L’ex-ministre Anaky Kobena convoqué à la préfecture de police d’Abidjan vendredi suite à des propos jugés « graves »

L’ex-ministre ivoirien des Transports Anaky Kobena, accusé d’avoir tenu des propos « graves » sur la situation socio-politique, est convoqué vendredi à la préfecture de police d’Abidjan.Sur la convocation, l’on peut lire « vous êtes prié de vous présenter à la préfecture de police d’Abidjan au service des enquêtes » le vendredi 28 août 2020 à 9 heures GMT  (locale).

Le procureur adjoint de la République, Abel Yeo, avait annoncé lors d’une récente conférence de presse que suite à des « propos graves », le parquet d’Abidjan a saisi la Cour de cassation le 17 août 2020 à l’effet d’autoriser des poursuites judiciaires à l’encontre de M. Kobenan.   

Anaky Kobenan a déclaré le 12 août 2020 que « la Côte d’Ivoire depuis le 7 août 2020 n’attend plus des élections, et ce n’est pas ce à quoi elle se prépare ». Des propos que le Parquet juge susceptibles de créer des troubles graves à l’ordre public.

L’ex-ministre ivoirien a dit en outre « la Côte d’Ivoire doit d’abord écarter et retirer du palais présidentiel par toutes voies possibles, cette personne désormais inconnue et fort mal venue qui a pris aux Ivoiriens leurs pays pour en faire son royaume ou son empire ». 

Les Ivoiriens vont aux urnes le 31 octobre 2020 pour choisir leur nouveau président. Déjà, l’on constate une passion et des tensions autour de ces joutes électorales.

Le Maroc soutient et accompagne les efforts onusiens pour la résolution de la crise libyenne (ministre)

Le Maroc soutient et accompagne les efforts onusiens pour la résolution de la crise libyenne, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.Dans une conférence de presse à l’issue de ses entretiens avec Stéphanie Williams, représentante spéciale et Cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) par intérim, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, M. Bourita a indiqué que la visite de Mme Williams a été l’occasion de faire part du soutien absolu du Maroc au rôle joué par les Nations unies dans la gestion du dossier Libyen.

Le travail effectué par la MANUL, en dépit des conditions difficiles, a permis d’apaiser la situation et de réaliser quelques avancées, a-t-il estimé, rappelant que le Maroc continue de voir son rôle dans ce dossier sous l’égide de l’ONU.

Le Maroc a travaillé par le passé dans le cadre de l’accord de Skhirat avec l’ONU et sous son égide, après l’accord de Skhirat, il a travaillé avec les Nations Unies et sous leur égide et le Royaume continuera a œuvré avec l’ONU et sous son égide, car le Maroc estime qu’on ne peut trouver de solution à la crise libyenne que dans le cadre des Nations Unies.

Nous avons également eu l’occasion d’observer l’évolution de la situation sur le terrain en Libye, a relevé M. Bourita, saluant certaines avancées positives, comme la déclaration du 20 août sur le cessez-le-feu et la démilitarisation des régions de Syrte et d’Al Djoufrah.

C’est une avancée importante dans le bon sens qui participera à apaiser les tensions et à créer un climat adéquat pour le processus politique en Libye.

Et d’ajouter que la rencontre avec Mme Williams a également permis de rappeler la position du Royaume quant à la crise libyenne et qui se résume en trois points : Le premier est que le Maroc estime que la solution ne peut être que libyenne et ne peut venir de l’étranger.

La solution est entre les mains des Libyens et toute initiative extérieure ne fera que complexifier les choses davantage, a-t-il noté.

Le deuxième point est que la solution ne peut être que pacifique, car les choix militaires n’ont produit que des victimes et de la destruction sans contribuer à une amélioration de la situation.

Le troisième point est que la solution doit être politique du fait que la crise en Libye est d’abord politique. Il s’agit de trancher la question de la légitimité en Libye de façon définitive à l’issue d’une période de transition suivie d’élections.

Le Maroc n’a pas d’agenda et n’a pas de solution marocaine à cette crise. Le Royaume dispose uniquement d’une volonté sincère de venir en aide aux frères Libyens pour qu’ils ouvrent un débat en vue de trouver une solution, a précisé M. Bourita, rappelant que le Royaume est également prêt à accompagner les efforts onusiens pour aboutir à la solution des Libyens.

La stabilité de la Libye contribuera à la stabilité de l’Afrique du Nord, de la région du Sahel et de la Méditerranée et permettra de revivifier l’Union du Maghreb Arabe, a soutenu le ministre.

Mme Williams effectue une visite au Royaume dans le cadre des consultations qu’elle mène avec les différentes parties libyennes ainsi qu’avec les partenaires régionaux et internationaux dans le dessein de trouver une solution à la crisse libyenne.

Bédié dépose sa candidature pour la présidentielle ivoirienne et la «confie au peuple de Côte d’Ivoire»

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition), Henri Konan Bédié a déposé jeudi au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral ivoirien) à Abidjan, son dossier de candidature pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain en la « confiant au peuple de Côte d’Ivoire », a constaté APA sur place.M. Bédié a accompli cet acte dans une ambiance festive  accompagné d’une foule de ses partisans et plusieurs cadres de son parti. « Comme vous le voyez, je viens en ce jour du 27 août 2020 de déposer le dossier de ma candidature à la CEI. Cette candidature je la confie au peuple ivoirien, à tous nos chers compatriotes, à nos braves paysans, à nos compatriotes des villes et villages, des hameaux, aux enseignants, aux étudiants, à nos braves soldats, à tous les fonctionnaires et à tous les ivoiriens», a dit le candidat du PDCI après le dépôt de sa candidature.

 Selon lui, cette candidature «  nous permettra de reconstruire une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même, une Côte d’Ivoire de la paix, de la tolérance, du dialogue et du développement».

 Dans la matinée de ce jeudi, Pascal Affi N’Guessan,  le candidat du Front populaire ivoirien ( FPI), un autre visage connu de l’opposition ivoirienne a déposé son dossier de candidature à l’institution électorale pour la prochaine élection présidentielle ivoirienne.

Lundi, dernier, c’est  le président ivoirien, par ailleurs candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti du pouvoir) à cette élection, qui a déposé son dossier de candidature promettant « de se soumettre au verdict de ses concitoyens » à l’issue de cette échéance électorale. La période de dépôt des candidatures pour la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 s’achève lundi prochain.

Mali : IBK libéré par la junte militaire

L’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a recouvré la liberté neuf jours après son arrestation.Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), créé par les putschistes, a laconiquement annoncé la nouvelle sur sa page Facebook : « l’ex-président Ibrahim Boubakar Keïta a été libéré et se trouve actuellement à sa résidence ».

Cet acte est l’une des requêtes de la mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) conduite par Goodluck Jonathan, l’ancien chef de l’État du Nigeria. Les émissaires de la Cedeao ont récemment séjourné à Bamako, la capitale malienne, pour notamment s’entretenir avec Assimi Goïta, le président du CNSP.

Le Colonel-major Ismaël Wagué, porte-parole du CNSP, a déclaré lundi dernier qu’ « IBK doit effectuer des contrôles médicaux » à l’étranger. Dès lors, les militaires l’autorisent à « aller se soigner et revenir quand il veut ». De toute façon, la Cedeao a garanti, au besoin, le retour au Mali du président déchu.

Bédié dépose son dossier de candidature la pour présidentielle ivoirienne jeudi

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié, candidat pour le compte de sa formation politique, dépose son dossier de candidature, le jeudi 27 août 2020, dans l’après-midi, à la Commission électorale indépendante (CEI).Selon le programme des dépôts de dossiers de candidatures à l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire du 31 octobre 2020, de la CEI, M. Henri Konan Bédié, dépose son dossier de candidature, le jeudi à 16h GMT (heure locale). 

Le dépôt de sa candidature intervient après celui de Pascal Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), prévu dans la matinée à 10h GMT. Le FPI est le parti fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo.

En fin de matinée de ce jeudi, Théophile Soko Waza, un personnage inconnu du monde politique et de la société civile, déposera son dossier de candidature au nom de « La 4e voix, la voix des sans voix », sur le coup de 12 heures GMT.  

