Rwanda : Umaro Sissoco Embaló en visite chez Paul Kagamé

Le Président de la Guinée Bissau Umaro Sissoco Embaló est arrivé au Rwanda hier lundi pour une visite de travail de trois jours.La visite du président bissau-guinée va évoquer les relations bilatérales avec son homologue rwandais, le Président Paul Kagamé.

L’objectif de cette visite de travail est de continuer à approfondir et à renforcer les relations, ainsi que l’amitié existant entre les deux pays, a révélé une source diplomatique à Kigali.

Le président Embaló devrait s’entretenir avec le président Paul Kagamee au village d’Urugwiro sur un certain nombre de questions, bilatérales et continentales, et signer un certain nombre d’accords de coopération. Il se rendra également au Mémorial du génocide de Kigali, où il rendra hommage aux victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis et les Hutus modérés.

« Les chefs d’Etat assisteront ensuite à la signature de protocoles d’accord dans les domaines de la coopération économique et commerciale, de l’éducation ainsi que du tourisme, des événements commerciaux et de la conservation. Le président Embaló visitera le Mémorial du génocide de Kigali avant d’être l’hôte à dîner du président Kagamé », ajoute le communiqué.

Ce mardi, le président Embaló se rendra dans la zone économique spéciale de Kigali, où il visitera certaines des usines de fabrication et des établissements d’enseignement dans la région.

La visite du dirigeant bissau-guinéen au Rwanda s’inscrit dans un contexte de problèmes de sécurité dans son pays, après une tentative avortée de coup d’Etat le 1er février dernier, au cours de laquelle onze personnes ont été tuées.

Sénégal : réflexion sur l’emploi et l’employabilité des jeunes

Le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) organise, ce jeudi 10 mars, un atelier de partage des résultats de l’étude « Programmes d’appui à l’emploi et employabilité des jeunes dans les secteurs de croissance au Sénégal ».L’objectif de cette rencontre est de soumettre les résultats tirés de la recherche à l’évaluation des chercheurs, décideurs, acteurs privés et de la société civile. Il s’agit spécifiquement de caractériser les secteurs d’activité dans lesquels les jeunes sont principalement employés, d’analyser la qualité des emplois dans les secteurs où ils sont davantage employés, en tenant compte du niveau de sous-emploi visible et invisible et du degré de sécurité et de stabilité de l’emploi.

A cela s’ajouteront une analyse des secteurs d’activité les plus susceptibles de pourvoir des emplois de qualité aux jeunes présents sur le marché du travail et une évaluation des effets des différents programmes publics d’appui sur  l’accès des jeunes aux secteurs d’activité pourvoyeurs d’emplois de qualité.

Cette activité constitue une étape charnière dans le processus de validation technique du rapport, souligne le Cres. Le Sénégal, comme d’autres pays africains, a entrepris plusieurs initiatives pour faire face à la problématique de l’emploi et de l’employabilité des jeunes. Cela s’est traduit, selon le Cres, par la création de plusieurs agences et fonds.

A en croire le centre de recherche, ces initiatives, si importantes soient-elles, « se sont révélées peu efficaces » d’où la centralisation des actions en faveur de l’emploi des jeunes dans une structure unique appelée Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej).

En dépit de ces nombreuses interventions, déplore le Cres, force est de constater que le chômage et la précarité de l’emploi des jeunes demeurent une grande préoccupation, comme le montrent les statistiques nationales.

Mais, relativise-t-il, ces interventions sont peut-être efficaces, mais n’ont pas une ampleur suffisante pour avoir des effets significatifs sur l’emploi des jeunes.

Partant de constat, le Cres estime qu’il est important d’évaluer l’impact des programmes d’appui à l’emploi sur l’insertion des jeunes hommes et femmes dans les secteurs pourvoyeurs d’emplois de qualité, notamment les secteurs d’activité offrant de meilleures perspectives d’emploi et de revenu aux jeunes arrivant sur le marché du travail. C’est dans ce cadre que des chercheurs du Sénégal et du Cameroun ont fait cette étude qui sera présentée jeudi prochain.

Maroc : Akhannouch rempile pour un second mandat à la tête du RNI

L’actuel chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch a été réélu à l’unanimité, samedi à Rabat, président du Rassemblement national des indépendants (RNI) pour un nouveau mandat, à l’issue du 7ème congrès national du parti tenu sous le signe « La voie du développement ».Candidat unique pour la présidence du RNI, Akhannouch a été réélu par 2548 voix.

Dans une allocution de circonstance, M. Akhannouch s’est  dit conscient du poids de la responsabilité qui lui incombe à nouveau, estimant que les résultats de ce congrès sont le fruit du travail effectué au cours des cinq dernières années ayant conféré une position avancée au parti.

Il a relevé que cette confiance « donnera un nouveau souffle à la poursuite de la dynamique actuelle au sein du parti au cours des années à venir, l’objectif étant de toujours atteindre les meilleurs résultats, poursuivre la communication avec les citoyens, travailler avec sérieux, et de trouver les solutions à travers l’échange transparent et intègre avec les citoyens ».

Akhannouch a soutenu que le Maroc dispose de tous les atouts de la réussite, faisant observer que « si certains mois étaient difficiles, nous sommes prêts à œuvrer pour aller de l’avant, à travers la poursuite du travail sérieux sur le programme gouvernemental et la mise en œuvre de l’ensemble des grands programmes.

Le 7ème congrès du RNI s’est tenu les 4 et 5 mars en format hybride (présentiel et visioconférence), à travers une plateforme principale et 13 plateformes régionales, outre une plateforme à l’étranger permettant de suivre les travaux.

Pour rappel, le RNI a remporté les élections législatives de septembre 2021, mettant fin ainsi à une domination décennale du parti Justice et Développement  (PJD), qui a essuyé une cuisante défaite lors de ce scrutin.

La Cédéao accentue la pression sur la junte guinéenne

La mission conjointe de la Cédéao et de l’ONU dénonce l’absence d’un « chronogramme acceptable » pour le retour à l’ordre constitutionnel.La communauté internationale met un peu plus de pression sur le pouvoir militaire de Conakry. Lors d’une visite effectuée dans la capitale guinéenne dimanche dernier, l’équipe de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) a fait savoir à la junte qu’il est temps que la transition avance.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, l’organisation sous régionale note « le non-respect » du délai des six mois décidé le 16 septembre 2021 à Accra par la conférence des chefs d’États et de gouvernement pour restaurer l’ordre constitutionnel.

La Cédéao se dit donc « très préoccupée par l’absence de chronogramme acceptable (et) exhorte » le nouveau pouvoir, qui a renversé le président Alpha Condé le 5 septembre dernier, à en fournir un « dans les meilleurs délais ».

Par ailleurs, elle invite les dirigeants actuels à mettre en place un cadre de dialogue et à mener des consultations avec les acteurs socio-politiques afin d’éviter une détérioration de la cohésion sociale.

Cette dernière a notamment été malmenée ces derniers jours suite à la campagne de récupération du Patrimoine bâti de l’Etat, laquelle campagne a touché plusieurs anciens ministres.

Libye : Bachagha prête serment, son cabinet bloqué à Tripoli

En Libye, le gouvernement parallèle de Fathi Bachagha accuse son rival Abdulhamid Dbeibah d’avoir empêché plusieurs ministres d’assister à sa prestation de serment jeudi 3 mars au Parlement de Tobrouk (Est).Fathi Bachagha, désigné par le Parlement de Tobrouk pour remplacer « Dbeibah dont le mandat a expiré », a saisi le procureur pour dénoncer le blocage de ses ministres à Tripoli. Il accuse le gouvernement sortant d’Abdulhamid Dbeibah d’avoir fermé l’espace aérien de la Libye pour empêcher certains membres de son cabinet de voyager.

