Procès pro-Soro: Alain Lobognon clame avoir été « arrêté de façon arbitraire »

Le procès visant Guillaume Soro et ses proches, accusés d’atteinte contre la sûreté de l’Etat ivoirien, se poursuivaient jeudi au tribunal criminel d’Abidjan, où l’ex-député Alain Lobognon a estimé avoir « été arrêté de façon arbitraire ».

« J’ai été arrêté de façon arbitraire le 23 décembre 2019 », a déclaré à la barre l’ancien député Alain Lobognon.

Il a soutenu que la conférence de presse tenue le 23 décembre 2019 était « une initiative personnelle et unilatérale », jugeant que son interpellation est un « traquenard », car « il n’y  a pas de complot (contre l’autorité de l’Etat) ni hier, ni aujourd’hui ».

Pour lui, « c’est une erreur de communication et de positionnement des proches » du chef de l’Etat Alassane Ouattara. Ensuite, « en quittant Paris, l’intention de Soro était d’atterrir à Abidjan par tous les moyens ».

« Mes relations avec les autorités actuelles sont énormes. Attenter à leur intégrité physique, c’est attenter à ma vie », a-t-il lâché. La défense a par ailleurs demandé la comparution de Méïté Sindou, un ex-collaborateur de Soro, qui a démissionné de GPS (mouvement citoyen créé par Soro).

Trois avocats de la défense dont Me Diallo, se sont retirés du prétoire, soutenant avoir été empêchés de poser assez de questions. Le président du tribunal criminel a suspendu l’audience qui devrait reprendre mercredi prochain. 

Candidat à la députation de la circonscription de Fresco (sud-Ouest ivoirien), depuis son lieu de détention, Alain Lobognon a été battu. L’ancien ministre ivoirien des Sports, ne jouit plus de l’immunité parlementaire. 

Une académie internationale de lutte contre le terrorisme inaugurée en Côte d’Ivoire

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de la République française, Jean-Yves Le Drian, ont inauguré officiellement jeudi à Jacqueville, dans le Sud ivoirien, l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme.

Le ministre d’Etat, ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, qui a ouvert les discours, a rendu un vibrant hommage à feu Hamed Bakayoko, ex-Premier ministre, qui a porté à bras le corps ce projet, dont la première tranche des travaux d’infrastructures a été inaugurée.

Cet ouvrage permettra le démarrage des activités d’entraînement, de formation des cadres et de réflexion stratégique sur un site adapté, a indiqué M. Téné Birahima Ouattara, précisant que ce site a une superficie de 1.100 hectares avec des réalisations d’environ 15 milliards de Fcfa.

Il permettra notamment d’accueillir une structure de direction, d’assurer simultanément trois stages de formation de 25 stagiaires, d’héberger 25 stagiaires et d’entraîner des unités de contre-terrorisme en milieu urbain et rural, de tirs et de la protection rapprochée, a-t-il souligné.

L’académie se veut un pôle d’expertise et d’entrainement des unités spécialisées et de formation des cadres acteurs de la lutte anti-terroriste issus des ministères de la Justice, de la Défense et de l’Intérieur et d’autres ministères ainsi que le creuset de la recherche stratégique sur la menace terroriste.    

Près de 500 acteurs de la lutte anti-terroriste provenant d’une quinzaine de pays africains ont déjà été formés dans cette académie. Selon M. Ouattara, les travaux restant à réaliser sont estimés à 25 milliards Fcfa et des recherches de ressources devraient être lancées bientôt.  

« Nous protégeons nos peuples et leur avenir » dans un environnement de paix et de sécurité auquel ils aspirent tant, a déclaré le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi. Pour lui, « il se dessine là le futur de la paix sur le continent » africain.

Ce camp d’entraînement est certifié par les unités de corps d’élite françaises et son institut de recherche. « Veillez en permanence à son organisation avec les Etats frères et tous les partenaires de la Côte d’Ivoire », a-t-il lancé.

M. Patrick Achi a présidé à Abidjan, peu avant l’inauguration de cette académie, une signature de convention entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la République française portant sur la gestion de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville.

Le protocole a été paraphé par le ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara représentant la partie ivoirienne et le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.  

M. Jean-Yves Le Drian, dans un discours, à l’inauguration, a déclaré que «le fléau du terrorisme n’est pas une fatalité ni en Afrique ni ailleurs, c’est une menace qu’il nous faut combattre, comme nous continuerons à le faire au Sahel et comme nous le ferons ici ensemble».

