Côte d’Ivoire : Bédié veut un « dialogue franc », gage de paix durable

Le chef du Pdci (opposition), Henri Konan Bédié, appelle à des échanges « sincères » en vue de la décrispation du climat politique et du renforcement de la stabilité du pays.Selon M. Bédié, « la Côte d’Ivoire peine encore à engager un dialogue franc et sincère entre tous ses fils et filles pour construire une paix durable au service du bonheur de ses populations et de celle de l’Afrique nouvelle ».  

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, s’exprimait ce mercredi 8 février 2023 à l’occasion de la remise du Prix Félix Houphouët-Boigny de l’Unesco pour la recherche de la paix, décerné à l’ancienne chancelière fédérale d’Allemagne, Angela Merkel, à Yamoussoukro.  

« Héritiers du président Houphouët-Boigny, je crois qu’en mobilisant toutes nos énergies à nouveau, nous pouvons préparer un héritage de paix pour les générations de demain. Ici même en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde », a lancé M. Bédié, protecteur de ce prestigieux prix.

« Comme la chancelière Angela Merkel, j’affirme avec vous, nous pouvons le réaliser », a insisté le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), lors d’un discours, devant un parterre de personnalités, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.  

A la clôture des travaux de la cinquième phase du dialogue politique, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, s’est félicité d’un « dialogue ouvert, transparent et inclusif, inspiré et souhaité par le président de la République, Alassane Ouattara ».

Les principaux acteurs politiques et responsables des organisations de la société civile ont signé, le 4 mars 2022 à Abidjan, le rapport final sanctionnant les travaux de la cinquième phase du dialogue politique, assortie de recommandations qui devraient être mises en œuvre par le pouvoir exécutif.

 

Sénégal : Macky Sall entame une tournée économique à Thiès

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la tournée économique du chef de l’Etat, Macky Sall, dans la région de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar.Le Quotidien indique que le président Macky Sall se rend « sur les chantiers de Thiès » pour une tournée économique au cours de laquelle il présidera le Conseil des ministres décentralisé dans cette ville située à 70 kilomètres de Dakar. Selon le journal, le programme du chef de l’Etat se présente « entre inaugurations et lancements de travaux ».

Selon Sud Quotidien, Macky Sall se met « au testeur d’Idrissa Seck », ancien Premier ministre et candidat classé deuxième à la dernière élection présidentielle avec plus de 20% des suffrages. Avant de rejoindre la mouvance présidentielle en 2020 pour présider le Conseil économique, social et environnemental (Cese), M. Seck  a dirigé pendant de longues années la mairie de la ville de Thiès, son fief politique.

« A moins de douze mois du scrutin présidentiel de 2024, Macky Sall diligente un Conseil des ministres décentralisé à Thiès, bastion traditionnel de son ancien challenger à la magistrature suprême, en l’occurrence Idrissa Seck. Un prétendant arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, éternel aspirant au palais présidentiel depuis 2007, mais aujourd’hui en perte de vitesse dans son fief du fait des coups de boutoir de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition). Macky Sall va-t-il, via son Conseil des ministres décentralisé et ses mille et un engagements, faire tomber les derniers remparts chancelants du bastion d’Idy (surnom d’Idrissa Seck), devenu entretemps allié de circonstance, à moins d’une année des joutes de 2024 ? », s’est interrogé le journal.

Au même moment, Walf Quotdien estime que « la liquidation de Sonko (est) en marche » en raison de la « floraison de plaintes contre le leader de Pastef », troisième à la présidentielle de 2019 avec plus de 15% des voix. « Le procès pour diffamation opposant le ministre Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko, qui était parti pour être une simple formalité pour le pouvoir, risque de tirer en longueur. La procédure, au regard de la première audience reportée jusqu’au 16 février prochain, sera aussi complexe que prévue », souligne le journal.

S’appuyant sur un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Bés Bi, sous le titre « la précarité terrorise les Etats », explique les « causes du ralliement à l’extrémisme violent en Afrique subsaharienne ». Selon le journal, « un quart des recrues volontaires invoque le manque d’opportunité d’emploi » alors que « la religion et les violences commises par les forces de sécurité (sont) parmi les raisons » de leur engagement dans le terrorisme. En outre, souligne le quotidien, l’exploitation de l’or de Kédougou, une région située à l’est du Sénégal, est une « source de financement du terrorisme ».

Un mois après l’accident routier tragique de Sikilo, près de Kaffrine (est), au centre du Sénégal, L’Observateur note que « le nouveau bilan (est passé à) 45 morts » sans compter « le trauma des rescapés ». « Mon quotidien est pire que la mort », gémit Aida Dia là où Thierno Diallo dit avoir « du mal à circuler en ville par peur de croiser des véhicules ». Ces victimes gardent encore des séquelles de la collision entre les deux bus à Kaffrine, un accident qui a poussé le gouvernement à adopter de nouvelles mesures refusées par plusieurs transporteurs pour renforcer la sécurité routière.

Le Soleil commémore la disparition de Cheikh Anta Diop, « savant et homme politique visionnaire », décédé le 7 février 1986. Il « aurait eu 100 ans cette année ». Mais « professeur Cheikh Anta Diop, c’est d’abord et avant tout l’homme de science, le monument du savoir. Vient ensuite le politique engagé, courageux et clairvoyant, avec une certaine idée de la démocratie et du développement », décrit le quotidien national.

En football, le directeur technique national (DTN), Mayacine Mar, explique « pourquoi » la fédération sénégalaise a décidé de « valoriser l’expertise locale » à la tête des équipes nationales, avec les exemples payants des sélectionneurs Aliou Cissé et Pape Thiaw, qui ont remporté en 2022 et 2023 les premiers trophées du Sénégal en Coupe d’Afrique des nations (Can) et en Championnat d’Afrique des nations (Chan).

« C’est une vision car ce sont des Sénégalais qui ont joué au haut niveau. On doit pouvoir leur faire confiance et nous l’avons compris. C’est vrai qu’au début avec Aliou Cissé, on disait qu’il n’avait pas d’expérience. Aujourd’hui, l’histoire lui donne raison avec le sacre historique à la Can » des Lions, a souligné Mayacine Mar. 

Des cadres du parti de Bédié et Gbagbo adhèrent au RHDP

Le Rhdp, le parti au pouvoir, a accueilli quatre nouveaux adhérents, dont l’ex-directeur de Cabinet de l’ancien président Henri Konan Bédié, le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci).« Ce 6 février 2023, nous, M. N’Dri Kouadio Pierre Narcisse, vice-président du Pdci, président du Conseil de surveillance du Pdci, membre du Bureau politique du Pdci et M. Kouamé Kouakou Lacina, secrétaire général du Conseil de surveillance et membre du Bureau politique du Pdci, déclarons notre démission des organes du Pdci et adhésion au Rhdp », a dit M. Narcisse N’Dri.

M. Narcisse N’Dri a indiqué que cette adhésion s’est faite « sans pression ». Il a dénoncé « un déficit de cohésion et d’unité d’actions » au Pdci « lourdement préjudiciable à la réussite des missions assignées au Conseil de surveillance ».

« Face à cette situation qui altère la bonne marche du Pdci et ne voulant pas endosser ses dérives de gouvernance, nous M. Ndri Kouadio Pierre Narcisse et M. Kouamé Kouakou Lacina, avons décidé ce lundi 6 février 2023 de démissionner de nos fonctions au sein du Pdci », a-t-il ajouté.

Le maire d’Agboville (Sud), Albert N’Cho Acho, un transfuge du parti de Laurent Gbagbo, à la tête de la commune depuis 2013, a également déclaré son adhésion au Rhdp, un acte motivé par les actions de développement holistique menées par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Le maire d’Agboville, Albert N’Cho Acho, a dit être venu au Rhdp « pour accompagner le développement ». Il a été rejoint par un autre fils de la région, Dr Mathias N’Cho, qui quitte le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), le parti de Laurent Gbagbo, pour militer désormais au Rhdp.

Ces ralliements au Rhdp, le parti présidé par Alassane Ouattara, interviennent à quelques mois des élections municipales et régionales prévues en octobre-novembre 2023, des joutes électorales qui devraient être suivies fin ou début 2024 par des sénatoriales. La future présidentielle, elle, est prévue en 2025.

Le sénateur du District d’Abidjan, Raymond N’Dohi Yapi, ex maire de Koumassi et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) et le maire de Guibéroua (Ouest) Nicole Princesse Souassou Zézé ont officiellement adhéré le jeudi 29 décembre 2022 au Rhdp.   

Bénin : des députés Les Démocrates rendent visite à Reckya Madougou

L’opposante politique purge une peine de 20 ans de prison suite à une condamnation pour « financement du terrorisme » en décembre 2021.21 députés sur les 28 nouvellement élus sur la liste du parti d’opposition Les Démocrates ont été, hier dimanche, à la prison d’Akpro-Missérété, située à environ 50 kilomètres de Cotonou. Les parlementaires y ont vu Reckya Madougou, condamnée à 20 ans de prison pour « financement du terrorisme » en fin 2021.

Pour l’opposition béninoise, l’ancienne ministre de la Justice du président Yayi Boni est une détenue politique. Reckya Madougou, qui a aussi été Conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé entre 2017 et 2020, avait été arrêtée en mars 2021 sur ordre du Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Elle a été la candidate du parti Les Démocrates à l’élection présidentielle d’avril 2021, mais n’avait pas pu rassembler les parrainages requis. Résultat, son dossier de candidature avait été rejeté. Par la suite,  la justice béninoise a estimé que l’opposante avait commandité des actions de déstabilisation dans le pays pour empêcher la tenue du scrutin. Des accusations que Reckya Madougou a toujours rejetées, dénonçant un complot politique orchestré par le pouvoir du président Patrice Talon.

« Un coup politique »

Au Bénin, les spécialistes ne s’y trompent pas. Il y a bien une symbolique derrière la « visite de courtoisie » en prison des députés Les Démocrates. Le journaliste Jos Pezo Anago rappelle que dans la période des Législatives du 8 janvier dernier, des rumeurs persistantes ont voulu faire croire qu’il y avait un froid entre Reckya Madougou et les responsables de ladite formation d’opposition.

Mais pour cet éditorialiste, une si forte délégation d’élus dément toutes les rumeurs qui ont circulé jusque-là. « C’est un coup politique pour dire qu’ils sont peu nombreux à l’Assemblée nationale, mais ils feront parler d’eux. C’est pour dire en quelque sorte qu’ils vont camper sur leurs positions. La preuve, leur premier acte a été de rendre visite à Reckya Madougou », analyse M. Anago.

Lors de la campagne pour les Législatives, les candidats du parti d’opposition avaient promis à leurs électeurs de proposer une loi d’amnistie pour remettre en liberté Reckya Madougou ainsi que « les autres prisonniers et exilés politiques s’ils avaient la majorité au parlement ». Finalement, ils n’ont remporté que 28 sièges sur les 109 en jeu.

Cela fait dire au Docteur Eugène Alossoukpo, enseignant-chercheur à l’École Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ENSTIC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) que « l’amnistie n’est plus possible ».  