A 15 heures, est attendu M. Méité Mamadou de « P.P.R-Africa », un individu également inconnu, pour le dépôt de son dossier de candidature. Deux heures après M. Tokpa Mimpleu Félix, candidat sous la bannière d’indépendant, boucle le rôle de dépôt des candidatures à 17h. 

Le mercredi 26 août 2020, deux personnes ont déposé leur dossier de candidature, notamment Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant, à 16h mais sans « le dossier de parrainage physique et sur clé ». Déjà à 9h, M. Armand Kouamé de PDSPCI avait déposé sa candidature. 

Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), a déposé le premier son dossier de candidature lundi avec 1 million de parrainages citoyens, une condition d’éligibilité. Et ce, deux jours après son investiture. 

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020, délai constitutionnel, pour élire le président de la République. La CEI, en charge de l’organisation des élections, a ouvert le 16 juillet le dépôt des dossiers de candidature qui s’achève le 31 août 2020. 

Mali : les coups d’État faussent le jeu démocratique

Depuis son accession à la souveraineté internationale en 1960, quatre coups d’État ont jalonné l’histoire politique du Mali où l’expérience démocratique peine à s’ancrer.La trajectoire du Mali post-indépendant est comparable au mythe de Sisyphe. Ce personnage de la mythologie grecque condamné pour l’éternité à faire rouler un rocher jusqu’au sommet d’une colline. Car Modibo Keïta, le premier président, est renversé par un coup d’État militaire dès 1968.

La destitution du père de l’indépendance s’est principalement nourrie du mal-être de la population surtout rurale. Dans le Mali des années 60, le socialisme n’apporte pas les réponses adéquates aux maux des paysans qui se radicalisent. Dans la nuit du 18 au 19 novembre 1968, un groupe de quatorze officiers de l’armée, dirigé par le lieutenant Moussa Traoré, prend le contrôle du pays et sonne « l’heure de la liberté ».

Après ce putsch, Moussa Traoré se maintient au pouvoir jusqu’au 26 mars 1991. Ce jour-là, le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré (ATT) commande l’opération d’arrestation du président malien impuissant devant un peuple éprouvé par la sécheresse et qui veut goûter au multipartisme en vogue sur le continent.

Aussitôt après la chute de Moussa Traoré, Soumana Sacko est porté à la tête d’un gouvernement de transition. Ce civil sera, à son tour, la cible d’une tentative de coup d’État le 15 juillet 1991. Quelques mois plus tard, des élections législatives sont organisées. L’Alliance pour la démocratie du Mali (Adéma) remporte 76 des 116 sièges mis en jeu. Le 26 avril 1992, Alpha Oumar Konaré, candidat de l’Adéma, bat au second tour de la présidentielle Tieoule Mamadou Konaté de l’Union soudanaise-Rassemblement Démocratique Africain (US-RDA).

En 1997, Alpha Oumar Konaré est réélu pour un second mandat de cinq années. Amadou Toumani Touré, redevenu un civil après une retraite anticipée, se présente comme candidat indépendant au scrutin de 2002. Il accède haut la main à la magistrature suprême avec 64,35 % des suffrages valablement exprimés contre 35,65 % pour Soumaïla Cissé.

Les Maliens reconduisent ATT le 29 avril 2007 mais ce second mandat n’ira pas à son terme. Un nouveau coup d’État oblige l’ancien militaire à se retrancher au Sénégal voisin. Le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef des putschistes, invoque la mauvaise gestion de la rébellion des Touaregs, au nord du pays. Dans la foulée, le président du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’État (CNRDRE) suspend la Constitution de 1992.

A la faveur de son rétablissement dû à la pression de la communauté internationale, Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale à l’époque, devient le président par intérim du Mali. Mais l’exercice du pouvoir est un chemin de croix pour lui puisque les militaires ne se résignent pas à retourner dans les casernes. Le délitement de la République conduit à l’envahissement du palais présidentiel en mai 2012. Dioncounda Traoré est pris à partie par des manifestants en furie.

Cette succession d’évènements crée les conditions d’expansion des mouvements jihadistes dans le nord de cet État vaste comme deux fois la France. A Gao, Kidal ou encore Tombouctou, flotte le drapeau des extrémistes et la charia (loi islamique) est rigoureusement appliquée. Il aura fallu l’opération Serval conduite par les forces armées françaises pour que les jihadistes battent en retraite.

Tant bien que mal, Dioncounda Traoré parvient à mener jusqu’au bout le processus de transition politique au terme duquel Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est élu président en récoltant 77,6 % des voix contre 22,4 % pour Soumaïla Cissé.

Enfin, le 18 août dernier, IBK et son Premier ministre, Boubou Cissé sont arrêtés par des officiers partis du camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de la capitale Bamako. Dans la soirée, le chef de l’État annonce, via la télévision publique, sa démission qui entraîne la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale.

Ibrahim Boubacar Keïta a, des mois durant, été décrié par le Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Un collectif d’activistes de la société civile, d’opposants politiques et de religieux qui lui reprochait son incapacité à résoudre la crise sécuritaire au nord et sa gestion clanique des affaires. Le colonel Assimi Goïta, président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), tient actuellement les rênes du Mali. La junte militaire au pouvoir a promis de restaurer l’ordre constitutionnel. Mais une question taraude les esprits : quand ?

Présidentielle ivoirienne : la candidature de Gbagbo sera déposée « selon les procédures prévues» (Parti)

Ensemble pour la démocrate et la souveraineté (EDS), une plateforme de l’opposition ivoirienne, a estimé mercredi à Abidjan que la radiation de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo du listing électoral de la Côte d’Ivoire relève de la «pure manœuvre politicienne», annonçant qu’il déposera la candidature de celui-ci pour la présidentielle du 31 octobre prochain.« …) Pour toutes ces raisons, EDS considère que la radiation du fichier électoral du nom du président Laurent Gbagbo relève de la pure manœuvre politicienne mise en oeuvre pour empêcher son retour en Côte d’Ivoire.  EDS informe les ivoiriens et la communauté internationale qu’il n’acceptera jamais une radiation de son candidat non justifiée du plan du droit. C’est pourquoi, il déposera la candidature du président Laurent Gbagbo selon les procédures prévues », a annoncé dans un point-presse, Pr Georges Armand Ouégnin, le président de ce groupement de l’opposition qui  dit avoir pour réfèrent politique Laurent Gbagbo.

 « EDS s’indigne de ce que la condamnation du président Laurent Gbagbo pour un prétendu braquage de la BCEAO n’est rien d’autre  qu’un règlement de compte politique. EDS informe les ivoiriens qu’il considère nulle et non avenue la radiation du président Laurent Gbagbo», a ajouté M. Ouégnin qui avait à ses côtés plusieurs cadres du Front populaire ivoirien ( FPI, parti de Gbagbo) dont Assoa Adou, Odette Lorougnon et Hubert Oulaye.

 Par ailleurs, le conférencier s’est offusqué du « refus» de l’État de Côte d’Ivoire à délivrer un passeport à M. Gbagbo qui est en attente de ce document pour regagner selon lui la Côte d’Ivoire après  son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI).

Selon M. Ouégnin, « tous ces agissements illégaux et injustes contre le président Laurent Gbagbo relèvent de l’instrumentalisation de l’institution judiciaire à des fins politiciennes dans le seul but d’exclure, par peur, un redoutable adversaire du jeu politique et de la compétition électorale».

Le tribunal de première instance d’Abidjan a confirmé mardi la décision de la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral) et  a radié définitivement l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo de la liste électorale de 2020 déboutant ainsi ses partisans qui contestaient cette décision.

 La justice ivoirienne a pris cette décision au motif que M. Gbagbo a été condamné par défaut le 18 janvier 2020 par le tribunal correctionnel d’Abidjan dans un procès dit « braquage de la BCEAO ». La clôture de la période de dépôt des candidatures pour la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain est fixée à la fin de ce mois d’août.