Le Parlement accordé sa confiance au nouveau cabinet de Bachagha. Un processus qualifié de procédure frauduleuse « flagrante », sans quorum, selon Dbeibah qui soutient que certains députés considérés comme des votants étaient absents de la séance.

En proie à une guerre civile depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye s’enlise à nouveau dans une crise politique majeure en se retrouvant avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli.

Le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, soutenu par les Nations unies, a indiqué qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ».

De son coté, son rival Fathi Bachagha, ancien ministre de l’Intérieur entre 2018 et 2021, bénéficie de l’appui du Parlement basé à Tobrouk et de son influent Aguila Saleh. Il est surtout parrainé par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays riche en pétrole, appuyé par la Russie, l’Egypte, et les Emirats arabes-unis.

Le retour à l’ordre constitutionnel riche en pétrole et en gaz, a déraillé après l’échec de la tenue de la présidentielle et des législatives du 24 décembre 2021. Depuis ce report, les acteurs politiques libyens ne s’entendent pratiquement sur rien pour fixer une nouvelle date des élections.

Zimbabwe : les observateurs prêchent la paix avant les scrutins

Les observateurs électoraux locaux ont appelé à la tolérance à l’égard des opinions politiques divergentes, à un moment où le Zimbabwe se dirige vers des élections parlementaires partielles et locales marquées par la violence.Vingt-huit sièges de députés sont à pourvoir lors de ces élections partielles. Les élections partielles auront lieu le 26 mars 2022, tandis que des élections générales doivent à la fin de l’année 2023.

Le Réseau de soutien électoral du Zimbabwe (ZESN) a exhorté les partis politiques et les autres acteurs électoraux à favoriser la paix avant les élections partielles.

« Le réseau est profondément préoccupé par la récente vague de violence entre les partis et à l’intérieur des partis, qui entache la crédibilité des processus électoraux », a déclaré le ZESN, un organisme qui chapeaute des organisations locales impliquées dans les questions électorales.

Cette déclaration fait suite aux affrontements du week-end dernier entre les partisans de la ZANU PF, le parti au pouvoir, et ceux de la principale coalition d’opposition, la Citizens Coalition for Change, anciennement appelée « Movement for Democratic Change » (MDC) Alliance.

Plusieurs personnes ont été tuées au cours de ces escarmouches qui se sont produites lors de rassemblements de campagne dans le centre du Zimbabwe.

Selon le ZESN, ces affrontements violents risquent de nuire à la participation des femmes et des personnes handicapées à l’exercice d’inscription des électeurs en cours.

« Le ZESN appelle les partis politiques à adopter les points de vue divergents et à promouvoir la paix dans le pays, ainsi qu’à mettre en place des mécanismes qui favorisent la participation des femmes aux processus électoraux ».

Togo : les régions érigées en collectivités territoriales

L’adoption de la nouvelle loi s’est déroulée lors d’une séance publique ouverte à tous les citoyens togolais.Au Togo, les cinq régions administratives sont désormais des collectivités territoriales, au même titre que les communes. L’Assemblée nationale a adopté, le 1er mars dernier en plénière à Kara, le projet de loi portant sur la création des collectivités régionales, soumis il y a quelques semaines par le gouvernement.

Le texte adopté dit « Loi de Kara » parachève le processus de décentralisation, et jette les dernières bases légales en vue de l’organisation des élections régionales.

« (…) la prochaine étape, a indiqué le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi, sera l’adoption des décrets d’application au niveau du gouvernement ».

« Cela nous permettra de définir le nombre de conseillers par région, mais également d’aller plus loin notamment dans les circonscriptions électorales. Cette étape permettra à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et autres institutions impliquées dans le processus électoral de démarrer les activités de préparation des élections régionales. Il en est de même pour les partis politiques », a expliqué aux élus M. Boukpessi.

Mozambique : le président Nyusi limoge six de ses ministres

Le président Filipe Nyusi a limogé le ministre des finances du Mozambique et cinq autres ministres, a annoncé son bureau dans un bref communiqué mercredi soir.Selon le communiqué, les ministres qui ont été relevés de leurs fonctions sont le ministre des Finances et de l’économie Adriano Maleiane et le ministre des Ressources minérales et de l’énergie Ernesto Tonela.

Les autres ministres écartés du Cabinet sont ceux chargés de la Pêche, des travaux publics, du logement et des ressources en eau.

Le communiqué n’a pas donné la raison pour laquelle les ministres ont été écartés du Cabinet et n’a pas annoncé leurs remplaçants.

Il s’agit du deuxième remaniement ministériel depuis novembre dernier, lorsque Nyusi a remplacé les ministres de la Défense et de l’Intérieur.

Tchad : soutien des femmes leaders au pouvoir de transition

Le Conseil Militaire de Transition (CMT) a évité au pays de sombrer dans le chaos après le décès du Maréchal Idriss Déby Itno, soutiennent ces femmes.Le Président du Conseil Militaire de Transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno, a reçu ce mercredi 02 mars une délégation de responsables des organisations féminines du Tchad, conduite par l’ambassadrice Mariam Mahamat Nour, présidente du Conseil national des femmes leaders du Tchad (CONAF).

« Elles sont venues présenter au Chef de l’Etat les conclusions d’une grande rencontre qui a réuni du 14 au 16 février dernier à Bongor dans le Mayo Kebbi Est, plusieurs leaders des organisations des femmes tchadiennes. Rencontre au cours de laquelle elles ont discuté des problèmes des tchadiennes, questionné la transition en cours mais aussi réfléchi sur le rôle que doivent jouer les femmes », informe la présidence de la République tchadienne.

Elle ajoute que ces femmes ont souhaité « une transition apaisée, inclusive et réussie ».

« Une motion de soutien des femmes a été adressée au Conseil Militaire de Transition et à son Président pour avoir évité au pays de sombrer dans le néant après le décès tragique du Maréchal du Tchad (Idriss Déby Itno) » en avril 2021, conclut notre source.

Burkina Faso : Damiba investi président

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été investi mercredi 2 mars président de la Transition du Burkina pour une période de trois ans.Le chef de la junte qui a renversé le 24 janvier dernier Roch Marc Christian Kaboré avait déjà prêté serment, mercredi 16 février, devant le Conseil constitutionnel, qui l’a ensuite déclaré nouveau chef de l’Etat. Mais la cérémonie officielle de son investiture a été organisée le lendemain de l’adoption d’une charte de transition, mardi 1er mars, à la salle des banquets de Ouaga 2000.

« Excellence M. le président du Faso, nous vous reconnaissons comme le Grand maître des Ordres burkinabè », a dit le Grand chancelier des Ordres burkinabè, André Roch Compaoré, avant de lui porter le collier de grand maître des Ordres burkinabè.

La cérémonie, très sobre, s’est tenue dans ce local, qui depuis des mois accueille le tribunal militaire pour le procès des assassins de Thomas Sankara. Il a été aménagé pour l’occasion et paré des couleurs nationales du Burkina, le vert et le rouge. Sur les murs, des cartes du pays entourées de mains protectrices.

Selon RFI, il y avait environ 700 invités présents, pas de chefs d’État étrangers, mais des délégations de diplomates et surtout les représentants des corps constitués : partis politiques, syndicats, mouvements de jeunesse, de femmes ou encore les leaders religieux et communautaires.

Lors de cette cérémonie, le leader du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), est resté silencieux. Une volonté affichée dès le départ et l’investiture a été courte. Après avoir reçu ses décorations, l’hymne national a retenti et après félicitations de rigueur le rideau est retombé.

A l’attente de la réaction de la Cedeao

Pour certains, le lieutenant-colonel Damiba aurait donc choisi la sobriété, conscient du caractère exceptionnel de son régime. En signant la Charte de transition lundi, il s’est en tout cas engagé à ne pas se présenter à l’élection présidentielle qui mettra un terme à cette période d’exception.