Il estime qu’il est quand même possible pour les députés du parti Les Démocrates de constituer des lobbies au sein du parlement comme à l’extérieur pour faire comprendre au président Talon qu’il serait bon pour la démocratie béninoise que Reckya Madougou et les autres acteurs politiques en prison retrouvent leur liberté.

« La visite de courtoisie » des députés du parti Les Démocrates à Reckya Madougou est très commentée dans la presse locale. Elle intervient avant même l’installation de la 9ème législature de l’Assemblée nationale. Les députés élus à l’issue des élections du 8 janvier 2023 doivent prendre fonction  le 12 février prochain. 

Le parti Les Démocrates est la seule formation d’opposition qui sera présente à l’hémicycle. Elle y sera avec l’Union Progressiste pour le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), les deux principaux partis politiques qui soutiennent le président Patrice Talon.

Dans un avis paru en septembre 2022, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a jugé « arbitraire et illégale » la situation de l’opposante Reckya Madougou et a appelé à « sa libération immédiate ». « C’est donc une question politique. Dans cette affaire, c’est Patrice Talon et son gouvernement qui ont le dernier mot », conclut M. Alossoukpo. Le gouvernement béninois n’avait pas réagi à l’époque.

Le Maroc soutient constamment la stabilité et l’intégrité territoriale du Soudan (Bourita)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a affirmé que le Maroc sera, comme il l’a toujours été, d’un appui constant à la stabilité et à l’intégrité territoriale du Soudan,Le ministre, qui intervenait par visioconférence, à la 1.137ème session de la réunion ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), consacrée à la situation au Soudan, a assuré que le Royaume sera aussi d’une solidarité totale avec ce pays et son peuple dans les choix qui seront les siens.

Il a également réaffirmé la solidarité du Royaume avec le Soudan et réitéré son appui irréfragable à sa sécurité et à sa stabilité, autant qu’à son unité nationale et à son intégrité territoriale.

Qualifiant cette rencontre de « manifestation de soutien au Soudan », le ministre a précisé que « nous ne sommes pas là pour juger, nous sommes là pour aider. C’est une évidence, peut-être, mais une évidence importante à rappeler ».

Il s’agit d’une nouvelle phase porteuse d’espoir, qui s’est ouverte avec la signature de « l’Accord-cadre politique » du 5 décembre 2022, et l’engagement des parties, depuis le 8 janvier dernier, dans des pourparlers en vue d’une transition ordonnée, a-t-il poursuivi, ajoutant que le processus politique s’en trouve relancé avec, cette fois, des perspectives réelles de stabilisation des institutions démocratiques.

Le ministre a également salué les efforts de l’ONU, de l’UA et de l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), dont le rôle est essentiel dans la facilitation d’un processus politique crédible et inclusif, précisant que la poursuite de cet engagement trilatéral est cruciale pour préserver l’accord du 5 décembre et aider le Soudan à surmonter ses défis politiques et économiques.

Dans ce sens, M. Bourita a appelé toutes les parties à surmonter les divisions et à être prêtes à consentir les compromis politiques nécessaires, relevant que pour être durables, les entendements doivent être inclusifs dans leur contenu et leurs protagonistes.

Guinée : le FNDC annonce la reprise de ses manifestations

Dissous par les nouvelles autorités de Guinée, Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a annoncé la reprise de ses manifestations de rue.Se dirige-t-on vers des jours mouvementés en Guinée ? Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a décidé d’investir à nouveau la rue. L’annonce a été faite lundi 6 février. La Coordination Nationale du FNDC, a déclaré qu’elle « organisera une manifestation citoyenne et pacifique le Jeudi 16 février 2023 dans le Grand Conakry » conformément aux articles 20 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, 21 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, 11 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, 34 et 8, alinéa 2 de la Charte de la transition Guinéenne.

Le mouvement citoyen guinéen exige, à travers cette manifestation dont l’itinéraire n’a pas été précisé, la satisfaction de ses revendications, notamment « la libération sans condition » de son coordinateur national Oumar Sylla dit Foniké Mengué et de ses responsables des Opérations et des antennes, Ibrahima Diallo et Billo Bah ainsi que celle de « tous les leaders politiques, d’opinion et militants pro-démocratie injustement arrêtés et incarcérés à la maison centrale et à l’intérieur du pays ».

Le mouvement citoyen tient aussi à faire cesser ce qu’il considère comme des « harcèlement et poursuites fantaisistes contre les acteurs sociaux et politiques opposés à la conduite de la transition en cours ».

Les activistes guinéens demandent également « la levée immédiate de l’interdiction de manifestations dans les rues et sur les places publiques sur toute l’étendue du territoire national ». Dans leurs revendications, figure « la mise en place d’un cadre de dialogue fécond » sous la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), regroupant le Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), la junte au pouvoir, le gouvernement, le Conseil national de transition (CNT), les partis politiques et les représentants de la société civile en présence des ambassadeurs des grandes puissances mondiales.

Depuis mai dernier, les autorités de la transition guinéenne ont interdit les manifestations sur la voie publique en dehors des périodes électorales. En aout, elles ont dissous le FNDC, accusé de verser dans « dans la violence, la dégradation et la destruction des biens publics et privés, des actes d’incitation à la haine ou à la discrimination contre les personnes en raison de leur origine ou leur idéologie ».

Les manifestations organisées sous le régime du CNRD ont été réprimées dans le sang. Un bilan de huit morts par balles a été livré par les organisateurs.

Ethiopie: envoi de fonds gouvernementaux à Mekelle

Le gouvernement éthiopien a annoncé ce week-end avoir commencé à envoyer de l’argent dans le nord, dévasté par des années de guerre.C’est une mesure qui vise à faire revivre les services bancaires à Mekelle, capitale de la région du Tigré (nord), théâtre d’une guerre depuis novembre 2020 entre l’armée éthiopienne et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

« La Banque nationale d’Éthiopie a commencé à envoyer 5 milliards de birrs (93 millions de dollars) à Mekelle, qui seront distribués à partir de lundi », a déclaré Redwan Hussein, conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Abiy Ahmed.

Cette annonce intervient après une réunion historique entre les responsables du gouvernement fédéral et ceux de la région du Tigré. Addis-Abeba a déjà commencé à rétablir les services bancaires dans la région du Tigré, touchée par la guerre.

L’argent à envoyer a été revu à la hausse, alors qu’il était jusqu’à présent de 20 millions de birrs (un peu plus de 370 mille dollars), a ajouté M. Hussien.

Le conseiller à la sécurité nationale a également déclaré que la compagnie aérienne Ethiopian Airlines a augmenté le nombre de ses vols quotidiens à destination de Mekelle de 3 à 5 dès aujourd’hui (samedi).

Vendredi, M. Ahmed a eu son premier tête-à-tête avec les dirigeants du TPLF depuis qu’un accord de paix a été conclu en novembre dernier pour mettre fin à deux années de conflit dévastateur dans le nord de l’Éthiopie.

« Le Premier ministre Abiy a pris des décisions concernant l’augmentation des vols, les services bancaires et d’autres questions qui renforceront la confiance et faciliteront la vie des civils », a déclaré M. Hussein dans un tweet.

Foot : le Sénégal célèbre le succès de ses équipes nationales

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent principalement de la bonne santé du football sénégalais marquée par le sacre des équipes nationales sur le continent africain entre 2022 et 2023, le dernier en date étant le Championnat d’Afrique des nations (Chan) remporté samedi 4 février en Algérie.Le Soleil célèbre le « triplé historique des équipes nationales de football » du Sénégal qui ont remporté, en 2022 et 2023, la Coupe d’Afrique des nations (Can), la Can de beach soccer et le Championnat d’Afrique des nations (Chan). Sous le titre « le Sénégal de la gagne », le quotidien national magnifie le « résultat d’une politique étatique qui mise sur l’humain et les infrastructures ».

Reçus dimanche soir par le président Macky Sall peu après leur retour triomphal d’Alger, les Lions locaux, vainqueurs la veille du premier Chan de leur histoire face à l’Algérie, ont reçu chacun une récompense de dix millions de francs CFA et un terrain de 500 m². Le Chan, une compétition de la Confédération africaine de football (Caf) réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays, a été organisé pour sa septième édition en Algérie, finaliste malheureuse face au Sénégal. Les protégés du sélectionneur Pape Thiaw sont venus à bout des Fennecs à l’issue des tirs au but (4-5) après un match fermé de 120 minutes.

Bés Bi glorifie les « Chanpions » du 4 février 2023 qui ont copié sur leurs aînés de l’équipe nationale A. La bande à Sadio Mané avait d’abord permis au Sénégal, un certain « 6 février 2022 », soit un an jour pour jour, de remporter sa première Can. Ce pays ouest-africain réalise donc « un triplé » historique dans les compétitions de la Caf, témoignant de la bonne santé de son football.

Le « foot sénégalais CHANte son âge d’or » grâce aux Lions pensionnaires du championnat local qui imitent les Lions A en remportant le Chan samedi devant l’Algérie et chez-elle, exulte Stades. Malgré les assauts des Fennecs en fin de prolongations, « nous n’avons jamais douté », a confié le sélectionneur sénégalais Pape Thiaw qui fait remarquer que « notre football a dépassé là où les gens le classent ».

En politique, Le Quotidien indique que le Premier ministre Amadou Ba « abat les cartes » pour la présidentielle de 2024. « Macky Sall est notre seul plan en 2024 et en 2029 », martèle le chef du gouvernement sénégalais lors d’un meeting de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) organisé dans la banlieue dakaroise en fin de week-end.

L’Observateur note que « Amadou Bâ hausse le ton et fixe le cap pour 2029 avec Macky Sall » qui n’a cependant pas encore annoncé s’il va se représenter pour une troisième candidature controversée en 2024. Mais « si on vous attaque, répliquez », a lancé dans Bés Bi le Premier ministre aux militants de BBY. L’objectif, selon le journal, est de répondre à « la sortie de (l’opposant Ousmane) Sonko » qui a présidé, il y a deux semaines, un grand meeting de son parti, Pastef, à Keur Massar, dans la banlieue dakaroise.

Selon Walf Quotidien, la rencontre politique de BBY tenue dimanche à Pikine, autre localité de cette banlieue, a coûté « 90 millions pour répliquer à Sonko ». « Le meeting de la mouvance présidentielle Benno, présidé par le Premier ministre Amadou Ba, a connu une forte mobilisation. Un pari réussi grâce aux importants moyens financiers mobilisés, près de 90 millions de francs CFA pour investir Macky Sall comme leur candidat en 2024 et charger Ousmane Sonko », explique le journal.

Toutefois, souligne Moussa Diaw, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord), « la méthode de Macky Sall est inefficace ».

Guinée : le colonel Doumbouya à l’intérieur du pays pour la deuxième fois

Depuis qu’il a renversé Alpha Condé en septembre 2021, c’est la deuxième fois que le président de la Transition de la Guinée se déplace à l’intérieur du pays.Arrivé vendredi 03 février à Kindia, ville située à 135 kilomètres de Conakry, le colonel Mamadi Doumbouya y a procédé le lendemain  au lancement des travaux  d’assainissement, en compagnie de plusieurs membres du gouvernement de Transition.