Présidentielle 2020: KKB dépose sa candidature sans « le dossier de parrainage physique et sur clé »

Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a déposé mercredi sa candidature à la Commission électorale indépendante (CEI) sans « le dossier de parrainage physique et sur clé ».« La seule chose qui a manqué, par honnêteté, nos machines sont à pied d’œuvre, puisqu’il faut envoyer le dossier de parrainage physique mais aussi sur clé, donc à ce niveau, j’ai accusé un peu de retard », a avoué KKB face à la presse.

« Mes éléments s’emploient à les déposer dans le délai,  jusqu’au 31 août 2020 », a ajouté KKB, indiquant se présenter à cette élection présidentielle sous la bannière d’indépendant « pour le peuple de Côte d’Ivoire ».

Pour lui, il ne s’agit pas d’une candidature de rupture avec sa formation politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), car il « demeure et reste Pdci, parti dont il est temps de reconstruire ». 

Le Pdci,  cet instrument de Félix Houphouët-Boigny, a fait les « beaux jours de la Côte d’Ivoire, mais nous les jeunes générations, il est de notre devoir à nous, de faire en sorte que nous puissions la perpétuer dans le temps », a-t-il ajouté. 

En tant que candidat indépendant, il se dit à la disposition de l’ensemble du peuple de Côte d’Ivoire. Car, le Pdci est le parti fondé pour servir le vaillant peuple de Côte d’Ivoire. Au sein du Pdci, cependant, KKB est perçu comme un « mercenaire » du pouvoir pour « déstabiliser » le parti, ce qu’il réfute. 

Concernant le parrainage des électeurs, une condition d’éligibilité, il déclare être actuellement à « 28 régions sur 31 régions  (que compte le pays). Mais, on me demande 17 régions, au cas où il y a des difficultés, à tout moment je peux (combler le gap)». 

Bien que Henri Konan Bédié, le président du Pdci soit candidat à cette élection présidentielle, KKB estime s’adresser au peuple de Côte d’Ivoire et pour lui c’est ce qu’il faut retenir, tout en soutenant que « les Ivoiriens ont besoin de paix et c’est la candidature de la paix ».

« Les jeunes de Côte d’Ivoire ont besoin de se construire une vie dans un pays de paix, ils ont droit à l’éducation, à la vie, à la santé,  mais dans un pays de paix (…) oui, de ce point de vue c’est la rupture parce que la Côte d’Ivoire doit renouer avec son destin », a-t-il lancé.

« M. Houphouët-Boigny n’est pas mort avec le génie du peuple de Côte d’Ivoire, il y a encore du génie en chacun de nous, faisons preuve de génie pour ramener notre pays sur le chemin de son destin », a-t-il conclu. 

Jeudi, le président du Front populaire ivoirien  (FPI, opposition), Pascal Affi Nguessan dépose son dossier de candidature dans la matinée. Dans l’après-midi, Henri Konan Bédié, candidat du Pdci, dépose son dossier de candidature. 

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), a déposé son dossier de candidature, lundi, deux jours après son investiture au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. 

Alassane Ouattara et son épouse ont quitté́ Abidjan pour un séjour en France

Le président ivoirien Alassane Ouattara et son épouse, Dominique Ouattara, ont quitté́ Abidjan, mercredi, pour un séjour en France, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.L’information est rapportée par la présidence ivoirienne sur sa page facebook, sans plus de détails. Cependant, d’autres informations précisent que ce séjour privé permettra à M. Ouattara de prendre quelques jours de vacances dans sa résidence de Mougins, dans le Sud-Est de la France.

Alassane Ouattara qui a déposé lundi à la Commission électorale indépendante (CEI) son dossier de candidature pour la présidentielle du 31 octobre prochain, mettra également à profit ce déplacement pour rencontrer début septembre son homologue français, Emmanuel Macron.

La justice ivoirienne entérine la radiation de Gbagbo du listing électoral (Proches)

Le tribunal de première instance d’Abidjan a entériné mardi la radiation de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo du listing électoral ivoirien déboutant ses partisans qui contestaient cette décision, a appris APA de source proche de M. Gbagbo.Selon cette source, la confirmation de la radiation de M. Gbagbo rendue par la justice ce jour est insusceptible de tout recours. Le 06 août dernier, une manifestation des partisans de M. Gbagbo devant le siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) dans l’Est d’Abidjan pour dénoncer son retrait de la liste électorale ivoirienne, a été dispersée par la police. 

Toutefois, Georges Armand Ouégnin, le chef de file de cette manifestation avait été reçu en audience le même jour par Coulibaly Kuibiert Ibrahime, le président de l’institution électorale ivoirienne. 

« Après discussion, ce qu’on peut retenir, ils disent que ce n’est pas la CEI qui est responsable. Il semble qu’il y a deux raisons majeures pour que quelqu’un soit radié dans ce cas. Soit la personne est décédée, soit elle aurait perdu ses droits civiques», avait expliqué M. Ouégnin à ses partisans au sortir de cette rencontre avec le président de la CEI. 

 De ce fait, M. Ouégnin avait appelé ses partisans au calme annonçant qu’il allait recourir à toutes les voies juridiques pendant le contentieux de la liste électorale pour démontrer que M. Gbagbo mérite bien de figurer sur la liste électorale de 2020. 

Présidentielle 2020: Affi annonce le dépôt de son dossier de candidature jeudi

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’Guessan, a annoncé mardi à Abidjan le dépôt de son dossier de candidature pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, le jeudi prochain, lors d’une conférence de presse.« Le dépôt de notre candidature, nous allons le faire le jeudi prochain à 10h (GMT, locale) » à la Commission électorale indépendante (CEI), a dit M. Affi assurant que le parti a « même déjà dépassé» le quota pour le parrainage et cherche actuellement une marge de sécurité en cas de doublon.

Selon M. Affi, le chef de l’Etat Alassane Ouattara ne peut briguer un « troisième mandat ». Mais, engagé dans le processus et ayant déjà déposé son dossier de candidature, lundi, il a appelé à « une unité de l’opposition » en vue d’une « alternance démocratique et pacifique ».

« Nous avons donc l’obligation de nous rassembler, la volonté individuelle de chacun d’entre nous d’être président de la République ne doit pas primer sur l’intérêt général qui commande que M. Ouattara quitte le pouvoir », a-t-il dit à l’endroit des leaders de l’opposition.  

« Je lance donc ici et maintenant un appel solennel au rassemblement de tous ceux qui se réclament de l’opposition, mettons de côté toutes nos querelles intestines, elles sont mineures et secondaires par rapport à l’intérêt général. C’est ensemble que nous devons engager la bataille », a-t-il déclaré.

L’opposition estime que la Constitution de 2016 ne permet pas à M. Ouattara élu en 2010 puis réélu en 2015,  de briguer un troisième mandat au regard de la continuité législative. Cependant, le camp présidentiel estime que le chef d’Etat sortant fera son premier mandat dans la 3e République.

« Le Conseil constitutionnel ne doit pas être le détonateur d’une nouvelle guerre civile en Côte d’Ivoire. En conséquence, un Conseil constitutionnel sérieux et responsable devrait rejeter la candidature de M. Ouattara », a estimé le chef du parti de Laurent Gbagbo.

« Nous nous attendons donc à ce que cette candidature soit invalidée et rejetée (…) mais quelle que soit l’issue constitutionnelle de cette affaire, notre devoir est de bouter ce régime hors du pouvoir et infliger à ce régime la gifle démocratique qu’il mérite au nom d’une alternance apaisée», a-t-il soutenu.

M. Affi a affirmé, en outre, avoir « noté le silence gêné des grandes puissances face à la volte-face du candidat Ouattara », avant d’ajouter « je leur demande une seule chose, nous aider à assurer la régularité du scrutin, car les velléités de tricherie ne manqueront pas ».

« Elles doivent être conscientes qu’un braquage électoral se traduirait par une nouvelle crise électorale », a-t-il poursuivi, évoquant que « si M. Ouattara réussit ce braquage électoral, ce serait aussi de notre faute, à tous, opposants à ce régime ».

Le président du FPI a fait observer que l’opposition n’est pas soudée, soulignant que « Bédié  (le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire) ne veut pas de nous », en allusion au choix de l’ex-président de collaborer avec le camp qui lui est opposé.