A l’issue de la première journée de consultation populaire au Burkina Faso, les 350 personnalités issues des différentes couches de la société ont validé une transition de trois ans. « La durée de la transition est fixée à 36 mois à compter de la date de l’investiture du président de la transition », selon la charte signée par le président de la transition dans la nuit de lundi à mardi.

Ce mercredi, plusieurs quotidiens burkinabè dont L’Observateur Paalga indiquent que « les yeux de Sandaogo (sont) désormais rivés sur Abuja », la capitale du Nigeria où se trouve le siège de la Cedeao. L’organisation régionale doit apprécier maintenant la transition de trois ans que veut mener le lieutenant-colonel après avoir renversé le président Kaboré en janvier dernier.

« Il faudra en tout cas en convaincre les partenaires du Burkina Faso, en l’occurrence la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui s’était contentée, dès la survenue du putsch, de suspendre notre pays de ses instances en attendant que les nouvelles autorités précisent le deadline pour un retour à une vie constitutionnelle normale », note le quotidien ouagalais.

En revanche, Wakatsera précise que l’adoption de la charte jouit d’une onction populaire de même que le renversement de l’ex-président Kaboré. « Les ressentiments contre le régime défunt avaient atteint leur paroxysme. Les populations en avaient simplement ras-le-bol d’une insécurité qui endeuillait, jour et nuit, les familles et décimait une armée qui subissait la puissance de feu d’adversaires possédant toujours une longueur d’avance sur les troupes », rappelle le journal.

SADC : création d’un centre régional de lutte contre le terrorisme

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a créé un centre pour promouvoir la coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme, alors que la région s’efforce de protéger ses systèmes face à la menace croissante d’attaques terroristes dans l’ensemble de l’Union.Dans un communiqué publié mercredi, l’organisation a déclaré que le Centre régional de lutte contre le terrorisme de la SADC (RCTC), basé en Tanzanie, allait assurer la coordination des efforts régionaux de lutte contre le terrorisme en Afrique australe.

Il facilitera la coopération entre les 16 Etats membres de la SADC dans le contrôle et la lutte contre les actes terroristes par la collecte, l’analyse et l’échange d’informations, ainsi que par la formation des fonctionnaires.

Le Secrétaire exécutif de la SADC, Elias Mpedi Magosi, a souligné que le RCTC jouerait un rôle de catalyseur en donnant des conseils sur les politiques et programmes de lutte contre le terrorisme et de prévention de l’extrémisme violent, et en coordonnant la mise en œuvre de la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme.

« Bien que des progrès significatifs aient été faits dans la mise en œuvre de la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme de la SADC, il est toujours nécessaire d’adopter des mesures de lutte contre le terrorisme, en tenant compte du paysage sécuritaire actuel et des menaces émergentes », a déclaré Magosi.

Le lancement de la RCTC de la SADC intervient à un moment où la région est en pleine lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans la province mozambicaine de Cabo Delgado.

La Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM), qui a été déployée en juillet 2021, se bat aux côtés des forces mozambicaines et rwandaises pour repousser les insurgés liés à l’Etat islamique qui mènent une guerre de terreur dans la région du nord du Mozambique depuis 2017.

Les attaques terroristes avaient fait plus de 3.000 morts à Cabo Delgado et forcé près d’un million de personnes à fuir leurs maisons avant l’intervention de la SAMIM et du Rwanda.

Burkina : Assises nationales sur la charte et l’agenda de la transition

Les « Assises nationales sur la transition » débutent ce lundi 28 février 2022 au Burkina Faso.A l’issue de ces consultations populaires qui doivent durer deux semaines, les 350 personnalités issues des différentes couches de la société burkinabé, doivent se pencher sur les travaux de la commission technique.

Dans son rapport rendu mercredi au chef de l’Etat burkinabé Paul Henri Damiba, la commission technique créée par la junte après la prise du pouvoir, a proposé une période de transition de 30 mois, ainsi que la mise en place d’un gouvernement et d’un corps législatifs réduits.

Les conclusions de ces Assises nationales doivent déboucher sur une nouvelle feuille de route qui doit fixer le fonctionnement et la durée de la transition en partant des propositions de la commission. La junte au pouvoir depuis le coup d’Etat du 24 janvier dernier contre le président Roch Marc Christian Kaboré, affirme ne pas pouvoir donner une durée fixe à la transition pour le moment.

Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), par la voix du lieutenant-colonel Naon Daba, a répondu que le pays doit atteindre un « certain niveau de force » avant de donner une date précise sur la durée de la transition, mettant en avant la lutte contre le terrorisme.

Après le Mali et la Guinée, le Burkina Faso est entre les mains d’une junte militaire. Le 8e coup d’État de l’histoire de ce pays pauvre et enclavé d’Afrique de l’Ouest en proie au jihadisme depuis 2013.Le colonel Damiba nouvel homme fort de Ouagadougou, sera officiellement investi président de la République du Burkina Faso le 2 mars prochain.

Le Maroc suit avec « inquiétude » l’évolution de la situation entre la Russie et l’Ukraine

Le Maroc suit avec inquiétude l’évolution de la situation entre la Fédération de Russie et l’Ukraine, a indiqué, samedi, le ministère marocain des Affaires étrangères.Maroc-Russie-Ukraine

Le Maroc suit avec « inquiétude » l’évolution de la situation entre la Russie et l’Ukraine

 

Dans un communiqué, le ministère ajoute que le Royaume « réitère son soutien à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de tous les Etats membres des Nations Unies ».

« Le Royaume du Maroc rappelle, également, son attachement au principe de non recours à la force pour le règlement des différends entre Etats et encourage toutes les initiatives et actions favorisant un règlement pacifique des conflits », conclut le communiqué.

Vendredi, l’Ambassade du Maroc à Kiev a appelé les Marocains ayant choisi de rester en Ukraine à respecter les consignes des autorités ukrainiennes, et ceux désirant quitter le pays à se rendre aux points frontaliers avec la Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie. Une liste des points de transit a également été publiée accompagnée des numéros à contacter.

Ce samedi, l’Ambassade a également annoncé la mise en place de nouveaux numéros pour les citoyens souhaitant contacter les cellules d’accueil et d’accompagnement aux points d’accès frontaliers de la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne.

Pour rappel, la Russie a lancé jeudi une opération militaire contre l’Ukraine, une attaque qui a suscité une vague de condamnations des Etats-Unis, de l’UE, de l’OTAN, de l’Union Africaine, et de plusieurs pays.

Guerre en Ukraine: l’UA appelle à un cessez-le-feu

L’Union africaine (UA) a exprimé jeudi « son extrême préoccupation face à la très grave et dangereuse situation créée en Ukraine », appelant à « un cessez-le-feu   et à l’ouverture sans délai de négociations politiques sous l’égide des Nations Unies ».Dans une déclaration conjointe, le président en exercice de l’Union africaine et président du Sénégal, Macky Sall, et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ont exprimé « leur extrême préoccupation face à la très grave et dangereuse situation créée en Ukraine ».

Ils  « appellent la fédération de Russie et tout autre acteur régional ou international au respect impératif du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l’Ukraine ».

Ils exhortent, par ailleurs, « les deux parties à l’instauration immédiate d’un cessez -e-feu et à l’ouverture sans délai de négociations politiques sous l’égide des Nations Unies, afin de préserver le monde des conséquences d’un conflit planétaire, pour la paix et la stabilité dans les relations internationales au service de tous les peuples du monde », lit-on dans cette déclaration.

La Russie a lancé une opération militaire contre l’Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi. L’attaque a été dénoncée par l’Union européenne qui a indiqué que de nouvelles sanctions seront infligées à Moscou.