A l’initiative des nouvelles autorités de Guinée, le premier samedi de chaque mois est dédié à l’assainissement. Et c’est le président de la Transition qui a voulu donner l’exemple en donnant lui-même le premier coup de pelle à Kindia. 

« Bain de foule »

Le colonel Mamadi Doumbouya a profité de l’occasion pour parader dans la ville, mobilisant un impressionnant dispositif de sécurité. Il s’est ainsi payé un bain de foule. 

Ce déplacement à l’intérieur du pays est le deuxième du genre effectué par le président de la Transition depuis qu’il a pris le pouvoir le 05 septembre 2021, en déposant Alpha Condé après que ce dernier a été réélu pour un troisième mandat controversé. Le premier remonte au jeudi 16 juin 2022. Le Colonel Mamadi Doumbouya était dans la même ville dans le cadre d’un conseil des ministres décentralisé.

Le Premier ministre burkinabé prône la création d’ « une fédération » avec le Mali

Le Premier ministre du Gouvernement burkinabè, Me Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla a clôturé, le jeudi 2 février dernier sa visite de travail de 48 heures au Mali.C’est la deuxième visite effectuée par un responsable de la transition burkinabé au Mali en trois mois. Le 2 novembre dernier, soit un peu plus d’un mois après son installation au pouvoir, le nouvel homme fort du Burkina Faso, Ibrahim Traoré a consacré au Mali son premier voyage à l’extérieur.

L’enjeu de ces visites est de renforcer l’axe Ouagadougou-Bamako sur plusieurs plans, mais principalement sur notamment la situation sécuritaire.

Toutefois, Me Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, lors de sa visite de travail de 48 heures entamée, le mardi 31 janvier, est allé beaucoup plus loin que son président.  Le chef du gouvernement de la transition burkinabè a proposé la création d’une « fédération » entre son pays et le Mali. Une entité, à ses yeux qui pourrait également regrouper la Guinée, voire le Togo où il a fait un détour avant son séjour au Mali.

Dans sa vision de la nouvelle dynamique de la coopération maliano-burkinabé, il a indiqué que « nous pouvons constituer une fédération souple, qui peut aller en se renforçant et en respectant les aspirations des uns et des autres chez eux ».

Cette démarche est loin d’être la première du genre à être expérimentée. Déjà, entre 1958 et 1960, durant les années des indépendances, de nombreux pays tels que le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, le Benin, la Guinée, le Ghana avaient tenté en fédération ou en union, mais ces tentatives se sont soldées par des échecs obligeant chacun de ces Etats à proclamer son indépendance.

Apparemment, la volonté des actuels dirigeants burkinabé et maliens est de ressusciter ces projets profitant d’une opinion africaine qu’ils espèrent acquise à leur cause et n’étant pas très édifiée sur les raisons ayant conduit à l’échec de ces initiatives expérimentées par les pères des indépendances.  

Pour les actuels dirigeants de ces deux pays, le fait de disposer d’importantes ressources naturelles (or, coton, bétail) est suffisant pour concrétiser ce projet même si celles-ci ne sont pas transformées sur place. Mais pour le premier ministre burkinabé, Me Apollinaire Kyélem de Tambela, « c’est un chantier que nous devons essayer de tracer pendant la période de transition, parce que si les politiciens reviennent au pouvoir, ce serait difficile ».

Le Mali et le Burkina ont en commun le fait d’être confronté au terrorisme qui sévit de plus en plus sur la bande frontalière entre les deux pays.

Issues de coups d’Etats respectivement en mai 2021 et en septembre 2022, les transition en cours au Mali et au Burkina ont également mis fin à la présence militaire française sur leurs territoires. Si le Mali a été le premier dans ce cas depuis le 15 août dernier, les autorités burkinabé n’ont pris cette décision que très récemment donnant aux militaires français un délai d’un mois pour quitter le pays.  De plus, depuis décembre 2021, les autorités de la Transition au Mali ont décidé de se tourner vers la Russie au détriment de la France. Un partenariat orienté vers le renforcement de l’équipement et l’instruction, même si des pays occidentaux soutiennent un déploiement des « mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner ». Le même reprochent est fait aux nouvelles autorités burkinabé.

Avant d’avoir demandé aux militaires français de partir, les autorités en avaient fait de même avec l’ambassadeur français, Luc Hallade rappelé depuis fin janvier dernier par les autorités de son pays pour « consultations ». Comme pour sonner le glas de cette coopération militaire avec  la France, dans une récente sortie médiatique, le chef du gouvernement de Transition au Burkina Faso avait déclaré que « nos partenaires traditionnels (NDRL : La France) ne voulaient pas que nous ayons des armes. Ils les bloquaient… ».

Burkina : Le président de la commission de l’UA à Ouagadougou

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a entamé, ce vendredi à Ouagadougou, une visite de travail de 48 heures durant desquelles il va échanger avec les autorités de la Transition.Au président de la Transition, Ibrahim Traoré qu’il a rencontré ce matin, le Tchadien Moussa Faki Mahamat a dit être porteur d’un message de soutien et de solidarité de l’UA, selon la Présidence du Faso. 

« Le pays est dans une situation de défi sécuritaire, le pays est en transition, donc il est tout à fait normal que l’Union africaine puisse apporter son soutien aux peuples du Burkina, échanger avec ses autorités sur les voies et moyens pour soutenir la transition pour un retour à l’ordre constitutionnel », a indiqué le président de la commission de l’Union africaine. 

A l’issue de son entretien avec le capitaine Ibrahim Traoré, il a souligné qu’il dispose désormais de  » beaucoup d’informations, beaucoup de précisions qui nous permettent d’apprécier la situation [du Burkina] à sa juste valeur ». 

Toujours selon la Présidence du Faso, le Président de la Commission a également encouragé les autorités de la Transition à coopérer avec les Etats voisins qui font face au même phénomène du terrorisme. 

Le Président de la Commission de l’UA a déclaré que le Burkina Faso « mérite d’être soutenu » pour faire face à la crise humanitaire. « L’UA et le reste de la communauté internationale se mobilisent et doivent se mobiliser davantage pour soutenir ces populations en situation difficile », a plaidé Moussa Faki Mahamat.

Au sujet de la mise en œuvre de la Transition en cours, Moussa Faki Mahamat est « rassuré que le processus suive son cours ».  » Nous encourageons la concertation, le consensus au sein des forces politiques et sociales du pays pour un retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il ajouté. 

C’est la première visite du président de la commission de l’UA à Ouagadougou depuis la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba et l’arrivée au pouvoir du capitaine Traoré. 

Zimbabwe : une loi controversée sur les ONG indispose Amnesty International

Amnesty International demande au président Emmerson Mnangagwa de ne pas promulguer un projet de loi visant à restreindre les activités des organisations non gouvernementales, car cela aura des « conséquences désastreuses » pour des millions de Zimbabwéens en besoin d’aide humanitaire.Au Zimbabwe, un projet de loi controversé portant modification de la loi sur les Organisations bénévoles privées (OBP) a récemment été adopté par le Sénat zimbabwéen et attend d’être promulgué par le chef de l’État, Emmerson Mnangagwa.

En cas de validation par le président Mnangagwa, l’amendement relatif aux OBP donnera au gouvernement un pouvoir discrétionnaire illimité lui permettant de réglementer à sa convenance et d’interférer dans le fonctionnement et les activités des Organisations non gouvernementales (ONG).

Ses dispositions donnent au gouvernement le pouvoir incontrôlé de désigner toute ONG comme étant « à haut risque » ou « vulnérable » aux abus terroristes, ce qui lui permet de révoquer l’agrément de l’organisation et d’écarter ou de remplacer ses dirigeants.

En outre, pour éviter les sanctions civiles, les OBP peuvent être tenues d’obtenir l’approbation du gouvernement pour tout « changement important », y compris les modifications de leur gestion et de leur règlement intérieur. 

Ces restrictions prévues par ledit projet de loi ont fait réagir le directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe. Tigere Chagutah estime que sous sa forme actuelle, c’est une « menace » pour « les organisations de la société civile qui œuvre en faveur des droits humains au Zimbabwé ».

 « Si ce projet de loi passe, il aura des conséquences désastreuses, notamment la restriction de l’espace civique et de l’accès aux services d’aide humanitaire au Zimbabwe, car il rendra immédiatement illégales toutes les organisations non gouvernementales qui ne sont pas enregistrées en tant que OBP », a déclaré M. Tigere dans un communiqué.

La loi proposée pourrait être utilisée par le gouvernement pour refuser l’enregistrement des organisations de défense des droits de l’homme « en raison du travail qu’elles accomplissent, notamment la défense de droits tels que la liberté d’expression, d’association et de rassemblement pacifique », a-t-il ajouté.

M. Tigere  craint que la nouvelle loi n’exacerbe également la répression croissante des organisations de la société civile, et ne contribue à une éventuelle augmentation des violations des droits de l’homme. 

Partant de là, il demande au président Mnangagwa d’« utiliser sa position de leader pour rejeter ce projet de loi car il est répressif ». « Le président doit veiller à ce que ce projet de loi ne soit jamais promulgué », a-t-il insisté.

Selon les détracteurs du gouvernement, le projet de loi est motivé par une volonté des autorités zimbabwéennes de restreindre l’espace démocratique en vue des élections générales prévues en juillet de cette année.

Sénégal : Macky Sall « éteint » la polémique sur le Ter

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la réaction du président Macky Sall à la polémique suscitée par une enquête du quotidien français Le Figaro sur la propriété et la rentabilité du Train express régional (Ter).Après la polémique sur la rentabilité et la propriété du Train express régional (Ter), Bés Bi indique que le président « Macky (Sall) dit stop » parce que ces « polémiques sans lendemain freinent l’Afrique ». « Vous trouverez toujours des gens qui n’ont rien à faire que de peindre en noir les efforts », a-t-il dénoncé.

Dans une enquête publiée la semaine dernière, le journal français Le Figaro a affirmé que le Ter est détenu à 100% par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), donnant du grain à moudre à plusieurs pourfendeurs de cette infrastructure qui a coûté plus de 700 milliards de francs CFA au contribuable sénégalais. « C’est un débat de bas étage », a répliqué le chef de l’Etat dans Le Quotidien qui titre « Macky fait Ter la polémique ».

« Le Ter est une propriété exclusive du Sénégal », a-t-il insisté devant son homologue rwandais Paul Kagamé à l’ouverture jeudi du deuxième sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique.

A ce sujet, Le Soleil note que « le continent veut maintenir la cadence » en réalisant des « infrastructures de classe mondiale » étant donné que « le déficit infrastructurel coûte 2% de croissance au continent africain ». C’est pourquoi le président Kagamé s’est réjoui de la tenue de « ce sommet qui est une opportunité pour des financements mixtes ». Dans le même angle, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine (UA), a souligné que  « le continent est en chantier malgré les défis ».