M. Affi a par ailleurs évoqué des morts à l’issue des récentes manifestations de populations dans le pays contre un troisième mandat de M. Ouattara, appelant le chef de l’Etat à retirer sa candidature.

La candidature de M. Ouattara, dira-t-il, a créé des affrontements intercommunautaires, tout en condamnant fermement les appels réels de personnes sur les réseaux sociaux, à des exterminations ethniques. 

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020. Plusieurs candidats se sont déclarés pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, mais jusque-là, M. Ouattara est le seul a avoir déposé son dossier de candidature auprès de la Commission électorale indépendante (CEI). Le dépôt de candidature s’achève le 31 août 2020.

Bessi Benjamin annonce sa candidature indépendante à l’élection présidentielle ivoirienne

Bessi M’Bouke Benjamin, un cadre du secteur privé ivoirien a annoncé mardi à Abidjan, sa candidature indépendante à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain «pour apporter son expertise à la gestion humaine et sociale» de la Côte d’Ivoire.« (…) Je déclare ma candidature pour apporter  mon expertise à la gestion sociale et humaine au service de notre nation. Je souhaite que ma candidature soit une candidature d’égalité et de progrès humain durable», a dit M. Bessi dans un point-presse estimant que la Côte d’Ivoire « ne pourra se construire sur l’injustice et les inégalités sociales ».

« Chers compatriotes, ma candidature n’est donc ni le symbole de la refondation, ni le symbole de la renaissance, mais plutôt celle de la continuité de l’État au regard des performances qui ont été déjà réalisées depuis les premières années de l’indépendance », a par ailleurs, expliqué le candidat déclaré. 

Auparavant, il a regretté les crises sociales et politiques survenues en Côte d’Ivoire depuis les années 1990 qui ont provoqué la dégradation du climat sociopolitique et l’effritement de la cohésion sociale. 

« Au regard des leçons tirées de toutes les gouvernances politiques antérieures, je suis guidé par le souci de la volonté d’atteindre les objectifs que l’on se fixe dans son agenda politique par le dépassement de soi et l’engagement total au service des autres  pour une politique plus équitable », a promis M. Bessi appelant ses compatriotes à lui accorder leurs suffrages pour remporter cette échéance électorale. 

Il a conclu en insistant que « je ne ménagerai aucun effort, je ne reculerai devant aucun sacrifice pour redonner à tous nos compatriotes la fierté d’être ivoirien».

Les États-Unis appellent le gouvernement ivoirien à « enquêter » sur les morts suite aux récentes manifestations

Les États-Unis appellent le gouvernement ivoirien à « enquêter pleinement sur les morts associés aux récentes manifestations », suite aux protestations de populations contre un « troisième mandat » de Alassane Ouattara, le président sortant.« Nous appelons le gouvernement à enquêter pleinement sur les morts associées aux récentes manifestations, et à rendre publics les résultats desdites enquêtes », indique un communiqué de l’Ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire transmis mardi à APA.    

Les Etats-Unis d’Amérique demeurent engagés en soutien à des élections libres, transparentes et inclusives en Côte d’Ivoire, mentionne le communiqué qui appelle toutes les partis politiques à adhérer à l’état de droit, et aux autorités ivoiriennes à « assurer des processus judiciaires équitables ».   

Des populations ont, à l’appel d’une organisation de la société civile, manifesté le 13 août 2020, suivie d’une marche des femmes de l’opposition le 21 août 2020,  à travers le pays pour réfuter un « troisième mandat » de M. Ouattara, qui selon elles est «anticonstitutionnel ».  

La marche des femmes de l’opposition, tenue vendredi en dépit d’une interdiction des manifestations sur la voie publique jusqu’au 15 septembre 2020, a entraîné des heurts par endroits dans le pays et des arrestations.  

« La répression et l’intimidation n’ont pas de place en démocratie », selon les Etats-Unis qui « exhortent tous les partis, groupes et individus à s’abstenir de toute violence et de tout discours de haine ou de division, et à privilégier le dialogue afin de trouver des solutions paisibles à leurs désaccords ».  

L’Etat américain exhorte en outre « les forces de sécurité à respecter et sauvegarder les droits de tous les citoyens, y compris celui de participer à des manifestations pacifiques ». Car, les libertés d’expression, de rassemblement et d’association sont au cœur d’une démocratie fonctionnelle.    

Pour les États-Unis, les élections historiques à venir sont des occasions pour la Côte d’Ivoire de poursuivre son chemin pacifique vers la prospérité. Il appartient au peuple ivoirien de décider de l’avenir et du leadership de son pays.  

« Le Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire décidera de la question dite du « troisième mandat », estime le gouvernement américain qui croit que « des transitions de pouvoir démocratiques régulières mènent à plus de redevabilité, des institutions plus fortes, et une participation citoyenne au processus politique plus constructive ». 

« L’application impartiale de toutes les lois, y compris celles qui régissent les libertés d’expression, de rassemblement et d’association, est également essentielle à un processus électoral crédible, à la bonne gouvernance en général, et à la poursuite de la transition post-conflit du pays », poursuit le texte. 

Les États-Unis estiment par ailleurs adhérer aux normes démocratiques,  entre autres la liberté d’expression et de rassemblement, qui permet aux Ivoiriens de participer à des dialogues politiques et à soutenir les candidats, partis ou idées de leur choix. 

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020 pour élire leur dirigeant. Mais, pour l’opposition M. Ouattara ne devrait pas briguer un « troisième mandat » au regard de la continuité législative, tandis que le camp présidentiel évoque son premier mandat dans la 3e République. 

Af’Sud: l’opposition exige la démission de Ramaphosa accusé de corruption

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, doit démissionner de ses fonctions jusqu’à ce que les allégations de corruption à son encontre soient résolues, a estimé mardi un responsable du parti des Combattants de la liberté économique (EFF, opposition).Le porte-parole de l’EFF, Vuyani Pambo, s’exprimait en réponse à la lettre du président aux autres membres du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), dans laquelle il les exhortait à mettre fin à la corruption, en particulier à l’abus actuel des appels d’offres pour les équipements de protection individuelle contre la Covid-19.

Dans cette lettre publiée hier lundi, Ramaphosa a exhorté les responsables du parti impliqués dans les abus à se retirer des fonctions publiques du gouvernement ou à renoncer à leurs rôles au sein du parti jusqu’à ce que les allégations à leur encontre soient tirées au clair.

Cependant, Pambo a déclaré que la lettre du président aux responsables de l’ANC n’était « rien d’autre qu’une attitude bon marché ».

« Il est hypocrite pour Ramaphosa d’appeler les membres de l’ANC à se retirer de leurs fonctions publiques s’ils sont accusés de corruption », a déclaré Pambo.

Le responsable de l’opposition a déclaré que Ramaphosa n’a aucune autorité morale pour parler contre la corruption alors qu’il se bat bec et ongles pour dissimuler des documents qui impliquent les grandes entreprises et prétendument des juges dans l’achat de son mandat à la Présidence.

Le Maroc et Surinam disposés à renforcer et diversifier leur coopération bilatérale

Le Maroc et Surinam ont exprimé, lundi, leur ferme volonté de renforcer, d’enrichir et de diversifier davantage la coopération bilatérale, et souligné leur attachement à l’appui des questions d’intérêt commun telles que la paix, la stabilité et le développement humain.

 Lors d’une conversation téléphonique, le ministre marocain des affaires étrangères et de la coopération africaine, Nasser Bourita et son homologue du Surinam, Albert Ramdin ont exprimé leur profonde satisfaction du niveau atteint des relations maroco-surinamaises et se sont félicité de la coopération fructueuse qui a conduit à la réalisation de projets communs concrets.

A cette occasion, le ministre marocain a félicité son homologue surinamais pour sa nomination au poste de ministre des affaires étrangères en lui souhaitant succès et grande réussite dans la conduite de la diplomatie surinamaise.

La conversation a également porté sur l’évolution de la pandémie de la Covid-19 et la manière avec laquelle les deux pays y font face pour l’endiguer. Dans ce contexte, M. Bourita a affirmé que le Maroc est prêt à fournir une assistance d’urgence au Suriname afin de lutter contre la pandémie de Covid-19.