Libye : des tirs interrompent la session du parlement

Le parlement libyen se réunissait ce jeudi 24 février pour une session sur la formation du nouveau gouvernement.C’est une matinée mouvementée pour le Haut conseil d’Etat libyen dont la session sur la formation du nouveau gouvernement par Fathi Bachagha a été interrompue par une coupure de courant suivie de coups de feu. Une situation qui a provoqué l’ajournement de la séance selon le président Khaled al-Mishri.

« Il y a eu une fusillade, mais Dieu merci, nous avions pris toutes les mesures avant de sortir, pour sécuriser la sortie des membres par la porte arrière du bâtiment de l’Islamic Society, et ils sont tous sortis en toute sécurité », a dit M. al-Mishri.

Cet incident intervient après la décision du Premier ministre en exercice, Abdelhamid Dbeibah, d’organiser des élections parlementaires d’ici l’été prochain en reportant la présidentielle à une date ultérieure.

Khaled al-Mishri, président du Haut Conseil d’État (Chambre haute) et poids lourd des Frères musulmans et Aguila Saleh, président de la Chambre des représentants (Chambre basse) mènent un front anti Dbeibah.

Les deux personnages politiques militent pour le départ du Premier ministre en exercice, Abdelhamid Dbeibah, après l’échec de la tenue de la présidentielle et les législatives le 24 décembre 2021.

Le Parlement libyen a intronisé le 10 février dernier Fathi Bachagha, comme nouveau Premier ministre en remplacement de Dbeibah dont le « mandat a expiré », selon Aguila Saleh.

Mais Dbeibah, toujours reconnu par les Nations unies et appuyé par la Turquie, a indiqué qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu »

Depuis la mort de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011, La Libye est minée par des divisions entre institutions concurrentes à l’Est et à l’Ouest. Le pays se retrouve désormais avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli.

Présidentielle kényane : Kenyatta soutient l’opposant Odinga

Le président kényan Uhuru Kenyatta appelle ses partisans à voter pour Raila Odinga, le leader de l’opposition, pour la présidentielle du 9 août 2022.C’est un coup de tonnerre au Kenya. Le président sortant Uhuru Kenyatta (60 ans) qui ne peut pas se représenter à la prochaine présidentielle du 9 août 2022, a officiellement appelé ses partisans à soutenir l’opposant Raila Odinga, qui l’a rejoint en 2017, au détriment de son vice-président William Ruto.

Odinga (77 ans), qui en sera à sa cinquième tentative, se présentera sous la bannière de l’Alliance Azimio la Umoja, composée de près de dix partis. Le président sortant estime que Raila Odinga mettait plus en avant les intérêts du pays. S’il est élu, Kenyatta fils a indiqué qu’il serait en paix pour lui remettre le « flambeau du pouvoir ». 

Tout le contraire de son vice-président William Ruto (55 ans), le leader de l’Alliance démocratique unie, avec qui il est en brouille depuis ses retrouvailles avec Odinga. Convaincu que son heure a sonné, William Ruto est décidé à briguer les suffrages des Kenyans même sans le soutien de la machine électorale du parti au pouvoir.

Beaucoup de ses proches ont démissionné du gouvernement pour venir renforcer son camp. N’ayant plus rien à perdre devant la machine Odinga – Kenyatta, Ruto compte sur les ralliements pour remporter la présidentielle.

Entre lui et Kenyatta, c’était avant tout une alliance de raison pour échapper à la Cour pénale internationale (CPI). Les deux figures politiques étaient condamnées en 2012 par la CPI pour les violences postélectorales de 2007 et 2008 opposant les ethnies Kalenjin et Kikuyu faisant 1200 morts. Mais en 2013, ils s’allient et remportent la présidentielle contre l’opposant Raila Odinga, poussant quelques mois plus tard la CPI à prononcer un non-lieu en 2014 pour le président Uhuru Kenyatta puis en 2016 pour son vice-président William Ruto.

Mais les retrouvailles entre Kenyatta et le chef historique de l’opposition Odinga dès sa réélection en 2017 changent la donne pour William Ruto qui perd l’appui de Kenyatta plus enclin à soutenir l’opposant d’hier devenu son allié, plutôt que son vice-président, avec qui les relations se sont dégradées au fil de son second et dernier mandat.

Uhuru Kenyatta et Raila Odinga symbolisent la rivalité de deux dynasties familiales qui règnent sur le pays depuis plusieurs décennies. Les Kényans perçoivent ces deux personnages politiques à travers « leurs pères » Jomo Kenyatta et Oginga Odinga qui ont ensemble fondé et dirigé le Kenya en 1964, respectivement en tant que président et vice-président.

Mali : « Ce n’est pas la visite de la dernière chance », selon Jonathan

Arrivé jeudi à Bamako, le médiateur de la Cedeao pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, a écarté l’idée de « dernière chance » sur sa visite.Malgré ses multiples allers-retours, le médiateur de l’organisation sous-régionale ne s’est pas encore lassé. Comme l’indique son nom en anglais, Goodluck Jonathan veut donner plus de chances aux autorités maliennes pour sortir de la crise avec la Cedeao.

Depuis le 9 janvier, cette dernière a pris de lourdes sanctions économiques et politiques contre le Mali face au refus des militaires de définir un calendrier électoral clair pour un retour des civils au pouvoir.

« On ne peut pas dire que c’est la visite de la dernière chance. C’est un processus qui continue jusqu’à l’arrivée de la fin de la transition », a répondu devant la presse l’ancien chef de l’Etat du Nigéria (2010 – 2015), accueilli à l’aéroport par le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop.

« Cette visite n’est pas une surprise, puisque nous avons indiqué depuis le début que nous sommes partie prenante de ce processus. C’est dans ce cadre que nous sommes là », a poursuivi le médiateur de la Cedeao, 64 ans. Il rappelle que des « réunions techniques conjointes » entre les autorités maliennes,  l’organisation qui l’a mandaté, l’Union africaine et les Nations Unies ont déjà eu lieu dans le but « de faire progresser les choses ».

D’ores et déjà, a-t-il signalé, « nous allons rencontrer les autorités pour échanger sur tout ce qui a été fait et voir si on peut avancer pour pouvoir arriver vraiment à des situations qui sont dans l’intérêt du Mali, de la Cedeao et de tout le monde ».

 Deux plans

Selon plusieurs sources, la délégation de la Cedeao arrive au Mali, avec dans ses bagages, un document de deux plans pour le retour à un ordre démocratique normal. Le premier plan proposerait une transition d’une  durée de douze mois alors que le second en suggérerait seize.

Ces propositions sont toutefois en contradiction avec les décisions récemment entérinées par le Conseil national de la transition (CNT) du Mali, l’organe législatif contrôlé par les militaires depuis le coup d’Etat d’août 2020 contre le régime du défunt Ibrahim Boubacar Keïta.

Le CNT a adopté lundi 21 février dernier le projet de charte révisé de la transition, donnant désormais la possibilité au colonel Assimi Goïta de rester au pouvoir jusqu’en 2027, soit cinq ans, un délai « totalement inacceptable » pour la Cedeao.

Dans un entretien avec RFI, le Premier ministre de la transition, Choguel Maïga, a fait savoir que « la démocratie ne se ramène pas aux élections » comme veulent le faire entendre les membres de la communauté internationale.

Malgré les sanctions qui frappent son pays, il indique que le Mali continue de s’assumer en cherchant d’autres partenaires qui l’aident notamment à reconquérir son intégrité territoriale dont une grande partie est occupée par des djihadistes.

Ces dernières semaines,  il est rapporté une montée en puissance de l’armée malienne sur le terrain. Elle attribue ces victoires sur l’ennemi à une motivation des troupes et les nouvelles acquisitions en équipements militaires.