«Nous savons que notre responsabilité, c’est de combattre ensemble cet ennemi commun dont les exactions au Sahel nous concernent directement, car sur la carte des menaces, le Sahel est la frontière Sud de l’Europe et la frontière Nord des Etats du Golfe de Guinée», a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie française a été reçu par le président ivoirien Alassane Ouattara.

La Côte d’Ivoire est la cible des terroristes depuis quelques années. Le pays a été plusieurs fois attaqué par des terroristes qui ont aussitôt été repoussés notamment dans l’extrême nord, où il fait frontière avec le Mali et le Burkina Faso.

Sahel: Macron annonce une «transformation profonde» de Barkhane

Le président Emmanuel Macron a annoncé, ce jeudi 10 juin 2021, la « transformation profonde » de sa force militaire Barkhane, qui opère au Sahel.Au cours d’une conférence de presse, le chef de l’Etat de la France a annoncé la « fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure ». « (…) nous amorcerons une transformation profonde de notre présence militaire au Sahel », a dit Emmanuel Macron.

Il a souligné que « la présence durable dans le cadre d’opérations extérieures de la France ne peut pas se substituer au retour de l’État et des services de l’État à la stabilité politique et au choix des États souverains ».

« La poursuite de notre engagement au Sahel ne se fera pas à cadre constant. Nous ne pouvons pas sécuriser des zones qui tombent dans l’anomie parce que les États ne prennent pas leurs responsabilités », a poursuivi le président Macron, annonçant du coup des consultations, avant fin juin, avec les pays du G5-Sahel, les Etats-Unis et les autres partenaires de Paris.

Forte de 5100 soldats, Barkhane qui a été lancée le 1ᵉʳ août 2014 sur les cendres des opérations Serval et Épervier, cédera à son tour la place à une alliance internationale contre le terrorisme qui va associer les Etats de la région du Sahel.

Après le deuxième coup d’Etat du colonel Assimi Goïta contre le président de la transition, Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane le 24 mai dernier, la France a suspendu ses opérations militaires conjointes avec le Mali dans le cadre de la force Barkhane.

Rigobert Soro se dit en procès pour son « lien de sang » avec Guillaume Soro

Rigobert Soro, frère cadet de Guillaume Soro, a déclaré mercredi être devant la justice pour répondre des faits d’atteinte contre la sûreté de l’Etat ivoirien pour son « lien de sang » avec Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale. »Je suis ici pour le lien de sang avec mon aîné Guillaume Soro », a affirmé Rigobert Soro à la barre, rapportant avoir passé 12 jours « sous pression à la DST (Direction de la surveillance du territoire) » après son arrestation.

Là, ajoutera-t-il, « les tortures et la pression » l' »obligent à signer un procès verbal qui (selon lui) n’est pas total ».

Quant à Souleymane Kamaraté dit Soul To Soul, le chef du protocole de Guillaume Soro, il affiché son soutien éternel à Guillaume Soro, avec qui il a participé à la rébellion déclenchée en Côte d’Ivoire en 2002.

« J’ai des liens sacrés avec Soro, jamais je vais trahir notre amitié et fraternité qui sont à vie », a-t-il lâché à la barre, avant d’avouer avoir des « liens de fraternité avec les 8400 » (ndlr  soldats de l’ex-rébellion) parce qu’il a participé à la rébellion des ex-Forces nouvelles. 

M. Soro et 19 de ses proches dont deux de ses frères cadets sont visés par des poursuites d’atteintes contre la sûreté de l’Etat. L’ancien président de l’Assemblée nationale dont l’arrivée à Abidjan en décembre 2019, n’avait pu avoir lieu, est jugé par contumace. 

Ethiopie : des officiers supérieurs rejoignent les rebelles du TPLF

Au moins cinq officiers supérieurs de la police éthiopienne ont quitté l’administration intérimaire du Tigré pour rejoindre les forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), a déclaré mardi à APA un responsable de l’administration sous couvert d’anonymat.Cette trahison intervient après que les militants du TPLF ont annoncé la reprise de la ville de Hawzen, dans le nord du Tigré, des mains des forces armées éthiopiennes.

Le porte-parole du TPLF, Getachew Reda, ancien ministre des Communications, a récemment déclaré aux médias affiliés que des centaines de jeunes avaient rejoint les rangs du TPLF pour se dresser contre le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed.

À la fin du mois dernier, un journaliste de la BBC qui faisait des reportages en langue locale avait rejoint les forces du TPLF, mais selon les rumeurs, il aurait été abattu au cours des récents combats.