Sur le procès en diffamation du leader de Pastef prévu hier avant d’être reporté, Walf Quotidien estime qu’Ousmane « Sonko dribble son monde ». En effet, le maire de Ziguinchor était « attendu au tribunal » de Dakar pour répondre des accusations de détournement de deniers publics qu’il a formulées contre le ministre Mame Mbaye Niang dans le cadre de l’exécution d’un programme agricole du ministère de la Jeunesse. Mais il a préféré se « rendre au salon de l’élevage » organisé dans la capitale sénégalaise, selon le journal qui constate que « le parquet surcharge le dossier ».

Sud Quotidien rapporte que l’audience entre les deux hommes est « renvoyée au 16 février » avant de s’interroger sur la diffamation, entre autres « délits » qui constituent des « épées de Damoclès au-dessus du citoyen ». En cas de condamnation dans cette affaire, Ousmane Sonko pourrait être inéligible à l’élection présidentielle de 2024 au moment où le gouvernement étudie les possibilités d’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, deux opposants qui ont perdu leurs droits civiques après une condamnation pour malversations.

Évoquant ce sujet, L’Observateur indique que « l’étude des +K+ est terminée », faisant allusion à l’ancien puissant ministre du régime libéral exilé au Qatar et l’ex-maire de Dakar devenu l’un des principaux leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), première formation de l’opposition parlementaire. « Le ministre de la Justice a indiqué la voie » pour permettre à Karim Wade et Khalifa Sall de retrouver leurs droits civiques, relève le journal, soulignant que « la balle est dans le camp du président » Macky Sall.

En football, Stades tente de donner la recette aux Lions locaux pour « dompter les Fennecs » d’Algérie samedi en finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan), cette compétition réservée aux joueurs évoluant dans leur pays et organisée cette année en Algérie. Doté d’une « attaque en feu » et d’une « défense infranchissable », le Sénégal doit maintenant « fermer les couloirs et être clinique devant », a conseillé le journal sportif. Selon plusieurs experts interrogés, l’équipe nationale pourrait remporter son premier Chan si elle « réussit à avoir un bon équilibre défensif, jouer en bloc et exploiter les contres ».

Maroc-Espagne : Une série d’accords signés, une nouvelle ère dans les relations bilatérales

Une série d’accords ont été signés, ce jeudi à Rabat, entre le Maroc et l’Espagne couvrant une multitude secteurs d’activité, dans le cadre la 12ème session de la Réunion de Haut Niveau (RHN).Ces accords, qui visent à consolider les relations de coopération bilatérale et à les élargir à de nouveaux domaines, à fort potentiel de partenariat, portent sur des secteurs aussi variés que la gestion des migrations, les infrastructures, la gestion du développement et de la protection des ressources d’eau, l’environnement, la lutte contre le changement climatique et le développement durable, la formation professionnelle, le transport, le tourisme, la sécurité sanitaire, les bibliothèques ou encore le domaine universitaire.

Pour le chef du gouvernement marocain, les relations maroco-espagnoles connaissent une évolution « qualitative » qui appelle l’implication des opérateurs économiques dans cette dynamique, en vue de conclure des partenariats forts et tangibles, dépassant les échanges commerciaux pour engober des projets communs à portée stratégique, en mettant à profit la nouvelle charte des investissements au Maroc.

Il a en outre relevé que cette session revêt une grande importance, du fait qu’elle survient dans un contexte particulier, marqué par les retombées de la crise sanitaire mondiale et par la guerre en Ukraine qui a impacté les différents pays, ainsi que par les effets directs de ces deux crises sur le niveau de vie des citoyens et sur l’augmentation des niveaux d’inflation, ce qui place le monde face à des défis inédits et inattendus, a-t-il souligné à l’ouverture de cette session de la RHN qu’il a coprésidé avec son homologue espagnol Pedro Sanchez.

La 12ème RHN intervient aussi dans un contexte de mutations régionales et internationales profondes, avec en tête les défis sécuritaires qui s’imposent désormais aux pays de la région, a-t-il poursuivi, appelant à l’intensification des efforts pour faire face aux dangers qui guettent la sécurité de la région, liés à l’immigration illégale, à la traite des personnes, au trafic de drogue, au terrorisme, aux groupes séparatistes et aux factions armées, et ce sur la base d’une approche globale réunissant les dimensions sécuritaire et sociale.

Il s’agit aussi de faire face à des défis auxquels fait face le monde, sur fond de mutations profondes qui interpellent la capacité des Etats à s’adapter en permanence à ces transformations, à travers des approches renouvelées, à même de promouvoir l’action bilatérale et d’harmoniser son rythme avec ces mutations de manière qui réponde à la vision des deux pays concernant leur environnement régional et international.

Akhannouch a aussi rappelé qu’à la faveur de l’évolution que connaissent les relations bilatérales à tous les niveaux, l’Espagne est devenue le premier partenaire économique et commercial du Maroc, notant que les deux pays ont pu mettre en place un cadre juridique riche et diversifié accompagnant l’évolution réalisée dans de nombreux domaines.

Il a, sur un autre registre, fait observer que dans un contexte international complexe, qui connait l’exacerbation des tensions dues aux différentes crises internationales et leur impact sur les chaines de production et sur la sécurité alimentaire en raison de l’instabilité énergétique, le Maroc et l’Espagne ont pu intensifier leur coopération dans ces deux domaines, à travers des projets modèles.

Ces projets concernent le domaine énergétique, à travers le renforcement de l’interconnexion électrique et la mise en œuvre du gazoduc maghrébin dans le sens inverse, de l’Espagne vers le Maroc, ainsi que l’adoption de sources d’énergies nouvelles comme l’hydrogène vert, partant d’une vision stratégique qui érige le concept de développement durable comme solution d’avenir à même de préserver l’équilibre entre les dimensions environnementale, économique et sociale, a-t-il expliqué.

Pour sa part, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez a affirmé que le Maroc et l’Espagne sont appelés à donner un contenu concret à leur vocation en tant que pont entre l’Europe et l’Afrique.

Il a appelé à harmoniser les politiques publiques des deux pays pour améliorer leur connectivité ainsi que dans la région, accélérer la digitalisation et assurer la transition énergétique en vue d’assurer un développement durable.

Le chef de l’exécutif espagnol a souligné, en outre, que les deux pays sont également appelés à assurer un progrès harmonieux dans tous les domaines à travers le renforcement du dialogue politique et de sécurité et davantage d’investissements, d’échanges et d’interconnexions, ainsi que de mobilité et de communication entre les deux sociétés.

Il s’agit là d’objectifs fixés par les deux Royaumes lors de la visite qu’il a effectuée à Rabat le 7 avril dernier, a-t-il rappelé, notant que « nous pouvons constater aujourd’hui que nous les avons atteints : nous avons tenu nos engagements et nous continuerons à le faire ».

Il a aussi relevé que cette session de la RHN vient consolider la nouvelle étape ouverte dans les relations bilatérales, faisant remarquer que « les deux Royaumes entament cette nouvelle étape avec un grand sens de responsabilité et une conscience historique et, surtout, avec la conviction profonde de l’énorme potentiel qui reste à explorer dans cette relation, qui va bien au-delà du simple voisinage ».

Sanchez a aussi évoqué le caractère exceptionnel de cette session, en ce sens « qu’elle est la première du genre depuis 8 ans, mais aussi parce qu’elle intervient après la déclaration conjointe du 7 avril dernier, qui a renforcé la base de l’action commune, faisant observer que les deux pays s’engagent à la transparence et à la communication permanente, tout en privilégiant le dialogue et non le fait accompli ».

Il a, de même, réaffirmé la validité et l’intégrité de tous les accords entre les deux parties, qui ont jeté les bases des relations bilatérales dans le passé.

A cet égard, les deux gouvernements ont proposé un programme d’action qui vise à élargir les champs des relations bilatérales de manière équilibrée et coordonnée à travers un dialogue politique et de sécurité renforcé, avec un mécanisme de suivi systématique de la mise en œuvre des accords, a-t-il poursuivi.

S’agissant du nouveau partenariat pour renforcer les liens socio-culturels, Sanchez a indiqué que les deux sociétés veulent de nouveaux modèles de mobilité, d’éducation et de formation, soulignant la nécessité d’adopter une approche globale et constructive de la migration.

Il a, d’autre part, relevé « la responsabilité partagée des deux pays qui doivent travailler ensemble pour défendre un ordre mondial basé sur des règles, notamment face à la guerre en Ukraine et l’instabilité en Afrique du Nord ».

Sahara: L’Espagne réaffirme son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie

L’Espagne a réitéré sa position, au sujet de la question du Sahara, exprimée dans la Déclaration Conjointe adoptée le 7 avril 2022, indique la Déclaration conjointe rendue publique à l’issue des travaux de la 12ème session de la Réunion de Haut Niveau (RHN) Maroc-Espagne, tenue jeudi à Rabat.Dans la Déclaration du 7 avril dernier, l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend autour du Sahara.

Madrid reconnait également dans la Déclaration d’avril 2022, « l’importance de la question du Sahara pour le Maroc ainsi que les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations Unies pour trouver une solution mutuellement acceptable ».

En matière de lutte contre le terrorisme, le Maroc et l’Espagne ont exprimé leur détermination à renforcer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme, soulignant qu’ils continueront à œuvrer conjointement et dans le cadre des Nations Unies au développement des efforts internationaux en matière de lutte contre le terrorisme et son financement.

Les deux pays ont également mis en exergue leur engagement particulier dans la lutte contre le terrorisme international, ce qui est capital pour la sécurité et la stabilité de la région euro-méditerranéenne et sur le plan global.

Dans ce sens, le Maroc et l’Espagne, qui se sont félicités des résultats obtenus dans la lutte contre le terrorisme, expriment leur plus profonde condamnation des actes terroristes, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de leurs territoires, ainsi que de toute forme de violence qui menace les droits et les libertés des citoyens.

Les deux parties ont aussi renouvelé leur engagement en faveur de la paix et de la stabilité, du développement durable et des droits humains, notamment dans le cadre des Nations Unies.

Elles ont aussi souligné leur attachement à la préservation et à la consolidation de la relation Maroc-Union Européenne (UE) et exprimé leur volonté de développer davantage le Statut avancé du Maroc auprès de l’UE, le prochain Conseil d’association étant une occasion importante dans ce sens.

Par ailleurs, le Maroc et l’Espagne indiquent qu’ils collaboreront activement dans la promotion des initiatives phares du Plan économique et d’investissement pour le voisinage Sud de l’Union Européenne, en particulier dans le cofinancement des investissements prévus par le Fonds d’investissement stratégique du Maroc dans l’accompagnement et l’accélération de la transition verte, dans le développement de systèmes de protection sociale pour les groupes les plus vulnérables, dans la participation du Maroc au programme de recherche Horizon Europe et dans le financement de son infrastructure numérique, dans le développement des énergies renouvelables et dans l’initiative marocaine « Génération verte » pour le développement des zones rurales.