« Le Cédéao ne pourrait pas accepter une transition de cinq ans » (médiateur)

Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la crise malienne Goodluck Jonathan, estime que le Mali doit rapidement retrouver un régime démocratique.Attendu à Bamako ce jeudi, la capitale malienne, Goodluck Jonathan a déjà donné le ton. Le médiateur ouest-africain pour le Mali a appelé les autorités maliennes à une transition démocratique dans « les plus brefs délais ».

« Je ne peux pas me prononcer avec autorité parce que je ne suis pas le président. Mais parce que je suis le médiateur, nous pensons que cinq ans, c’est trop long pour un gouvernement de transition », a déclaré Goodluck Jonathan, qui présidait mardi une réunion du « Conseil des sages », qui travaille sur la « diplomatie préventive » et la « prévention des conflits » à Lagos, l’ancienne capitale du Nigeria. « Je pense que la Cédéao pourrait ne pas l’accepter. Nous allons poursuivre les négociations avec eux (la junte militaire) et faire en sorte qu’ils réduisent cette durée », a-t-il ajouté.

Le médiateur de la Cedeao ne s’en est pas limité là, il a aussi réagi au vote du Conseil national de la transition malien, l ‘organe législatif contrôlé par les militaires depuis le coup d’Etat d’août 2020, qui a entériné une période de transition au Mali pouvant aller jusqu’à cinq ans. « Le Parlement du Mali est une portion d’un gouvernement malien qui est lui-même une aberration, ses membres ne sont pas élus », a déclaré Goodluck Jonathan. « Nous devons y mettre fin dans les plus brefs délais » dit-il.

Une mise au point qui risque bien de froisser le pouvoir de Bamako qu’il doit rencontrer aujourd’hui pour porter le message des chefs d’Etat de la Cédéao.

Mali : la France ne tolérera « aucun ultimatum » (PM)

La France ne tolérera « aucun ultimatum » et ne sera « sensible à aucune pression » dans la gestion du retrait de ses troupes du Mali selon son Premier ministre Jean Castex.Face à la demande de la junte malienne de faire partir ses troupes « sans délai », le Premier ministre français a répondu que le « désengagement progressif des militaires français déployés Mali se fera en bon ordre et en sécurité ».

« Nous ne tolérerons aucun ultimatum, et ne serons sensibles à aucune pression, quelle que soit leur provenance », a déclaré Jean Castex, lors d’une déclaration devant l’Assemblée nationale.

« Sur le plan militaire, nous serons amenés à fermer les bases de Gossi, Ménaka et enfin Gao. La manœuvre s’effectuera en bon ordre et en sécurité et durera entre quatre et six mois », a indiqué Jean Castex. La France a annoncé le 17 février 2022 à Paris, le départ de Barkhane, sa force militaire composée de 2400 militaires sur un total de 4600 déployés au Sahel. Un départ qui entraîne aussi celui de la force militaire de l’Union européenne Takuba.

Devant les députés français, le Premier ministre a chargé le régime de la transition qui a « renié, un par un, ses engagements », faisant « le choix de s’appuyer sur une organisation privée bien connue de mercenaires russes, Wagner, dont le modèle économique repose sur la prédation des richesses des pays dans lesquels elle opère » a-t-il justifié.

Il a soutenu que la France et ses partenaires de l’Union européenne ne peuvent plus « s’investir dans un pays dont les autorités ne souhaitent plus coopérer avec les Européens et entravent leur capacité d’action. »

Mali : le CNT entérine une transition de cinq ans

Le Conseil national de transition (CNT), qui fait office d’organe législatif au Mali, a entériné ce lundi 21 février 2022, une transition 5 ans avant la tenue d’élections.C’est une douche froide pour la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Alors que l’organisation sous-régionale se montrait favorable à une transition d’un an Mali pour envisager une levée de l’embargo économique décrété depuis le 9 janvier 2022, le CNT vient d’entériner ce lundi, une période de transition pouvant aller jusqu’à cinq ans avant des élections et un retour des civils à la tête du pays.

Le Conseil national de transition (CNT), dirigé par le colonel Malick Diaw, a approuvé par 120 voix pour, aucune voix contre et aucune abstention une révision en ce sens de la charte de la transition. Désormais cette charte fait office d’acte fondamental durant ce quinquennat précédent un retour des civils à l’horizon 2027.

La révision approuvée ce lundi, dispose que la durée de la transition sera conforme aux recommandations formulées à l’issue de consultations nationales qui ont eu lieu en décembre 2021. Les conclusions des Assises ont donné mandat aux autorités maliennes de conduire une transition de six mois à cinq ans. Les Assises ne mentionnent pas de date exacte pour la tenue des futures élections présidentielles et législatives devenue la pomme de discorde entre le Mali et la Cedeao.

La version originelle de la charte, promulguée par les militaires le 1er octobre 2020 un peu plus d’un mois après leur premier putsch en août 2020 contre Ibrahim Boubacar Keïta, fixe la durée de la transition à 18 mois. Elle prévoyait un couplage de la présidentielle et des législatives le 27 février 2022. Mais face à la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays, les autorités maliennes sont revenues sur cet engagement.

Le Mali est plongé dans une grave crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012.

Cela avait nécessité l’intervention de la France en 2013 dans le cadre de l’opération Serval sur demande du gouvernement de la transition de Dioncounda Traoré pour repousser les jihadistes dans les villes de Gao et de Tombouctou notamment.

Mais, presque dix ans après cette intervention de l’armée française, Serval devenue Barkhane et sous une forme plus élargie aux autres pays de l’Union européenne dans le cadre de Takuba, ont annoncé leur retrait du territoire malien à cause des désaccords avec les dirigeants maliens sur la durée de la transition et l’arrivée de la société privée militaire russe Wagner. Cette décision majeure a été annoncée par la France et ses alliés européens dans un communiqué commun le 17 février 2022 en marge du sommet Union européenne – Union africaine.

Ce retrait, selon Emmanuel Macron, président de la République française « se traduira par la fermeture des emprises de Gossi de Ménaka et de Gao, il sera effectué de manière ordonnée, avec les forces armées maliennes et avec la Mission des Nations unies au Mali et durant cette période, nous maintiendrons nos missions de soutien au profit de la Minusma » a-t-il précisé.

Mali: la Cedeao prête à accepter une transition d’un an

En marge du dernier sommet UA-UE, Nana Akufo-Addo, le président en exercice de la Cedeao a soutenu que l’instance sous-régionale est prête à accepter une transition de douze mois au Mali.Le 24 décembre 2021, les autorités de la transition au Mali et la Cédéao s’étaient séparés sans accord sur la durée de la nouvelle transition. 

Presque deux mois après, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se dit ouvert à accepter une transition de douze mois au Mali. A l’issue de cette période, les militaires doivent organiser des élections libres et transparentes afin de permettre le retour à l’ordre constitutionnel.

Une telle proposition si elle trouve un écho favorable à Bamako, pourrait déboucher sur la levée graduelle de l’embargo économique imposé au Mali depuis le 9 janvier 2022 par la Cedeao.

Cette sortie du président ghanéen au moment où la junte travaille sur un nouveau chronogramme pour la transition, n’est pas anodine. Elle constitue même une piqûre de rappel aux autorités de la transition malienne, que la Cedeao ne compte pas s’aligner sur la durée de cinq ans proposée par les Assises de la refondation.

Face à l’intransigeance de l’instance sous-régionale, le pouvoir malien avait soumis une feuille de route avec une transition de quatre ans à compter de février 2022, mais ladite proposition a été rejetée par la Cedeao qui veut une transition plus courte.

Depuis le premier putsch d’août 2020, conforté par celui de mai 2021, intronisant le colonel Assimi Goïta comme président de la « transition », la Cédéao pousse au retour des civils dans les meilleurs délais. 