Parmi les transfuges figurent le commandant Kahassay Haileselassie, responsable de l’information et de la sécurité dans la zone de Mekele, l’inspecteur en chef Ferew Alemu, responsable des enquêtes criminelles dans la zone de Mekele, le sergent Yohannes, responsable des enquêtes criminelles dans le Tigré, et le sergent en chef Kiros Tadess, responsable de la prévention des crimes dans la sous-ville de Hadnet.

Les policiers sont accusés d’avoir collaboré avec le TPLF dans le cadre d’assassinats ciblés clandestins et de les avoir facilités contre des membres de l’administration provisoire mise en place par le Premier ministre Abiy Ahmed après qu’il a revendiqué la victoire sur le TPLF en novembre dernier.

Le mois dernier, le gouvernement a révélé que les forces armées du TPLF avaient tué 22 civils qui travaillaient dans l’administration provisoire après novembre 2020.

La géolocalisation des téléphones mobiles intégrée aux enquêtes judiciaires en Côte d’Ivoire

La géolocalisation des téléphones mobiles est intégrée aujourd’hui dans les enquêtes judiciaires en Côte d’Ivoire, où la police scientifique fait usage d’application pour détecter des traces technologiques.

La Côte d’Ivoire, en partenariat avec Deveryware, une structure franvais0 qui travaille principalement pour le service d’État de la République de France, dans le domaine de la sécurité publique.

Selon M. David Boisseau, présent à Abidjan pour le salon international de la sécurité et de la défense dénommé Shield Africa, cette structure coopère avec le ministère ivoirien de l’Intérieur au niveau de la police et de la gendarmerie.

« Notre principale action est la géolocalisation des téléphones mobiles à des fins judiciaires. En cas d’interpellation, cet outil permet de chercher des preuves permettant de mettre en évidence que la personne était bien là sur le lieu de l’infraction en ce moment-là », a-t-il dit. 

L’application permet en outre de montrer que « la personne était là à partir des photos qu’ elle a pu bien faire et une fois que le document est judiciairisé, ces données permettent aux autorités judiciaires, à travers des juges d’instruction d’aider à la résolution des enquêtes », a-t-il relevé. 

Cela, mentionnera-t-il, est possible à travers une analyse des données téléphoniques, mais aussi à travers un laboratoire ADN, où sur les scènes de crimes les traces de sang recueillies peuvent servir à apporter des preuves irréfutables d’un individu sur un lieu.

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, qui a sillonné les stands d’expositions sur la cyber sécurité, s’est félicité de ce que ce salon contribue à trouver et à développer une « solution africaine aux problèmes liés à la paix et à la sécurité ».

Shield Africa se veut un salon résolument engagé vers l’innovation technologique avec des solutions efficientes et adaptées aux pays africains. Le général Vagondo a salué ce carrefour des technologies de sécurité crée à Abidjan en 2013.

Le Maroc condamne « vivement » les attaques terroristes au Burkina Faso

Le Maroc a condamné « vivement » les attaques terroristes ignobles, qui ont visé le Nord du Burkina Faso, à Solhan, dans la nuit du 4 au 5 juin, faisant 160 victimes civiles innocentes, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.Dans un message adressé au ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Burkinabè de l’Extérieur, M. Alpha Barry, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita affirme avoir appris avec une « profonde affliction la triste nouvelle des attaques terroristes ignobles, qui ont visé le Nord du Burkina Faso, à Solhan, faisant 160 victimes civiles innocentes et causant l’incendie de plusieurs habitations et du marché local de cette localité ».

« Devant cette agression lâche, le Royaume du Maroc condamne vivement cet acte terroriste abject, qui est rejeté par toutes les religions et les valeurs humanistes universelles », écrit M. Bourita.

En cette douloureuse occasion, affirme le ministre, le Maroc « exprime sa totale et forte solidarité avec le gouvernement burkinabé » et présente ses vives condoléances et ses sincères sentiments de compassion et de solidarité aux familles éplorées et au peuple burkinabé.

Côte d’Ivoire: célébration de la Journée africaine des frontières à Doropo

La Côte d’Ivoire commémore pour la deuxième fois la Journée africaine des frontières, mercredi et jeudi, dans la Sous-préfecture de Kalamon, située à 22 km de la ville de Doropo (Nord-Est).