Dans cette même veine, les deux pays se félicitent de la signature par le Maroc et l’UE du MoU d’un « Partenariat Vert » ayant pour objectif de renforcer la coopération en matière d’énergie, de lutte contre le dérèglement climatique, de protection de l’environnement et de stimuler « l’économie verte ».

Les deux pays continueront aussi à travailler en étroite collaboration pour développer la coopération entre le Conseil de l’Europe et le Maroc, avec l’objectif central de rapprocher les normes marocaines aux normes européennes dans tous les domaines.

Par ailleurs, le Maroc souligne l’importance qu’il attache à la présidence espagnole du Conseil de l’Union Européenne pendant le second semestre de 2023, notamment pour l’approfondissement des relations privilégiées du Maroc avec l’UE et pour le renforcement des relations euro-méditerranéennes, euro-arabes et euro-africaines.

À Diamniadio, Macky Sall dénonce le coût élevé des infrastructures en Afrique

Les infrastructures du continent noir restent encore sous-financées en volume et mal financées en termes de taux d’intérêt et de délais de remboursement, a déploré le président en exercice de l’Union Africaine (UA).Quand il faut discuter du désenclavement de l’Afrique, quoi de plus normal que d’emprunter « l’autoroute de l’Avenir » et de se réunir au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio ? Cette nouvelle ville, située à la périphérie de la capitale sénégalaise, symbolise la volonté de désengorger Dakar.

C’est ici que s’est ouvert, ce jeudi, la deuxième édition du Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique en présence des présidents du Sénégal, Macky Sall, et du Rwanda, Paul Kagamé, accompagnés des Premiers ministres de l’Algérie, Aimene Benabderrahmane, et de l’Égypte, Mustafa Kemal Madbouli.

La problématique du déficit infrastructurel du continent et ses causes ont été au cœur des débats. « Il est vrai que l’impact de la pandémie a freiné nos efforts sur les infrastructures avec le ralentissement de l’activité économique et la réorientation des dépenses publiques vers des urgences sanitaires et sociales. Mais, même sans ces difficultés conjoncturelles, l’Afrique a toujours payé cher ses projets à cause de taux d’intérêt élevés », a fustigé le président sénégalais. 

Macky Sall a aussi souligné les « délais souvent courts à quelques exceptions près » au terme desquels les pays africains sont tenus de rembourser leurs dettes pour notamment financer la construction d’infrastructures.

Reconnaissant envers les partenaires bilatéraux et multilatéraux, le successeur d’Abdoulaye Wade reste toutefois convaincu que « la problématique du financement restera entière tant que perdurent les règles et pratiques de la gouvernance économique et financière mondiale qui entravent l’accès de nos pays à des ressources conséquentes, et à des conditions soutenables ».

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a ainsi critiqué les « notations abusives des agences d’évaluation et la perception du risque d’investissement en Afrique, toujours plus élevée que le risque réel ».

De la nécessité d’une meilleure préparation des projets

En outre, Macky Sall a indiqué avoir œuvré durant tout son mandat à la tête de l’UA pour améliorer l’image du continent noir pour une meilleure perception. Dans ce sens, il a exhorté les dirigeants africains à poursuivre le plaidoyer sur la réforme de l’architecture financière mondiale.

Au-delà de l’accès au financement, l’hôte de la rencontre a invité les responsables étatiques à relever les défis de la planification et de l’ingénierie technique et financière des projets pour les rendre bancables. A l’en croire, 61 % des 69 projets du 2ème Plan d’actions prioritaires du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA-PAP2) n’ont pas encore fait l’objet d’études de faisabilité pour être susceptibles d’attirer des investisseurs privés.

« Il y a lieu de créer une synergie entre les banques multilatérales de développement, les partenaires techniques et financiers et le Fonds de préparation des projets du Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique) pour améliorer les études de faisabilité des projets prioritaires », a-t-il suggéré.

Le président sénégalais espère ainsi que la présentation des 20 projets sélectionnés dans le cadre des sessions d’échange et le partage d’expériences en matière de préparation, d’exécution et d’exploitation de projets pourront servir de cas d’école pour aider à lever les obstacles dans ces différentes étapes. 

Le secteur privé africain appelé à s’engager

Selon le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, 80 % des infrastructures en Afrique sont financées par les ressources publiques. Mais dans un contexte marqué par des tensions budgétaires et des urgences sanitaires et sociales, les ressources à dédier aux infrastructures se raréfient.

C’est pourquoi, a-t-il relevé, il y a nécessité de redynamiser les efforts de mobilisation des ressources domestiques en faisant notamment appel au secteur privé local. « Mais cela ne suffit pas. Il faut aller au-delà. Il nous faut imaginer, inventer de bons instruments et des modèles de scénarios de financement pour combler nos besoins estimés entre 130 et 170 milliards de dollars par an », a-t-il soutenu.

Pour ce faire, le responsable africain a appelé à mettre à contribution les fonds de pensions et les fonds souverains dans le financement à long terme des projets d’infrastructures bancables. L’ancien Premier ministre du Tchad a également plaidé pour le renforcement de la lutte contre les flux financiers illicites « qui coûtent au continent plus de 70 milliards de dollars par an ».

Moussa Faki Mahamat n’a pas manqué d’exhorter à l’amélioration de la gestion des finances publiques par la réforme des politiques fiscales, la mise en place d’institutions financières véritablement africaines et le renforcement des outils et mécanismes de financements innovants.

Pour lui, la mise en œuvre du PIDA 2 dépendra de la capacité à mobiliser les financements extérieurs notamment les Investissements Directs Étrangers (IDE) dont la part au PIB du continent ne représente que 2,2 %.

L’enjeu majeur, a-t-il dit, demeure l’émergence d’une vision fondée sur les sacrifices et les efforts propres du continent porté par une volonté forte de compter sur soi-même, de notre propre mobilisation de ressources de financements dans une logique à long terme.

« Les promesses de chiffres mirobolants ressassées de conférence en conférence, et de forum en forum, nous en sommes suffisamment abreuvés », a-t-il clamé, invitant les uns et les autres à agir pour l’avènement de l’Afrique que nous voulons.

Sénégal : un procès à « haut risque » pour Ousmane Sonko

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur le sommet sur le financement des infrastructures en Afrique et le procès qui « risque » d’invalider la candidature de l’opposant Ousmane Sonko à l’élection présidentielle de 2024.Le Soleil évoque l’ouverture à Dakar, jeudi 2 février, du deuxième sommet sur le financement des infrastructures et note que « l’Afrique se cherche une nouvelle voie ». Le président Paul Kagamé prend part à cet événement aux côtés de son homologue sénégalais, Macky Sall. « Depuis le premier sommet, plus de 400 milliards de dollars ont été investis dans les infrastructures en Afrique », rappelle le quotidien national.

L’AS souligne pour sa part que le sommet de Dakar vise à « appâter le privé » face au « déficit infrastructurel en Afrique ». « Pendant les deux jours, il s’agira de mobiliser le secteur privé autour de vingt projets d’infrastructures de classe mondiale, définis comme prioritaires pour dynamiser le développement socio-économique et les échanges continentaux », note le journal qui précise que l’objectif de cette rencontre est « de mettre tous les acteurs autour d’une table pour discuter sur le développement de l’Afrique dans le domaine des infrastructures ».

Appelé « à la barre » ce jeudi pour répondre des faits d’accusation de diffamation formulés contre le ministre Mame Mbaye Niang, l’opposant Ousmane Sonko se rend à un « procès à hauts risques », d’après Walf Quotidien. Le journal constate une « vive tension à la cité Keur Gorgui », aux abords du « domicile » dakarois du maire de Ziguinchor (sud) « encerclé par des chars anti émeutes ».

Au même moment, « ses partisans (sont) sur le pied de guerre pour +défendre le projet+ » de porter leur leader à la tête du pays. En effet, remarque le journal, des « menaces planent » sur « l’avenir » politique de M. Sonko. En cas de condamnation dans ce dossier, il pourrait être inéligible pour la présidentielle 2024.

EnQuête assimile ce « bouillonnement politique » à « l’heure de la surenchère » à un an du scrutin présidentiel de toutes les incertitudes au Sénégal. « Nous sommes prêts à faire face à tous ceux qui veulent installer le chaos », a prévenu Mahawa Diouf de la cellule de communication de Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), la coalition présidentielle qui « annonce un grand rassemblement dimanche à Pikine », dans la banlieue dakaroise.

A l’inverse, Habib Sy, un des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), fustige l’attitude du président « Macky Sall (qui) veut la paix de la force brandie au nom d’un clan de maîtres ».

Face à cette situation, les députés de l’opposition « ont introduit une proposition de résolution de mise en accusation de 10 ministres devant la Haute cour de justice » pour leur implication dans les malversations citées par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19 et estimés à plus de 700 milliards de francs CFA, note le journal.

Sous le titre « procès contre procès », Bés Bi note que « les leaders de Yewwi Askan Wi accusent Macky Sall de +haute trahison+ sur la gestion des fonds Covid ». C’est pourquoi les députés de leur coalition ont déposé « une résolution de mise en accusation contre 10 ministres » pendant qu’Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang se présentent « à la barre aujourd’hui pour diffamation ».

Le Roi Mohammed VI invite le PM espagnol à effectuer une visite au Maroc

Le Roi Mohammed VI s’est entretenu, ce mercredi au téléphone, avec le premier ministre espagnol Pedro Sanchez. Selon un communiqué du cabinet royal, le Souverain s’est félicité de l’évolution, dans la concertation, la confiance et le respect mutuel, de la nouvelle phase du partenariat bilatéral depuis qu’il a rencontré Sanchez en avril 2022. Les engagements contenus dans la Déclaration conjointe adoptée à cette occasion ont été substantiellement mis en œuvre.

Le Souverain a également salué la tenue à Rabat de la 12ème session de la Réunion de Haut Niveau Maroc-Espagne, huit ans après la dernière session de ce mécanisme institutionnel. 

« En vue de renforcer cette dynamique positive dans le partenariat stratégique bilatéral excellent, le Roi a invité le Chef du Gouvernement espagnol à effectuer une visite officielle au Maroc, très prochainement. Cette visite sera l’occasion pour renforcer davantage les relations bilatérales, à travers des actions concrètes marquées par l’efficacité, et des projets tangibles dans des domaines stratégiques d’intérêt commun », souligne la même source.

Me Altit, avocat de Gbagbo à la CPI, attendu à Abidjan

Me Emmanuel Altit, l’un des avocats de l’ex-président ivoirien, est annoncé à Abidjan dans le cadre de la première édition de La Fête de la Renaissance, une festivité visant à célébrer l’acquittement de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI).Cette fête, placée sous l’égide du président du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, « se déroulera sur deux journées principales, celle du 31 mars et du 1er avril 2023 », a indiqué ce mercredi 1er février 2023 M. Damana Pickass, secrétaire général de la formation politique, lors du lancement de l’évènement.