La junte était revenue sur son engagement de tenir en février des élections législatives et présidentielle.

L’exploitation par l’Ethiopie du barrage de la Renaissance est une violation de la Déclaration de principes de 2015 (MAE égyptien)

Par Mohamed Fayed — Le ministère égyptien des Affaires étrangères a considéré que l’annonce faite l’Éthiopie de l’exploitation du barrage de la Renaissance est une « violation de l’accord de la Déclaration de principes signé en 2015 ».L’Ethiopie a lancé dimanche officiellement la première production d’électricité du Grand barrage de la Renaissance avec une puissance de 375 MW.

Le lancement officiel de cette première exploitation de ce méga-barrage a été présidé pat le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed en présence de plusieurs hauts responsables.

Selon la diplomatie égyptienne, l’exploitation unilatérale du barrage de la Renaissance, « est une étape supplémentaire de la part de l’Éthiopie dans la violation de ses obligations en vertu de l’accord de déclaration de principes de 2015 signé par le Premier ministre éthiopien ».

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a salué, ce dimanche, le lancement du processus de production d’électricité à partir du barrage de la Renaissance, félicitant les citoyens pour cette réalisation.

Dans un tweet, Abiy Ahmed a déclaré qu' »aujourd’hui, la première turbine du barrage de la Renaissance, la plus grande centrale électrique d’Afrique, a commencé à produire de l’électricité ».

« Cette étape est une bonne nouvelle pour notre continent et les pays en aval avec lesquels nous aspirons à travailler », a-t-il ajouté.

Juillet 2021, l’Ethiopie avait achevé le deuxième remplissage du Grand barrage la Renaissance avec plus de 13,9 milliards de mètres cubes d’eau.

Le Gerd (« Grand Ethiopian Renaissance Dam ») constitue, depuis le lancement du projet en 2011, une sérieuse pomme de discorde avec le Soudan et l’Egypte, tous deux tributaires du Nil pour leurs ressources hydrauliques.

Le Caire invoque un « droit historique » sur le fleuve, garanti depuis un traité signé en 1929 entre l’Egypte et le Soudan, alors représenté par la Grande-Bretagne, puissance coloniale. L’Egypte avait obtenu un droit de veto sur la construction de projets sur le fleuve.

En 1959, après un accord avec Khartoum sur le partage des eaux, l’Egypte s’était attribué un quota de 66% du débit annuel du Nil, contre 22% pour le Soudan.

N’étant pas partie prenante de ces accords, l’Ethiopie ne s’est jamais considérée liée par eux et, en 2010, un nouveau traité signé par les pays du bassin du Nil, malgré l’opposition de l’Egypte et du Soudan, supprime le droit de veto égyptien et autorise des projets d’irrigation et de barrages hydroélectriques.

Saisi l’été dernier, l’ONU avait recommandé aux trois pays de poursuivre leurs pourparlers sous l’égide l’Union africaine (UA). Le Caire et Khartoum, inquiets pour leur approvisionnement en eau avaient demandé à Addis Abeba de stopper le remplissage du barrage.

L’Ethiopie avait néanmoins procédé en juillet dernier à la seconde phase de remplissage du barrage, annoncé comme un des plus gros d’Afrique avec un objectif de production initiale de 6.500 mégawatts, revue à la baisse à 5.000 MW, pour un coût total estimé à 4,2 milliards de dollars (3,7 mds d’euros).

Situé sur le Nil Bleu, à une trentaine de kilomètres de la frontière soudanaise, le Grand barrage de la Renaissance est long de 1,8 kilomètre et haut de 145 mètres.

Sommet UE-UA: vers un partenariat renouvelé (déclaration conjointe)

Le 6ème Sommet Union Africaine-Union Européenne a clos ses travaux, vendredi à Bruxelles, par l’adoption d’une déclaration conjointe prônant un partenariat renouvelé dans différents domaines, tels que la sécurité et le développement durable. »Conscients des possibilités et des défis communs sans précédent et toujours plus nombreux, les dirigeants de l’UE et de l’UA adhèrent à une vision commune d’un partenariat renouvelé pour construire un avenir commun, en tant que partenaires et voisins les plus proches », peut-on lire dans la déclaration.

Pour les chefs d’Etat et de gouvernements de l’UE et de l’UA, cette vision commune vise à « consolider un partenariat renouvelé pour la solidarité, la sécurité, la paix, le développement économique durable et inscrit dans la durée et la prospérité » pour les générations futures et réunissons les peuples, les régions et les organisations.

« Ce partenariat renouvelé aborde tant les perspectives et les défis immédiats que les possibilités à long terme offertes par notre coopération », ont-ils souligné dans la déclaration.

L’accès équitable aux vaccins constitue le premier défi. « Ensemble, nous soutiendrons les mécanismes locaux et régionaux de passation de marchés, ainsi que l’attribution et le déploiement de produits médicaux », ajoutent-ils.

En effet, l’UE réaffirme qu’elle est déterminée à fournir à l’Afrique au moins 450 millions de doses de vaccin, en coordination avec la plateforme de l’équipe spéciale pour l’acquisition de vaccins en Afrique (AVATT), d’ici la mi-2022. En mettant plus de 3 milliards de dollars (soit l’équivalent de 400 millions de doses de vaccin) à la disposition du mécanisme COVAX et des efforts de vaccination sur le continent africain, l’Équipe Europe contribue à cet objectif et complète les actions de cette équipe spéciale, selon le déclaration conjointe.

Pour accélérer le rythme de la vaccination, l’Équipe Europe mobilisera 425 millions d’euros. Un montant destiné à « soutenir la distribution efficace de doses et la formation des équipes médicales, ainsi que pour renforcer les capacités d’analyse et de séquençage ».

Par ailleurs, la déclaration conjointe a souligné l’importance d’un partenariat renforcé et réciproque dans le domaine de la migration et la mobilité, ainsi que la nécessité de continuer à traiter tous les aspects des flux migratoires et de mobilité de manière intégrée, globale et équilibrée dans un esprit de responsabilité et d’engagement communs.

Les chefs d’État et de gouvernement ont réitéré l’importance d’une action conjointe et le renforcement des capacités, y compris avec des institutions africaines dédiées, particulièrement l’Observatoire africain des Migrations, pour prévenir la migration clandestine, renforcer la coopération contre la contrebande et la traite des êtres humains, ainsi que soutenir une gestion renforcée des frontières et obtenir des améliorations effectives en matière de retour, de rapatriement et de réintégration.

Ils se sont également engagés à combattre les flux financiers illicites (FFI) et à lutter contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices (BEPS), ainsi qu’à coopérer en matière de transparence fiscale. Mieux encore, les chefs d’État et de gouvernement ont confirmé un paquet d’investissements Afrique-Europe d’au moins 150 milliards d’euros répartis sur sept ans. Ces financements vont aller dans des secteurs clés comme la santé et l’éducation.

Sommet UA-UE: le Roi Mohammed VI fixe les nouvelles priorités du partenariat

Le Roi Mohammed VI a adressé ce vendredi un message au sommet Union européenne (UE)-Union Africaine (UA) qui s’est ouvert jeudi à Bruxelles.Dans ce message, lu en son nom par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le Souverain a dressé les priorités post-Covid, particulièrement celles qui nécessitent une convergence des efforts entre les continents africain et européen.

« L’éducation, la culture, la formation professionnelle, la mobilité et la migration : telles sont les priorités de Notre action : au Maroc, en Afrique et dans le cadre de notre partenariat avec l’Union Européenne », a-t-il souligné.

Le Souverain a appelé les pays européens et africains à adopter « une action commune » en vue de relever les défis liés à ces secteurs.