M. Bourita a invité son homologue surinamais, à effectuer une visite officielle au Maroc, avant la fin de l’année, afin de signer une nouvelle feuille de route et d’identifier de nouvelles opportunités de collaboration continue.

Mali : une transition politique aux contours flous

Cinq jours après le renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta, la junte militaire au pouvoir n’a pas encore décliné un plan de transition pour un retour à l’ordre constitutionnel.L’annonce, par un média international, d’une transition politique sur une période de trois ans a fait grand bruit. Elle fait suite à la mission de trois jours à Bamako d’une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) conduite par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan.

Ce lundi, le Colonel-major Ismaël Wagué, porte-parole du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), est on ne peut plus clair à ce sujet : « Rien n’est arrêté à ce stade. Chacune des deux parties a expliqué sa perception de la transition. Mais l’architecture finale sera définie par les Maliens ».

Depuis son arrestation le 18 août dernier, l’ex-chef de l’État du Mali n’est plus libre de ses mouvements. Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est toujours cantonné au camp militaire de Kati, le quartier général des putschistes, situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Bamako.

« Les émissaires de la Cedeao ont demandé à voir IBK pour s’assurer qu’il est en sécurité et en bonne santé. De façon spontanée, on a accédé à leur requête. (L’ancien président) a clairement dit avoir démissionné sans contrainte car il a compris que son départ est l’aspiration du peuple. Ce dernier a dit être soulagé et n’a aucune intention de revenir au pouvoir », rapporte M. Wagué.

Conformément aux recommandations de la communauté internationale, les militaires ont accepté d’alléger les conditions de « sécurisation » de l’ancien président pour lui permettre notamment d’aller se faire soigner.

« IBK doit effectuer des contrôles médicaux. Il peut désormais être sécurisé dans un endroit de son choix. Il peut aller se soigner et revenir quand il veut. La Cedeao a garanti son retour (au Mali) au besoin », énonce le porte-parole du CNSP.

Sans surprise, le coup d’État a fermement été condamné par la communauté internationale. A l’échelle continentale, le Mali a fait l’objet d’une batterie de sanctions visant à restaurer l’ordre constitutionnel.

« On a demandé, au regard des efforts consentis, l’étude de la levée des sanctions parce que nous ne voulons pas que le peuple souffre. La majeure partie des Maliens souffre et ça risque de s’aggraver avec les sanctions », alerte le Colonel-major Ismaël Wagué. La Conférence des chefs d’État de la Cedeao va se réunir, mercredi prochain, en visioconférence pour discuter de la situation sociopolitique au Mali.

Présidentielle guinéenne: l’UFDG en consultations internes sur son éventuelle participation

Le principal parti d’opposition en Guinée, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), dans une note en date du 22 août dernier, a demandé à ses bureaux fédéraux de lui communiquer leur avis sur la participation ou non de leur formation politique à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.Ces avis sont attendus au plus tard le mercredi 26 août, souligne la note dont copie est parvenue ce lundi à APA.

L’Ancien ministre de la Défense, Me Abdoul Kabèlé Camara et M. Ousmane Kaba, ancien ministre chargé du Bureau de la Stratégie à la Présidence de la République, sont, pour le moment, les deux seuls candidats déclarés à la présidentielle d’octobre prochain.

Congo-Brazzaville: décès de l’ancien président Pascal Lissouba

Pascal Lissouba, qui a présidé le Congo-Brazzaville de 1992 à 1997 avant la guerre civile, est décédé lundi matin en France à l’âge de 88 ans.L’octogénaire est le deuxième ancien président congolais à décéder en France cette année.

Le 30 mars dernier, Jacques Joachim Yhombi-Opango, au pouvoir entre 1977 et 1979, a succombé des suites du coronavirus à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, en région parisienne, à l’âge de 81 ans.

De son côté, Pascal Lissouba souffrait de la maladie d’Alzheimer. Il n’assurait plus la gestion des affaires de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), le parti qu’il avait créé au tout début des années 1990 et dont Pascal Tsaty-Mabiala assure aujourd’hui la direction.

Après avoir perdu le pouvoir en octobre 1997 à la suite de la guerre civile congolaise, le défunt ex-chef d’Etat s’était installé en France depuis 2004 après des séjours à Libreville, au Burkina Faso puis à Londres.

Durant plusieurs années, il revendique le statut de président constitutionnel de la République et accuse le président français Chirac et la société française d’extraction pétrolière Elf d’avoir favorisé la prise de pouvoir par la force de Sassou-Nguesso.
Présenté comme le « le premier Président démocratiquement élu du Congo » en août 1992, Pascal Lissouba doit ce résultat à la faveur du retour au multipartisme au début de la décennie 1990.

Sous son magistère, cet agronome de formation et Premier ministre de 1963 à 1966 ouvrira son pays à un libéralisme économique planifié. Par ailleurs, il fera avancer les libertés alors que le Congo vivait sous le marxisme. D’un point de vue historique également, le président Lissouba est vu comme celui qui avait posé les bases d’un développement réel en cinq années de gouvernance difficile.

Un mois avant la fin de son quinquennat, une guerre civile l’oppose à des protagonistes dont le plus remarquable fut Denis Sassou-Nguesso. Ce dernier avait réussi un premier passage à la tête de l’Etat, entre 1979 et 1992, au terme d’un putsch contre le président Yhombi-Opango.

Son second coup d’essai réussira après l’immixtion de forces françaises et angolaises dans le conflit, consacrant du coup la destruction de la capitale Brazzaville et plusieurs autres villes ainsi que la mort de milliers de personnes.

Défait par son adversaire, Pascal Lissouba est contraint d’abandonner le pouvoir le 15 octobre 1997. C’est 10 jours plus tard que Denis Sassou-Nguesso s’est installé dans ses nouvelles fonctions, cumulant jusque-là 35 années de pouvoir. Il devient par cette occasion l’un des plus anciens dirigeants actuellement en place dans le monde.

Ouattara dépose sa candidature pour la présidentielle et promet de «se soumettre au verdict»

Le président ivoirien Alassane Ouattara, par ailleurs candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) a déposé lundi à la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral), son dossier de candidature pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain avec la ferme promesse de « se soumettre au verdict » de ses concitoyens.Le candidat du parti présidentiel ivoirien qui  qui était accompagné à cette occasion de plusieurs membres du gouvernement et de cadres de son parti, a eu droit à un bain de foule de ses partisans qui l’attendaient tout au long de l’axe menant au siège de la CEI aux II-Plateaux à l’Est d’Abidjan. 

«  Je viens de déposer mon dossier de candidature entre les mains du secrétaire permanent de la CEI. Je l’ai dit à maintes occasions que la démocratie, c’est de respecter les délais et les procédures liées à la préparation des élections.  Et comme je l’ai indiqué également tout à l’heure, nous nous soumettrons au verdict de nos concitoyens et je sais que nos concitoyens se souviendront et verront notre bilan qui a été un bilan exceptionnel ces neuf dernières années», a affirmé M. Ouattara après le dépôt de son dossier de candidature qui a été réceptionné par Kouamé Adjoumani Pierre, le secrétaire permanent de la CEI.

 « Je voudrais dire à mes concitoyens que j’ai une vision pour notre pays. Une vision de stabilité, de sécurité, de paix, une vision de bonheur pour tous les ivoiriens», a poursuivi M. Ouattara insistant sur la nécessité de tenir des élections apaisées et sans violence. 

« Ce dépôt de dossier de candidature du président Ouattara clôt le débat. Cette candidature est porteuse d’espoir et d’espérance », a estimé pour sa part, Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP assurant à son tour que « nous respecterons la décision du Conseil constitutionnel ». 

Le président ivoirien Alassane Ouattara a été investi samedi dernier comme le candidat du RHDP à la présidentielle du 31 octobre prochain. Depuis l’annonce de sa candidature le 06 août dernier où il a reconsidéré sa position, des voix s’élèvent au sein de l’opposition ivoirienne pour dénoncer cette décision estimant que c’est un « troisième mandat inconstitutionnel». 