Cette célébration officielle pilotée par la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), se déroulera autour du sous thème, «les villages frontaliers ivoiriens face aux défis sanitaires, éducatifs et sécuritaires ». La Côte d’Ivoire partage sa frontière nord avec le Burkina Faso et le Mali.

« Le choix de ce sous thème et de ce lieu traduit la ferme volonté du gouvernement d’inscrire la problématique de la gestion des frontières au cœur des axes essentiels du programme de développement socio-économique de la Côte d’Ivoire » a déclaré à cette occasion dans un message du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, également premier vice-président de la CNFCI.

L’édition 2021 de cette Journée africaine des frontières intervient dans un contexte marqué par la pandémie à Covid-19 et l’apparition aux frontières ivoiriennes de groupes violents pouvant mettre à mal la situation sécuritaire aux plans local et national.

Il s’agira au cours de cette commémoration d’informer et de sensibiliser les acteurs frontaliers, les responsables de l’administration et le grand public sur plusieurs thématiques en lien avec la gestion des frontières.

Cette célébration vise également à réaffirmer la présence de l’État auprès des populations frontalières et de faire la promotion de la coopération transfrontalière dans les espaces transfrontaliers afin d’y préserver et renforcer la coexistence pacifique entre les populations.

Les ministres africains en charge des questions de frontières ont adopté au cours de leur première conférence tenue le 7 juin 2007 à Addis-Abeba en Ethiopie, le « Programme-Frontières » de l’Union africaine (PFUA).

Dans le cadre de la mise en œuvre dudit programme, l’Union africaine a institué depuis  mars 2010 la Journée africaine des frontières, commémorée le 7 juin de chaque année.

Burkina : l’Onu lance un appel contre la violence extrémiste

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), a appelé la communauté internationale à soutenir davantage le Burkina Faso pour lutter contre les jihadistes.Le Burkina s’est réveillé samedi sous le choc après le massacre de 160 civils à Solhan, une petite localité, située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha.

L’Onu par la voix de son Secrétaire général Antonio Guterres, s’est dit « indigné » par l’attaque meurtrière survenue dans le pays.

Dans un communiqué publié par son porte-parole Stéphane Dujarric, Antonio Guterres s’est dit « indigné par l’assassinat de plus de cent civils, dont sept enfants, lors d’une attaque perpétrée par des assaillants non identifiés contre un village de la province de Yagha, dans la région du Sahel au Burkina Faso ».

Le Secrétaire général de l’Onu « condamne vivement cette attaque horrible et souligne la nécessité urgente que la communauté internationale renforce son soutien à l’un de ses membres dans son combat contre la violence extrémiste et son bilan humain inacceptable » ajoute le communiqué.

Alors qu’un premier bilan provisoire de 138 morts avait été annoncé par les autorités locales samedi, plusieurs blessés ont succombé à leurs blessures et de nouveaux corps ont été retrouvés portant le bilan à 160 morts dimanche soir.

Cette nouvelle attaque, la plus meurtrière depuis le début des violences jihadistes en 2015, a été commise dans la zone dite « des trois frontières » entre Burkina, Mali et Niger, régulièrement ciblée par des assauts meurtriers de jihadistes présumés liés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique contre des civils et des militaires.

Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national face à ce qu’il qualifie de « tragédie des forces obscures », avant de préciser que « les forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour neutraliser ces terroristes ».

Sénégal : un navire transportant du cannabis immobilisé

L’arraisonnement d’un bateau, dans la nuit du samedi au dimanche, a permis à la Marine sénégalaise, soutenue par l’Armée de l’air, de trouver à son bord du haschich.C’est la Direction de l’information et des relations publiques des Armées sénégalaises (Dirpa) qui a annoncé la nouvelle sur son compte Twitter. Selon cette source, l’interception du navire a eu lieu « à 140 kilomètres au large de Dakar ».

En outre, la Dirpa a précisé que l’équipage du bateau est composé de « quatre Indiens, d’un Mauritanien, d’un Syrien et d’un Libyen », non sans indiquer que « le bilan de la prise sera annoncé  (ultérieurement) en liaison avec les services compétents ».