« D’abord et avant tout, parce que c’est sur la jeunesse – notre capital humain – que ces thématiques convergent et que c’est pour elle que le Partenariat entre les deux continents doit investir, pour atteindre son plein potentiel. Ensuite, parce que ces secteurs majeurs ont été touchés de plein fouet par la pandémie, ce qui exige de nous une action commune d’envergure », a-t-il ajouté.

 

Dans le secteur de l’éduction, où « 94% des élèves du monde ont subi les fermetures des établissements au plus fort de la pandémie », il faudra « sanctuariser la continuité de l’enseignement, en tenant compte du nouveau contexte de transformation digitale de l’éducation », selon le discours royal.

Pour le Souverain, « cette exigence générale est particulièrement vitale en Afrique où 50% de la population ont moins de 20 ans ».

Dans le domaine de la culture, qui « n’a pas non plus été épargné par la crise sanitaire », il s’agira de « rétablir les coopérations culturelles, afin de relancer le secteur véritable levier de rapprochement en Afrique, en Europe et entre l’Afrique et l’Europe ».

 

Le Roi du Maroc s’est également arrêté sur les défis liés à la migration. « La pandémie a démontré qu’en termes de mobilité, les migrants ne portent pas atteinte à l’économie. Ils ont même un impact positif, pour les pays d’accueil – où ils sont souvent des « travailleurs essentiels » – et pour leurs pays d’origine. Il faut donc appréhender la question de la migration pour ce qu’elle est : non pas seulement un défi, mais bien plutôt un condensé d’opportunités », a ajouté le Roi Mohammed VI.

D’ailleurs, le Maroc s’est érigé comme « leader de l’Union africaine sur la question de la migration ».

 

« Nous l’affirmons avec d’autant plus de conviction qu’en notre qualité de Leader de l’Union Africaine sur la question de la migration, nous avons toujours souhaité dissiper les malentendus. Telle est d’ailleurs la vocation de l’Observatoire Africain des Migrations, dont Nous avons impulsé la création : objectiver les données ; rétablir les vérités ; concilier les intérêts de l’Afrique et de l’Europe lorsqu’ils semblent contradictoires et substituer, au tout-sécuritaire, le continuum mobilité-développement, dans l’esprit humaniste du Pacte de Marrakech », a fait savoir le Souverain.

Pour lui, l’accès à l’éducation et à la formation, l’employabilité de la jeunesse, la promotion de la culture et d’une migration ordonnée constituent l’enjeu du Partenariat entre l’Union Africaine et l’Union Européenne.

Et d’affirmer que « c’est avec ces objectifs porteurs d’avenir que notre approche du partenariat doit se mettre en phase. Ni l’Afrique ni l’Europe ne peuvent les atteindre en agissant de manière isolée. Notre responsabilité est commune. Notre intérêt ne l’est pas moins ».

« La vraie richesse du partenariat entre l’Union Africaine et l’Union Européenne, n’est pas de réunir 81 pays ; c’est de les engager résolument vers la paix, la stabilité et la prospérité partagée ; c’est-à-dire, vers l’avenir de tous les citoyens, africains et européens », a conclu le Roi.

Le sommet UE-UA soulève de « grands espoirs », selon Faki Mahamat

Le sixième sommet euro-africain suscite de « réelles » attentes au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents, a soutenu jeudi le président de la Commission de l’Union africaine.Le changement s’impose désormais dans les relations entre l’Afrique et l’Europe. S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre qui se tient à Bruxelles, la capitale de l’UE, Moussa Faki Mahamat a fait savoir que « de grands espoirs sont soulevés aujourd’hui par notre sommet. Les attentes qu’il suscite au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents sont réelles ».

Quarante chefs d’Etat et de gouvernements africains et vingt-sept dirigeants européens sont réunis dans la capitale belge pour un sommet de refonte de la relation Afrique-Europe. Les dirigeants se retrouvent deux jours autour de tables rondes thématiques pour élaborer une série de projets concrets dans tous les domaines.

C’est ainsi que le président de la Commission de l’Union Africaine a mis hier sur la table une série de questions à propos de l’avenir des relations des deux continents. « Sera-t-il par ses décisions innovantes et courageuses ce sommet d’un partenariat rénové, revitalisé, nourri d’une âme nouvelle de pragmatisme créateur de projets concrets, structurants et transformateurs dont l’espérance a marqué ses travaux préparatoires ? Saura-t-il refonder les relations Afrique-Europe, dont le solide socle invite instamment à une adaptation à l’évolution mondiale vertigineuse où les exigences de rationalité, de technicité, de transparence, de redevabilité, d’égalité, sont les vrais paramètres de performance et de modernité de la gouvernance ? », s’est interrogé le Tchadien.

D’après M. Mahamat, il se dégage du parcours jusqu’ici accompli par le partenariat UA-UE « une préoccupation sur le comment de la mise en œuvre efficace et efficiente des différentes activités figurant dans les plans d’action. La lisibilité du partenariat ne pouvant être reflétée que dans des résultats tangibles. Ce souci du comment interpelle notre commune réflexion ».

Selon le président de la CUA, « deux paramètres » pourraient être conjointement pris en compte, à savoir, d’une part les mécanismes de financement et d’autre part les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets et programmes.

Moussa Faki Mahamat souligne que les mécanismes classiques ont « clairement affiché leurs limites », invitant les deux Unions à « en inventer de nouveaux plus souples, plus efficaces, plus producteurs de résultats ». Pour lui, ces dernières devront surtout « coopérer plus efficacement dans la lutte contre les flux financiers illicites et rapatrier les fonds issus de tels flux vers l’Afrique ».

Par conséquent, « la bonne pratique d’évaluation périodique et régulière mérite d’être rapidement prise en compte, car elle offre le bénéfice de faciliter les ajustements conjoncturels requis et d’envisager l’avenir avec plus d’assurance et de maîtrise », suggère le Tchadien.

« Notre objectif est que notre frontière avec le Mali soit sécurisée » (Bazoum)

Le président nigérien Mohamed Bazoum, estime que le retrait des forces militaires européennes comme Barkhane et Takuba au nord Mali, risque de plonger tout le Sahel dans le chaos.Le président nigérien soutient qu’un départ de la force française Barkhane et de l’Union européenne Takuba, appelle à une réorganisation des pays du Sahel notamment le Niger qui partage une frontière avec le Mali. « Notre objectif est que notre frontière avec le Mali soit sécurisée. Nous prévoyons qu’après le départ de Barkhane et de Takuba, cette zone soit encore plus infestée et que les groupes terroristes se renforcent. Or, nous savons qu’ils ont vocation à étendre leur emprise » a indiqué Bazoum sur son compte Twitter.

Selon le chef de l’Etat de ce pays du G5 Sahel, les risques d’une résurgence des groupes jihadistes sont réels. « Le départ de Barkhane va créer un vide qui sera rempli par les organisations terroristes déjà présentes dans cette région. Cela va être une menace qui hypothéquera toute la stabilité du Mali d’abord, puis celle du Niger et de la sous-région par effet de contagion » craint-t-il. Bazoum déplore le retrait des forces militaires Barkhane et Takuba qui, à ses yeux, jouent un rôle très important dans la sécurisation du nord du Mali, si proche du Niger.

Barkhane va quitter le territoire malien, mais pas la bande du Sahel puisque les discussions engagées à Paris avec les pays ont « débouché à l’unanimité sur la nécessité d’une réarticulation du dispositif qui était en place au Mali Cela conduira notamment à une forme de présence de ces forces au Niger et sur le territoire d’autres pays africains, un peu plus au sud, qui en feraient la demande », s’est réjoui le président nigerien.