De son côté, le parti au pouvoir soutient que la candidature de M. Ouattara est « légale»  car la première de la troisième République. 

Mali: la junte propose une transition de trois ans dirigée par un militaire

La junte qui a pris le pouvoir au Mali a proposé, dimanche, une transition de trois ans et la formation d’un gouvernement composé essentiellement de militaires, rapporte Radio France Internationale (RFI).Par ailleurs, poursuivit la même source, « les nouvelles autorités de Bamako acceptent que le président déchu Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) retourne chez lui ou aille se soigner à l’étranger ».

 A l’issue des discussions,  la Communauté économique des Etat de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont la mission est conduite par l’ex-président nigérian Goodluck Jonathan et les putschistes maliens « sont d’accord pour tourner la page IBK », ajoute RFI.

Le Pdci se réjouit d’une « forte mobilisation » pour la candidature de Bédié

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) se réjouit d’une « forte mobilisation » pour la candidature de son président, Henri Konan Bédié, à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, à un peu plus d’une semaine de la fin du dépôt des candidatures, selon une note de la direction de la formation politique transmise samedi à APA.« La direction du Pdci se réjouit de cette forte mobilisation des Ivoiriens pour la candidature du Président Aimé Henri Konan Bédié », indique une note du parti signée du secrétaire exécutif en chef, Kakou Guikahué.  

Dans cette note, le parti « remercie » les militants qui ont « spontanément » accepté de parrainer la candidature de M. Bédié « dans les 31 régions de Côte d’Ivoire et dans les districts d’Abidjan et de Yamoussoukro ».

Le parrainage électoral est une caution donnée par des élus ou par des citoyens à un candidat à l’élection présidentielle afin de lui permettre d’être candidat. Cette caution est notamment matérialisée par une signature de l’électeur. 

Selon le Code électoral, le candidat doit avoir 1% de l’électorat local dans chacune des 17 régions du pays.   Le parrainage citoyen qui prend fin le 31 août 2020, est une condition d’éligibilité à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020. 

L’élection présidentielle du 31 octobre 2020 s’annonce épique. Le président Alassane Ouattara, après le décès de son dauphin, Gon Coulibaly, a décidé de se porter candidat pour répondre à l’appel du peuple ivoirien. 

M. Ouattara a annoncé samedi, lors de son investiture par son parti le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à Abidjan, avoir obtenu 1 million de parrainages pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

Sa candidature est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de se présenter à nouveau après son mandat en 2010 et 2015. De son côté, le Rhdp soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République selon la loi fondamentale qui remet le compteur à zéro. 

Depuis le 13 octobre 2020, l’on enregistre une vague de protestations dans le pays, de personnes se réclamant notamment de l’opposition. Les heurts ont déjà fait six morts, mais les manifestants ne débordent pas cependant.

Vendredi, des femmes proches de l’opposition ont battu le pavé à travers le pays. Suite à cela, des Groupements et partis politiques de l’opposition ivoirienne (CDRP,EDS, GPS, LIDER et URD), ont dans une déclaration dénoncé « une répression de la part des forces de l’ordre ».

La plateforme de l’opposition évoque des arrestations et des « détentions arbitraires, empêchant certaines de ces braves femmes, éprises de justice  (…) d’exprimer publiquement à la face du monde leur farouche opposition à toute candidature pour la troisième fois du président » Ouattara. 

M. Ouattara a annoncé le dépôt de sa candidature la semaine prochaine. Selon M. Mamadou Touré, un porte-parole du Rhdp, le parti présidentiel, le chef de l’Etat sortant déposera son dossier de candidature « très probablement lundi ».

Manifestations anti-3è mandat: « L’opposition a peur parce qu’elle ne peut pas gagner contre moi» (Ouattara)

L’opposition ivoirienne qui proteste depuis quelques semaines à travers des manifestations de rue contre la décision du président ivoirien Alassane Ouattara de se porter candidat à la présidentielle du 31 octobre prochain, « a peur parce qu’elle ne peut pas gagner» l’élection présidentielle, a estimé samedi à Abidjan, le chef de l’exécutif ivoirien.« (…) Qu’ils  (les opposants) arrêtent la violence. Ils ont peur parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas gagner contre moi», a soutenu M. Ouattara qui s’exprimait lors de son investiture en qualité de candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, pouvoir) à la présidentielle du 31 octobre prochain.

Poursuivant, il a appelé les militants du parti présidentiel, «à ne pas céder à la provocation». Selon lui, le RHDP « est le seul parti, depuis le décès de Félix Houphouët-Boigny ( 1er président ivoirien) qui a un bilan qu’il peut présenter aux ivoiriens ».

Dans la foulée, M. Ouattara a annoncé qu’il a déjà obtenu un million de parrainages là où la loi exigeait seulement entre 35 et 75 000 électeurs.

« Grâce à votre soutien, nous avons obtenu le parrainage nécessaire qui est de 1% des électeurs des 17 régions. Mais grâce à vous, votre candidat Alassane Ouattara a obtenu un million de parrainages», s’est félicité M. Ouattara.

 La Côte d’Ivoire est en proie à des violences politiques à quelques mois de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain. L’opposition ivoirienne dénonce la candidature du président sortant Alassane Ouattara à cette élection, estimant que c’est un troisième mandat « anticonstitutionnelle»  alors que les parti de celui-ci soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la troisième République.

Présidentielle ivoirienne : la section du RHDP-Sénégal appelle l’opposition au calme

L’opposition ivoirienne doit savoir raison garder et cesser les manifestations contre le 3e mandat du président Alassane Ouattara, a invité, samedi à Dakar, la section sénégalaise du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir).« La Côte d’Ivoire est un pays de droit et de démocrates. Nous avons recherché la paix pendant longtemps. Aujourd’hui, cette paix est une réalité. Nous ne voulons plus de morts comme lors de la crise post-électorale 2010. C’est pourquoi, même si les manifestations sont autorisées par la Constitution, l’opposition doit savoir raison garder et s’inscrire dans la paix, ne pas s’en prendre aux biens d’autrui et ne pas empêcher aux personnes de vaguer à leurs activités », a dit Assane Koné, Délégué-adjoint du RHDP au Sénégal.

Il s’adressait à la presse au cours d’une conférence dans le cadre de l’investiture, le même jour à Abidjan, du président Alassane Ouattara comme candidat du RHDP à la présidentielle du 31 octobre 2020.

Selon M. Koné, les arguments de l’opposition selon lesquels le président Ouattara n’a pas droit à un 3e mandat ne tiennent pas la route car, « ce mandat-ci, c’est le premier mandat de la 3e République ».

« C’est pourquoi, nous faisons confiance au Conseil constitutionnel, seul habileté à valider les candidatures. Pour le reste, nous continuons notre campagne en perspectives du 31 octobre 2020 », a conclu Assane Koné.

Le RHDP investit Ouattara pour la présidentielle ivoirienne dans une liesse populaire

Par dizaines de milliers, militants et sympathisants du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) ont pris d’assaut samedi les gradins du stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan pour l’investiture d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020.Déjà à 9h GMT (locale), le stade Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan,  le plus grand du pays, était bondé de monde. Une heure après, M. Ouattara,  coiffé d’un chapeau melon, apparaît au stade sous des salves d’applaudissements.

Visiblement enthousiaste d’une mobilisation remarquable, le chef de l’Etat, debout dans un véhicule de type 4×4, a levé le pouce, après un tour de terrain. « Votre mobilisation me conforte dans ma décision d’être votre candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre », a dit Ouattara dans un discours.  

À cette investiture, Mme Dominique Ouattara était aux côtés de son époux, arborant un pagne vert à l’effigie des symboles et logos du RHDP. Pour la circonstance, le Plateau, le centre des  Affaires d’Abidjan était sous une très haute surveillance sécuritaire.

Henriette Dagri Diabaté, la grande chancelière, un pilier du RHDP, a procédé à l’investiture de M. Ouattara. Autour du stade, l’on pouvait voir des militants en joie tenant une banderole sur laquelle l’on pouvait lire « on ne change pas une équipe qui travaille, développe et gagne ».