Selon M. Damana Pickass, « elle va s’étendre dans la réalité sur une semaine, mais ces deux derniers jours (les 31 mars et 1er avril 2023) seront les journées phares » de « la première édition de cette fête qui consistera à célébrer notre leader charismatique ».

« Nous aurons au menu de cette fête une conférence inaugurale, à Abidjan, et elle sera animée par le président exécutif du parti », a dit M. Damana Pickass, ajoutant que « cette conférence verra aussi la participation de Me Altit, qui a beaucoup d’anecdotes à nous raconter ».

Le thème retenu pour cette première édition est « De la résistance à la renaissance, quels impacts sur l’engagement politique de la jeunesse ? ». L’orateur abordera la « résilience » de M. Gbagbo contre « la machine impérialiste ».

Le premier vice-président du Conseil stratégique et politique (Csp) du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), Sébastien Danon Djédjé, a fait savoir que l’article 3 du règlement intérieur mentionne la célébration de la Fête de la renaissance.

Cette festivité vient remplacer la Fête de la liberté, célébrée par le Front populaire ivoirien (FPI), parti fondé par Laurent Gbagbo, qui a abandonné le parti aux mains de Affi N’Guessan à la suite de fortes dissensions internes, pour créer en octobre 2021 une nouvelle formation politique, le PPA-CI.

« Le 31 mars de chaque année, cette fête sera célébrée, nous allons commémorer la résistance des peuples Africains, et également commémorer l’acquittement du président Laurent Gbagbo par la Cour pénale internationale », a précisé M. Damana Pickass.

« La Fête de la liberté est partie, vive la fête de la renaissance », a déclaré le président exécutif du PPA-CI, Hubert Oulaye, qui a lancé officiellement les activités de la première édition de cette festivité, au siège du parti, en présence des plus hauts dirigeants.

Rappelant le parcours du combat politique de M. Gbagbo et ses partisans, Hubert Oulaye, a salué l’avènement du multipartisme en Côte d’Ivoire. Il a, par ailleurs, relevé que certains de leurs camarades ont été utilisés (depuis 2011) pour s’accaparer du parti, mais cette bataille interne, nous l’avons gagnée ».

La Fête de la Renaissance sera aussi un moment de jauger l’implantation du parti sur toute l’étendue du territoire national, a souligné Damana Pickass, notant qu’« elle vise à réarmer et organiser idéologiquement les militants, préparer la reconquête du pouvoir d’État lors des prochaines échéances électorales ».

Cette fête rassemblera, à en croire M. Damana, « les militants, les sympathisants et les partis politiques alliés en Côte d’Ivoire et en Afrique, ainsi que les organisations de la société civile, les partenaires au développement et les personnalités qui ont contribué à la libération de M. Gbagbo ».

Le début de ce moment festif, prévu le 31 mars 2023, sera marqué par l’ouverture du « Village de la renaissance » et une animation socioculturelle. Le 1er avril, le chronogramme indique un grand défilé qui partira du village à la place Ficgayo de Yopougon. Un pagne à l’effigie de M. Gbagbo, conçu pour la Fête de la Renaissance a été présenté aux militants.

M. Gbagbo est rentré au pays le 17 juin 2021 à la suite à son acquittement définitif par la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021, Avec les crises internes au sein de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), il a proposé un nouvel instrument politique, le PPA-CI, porté sur les fonts baptismaux le 17 octobre 2021.

Malawi : plusieurs ministres limogés sur fond de corruption

Le gouvernement malawite est passé de 30 à 25 ministres, selon un communiqué de la Présidence.C’est un large remaniement opéré mardi soir au Malawi. Plusieurs ministres ont été remerciés. Il s’agit notamment de Patricia Kaliati, ministre du Développement communautaire et du Bien-être social, Eisenhower Mkaka, ministre de l’Environnement, Gospel Kazako, ministre de l’Information,  Blessings Darlo Chinsinga, ministre du Gouvernement local, Albert Mbawala, ministre des Mines, Timothy Mtambo, ministre de l’Unité nationale et Mark Phiri, ministre du Commerce et de l’Industrie.

Le président Lazarus Chakwera répond de cette façon aux soupçons de corruption pesant sur certains de ses proches collaborateurs. Élu en 2020, l’actuel homme fort de Lilongwe avait fait de la bonne gouvernance l’un de ses thèmes favoris pendant sa campagne.

En outre, les sous-ministères ont été supprimés et Saulos Chilima, le vice-président de la République, a perdu son poste de Secrétaire d’État. Lazarus Chakwera a également renoncé aux portefeuilles ministériels qu’il occupait.

Dans la nouvelle équipe, le président malawite a nommé un vice-ministre du Gouvernement local, de l’Unité et de la Culture issu du parti d’opposition progressiste démocrate dirigé par son prédécesseur Peter Mutharika. Ces décisions, d’après le Secrétaire de la Présidence, Coleen Zamba, sont entrées en vigueur le jour où elles ont été prises.

Adhésion de l’Afrique au G20: Macky Sall décroche le soutien de Paris

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par le tête-à-tête entre Emmanuel Macron et Macky Sall en France et la qualification du Sénégal en finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan).Le Quotidien évoque le soutien de la France pour l’adhésion de l’Afrique au G20, ce forum intergouvernemental annuel qui regroupe les pays les plus développés du monde. « Paris gagné pour Macky », titre le journal montrant le président sénégalais Macky Sall et son homologue français Emmanuel Macron se serrant la main au palais de l’Elysée.

« Après les Etats-Unis, le Japon, la Turquie, Macky Sall vient d’obtenir le soutien de la France pour l’adhésion de l’Union africaine (UA) – dont il est le président en exercice – au G20. En séjour dans ce pays (depuis hier), le président Sall s’est entretenu avec Emmanuel Macron sur la conjoncture internationale, le renforcement des relations entre les deux pays », souligne Le Quotidien.

Walf Quotidien note pour sa part que Macky Sall s’est livré à une « séance d’explications » avec Macron pour avoir accordé une audience, il y a quelques jours à Dakar, à l’opposante française d’extrême droite, Marine Le Pen, leader du Rassemblement national (RN). « Aux explications de Sall, rapportent nos sources, le double tombeur de Mme Le Pen aux dernières élections présidentielles françaises a rétorqué : +Je ne t’en veux pas. Tout malentendu est dissipé. J’aurais préféré qu’elle ne soit pas reçue mais ce n’est pas grave », indique le journal.

En revanche, précise Le Soleil, le « menu du tête-à-tête » entre les deux hommes a concerné « l’agenda bilatéral dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la France ». Le quotidien national rapporte aussi que les deux chefs d’Etat ont évoqué la conjoncture internationale et « le soutien réaffirmé de la France à la candidature africaine pour un siège de membre permanent au G20 ».

Bés Bi note qu’un « gros risque » guette l’opposant Ousmane Sonko dans le procès pour diffamation intenté contre lui par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang et qui doit s’ouvrir demain au tribunal de Dakar. « Le leader du Pastef pourrait être inéligible (pour la présidentielle 2024) en cas de condamnation », souligne le journal.

Déjà poursuivi dans une affaire de mœurs pour laquelle il est renvoyé devant la chambre criminelle, le maire de Ziguinchor (sud) avait alerté l’opinion lors de son meeting de Keur Massar, dans la banlieue dakaroise, sur la tentative du pouvoir de le rendre inéligible aux prochaines élections en utilisant la machine judiciaire. « Ils veulent maintenant passer par cette affaire de diffamation pour m’éliminer », a fustigé l’opposant arrivé troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des suffrages.

En football, Le Soleil se rejouit de l’exploit des Lions locaux du Sénégal qui se sont qualifiés en finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays et organisée cette année en Algérie. Ils ont défait (1-0) mardi soir en demi-finale Madagascar et vont affronter samedi en finale les Fennecs d’Algérie, pays organisateur.

Le Quotidien salue cette qualification des « Lions sur un Chan d’honneur » alors que Walf Quotidien retient « le quatrième Clean Sheet du gardien Mamadou Sy », témoignant de la solidité défensive du Sénégal même s’il a raté plusieurs occasions devant Madagascar. Evoquant ce problème dans Stades, le milieu de terrain Lamine Camara fait savoir que « nos attaquants sont conscients de l’enjeu de la finale ».

Le sélectionneur Pape Thiaw ne s’éternise pas sur cette affaire, notant justement que son équipe « est en train d’écrire une histoire » puisque le Sénégal va disputer sa première finale de Chan après avoir perdu sa deuxième finale de Coupe d’Afrique des nations (Can), en 2019, face à la même Algérie. Cette finale ressemble donc à une « revanche par procuration » pour les Lions, fait observer Le Soleil.

Mali : troisième visite du président de la Commission de l’UA

Les autorités de la transition malienne ont prévu d’organiser des élections présidentielles en 2024 pour un retour à l’ordre constitutionnel.Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a clôturé ce mardi 31 janvier, sa troisième visite officielle au Mali depuis le début de la Transition en août 2020. Une visite visant à constater le travail effectué par les autorités pour un retour à l’ordre constitutionnel normal prévu en mars 2024.

Il en a profité pour s’enquérir de la situation humanitaire du pays qui a connu une grande dégradation à cause de l’insécurité. Au cours de son séjour, le président de la Commission de l’Union a eu des échanges avec les autorités de la Transition, à leur tête le chef de l’Etat le Colonel Assimi Goïta ainsi que le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Il a ainsi pris connaissances des avancées réalisées par le processus de Transition telles que la mise en place de l’Autorité Indépendant de Gestion des Elections (AIGE) l’adoption de la Loi électorale, la création d’une commission chargée de finaliser le projet de nouvelle Constitution…

Lors de son séjour, le président de la Commission de l’UA a également eu une réunion de travail avec le Comité local de suivi de la Transition mis en place par l’Institution continentale, en partenariat avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et des Nations Unies. Il a rendu hommage à ce comité « pour le travail remarquable qu’il a accompli » dans l’accompagnement de la Transition.

« Nous sommes venus aujourd’hui faire le point avec les autorités de la Transition sur les étapes franchies et nous sommes heureux de constater que des progrès réels ont été accomplis par la transition malienne », s’est réjoui le Président de la Commission de l’UA. Evoquant l’audience que lui a accordée le Président de la Transition, Moussa Faki Mahamat a indiqué qu’à cette occasion, il a réaffirmé « le soutien de l’Union africaine au succès de la transition et notre désir ardent de voir la solidarité africaine s’exprimer en faveur de ce pays ».

Cette visite a aussi été l’occasion pour les autorités de la Transition d’exhorter l’Union africaine à lever les sanctions qu’elle a imposées au Mali, le 14 janvier 2022, s’alignant alors sur la décision de la Cédéao d’isoler Bamako en réponse au refus d’alors des autorités d’aller vers un retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais. L’institution sous régionale a finalement levé l’embargo sur le Mali en juillet dernier après que la junte a accepté une transition de 24 mois.

Pour faire face aux défis humanitaires importants auxquels le Mali est confronté suite à la crise sécuritaire, les autorités ont sollicité la solidarité continentale à travers l’appui du Fonds humanitaire de l’Union Africaine. Pour toutes ces demandes, le président de la Commission a indiqué avoir pris bonne note et qu’il fera le point à son organisation pour la suite à réserver.