Le Maroc abrite l’exercice combiné maroco-américain « African Lion 2021 »

L’exercice combiné maroco-américain « African Lion 2021 » se déroulera du 07 au 18 juin 2021 dans plusieurs régions du Maroc (Agadir, Tifnit, Tan Tan, Mehbes, Tafraout, Ben Guérir et Kénitra), impliquant de milliers de militaires multinationaux et un nombre très important de matériel terrestre, aérien et maritime, indique samedi un communiqué de l’état-major général des Forces armées royales (FAR).En plus des États-Unis d’Amérique et du Maroc, la 17ème édition de cet exercice connaîtra la participation de la Grande Bretagne, du Brésil, du Canada, de la Tunisie, du Sénégal, des Pays Bas, d’Italie ainsi que de l’Alliance Atlantique, en plus d’observateurs militaires d’une trentaine de pays représentant l’Afrique, l’Europe et l’Amérique, ajoute la même source.

Les objectifs de cet exercice, considéré parmi les exercices interalliés les plus importants dans le monde, sont nombreux. Il s’agit de renforcer les capacités manœuvrières des unités participantes, de consolider l’interopérabilité entre les participants en matière de planification et de conduite d’opérations interarmées dans le cadre d’une coalition et de perfectionner les tactiques, les techniques et les procédures.

Il est question également de développer les aptitudes en matière de cyberdéfense, d’entraîner la composante aérienne à la conduite des opérations de chasse, d’appui et de ravitaillement en vol, de consolider la coopération dans le domaine de la sécurité maritime, de conduire des exercices en mer dans le domaine de la tactique navale et des luttes conventionnelles et de mener des activités d’ordre humanitaire, selon le communiqué.

Cet exercice englobera, en plus des formations et des simulations aux activités du commandement et des entraînements sur les opérations de lutte contre les organismes terroristes violents, des exercices terrestres, aéroportés, aériens, maritimes et de décontamination NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique).

Par ailleurs, et au titre des activités parallèles à vocation humanitaire, un Hôpital médicochirurgical de campagne sera déployé au niveau d’Amlen (Tafraout) où des prestations médicales et chirurgicales vont être dispensées au profit des populations locales de la région, par des équipes médicales constituées de médecins et d’infirmiers des FAR et de l’Armée américaine, relève l’état-major général.

Exercice multinational interarmées, « African Lion 2021 », fait partie des exercices majeurs organisés et dirigés conjointement par le commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) et les Forces Armées Royales, visant à consolider le niveau de coopération et de formation, à accroitre l’interopérabilité ainsi qu’à promouvoir l’échange d’expérience et de savoir entre les différentes composantes militaires afin de leur permettre d’atteindre leur pleine capacité opérationnelle, conclut le communiqué.

La SADC va aider le Mozambique à lutter contre le terrorisme

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) est prête à aider le Mozambique à lutter contre les insurrections terroristes.Depuis 2017, ce pays d’Afrique australe fait face aux attaques terroristes notamment dans sa province septentrionale de Cabo Delgado, riche en gaz.

Ce vendredi, la SADC qui compte 16 Etats membres a décidé de lui prêter main forte, le président Cyril Ramaphosa.

Le dirigeant sud-africain a toutefois refusé de révéler les mesures que la SADC prendrait pour aider Maputo à empêcher le conflit de se répandre « dans nos propres pays ».

« Vous ne pouvez pas aller en guerre et dire à votre adversaire ce que vous allez faire », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a ajouté : « J’ai bien peur que vous deviez simplement nous supporter. C’est le type d’informations sensibles que nous devons taire pour l’instant ».

M. Ramaphosa a indiqué que le récent sommet d’urgence de la double troïka de la SADC, qui s’est tenu à Maputo fin mai, a évalué les besoins du Mozambique en matière de sécurisation de la province en proie à des troubles.

L’insurrection a causé la suspension des activités d’un projet gazier de 60 milliards de dollars US mené par le géant français du pétrole et du gaz Total. Elle a fait plus de 3.000 morts et près de 300.000 personnes déplacées depuis octobre 2017.

L’agence de notation Standard & Poor’s Global a estimé que les attaques terroristes dans la province de Cabo Delgado constituent une « menace significative » pour les installations de production associées à l’une des plus grandes découvertes de gaz naturel au monde.

L’attaque de la ville côtière de Palma par les insurgés en mars dernier a fait des dizaines de morts, des centaines d’autres blessés et des milliers de personnes déplacées lors de leur fuite vers Pemba, la capitale régionale de Cabo Delgado.

Le Mali suspendu des instances de l’OIF

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) exige en plus la levée immédiate de toutes les restrictions imposées sur l’ex président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre, Moctar Ouane.Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) réuni en session extraordinaire jeudi 3 juin 2021 à Paris, sous la présidence de la Secrétaire générale Louise Mushikiwabo, a pris cette décision après le nouveau  « coup d’Etat » perpétré le 24 mai dernier contre les autorités légitimes de la transition par la junte dirigée par le Colonel Assimi Goïta, nouveau président de la transition et chef de l’Etat.