L’éligibilité de M. Ouattara alimente l’actualité. Alors que le RHDP soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République au regard des textes de la Constitution de 2016, l’opposition estime que après ce deuxième mandat, il ne peut faire un troisième mandat en raison de la continuité législative.

L’opposition, selon M. Ouattara a une lecture « erronée » de la Constitution et « oublie » que c’est lui qui a rédigé cette Constitution qui donne d’ailleurs aux ex-présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle, aujourd’hui.

« Rien ne m’empêche d’être candidat », a lancé M. Ouattara, qui estime que l’opposition à « peur », demandant qu’elle arrête d’appeler les populations à manifester dans la rue, mais de se préparer à aller aux urnes.

Pour le chef de l’Etat sortant, c’est une « irresponsabilité » d’appeler à des manifestations et « la violence ne passera pas ». Car, « Il faut que certains comprennent qu’en Côte d’Ivoire, le temps des coups d’Etat est passé ».

M. Ouattara a annoncé avoir obtenu 1 million de parrainages pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et prévoit déposer sa candidature la semaine prochaine à la Commission électorale indépendante (CEI). Selon M. Mamadou Touré, un cadre du RHDP, cette candidature sera « très probablement « déposée) lundi » avant 12h GMT.

Interrogé au terme de l’investiture de M. Ouattara, le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, lui, a souhaité que le débat démocratique se fasse afin que le pays se développe dans la stabilité et la quiétude.

Gabriel Diemeléou, un autre cadre, s’est réjoui de cette liesse populaire et ces Ivoiriens qui sont sortis pour prendre part à cette investiture, croyant « qu’ il n’y a pas de doute, Alassane Ouattara est le meilleur candidat qui va assurer une victoire éclatante » et faire « un coup KO ». 

Présidentielle ivoirienne : Ouattara déposera son dossier de candidature à la CEI la «semaine prochaine »

Le président ivoirien Alassane Ouattara qui a été investi samedi à Abidjan devant des milliers de ses partisans comme candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, parti au pouvoir) à la présidentielle du 31 octobre prochain, déposera son dossier de candidature à la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral) la semaine prochaine. L’information a été donnée par M. Ouattara lui-même dans un discours à l’occasion de son investiture par son parti au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. « (…) J’irai déposer mon dossier de candidature la semaine prochaine. Par la grâce de Dieu, je suis confiant que nous gagnerons», a dit le président ivoirien.

 Auparavant, il a expliqué longuement la légalité de sa candidature qui est contestée par une partie de l’opposition ivoirienne. « Il n’y a pas de rétroactivité  étant dans la troisième République et rien ne m’empêche d’être candidat», a estimé M. Ouattara.

 Selon lui, s’il n’y avait pas eu la constitution de la 3è République, ni lui, ni MM. Bédié et Gbagbo n’aurait pu être candidat. De l’avis de M. Ouattara, ses adversaires politiques « ont peur parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas gagner contre moi». « Allons-y aux urnes et laissons les ivoiriens décider. On n’a pas besoin  d’instrumentaliser les jeunes», a-t-il indiqué déplorant les violentes manifestations de rue contre sa candidature.

 « La violence ne passera pas. Il faut que certains comprennent qu’en Côte d’Ivoire, le temps des coups d’état  est passé. Le temps d’accéder au pouvoir par accident est passé. Ceux qui voudront s’engager dans la violence auront de nos nouvelles», a prévenu M. Ouattara.

 « Nous au RHDP, nous sommes confiants. Nous savons que nous allons gagner un coup KO. Notre bilan parle pour nous», a poursuivi le candidat du RHDP appelant ses militants à « ne pas céder à la provocation ». 

Depuis le 06 août dernier où le président  ivoirien Alassane Ouattara a  annoncé sa candidature à la présidentielle du 31 octobre prochain, des voix s’élèvent au sein de l’opposition pour dénoncer cette décision qu’elle juge « anticonstitutionnelle ».

Présidentielle ivoirienne: «La candidature d’Alassane Ouattara est légale», estime le gouvernement

La candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain est « légale et conforme au principe fondamental de non-rétroactivité des lois», a estimé vendredi Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien dans un communiqué transmis à APA.« (…) Il me plaît également d’indiquer que conformément à la nouvelle constitution du 08 novembre 2016 instaurant la IIIe République, dont le peuple souverain s’est librement doté, cette candidature est légale et conforme au principe fondamental de la non-rétroactivité des lois», a soutenu M. Touré dans ce communiqué. 

Selon lui, l’article 183 de la constitution relative à la continuité législative brandit par l’opposition ivoirienne comme étant la disposition qui devrait empêcher la candidature de M. Ouattara,  concerne l’ensemble des textes de loi en vigueur dans notre pays et non l’ensemble des dispositions de l’ancienne constitution. 

« Elle concerne donc l’ensemble des textes de loi en vigueur dans notre pays et non l’ensemble des dispositions de l’ancienne constitution. Il est bon de préciser qu’en aucun moment cet article ne mentionne que les dispositions de la précédente Constitution qui venait d’être abrogée sont reconduites», a affirmé M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias.

 L’article 183 de la constitution ivoirienne relative à la continuité législative prévoit que: « la législation actuellement en vigueur en Côte d’Ivoire reste applicable, sauf l’intervention de textes nouveaux, en ce qu’elle n’a rien de contraire à la présente Constitution ».

 « En tout état de cause, notre pays dispose, aujourd’hui, d’Institutions fortes, modernes et indépendantes. En la matière, il reviendra au Conseil Constitutionnel de trancher définitivement sur cette question, ainsi que celles relatives à toutes les autres candidatures déclarées», a conclu le porte-parole de l’exécutif ivoirien. 

Le 06 août dernier, dans une adresse solennelle à la nation à la veille du 60éme anniversaire de l’accession à l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a reconsidéré sa position annonçant sa candidature à la présidentielle d’octobre prochain. 

Depuis lors, cette candidature de M. Ouattara diversement interprétée ( un premier mandat de la troisième République selon le pouvoir et un troisième mandat selon l’opposition), est dénoncée par l’opposition qui organise de plus en plus des manifestations de rue dans le pays. La présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre 2020.

Guinée: Abdoul Kabèlè Camara candidat à la présidentielle

L’ancien ministre de la Défense, Abdoul Kabèlé Camara, a été investi, mercredi dernier, candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain, au sortir d’une convention de son parti, le Rassemblement des Guinéens pour le développement (RGD).« Chers compatriotes, j’ai l’honneur d’annoncer ma candidature aux prochaines élections présidentielles et de solliciter vos suffrages. Je voudrais réussir à Rassembler le Peuple pour la réconciliation des Guinéens afin de réussir le développement de notre pays », a écrit, sur son compte Twitter, l’ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Guinée.

« Nous avons été trop habitués aux chefs d’État qui s’éternisent au pouvoir ici en Guinée. Le vœu ardent du peuple de Guinée, c’est d’assurer l’alternance. Nous voulons une élection apaisée. Mais ceux qui seront à l’avant-garde pour une élection apaisée sont principalement les forces de défense et de sécurité, la Ceni (Commission électorale nationale indépendante), les magistrats des cours de tribunaux chargés de la centralisation, des votes, de la Ceni et ses démembrements de la Cour constitutionnelle. Ils sont issus du peuple, ils doivent travailler pour assurer l’égalité des chances entre tous les candidats », a expliqué, au micro de Rfi, l’ancien cadre de la CAF.

Me Abdoul Kabèlé Camara est le deuxième candidat déclaré à la présidentielle guinéenne, dont le premier tour est prévu le 18 octobre prochain. Docteur Ousmane Kaba du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES) a été le premier à être investi, le 1er août dernier, candidat au scrutin présidentiel.

Mali : Assimi Goïta, l’artisan d’une nouvelle ère

Jusque-là inconnu du grand public, le chef de la junte militaire qui vient de prendre le pouvoir au Mali espère remettre sur les rails un pays en mauvaise posture.Le colonel Assimi Goïta, à 37 ans seulement, porte sur ses épaules les espoirs d’une population meurtrie par une crise sécuritaire et sociopolitique. 