Tunisie: Mini-remaniement ministériel

La présidence de la République tunisienne a annoncé, lundi soir, un mini-remaniement ministériel avec la nomination de deux nouveaux ministres.Le remaniement a touché le ministre de l’Education Fathi Slaousi qui a été remplacé par Mohamed Ali Boughdiri et le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche maritime, qui a été confié à Abdelmoneim Belati en remplacement de Mahmoud Ilyes Hamza, a précisé la même source dans un bref communiqué.

Il s’agit du deuxième changement du genre depuis la formation du gouvernement de Najla Bouden en octobre 2021.

Le 07 janvier dernier, la ministre tunisienne du commerce et du développement des exportations, Fadhila Rabhi Ben Hamza, a été démise de ses fonctions.

Ce remaniement ministériel intervient alors que le pays vient d’organiser le deuxième tour des législatives, marqué par un faible taux de participation (11,3%), selon le président de l’autorité électorale Isie, Farouk Bouasker.

Les experts ont expliqué la faible affluence par divers facteurs notamment le boycott du parti Ennahda, qui domine le Parlement durant la dernière décennie, et considère que ce scrutin est  l’aboutissement d’un « coup d’Etat » du président Kais Saïed.  

Blé Goudé pas candidat aux prochaines joutes électorales

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », condamné à 20 ans de prison, explique sa posture face aux joutes électorales à venir, lors d’une visite à Soko, un village dans la Région du Gontougo (Est).« Je ne suis candidat pour le moment à aucune élection », a dit M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep). Les municipales et les régionales sont prévues en octobre-novembre 2023, ensuite les sénatoriales et la présidentielle en 2025.

M. Charles Blé Goudé attend de recouvrer son droit de vote, une étape indéniable. Mais, déjà, fait-il savoir « quand les doyens (le président Alassane Ouattara et ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo) auront fini, moi je dis un jour, je serais président de la Côte d’Ivoire ».

Toutefois, pour le chef du Cojep, « quels que soient les programmes de gouvernement, si la Côte d’Ivoire est en feu et en sang, rien ne peut marcher ». Dans cette optique, il a déclaré s’être engagé à « recoudre ce qui a été déchiré », en allusion à la fracture sociale.

La Côte d’Ivoire a connu une grave crise postélectorale, de 2010 à 2011, qui a fait plus de 3.000 morts. Accusés de crimes contre l’humanité perpétrés lors du conflit, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo ont été jugés par la Cour pénale internationale (CPI) et acquittés à l’issue du procès.

Depuis son retour au pays, le 26 novembre 2022, Charles Blé Goudé s’est engagé à parler de paix et de réconciliation. Une « décision personnelle » qu’il dit avoir prise et non avoir été envoyé par M. Ouattara ou les anciens chefs d’Etat Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo.

« Je me suis envoyé moi-même pour la Côte d’Ivoire (…) pour que les élections qui arrivent, il y ait zéro mort et zéro blessé », a-t-il poursuivi. Et ce, pour que désormais, « une élection en Côte d’Ivoire ne soit pas une déclaration de guerre ».

Son leitmotiv, aujourd’hui, « quand un pays sort de guerre, il a l’obligation de faire en sorte de rassembler ses enfants ». Ce rôle, Blé Goudé veut y prendre sa part en termes de contribution pour que les élections ne soient plus un sujet de discorde.

« Plus jamais on doit se battre pour des élections, plus jamais on doit se tuer pour les élections », a-t-il lancé à l’endroit des jeunes », faisant observer que « la politique est faite pour donner la vie, améliorer la vie » en apportant le développement.

Charles Blé Goudé séjourne depuis vendredi dans la Région du Gontougo, dans l’Est du pays. A Soko, le village d’une proche collaboratrice, il a rencontré la chefferie ainsi que les parents et demandé des « bénédictions » afin d’aller parler de paix aux Ivoiriens.

Tunisie: Taux record d’abstention, un grand désaveu populaire pour le processus éléctroral

Le taux de participation au second tour des élections législatives en Tunisie, organisé dimanche, est de 11,3%, a annoncé le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Farouk Bouaskar.Ce second tour des élections législatives tunisiennes a donné lieu à une participation très faible, semblable à celle enregistrée lors du premier tour de ce scrutin et qui a atteint 11,20%.

Près de 8 millions de Tunisiens étaient appelés aux urnes pour ce second tour de ces législatives anticipées, qui constituent la « dernière étape du processus de mesures exceptionnelles lancé par le président tunisien, Kais Saïed le 25 juillet 2021.

La proclamation des résultats préliminaires du deuxième tour aura lieu, au plus tard, le 1er février 2023. Poue sa part, l’Instance Supérieure Indépendante des élections annoncera les résultats définitifs des élections législatives après la fin des délais de recours, au plus tard, le 4 mars 2023.

A l’issue du premier tour, 23 candidats dont 3 femmes avaient été élus sur les 154 sièges que compte la future Assemblée des Représentants du Peuple (parlement).

Plusieurs formations politiques et organisations de la société civile avaient appelé à l’annulation du 2ème tour de ces législatives, dont sont exclus les partis politiques à la faveur d’un code électoral, introduisant le scrutin uninominal à deux tours.

Selon les observateurs, le futur parlement, dépourvu de toute compétence, à la faveur de la concentration de tous les pouvoirs par le président de la République, n’en sera qu’une simple boîte d’enregistrement et que les députés seront cantonnés dans un rôle de figuration.

En dépit des critiques acerbes à son encontre au sujet de sa perte d’indépendance, l’ISIE met l’accent sur rôle technique estimant qu’elle n’est pas influencée par les tiraillements politiques.

Plusieurs partis et organisations nationales, dont la puissante centrale syndicale, l’Union Générale Tunisienne du Travail, ont appelé à l’annulation du second tour des législatives, estimant que l’abstention record de près de 90%, est un grand désaveu populaire pour le processus démarré le 25 juillet 2021

Mali : Polémique autour du projet de Constitution

Le président de la Transition a pris un décret nommant les membres « de la Commission chargée de la finalisation du projet de Constitution ». Certains membres désignés ont décliné leur participation.Le 19 décembre dernier, le président le Colonel Assimi Goïta, président de la Transition au Mali avait rendu public un décret de création d’une commission chargée de la finalisation du projet de Constitution. Elle devrait avoir comme outil de travail l’avant-projet de Constitution remis au chef de l’Etat en octobre dernier par une commission mise en place à cet effet depuis juin dernier.

Dans ce décret, il était prévu de désigner 51 personnes dans la commission chargée de la finalisation du projet de Constitution. Toutefois, dans la liste publiée le 27 janvier, elles étaient plutôt 69 à avoir été nommée, soit 18 personnes de plus que le nombre prévu par le décret portant création de ladite commission.

Cette situation est qualifiée « incohérence » par des leaders politiques.

Président de la commission de rédaction de la Constitution, le professeur Fousseyni Samaké a été nommé coordinateur général de la nouvelle structure chargée de finaliser le projet qu’il a eu à piloter pendant plusieurs mois.

Le gouvernement est représenté dans cette commission par les ministres Alousséni Sanou des Finances, Ibrahim Ikassa Maïga de la Refondation de l’Etat, Fatoumata Sékou Dicko, ministre déléguée auprès de la primature, Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et le Colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale. Parmi les cinq représentants du Conseil National de Transition ( CNT, parlement provisoire ), figurent Mamadou Diarassouba, Souleymane Dé, Abdoulmadjid Ag Mohamed Ahmed, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune.

Bien qu’ayant rejeté l’avant-projet de Constitution, le Cadre des Partis politiques pour le Retour à l’Ordre constitutionnel (opposition) fait son entrée dans cette nouvelle Commission avec deux représentants: l’ex ministre Amadou Koïta du parti Socialiste (PS-Yeleen Kura) et Amadou Aya secrétaire général adjoint du parti CODEM (Convergence pour le développement du Mali).

La nomination de ce dernier a suscité la réaction de son parti, qui, dans un communiqué, dit avoir « été surpris de voir le nom d’un de ses membres figurer sur le décret ». Ce parti, qui rejette toute idée de l’élaboration d’une nouvelle Constitution, estime que son secrétaire général adjoint a été plutôt désigné sur proposition du Cadre des partis politiques. Il exprime son désaccord sur le choix des membres et rejette d’emblée toutes les conclusions qui sortiront des travaux de la commission.

Par contre, un des leaders du Cadre, Laya Amadou Guindo considère pourtant l’intégration dans cette commission comme une opportunité de faire entendre leur position tout en plaidant pour une révision à minima de la Constitution de février 1992.

La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) – ex-rébellion – qui a aussi vu l’un de ses cadres nommé dans cette commission, a tout simplement informé l’opinion « qu’elle ne prendra pas part à la Commission chargée de la finalisation du projet de Constitution ». Pourtant, elle a confirmé avoir proposé un nom bien avant sa décision de suspendre sa participation aux organes de mise en œuvre de l’Accord prise fin décembre 2022. Elle a ainsi réitéré « avec insistance sa demande de réunion en un lieu neutre avec la médiation internationale pour discuter de la viabilité de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ».

Selon le décret du 27 janvier dernier, les membres de la commission « bénéficieront des avantages ». Pourtant, les dix membres représentants le gouvernement et le CNT qui y siègeront, perçoivent déjà des indemnités.  

Ce décret a été pris à moins de deux mois d’un vote populaire prévu le 19 mars prochain.

Le document soumis sera directement voté au cours dun référendum sans être examiné ou adopté par le CNT.

Maroc : « l’Appel de Tanger » réitère son engagement pour l’expulsion de la « rasd » de l’UA

Les signataires de l’« Appel solennel à l’expulsion de la pseudo-« rasd » de l’Union Africaine », dit « Appel de Tanger », se sont réunis, samedi 28 janvier, à Marrakech pour leur première réunion de suivi dudit appel.Près de trois après le paraphage, le 04 Novembre 2022 à Tanger (Maroc), de l’« Appel solennel à l’expulsion de la pseudo-« rasd » de l’Union Africaine », dit « Appel de Tanger », les signataires du document se sont réunis ce samedi 28 janvier 2023 à Marrakech pour leur première réunion d’évaluation.

« Lors de cette réunion, les signataires ont réitéré leur engagement, plein et entier, à œuvrer de concert et en coordination en faveur de l’exclusion de cette entité non-étatique pseudo-« rasd » de l’Union Africaine », rapporte un communiqué parvenu lundi à APA.

Le document souligne que « les Premiers ministres et ministres africains ont estimé également que cette exclusion, légitime d’un point de vue légal, ne doit en aucun cas être considérée comme un objectif inatteignable – parce qu’elle s’insère dans une dynamique continentale et internationale favorable, où le réalisme et le pragmatisme prévalent, et parce qu’elle représente un prérequis indispensable au retour de l’impartialité et de la crédibilité de l’Organisation panafricaine sur la Question du Sahara ».