L’Organisation de la Francophonie exige par ailleurs la nomination d’un Premier ministre civil et d’un gouvernement inclusif reflétant « la diversité sociopolitique du Mali » et respectant la législation malienne en matière de représentation des femmes au sein des organes politiques.

Conformément à la charte de la transition, le CPF exige le respect du calendrier électoral. Celui-ci prévoit la tenue des élections au plus tard en mars 2022.

Enfin, l’OIF réitère son soutien aux efforts continus des partenaires internationaux et régionaux, en particulier la Cédéao, et sa disponibilité à œuvrer à leurs côtés en faveur d’une transition inclusive et apaisée.

L’Organisation internationale de la Francophonie créée en 1970 compte 88 États et gouvernements : 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs. Elle a pour mission de promouvoir la langue française, la diversité culturelle et linguistique, la promotion de la paix de la démocratie et des droits de l’homme. L’OIF soutient aussi l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche.

Soudan du Sud : démarrage du désarmement des civils

Le Soudan du Sud a lancé ce jeudi une campagne de désarmement ciblant les civils.Le général de division, Lul Rurai Koang, porte-parole des forces de défense du pays, a déclaré que l’opération vise à lutter contre la vague de violences intercommunautaires à travers le pays.

La campagne est menée dans des régions où des conflits tribaux ont été observés ces derniers mois, causant des dizaines de milliers de déplacés à l’intérieur du pays.

Selon l’armée, le désarmement permettra de limiter le nombre des armes circulant et de réduire les violences au Soudan du Sud, un pays secoué par des troubles civils depuis plusieurs décennies.

La prolifération des armes est devenue la norme dans le plus jeune pays du monde, du fait essentiellement d’une guerre d’indépendance vieille de plusieurs décennies et de la dernière guerre civile qui a éclaté en décembre 2013.

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud a souligné que les violences intercommunautaires restent la plus grande menace à la paix et à la stabilité à long terme du pays.

Quelques jours avant le début de l’exercice de désarmement, sept personnes ont été tuées dans des affrontements déclenchés par des voleurs de bétail dans le comté de Pigi, dans l’Etat de Jonglei (Est).

Tchad: Ibrahima Fall nommé Haut Représentant de l’UA pour la transition

Le diplomate sénégalais Ibrahima Fall est nommé Haut Représentant de l’Union africain pour accompagner la transition au Tchad.A 79 ans, ce juriste de profession mène l’une des missions les plus délicates dans sa longue carrière de diplomate international. Ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères (1984-1990), Ibrahima Fall «interagira avec tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux en vue de mobiliser toute les ressources possibles pour le succès de la transition démocratique, consensuelle et pacifique du Tchad», indique le communiqué publié mercredi soir par l’Union africaine (UA).

L’UA avait exigé, le 20 mai dernier, que la junte respecte la période de transition démocratique de « 18 mois» pour organiser des élections «libres, justes et crédibles».

L’Organisation panafricaine a prévenu «qu’aucune forme d’extension de la période de transition prolongeant la restauration de l’ordre constitutionnel ne saurait être acceptable pour l’UA».

Et pour parvenir à cette mission, l’Union africaine s’appuiera sur l’expérience de son Haut Représentant qui n’est pas en terrain inconnu, pour avoir occupé plusieurs fonctions au sein des Nations Unies et effectué plusieurs missions pour le compte de l’organisation onusienne.

Son riche parcours l’a mené à l’Onu entre 1992 à 1997 où il est nommé Sous-secrétaire général aux Droits de l’Homme de l’Onu et directeur général adjoint de l’Office des Nations Unis à Genève (Suisse). Il occupa ensuite le poste sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’Onu (New York-USA) chargé des affaires politiques africaines (1997-2002), et sous-secrétaire général et Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Région des Grands Lacs (Nairobi) (2002-2007). L’ancien Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, était aussi envoyé spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine pour la Guinée de 2008 à 2010.

L’ancien candidat malheureux à la présidentielle sénégalaise de 2012, sera l’interlocuteur privilégié du Conseil militaire de transition (CMT) présidé par Mahamat Idriss Déby, un des fils du président Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir le 20 avril au Tchad après la mort du chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, qui aurait été tué au front contre des rebelles.