Le président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), la junte militaire qui a destitué le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), veut être du bon côté de l’Histoire en menant le Mali vers une transition politique sans heurts.

Aux premières heures de la chute d’IBK, Assimi Goïta est apparu en retrait à la télévision publique aux côtés de quatre autres colonels : Modibo Koné, Malick Diaw, Sadio Camara et Ismaël Wagué, le porte-parole du CNSP. Le nouvel homme fort de Bamako a déclaré que les putschistes n’ont pas « le droit à l’erreur ».

Au nom du père

Assimi Goïta est le fils d’un officier de l’armée de terre malienne. Très tôt, il montre des prédispositions devant l’amener à marcher sur les traces de son père. 

Pour réaliser son rêve d’enfant, il intègre en 1992 le Prytanée militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de la capitale Bamako. Après cette formation initiatique, Goïta fait cap sur l’École militaire interarmes de Koulikoro où il se spécialise dans les armes blindées et la cavalerie. 

Issu de la promotion Mamadou Coulibaly, cet enfant de troupe se distingue par sa rigueur, sa ténacité et son aptitude dans le commandement. Des points forts qui lui vaudront plusieurs opérations au nord et au centre du Mali. 

Un CV fourni 

Au début des années 2000, Assimi Goïta est affecté au 134e Escadron de reconnaissance de Gao. En 2005, il rejoint le 123e Escadron de reconnaissance de Kidal et obtient la même année le diplôme de l’École d’application du Train. 

Ses qualités de meneur d’hommes le propulsent au rang d’adjoint du chef d’escadron. Un poste qu’il occupe jusqu’en 2008. Cette année-là, Assimi Goïta décroche son diplôme du Cours de Capitaine en Allemagne. 

Ce combattant dans l’âme poursuit sa marche vers les sommets en devenant par la suite le commandant du Groupement tactique N°3. Sa mission : traquer les groupes armés terroristes et les narcotrafiquants qui dictent leur loi à la lisière de l’Algérie voisine. 

De 2011 à 2013, Goïta dirige la 2e Compagnie de soutien puis le 37e régiment de transport. Au terme de plusieurs missions à Gao, Kidal, Menaka, Tessalit ou encore Tombouctou, il décide de servir dans les Forces spéciales avec en bandoulière le brevet de l’Enseignement militaire supérieur N°1.

En 2015, il s’envole pour le Gabon où il se perfectionne à l’École d’État-major. De retour au Mali, il est nommé Officier d’État-major au Centre opérationnel interarmes de l’État-major général des Armées puis Chef de division opération de l’État-major de l’Armée de terre.

Plus tard, il participe au Cours d’opérations spéciales de lutte contre le terrorisme à Garmich (Allemagne) et à celui de Floride (États-Unis). Aguerri au combat, le colonel Goïta est promu, en novembre 2015, Coordinateur des opérations spéciales du ministère de la Défense auprès du ministère de la sécurité suite à l’attaque terroriste de l’hôtel Radisson Blu de Bamako. 

Entre 2016 et 2017, il commande l’unité opérationnelle du Bataillon autonome des Forces spéciales déployées à Sofara. Et depuis juillet 2018, il assure le commandement du Bataillon autonome des forces spéciales et des Centres d’aguerrissement. Cette unité d’élite collabore souvent avec les forces américaines, notamment dans le cadre des exercices Flintlock.

Marié et père de trois enfants, Assimi Goïta a maintes fois été décoré : croix de la valeur militaire, médaille de mérite militaire, médaille commémorative de campagne, médaille de la Défense française avec échelon Or et médaille des Nations Unies au Darfour. 

Vent favorable 

Pour l’heure, le Mouvement du 5juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), qui réclamait la chute de l’ancien chef de l’État depuis plusieurs semaines, accorde sa confiance à Goïta pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel avec comme point d’orgue l’organisation d’élections générales. 

Le M5-RFP, composé d’opposants politiques, d’activistes de la société civile et de religieux, prévoit de fêter vendredi « la victoire du peuple malien », mais veillera sans nul doute au respect du pacte scellé avec la junte militaire. 

Mercredi dernier, le président du CNSP a rencontré de hauts fonctionnaires maliens au siège du ministère de la Défense afin de « les assurer de (son) soutien par rapport à la continuité des services de l’État ».

Il en faudra plus pour rassurer la communauté internationale qui a unanimement condamné le putsch. Selon des sources militaires, Assimi Goïta est le principal instigateur du coup d’État. Ce dernier assure n’avoir aucune ambition dans le champ politique.

Un ancien ministre marocain nommé à la mission d’enquête indépendante sur la Libye

L’ancien ministre marocain de la Justice, Mohamed Aujjar, a été nommé mercredi par la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, à la mission d’enquête indépendante sur la Libye.Outre M. Aujjar, cette mission, qui comprend aussi l’avocate jamaïcaine Tracy Robinson et l’universitaire et expert zambien du droit international et des droits de l’Homme, Chaloka Beyani, a été créée par le Conseil des droits de l’homme le 22 juin 2020, pour documenter les allégations de violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire par toutes les parties en Libye depuis 2016.

« Cet organe d’experts servira de mécanisme essentiel pour lutter efficacement contre l’impunité généralisée pour les violations des droits de l’homme et les abus commis, et peut également servir de moyen de dissuasion pour prévenir de nouvelles violations et contribuer à la paix et à la stabilité dans le pays », a déclaré Mme Bachelet, citée dans un communiqué.

Les exécutions sommaires, la torture et les mauvais traitements, la violence sexiste, y compris la violence sexuelle liée aux conflits, les enlèvements, les disparitions forcées, ainsi que l’incitation à la violence sur les réseaux sociaux, continuent d’être commis dans un climat d’impunité totale en Libye, a-t-elle relevé.

Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020: «il n’y a pas d’intérêt à ce qu’on se tue», estime Rachel Gogoua

La présidente de l’Initiative de la société pour les objectifs de développement durable en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI), Rachel Gouly Gogoua a affirmé jeudi à Abidjan, dans une conférence de presse, qu’il n’y a pas d’intérêt à ce que les ivoiriens se tuent pour les élections à venir.« (…) Il n’y a pas d’intérêt à ce qu’on se tue. Il n’y a pas d’intérêt à ce qu’il y ait enlisement. Les attitudes des uns et des autres doivent tenir compte d’une seule chose. Nous devons faire en sorte que le pays soit préservé », a conseillé Mme Gogoua regrettant l’atmosphère politique délétère en Côte d’Ivoire à moins de trois mois de la présidentielle d’octobre prochain.

Elle s’exprimait dans une conférence de lancement des activités de l’ISC/ODD-CI, une organisation qui entend œuvrer pour la réalisation des 17 objectifs de l’agenda 2030 des  Objectifs de développement durable (ODD) en Côte d’Ivoire.

Poursuivant, elle a indiqué que pour décrisper le climat politique dans le pays, son organisation mène des « actions souterraines ». « Ce que nous faisons, c’est de rapprocher les positions. Nous faisons des actions de plaidoyers et de médiation », a dit Mme Gogoua.

Auparavant, Mme Gogoua a égrené les activités inscrites sur l’agenda 2020 de son organisation. Au nombre des activités majeures, elle a cité entre autres, le renforcement des capacités des acteurs de la société civile sur l’agenda 2030 et ses 17 objectifs de développement durable, le recensement des activités de la société civile spécifiques à la mise en oeuvre des ODD  et une concertation entre les Organisations de la société civile et les faîtières du secteur privé ivoirien en vue d’un partenariat.

« Pour 2020, l’ISC/ODD-CI orientera la contribution de la société civile à la planification du développement intégrant les ODD autour de quatre axes majeurs », a précisé Mme Gogoua qui dit être satisfaite des activités réalisées par son institution l’année dernière.

« Nous sommes satisfaits. Nous pensons que c’est un très bon bilan», s’est-elle félicitée assurant que la Côte d’Ivoire est  sur la « bonne voie » pour la réalisation des 17 objectifs de développement durable d’ici à 2030.