Forts des diverses recommandations de la Campagne de réflexion panafricaine portant sur les enjeux de l’Union Africaine à l’aune de la Question du Sahara, débattus lors de cinq Séminaires sous régionaux, organisés entre Mai et Octobre 2021, à Nouakchott, Dakar, Accra, Dar Es-Salaam et Kinshasa, les signataires l’ « Appel solennel à l’expulsion de la pseudo-« rasd » de l’Union Africaine », ont débattu un projet de « Livre Blanc » et l’ont adopté à l’unanimité, après y avoir apporté leurs précieuses contributions, poursuit la note.

Ce « Livre Blanc », intitulé « L’Union Africaine et la Question du Sahara – Livrable final d’une réflexion intellectuelle panafricaine profonde et inclusive », précise le communiqué, « est l’aboutissement de la Campagne panafricaine et le reflet fidèle des débats tenus lors des différentes rencontres et séminaires ».

Les signataires de cet appel ont noté avec grande satisfaction la participation en qualité de nouveaux signataires de l’ « Appel de Tanger », des personnalités suivantes originaires de la République de Gambie, du Royaume du Lesotho et de la République de Madagascar : S.E.M. Lamin Kaba Badjo, ancien ministre des Affaires Etrangères de la République de Gambie ; S.E.M. Lesego Makgothi, ancien ministre des Affaires Etrangères du Royaume du Lesotho ; et S.E.M. Patrick Rajoelina, ancien ministre des Affaires Etrangères de la République de Madagascar.

« Ce « Livre Blanc », développe un argumentaire factuel et historique irréfutable, c’est un document juridique et politique de référence, qui matérialise une vision d’une Afrique unie et d’un panafricanisme renouvelé, loin des idéologies d’un autre temps », explique la note.

Ce « Livre Blanc » est un plaidoyer, dont les 10 principales considérations sont les suivantes :

La « rasd », imposée à la seule OUA/UA, n’est pas une entité étatique puisqu’elle ne possède aucun des attributs qualifiants d’un « État »,

La « rasd », installée en territoire algérien, est soumise à une souveraineté supérieure, celle de l’Algérie,  

La « rasd » est une entité non-étatique ne disposant pas de responsabilité juridique internationale, or L’admission de la « rasd » à l’OUA est un coup de force de force juridique en flagrante violation de sa Charte,

L’admission de la « rasd » à l’OUA s’est faite dans un contexte particulier, au moment où le Continent était en prise à différents courants idéologiques aujourd’hui obsolètes,

En admettant la « rasd », l’OUA a préjugé, en toute partialité, du résultat d’un processus, qualifié de « solution régionale »,

La présence de la « rasd » au sein de l’OUA puis de l’UA a éloigné l’organisation du traitement de la Question du Sahara,

La Décision 693 (XXXI) prise par l’UA lors du Sommet de Nouakchott en juillet 2018 atteste de l’exclusivité du processus onusien dans la recherche d’une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable »,

La « rasd », sans effectivité du fait de son caractère non-étatique, n’apporte aucune valeur ajoutée à l’UA et est source de division plutôt que d’unité,

La présence au sein de l’UA de la « rasd », émanation non-étatique d’un groupe séparatiste armé, illustre la vulnérabilité institutionnelle de l’Organisation et représente un frein incontestable à l’intégration économique régionale et continentale.

La SADC discute de la situation en RDC, en Eswatini et au Mozambique

La troïka de sécurité de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se réunit mardi dans la capitale namibienne, Windhoek, pour discuter de la situation politique et sécuritaire en Eswatini, au Mozambique et dans d’autres parties de la région.Le ministère namibien des Relations internationales et de la coopération a déclaré que le président Hage Geingob devrait présider le 31 janvier un sommet extraordinaire de la Troïka, l’organe de la Communauté de developpement d’Afrique australe (SADC), chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité afin de « discuter de la situation politique et sécuritaire dans la région ».

M. Geingob est le président actuel de l’organe de la SADC, qui est chargé de promouvoir la paix et la sécurité dans ce bloc sous-régional de 16 membres.

Les autres membres de la troïka de l’organe sont le président zambien Hakainde Hichilema et le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui sont respectivement président entrant et président sortant.

A l’ordre du jour du sommet extraordinaire figurent une mise à jour du travail de la Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM), les tensions politiques en Eswatini et l’instabilité dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

La SAMIM est une force régionale déployée en juillet 2021 pour aider le Mozambique à combattre une insurrection liée à l’Etat islamique dans le nord du pays.

Le sommet se tient au moment où la SADC et d’autres organisations appellent à une enquête approfondie sur l’assassinat de Thulani Maseko, un acteur de la société civile à Eswatini, le 21 janvier.

Cet assassinat fait suite à des mois de tension dans la dernière monarchie absolue d’Afrique, au cours desquels des centaines de militants pour la défense de la démocratie ont réclamé des réformes politiques.

La troïka de la SADC devrait également discuter de la situation dans l’est de la RDC, notamment des tensions entre le gouvernement congolais et le Rwanda voisin.

Le sommet extraordinaire sera précédé d’une réunion du comité ministériel de l’organe, lundi en fin de journée.

Le Train express régional (Ter) est « 100% » sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par les précisions du gouvernement sur la polémique autour de la propriété et la rentabilité du Train express régional (Ter).Dans  un entretien avec Bés Bi, le directeur général de la Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régional (Senter), Abdou Ndéné Sall, se positionne « sur une autre ligne » pour porter la « réplique à l’enquête (du journal français) Le Figaro sur la gestion du Ter ». Il parle de « sabotage » après avoir lu l’article du quotidien français qui a soulevé une polémique sur la propriété et la rentabilité du Ter, inauguré par le président Macky Sall fin 2021 pour un investissement de plus de 700 milliards de FCFA.

« Le Ter appartient à 100% à l’Etat du Sénégal », assure M. Sall avant d’ajouter que son pays « a déjà signé le nouveau contrat avec la Seter », la société française qui exploite le Train express régional (Ter).

Évoquant la rentabilité du Ter dans Walf Quotidien, le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, affirme que « l’Etat a fait le choix d’un tarif quasi social » pour une « rentabilité économique et sociale qui +se mesure en impacts de l’amélioration de l’accès aux transports et de la mobilité sur la productivité et le bien-être+ ».

En politique, ce journal estime que l’éventuelle troisième candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024 est « à risques ». « Le président Macky Sall et son camp ne font rien pour réduire les fronts politiques. La défenestration d’Aminata Touré de l’Assemblée nationale s’ajoute à de nombreux feux de tensions qu’ils créent en perspective de l’élection présidentielle de 2024 », souligne Walf Quotidien.

Sud Quotidien disserte sur la « participation ou non d’Ousmane Sonko au procès +Sweet Beauté+ », du nom de cette affaire de mœurs dans laquelle l’opposant est accusé de viols et menaces de mort par la jeune masseuse Adji Sarr. Le dossier est renvoyé récemment devant la chambre criminelle même si la date des audiences n’est pas encore fixée, obligeant Pastef à se mettre « en stand-by ». Vice-président de ce parti dirigé par M. Sonko, Dr Dialo Diop affirme que « pour l’instant, la décision du parti est réservée ».

Alors que la tenue de ce procès pourrait réveiller, selon certains, le spectre des événements tragiques de mars 2021, le journal note que « les appels fusent de partout » pour une « décrispation de la tension politique ». Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Adama Lam, a notamment « tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences que la tension » politique actuelle alimentée par le procès de Sonko et le débat sur la troisième candidature de Macky Sall « pose sur +l’économie et l’entreprise+ sénégalaises ».

Sur la baisse des prix du loyer, L’Observateur note un « dernier revirement », constant que « l’Etat abandonne la Loi » là où « le Premier ministre saisit le Conseil constitutionnel ». « Après un premier rendez-vous raté du 1er janvier 2023, le second du 1er février risque non plus de ne pas être respecté. Le gouvernement reste à l’écoute du Conseil constitutionnel saisi par le Premier ministre pour permettre au chef de l’Etat de signer le décret qui institue la baisse des prix du loyer », explique le quotidien.

Sur un autre sujet, Le Soleil indique que « Macky Sall sort les gros moyens pour booster l’agriculture » sénégalaise. Selon le quotidien national, le chef de l’Etat a investi pour l’acquisition de 3961 unités motorisées et 120 entrepôts. Le coût du programme est estimé à 85 milliards de FCFA.

Lutte contre le terrorisme : ce que propose Gbagbo à la Cedeao

L’ancien président ivoirien, en visite à Bayota, dans le Centre-est de la Côte d’Ivoire, a lancé un appel à la Cedeao dans la lutte contre le jihadisme en Afrique de l’Ouest.« Pourquoi le colonel Assimi Goïta a pris le pouvoir au Mali et il est soutenu par la population, il faut étudier çà ; pourquoi Ibrahim Traoré (au Burkina Faso) a pris le pouvoir et puis il est soutenu par la population, il faut étudier cela », a-t-il lancé.

L’ancien chef de l’Etat ivoirien a déclaré que « c’est parce qu’ils ont promis de lutter contre les jihadistes et qu’ils luttent contre les jihadistes », faisant observer que le capitaine Ibrahim Traoré, le président de la Transition au Burkina Faso « n’est même plus à son bureau, il est sur le terrain ».

« Donc, au lieu que la Cedeao prenne des communiqués pour leur donner des ordres méchants et les obliger à faire des élections comme si les élections pouvaient régler le problème du jihadisme, non, je propose à la Cedeao de créer une brigade anti-jihadiste », a-t-il suggéré.

Cette force comprendra « tous les militaires de tous les pays de la Cedeao et que ceux-ci se mettent en mouvement et en patrouille pour lutter contre le jihadisme », car « si on ne fait pas ça, c’est qu’on a rien fait », a-t-il poursuivi.

Selon M. Gbagbo, « en créant la brigade anti-jihadiste, on résout deux problèmes, premièrement on lutte contre le jihadisme, (notamment) contre le banditisme terroriste et deuxièmement, on évite d’appeler au secours des troupes européennes ».

De ce fait, « on n’appellera pas les troupes européennes parce que nous-mêmes, nous nous mettons en mouvement pour régler nos problèmes », a-t-il relevé, admettant toutefois « qu’il y a des problèmes pour lesquels on est obligé d’appeler des pays européens ».

« Pour lutter contre le jihadisme, on peut se mettre en mouvement pour créer notre brigade anti-jihadiste de la Cedeao en vue de lutter contre le fondamentalisme jihadiste », a insisté l’ancien président ivoirien.

Il s’est inscrit en faux contre « tous ceux qui ne pensent pas à ce problème-là, qui ne pensent pas aux solutions qu’il faut trouver pour ce problème et qui se mettent à engueuler les jeunes dirigeants », tout en indiquant que lui-même est « contre les coups d’Etat militaires et civils ».

Les dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se sont engagés le 4 décembre 2022, à Abuja, à créer une force régionale face au jihadisme et aux coups d’État afin de ramener la sécurité et la stabilité dans la région.