Le Tchad accuse la Centrafrique de « crime de guerre »

Les forces armées centrafricaines ont tué, selon N’Dajmena, six soldats tchadiens au poste avancé de Sourou non loin de leur frontière commune.C’est une grave accusation que N’Djamena vient de lancer à l’endroit des Forces armées centrafricaines (FACA) qui combattent les groupes armées de la « Coalition des patriotes pour le changement (CPC). »

« Les forces armées centrafricaines ont attaqué, ce dimanche 30 mai, à 5 heures du matin, le poste avancé de Sourou, en territoire tchadien, non loin de la localité de MBéré, et à proximité de la frontière centrafricaine. […] Les assaillants, lourdement armés, ont tué un soldat tchadien, en ont blessé cinq, et cinq autres ont été enlevés pour être ensuite exécutés du côté centrafricain », a affirmé, dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de transition tchadien, Chérif Mahamat Zene.

« Le Tchad prend à témoin la communauté internationale, notamment la Minusca [la Mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, qui y dispose de 12 000 Casques bleus], l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) de cette grave agression dont il est la cible », a-t-il ajouté.

« Le directeur général de la Gendarmerie centrafricaine a saisi l’ambassade du Tchad à Bangui pour que les autorités tchadiennes récupèrent auprès du chef de village de Mbang les dépouilles des cinq soldats faits prisonniers et exécutés par l’armée centrafricaine », poursuit Chérif Mahamat Zene.

Au moment des faits, et d’après une source sécuritaire tchadienne citée par certains médias, les soldats centrafricains poursuivaient des combattants des 3R (retour, réclamation et réhabilitation) et de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), des groupes rebelles appartenant à la CPC.

Mais quoi qu’il en soit, pour N’Djamena, ce « crime de guerre d’une gravité extrême et cette attaque meurtrière préméditée, planifiée et opérée à l’intérieur du Tchad, dont seul le gouvernement centrafricain connaît les raisons, ne sauraient rester impunis. »

La relation entre ces deux pays de l’Afrique centrale n’est pas au beau fixe. Bangui accuse souvent N’Djamena d’être derrière les rebelles qui tentent de renverser le pouvoir centrafricain.

En Centrafrique, la rébellion a, finalement, échoué à renverser le président Touadéra, réélu le 27 décembre, et elle a été vaincue ou repoussée hors des agglomérations notamment grâce à l’intervention massive de centaines de paramilitaires russes du groupe de sécurité privé Wagner, dépêchés par Moscou à la rescousse d’une armée centrafricaine démunie.

La région où se sont déroulés les affrontements de dimanche, aux confins du Tchad, de la Centrafrique et du Cameroun, est une zone de transhumance et un bastion des 3R côté centrafricain, mais ces derniers se sont dispersés dans les campagnes face à l’offensive de l’armée et des Russes. Certains se sont réfugiés vers la frontière tchadienne, selon des sources sécuritaires à Bangui.

Nigéria : des enfants d’une école coranique kidnappés

Les victimes, pensionnaires d’une école coranique, ont été enlevées, contre rançon, par des hommes armés dans le centre-nord du pays.Un nouveau rapt de masse au Nigéria. « Un nombre encore incertain d’élèves de l’école islamique Salihu Tanko ont été enlevés avec des passagers d’un bus » après l’attaque par des hommes armés de leur école qui compte environ 200 élèves, lit-on sur le compte Twitter du gouvernement de l’État nigérian du Niger.

Le Nigéria, pays le plus peuplé du continent africain, est régulièrement frappé par ce type d’attaques perpétrées par des groupes armées dont la nébuleuse djihadiste, Boko Haram.

La Cedeao suspend le Mali de ses instances

La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) réunie à Accra ce dimanche 30 mai, a suspendu le Mali de ses instances, après la prise du pouvoir par les militaires putschistes.Cette décision est entérinée par la conférence des chefs d’États après la prise du pouvoir par les militaires putschistes, suite à la démission forcée du président de transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane.

La Cédéao condamne ce « coup d’État » perpétré par la junte en violation des décisions prises lors du sommet extraordinaire qui s’est tenu à Aburi, au Ghana, le 15 septembre 2020.

« Après de longues discussions, les chefs d’Etats et de gouvernements ont décidé de suspendre le Mali des institutions de la Cédéao » peut-on lire sur le communiqué des chefs d’État présents lors de ce sommet de la Cedeao à Accra.

Les chefs d’Etats exigent « la nomination immédiate d’un Premier ministre issu de la société civile au poste de Premier ministre et la formation d’un gouvernement inclusif » le plus rapidement.