Au regard des développements récents au Bénin, il est clair, justifie Bazoum, « que ces pays ont des besoins. Il est prévisible qu’un certain nombre de ces forces soient disposées dans ces régions face à ces nouvelles menaces, ainsi qu’au Niger » dit-il.

Le Niger devrait accueillir de nouvelles bases pour la force militaire européenne Takuba, indique Bazoum. Cette décision va offrir de « grands avantages
à son pays », selon le successeur de Mahamadou Issoufou, arrivé au pouvoir en avril 2021. Car selon Bazoum, la « forces spéciales dispose de capacités répondant à la menace posée par les organisations terroristes ». A ce titre ajoute-t-il, « les discussions sont en cours avec la France et l’Union européenne et des protocoles doivent être signés à partir du mois de juin » informe Mohamed Bazoum.

Mais l’arrivée de Barkhane et Takuba suscitent déjà des remous au Niger. Selon Moussa Tchangari, secrétaire général de l’Association Alternative espace citoyens cité par Deutsche Welle, « C’est un risque que le régime prend en acceptant ce redéploiement ». Un risque surtout pour Mohamed Bazoum, qui après avoir contenu les contestations liées à son élection, joue avec « sa stabilité, son maintien (au pouvoir) au moment où on assiste, dans notre espace sahélien et en Afrique de l’Ouest de façon générale, à un retour des militaires aux affaires », explique-t-il.

Procès pour corruption : l’ancien président mozambicain au tribunal

L’ancien président mozambicain Armando Guebuza a été entendu dans le procès de la « dette cachée », un scandale financier, qui a plongé le Mozambique dans la pire crise financière de son histoire.L’ancien président mozambicain Armando Guebuza (2005-2015) a nié tout acte répréhensible lors de son témoignage dans le procès de « la dette cachée ». Il a défendu jeudi à la barre des témoins du procès de l’une des plus grandes affaires de corruption dans le pays, la décision de son gouvernement de contracter secrètement en 2014 d’énormes emprunts bancaires ayant mis le pays à genou.

Guebuza, qui a quitté le pouvoir en 2016, s’est présenté à la barre dans ce scandale qui mouille 19 fonctionnaires accusés d’avoir détourné un prêt de deux milliards de dollars américains obtenu par le gouvernement mais qui n’a pas été déclaré au Parlement.

Parmi les accusés, son fils Ndambi, de même l’ancien ministre des Finances du pays Manuel Chang en fuite en Afrique du Sud. Le fils de l’ancien président est accusé d’avoir touché des des pots-de-vin d’un montant supérieur à 500 millions de dollars pour persuader son père d’approuver le prêt secret. Armando Guebuza a fait valoir devant le tribunal que son gouvernement avait décidé de demander ce prêt, qui était apparemment destiné à des projets de pêche.

Guebuza (79 ans) est le premier ancien président mozambicain à témoigner dans une affaire judiciaire. La découverte du scandale des prêts secrets a entraîné le retrait d’une aide cruciale au Mozambique et l’effondrement du Kwacha, la monnaie locale.

Cette crise financière intervient au moment où le pays s’est engagé dans la lutte contre Al-Shabab, une guérilla jihadiste affiliée au groupe Etat islamique (EI) qui multiplie les assauts depuis trois ans dans le nord du pays principalement dans la ville de Palma.

La santé doit être « au cœur » du partenariat Afrique-Europe (Macky Sall)

Pour le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), « sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible ».La relance économique tant espérée par les dirigeants a des préalables. Et la plus importante, selon le président Macky Sall, est la sécurité sanitaire. S’exprimant dans une tribune publiée, ce jeudi, premier jour du sixième Sommet Union Européenne (UE)-Union Africaine (UA), qui se tient à Bruxelles (Belgique), il a fait savoir que la santé est l’un secteur crucial que doit prendre en compte le partenariat entre les deux continents.

« Sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible. La crise du Covid-19 le prouve, de même qu’elle a prouvé l’interdépendance entre nos deux continents », a soutenu Macky Sall, rappelant que la santé ne faisait pas partie, en 2017, des quatre domaines stratégiques considérés comme prioritaires à l’occasion du cinquième sommet entre l’UE et l’UA.

Le président en exercice de l’UA relève qu’entre-temps, la pandémie de Covid-19 « a dévasté le monde, nous rappelant une vérité que nous avions tendance à oublier : notre santé, clé de notre bien-être, est aussi le fondement de notre agenda de développement commun ». Il a ainsi invité les uns et les autres à ne pas reproduire « les mêmes erreurs ».

Par ailleurs, le président Macky Sall a rappelé que « de nombreux pays d’Afrique ont vu leur marge budgétaire se réduire et leurs efforts en matière de santé mis à mal ». Cela a durement affecté les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois épidémies qui freinent considérablement le développement de l’Afrique, a-t-il ajouté.

Partant de constat, Macky Sall a souligné la nécessité pour le partenariat UE-UA de reconnaître l’urgence de renforcer les systèmes de santé des pays africains et d’en faire un domaine d’investissement prioritaire. A l’en croire, cela permettra de concrétiser la relance et prémunir les économies des conséquences d’une future pandémie.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, « ce sommet sera aussi celui qui changera, pour de bon, le paradigme de la coopération entre l’UE et l’Afrique, que nous souhaitons voir fondée sur une relation de partenariat entre pairs, sur la base d’objectifs partagés. » Selon lui, « la santé en est un ».

Macky Sall a appelé « l’Union européenne, ses Etats membres et la communauté internationale à renforcer sa collaboration avec le Fonds mondial et l’ensemble des organisations multilatérales de santé afin que nous puissions, ensemble, continuer à sauver des vies et préserver nos perspectives communes de développement équitable et durable ».

Droits de l’homme : un expert de l’ONU attendu au Soudan

La répression des manifestants se poursuit au Soudan depuis la prise du pouvoir par les militaires en octobre 2021.L’Organisation des Nations unies (ONU) veut évaluer la situation des droits de l’homme au Soudan. Pour ce faire, son expert en charge des droits de l’homme, Adama Dieng, commencera ce dimanche sa première visite officielle dans le pays, un mois après que la première visite a été reportée à la demande des autorités soudanaises.

Au cours de sa visite, qui se déroulera du 20 au 24 février 2022, M. Dieng rencontrera de hauts responsables du gouvernement soudanais, des représentants d’organisations de la société civile, des défenseurs des droits de l’homme, des responsables d’entités des Nations unies et des diplomates.

Le Sénégalais Adama Dieng a été désigné expert des Nations unies sur les droits de l’homme au Soudan par la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme en novembre 2021, conformément à la résolution S-32/1 du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, afin de surveiller la situation des droits de l’homme au Soudan depuis le coup d’État militaire du 25 octobre 2021.

Candidature en 2025 : « Je ne suis pas à la recherche d’un job à 80 ans » (Ouattara)

Le président Alassane Ouattara s’est exprimé sur une probable candidature à la présidentielle ivoirienne en 2025 écartant la possibilité de briguer un nouveau mandat.Dans une interview sur France 24, Alassane Ouattara a écarté une candidature en 2025 donnant la priorité à la jeune génération qui doit à ses yeux prendre le relais en Côte d’Ivoire. « Je ne suis pas à la recherche d’un job à 80 ans. Je souhaite que les Ivoiriens choisissent en 2025 quelqu’un de plus jeune que moi et mes prédécesseurs ».

Répondant à la position de Laurent Gbagbo de s’opposer au projet de loi qui instaure une limitation de l’âge des candidats à la prochaine présidentielle, Alassane Ouattara est formel « Laurent Gbagbo, ce n’est pas la République ».

Le Président ivoirien élu en 2011 et réélu en 2015 et 2020, a précisé toutefois qu’il a des « relations fraternelles » avec ses aîné Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo citant comme exemple leurs échanges récurrents sur les questions de la Réconciliation Nationale.