La Cédéao demande aussi à la junte dirigée par le colonel Assimi Goïta, nouveau chef de l’État et président de la transition du pays, de libérer l’ancien président et le Premier ministre de la transition encore placés sous résidence surveillée. 

En outre, les dix chefs d’Etats présents à ce sommet, ont demandé à la junte de respecter son engagement d’organiser la présidentielle en février 2022 après la période de transition de 18 mois.

Une dizaine de chefs d’État étaient présents à Accra sur invitation de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana et actuel Président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Ethiopie : Washington appelle à un cessez-le-feu au Tigré

Le président des Etats-Unis, Joe Biden a exhorté toutes les forces présentes dans la région éthiopienne du Tigré à déclarer et à adhérer à un cessez-le-feu général.Selon le communiqué du président américain, les forces érythréennes et Amharas devraient se retirer du Tigré. « En début de semaine, le Bureau des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA) a averti que l’Ethiopie pourrait connaître sa première famine depuis les années 1980, en raison du conflit qui persiste dans cette région du Tigré.

Les Etats-Unis exhortent les dirigeants et les institutions éthiopiennes à promouvoir la réconciliation, les droits de l’homme et le respect du pluralisme. Le chef de l’Exécutif américain a par ailleurs déclaré que le gouvernement éthiopien et les autres parties prenantes de tous les horizons politiques devraient s’engager dans un dialogue inclusif.

« L’Envoyé spécial de Washington pour la Corne de l’Afrique, Jeff Feltman est chargé de mener un nouvel effort diplomatique des Etats-Unis pour aider à résoudre pacifiquement les conflits interdépendants dans la région, notamment la résolution du différend sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) pour répondre aux besoins de toutes les parties prenantes », a ajouté le communiqué de la Maison blanche.

Les Etats-Unis sont déterminés à aider l’Ethiopie à relever ces défis, en s’appuyant sur les séculaires entre nos deux pays et en travaillant avec l’Union africaine, les Nations Unies et d’autres partenaires internationaux.

Mozambique : la SADC garde le secret sur son projet d’intervention

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a déclaré jeudi qu’elle avait accepté de travailler en étroite collaboration pour lutter contre l’insurrection terroriste qui sévit dans la province de Cabo Delgado au Mozambique, mais est restée muette sur la nature de l’intervention régionale qu’elle prépare.Dans un communiqué publié après le sommet extraordinaire de sa double troïka tenu à Maputo, la capitale mozambicaine, la SADC a réaffirmé sa solidarité avec le gouvernement mozambicain dans ses efforts pour lutter contre l’escalade de l’insurrection à Cabo Delgado, « qui est également une menace pour la région australe de l’Afrique ».

« Le sommet a noté les progrès accomplis dans la recherche d’une solution durable au terrorisme et aux actes d’extrémisme violent dans la province de Cabo Delgado, et a examiné la réponse régionale proposée en soutien à la République du Mozambique », a déclaré le bloc sous-régional dans le communiqué publié jeudi soir.

La SADC est cependant restée silencieuse sur les détails de la réponse commune qu’elle envisage, même si un précédent sommet similaire tenu début avril avait recommandé le déploiement de forces spéciales de la SADC dans cette région mozambicaine en proie à des attaques menées par des insurgés affiliés à l’Etat islamique (EI) et qui ont font des ravages depuis octobre 2017.

Le président du Mozambique, Filipe Nyusi ne serait pas favorable à l’idée d’une force d’intervention régionale à part entière, préférant plutôt que son gouvernement gère seul, certains aspects de la réponse qui relèvent de sa souveraineté.

Le sommet de jeudi a été suivi par les présidents du Malawi, du Mozambique et de la Tanzanie – qui forment la Troïka au sommet de la SADC – et du Botswana, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe, qui constituent la Troïka de l’Organe de la SADC sur la politique, la défense et la sécurité.

La réunion a été convoquée à la suite d’une récente vague d’attaques contre des civils et des installations gouvernementales par des insurgés connus localement sous le nom d’Al-Shabab, mais qui n’aurait aucun lien avec le groupe éponyme somalien qui a fait allégeance à Al-Qaïda.

En attendant, le Sommet de la double Troïka de la SADC a convenu de convoquer un sommet extraordinaire avant le 20 juin au Mozambique, pour discuter de l’insurrection de Cabo Delgado et d’autres questions plus larges portant notamment sur l’intégration régionale.

La RDC en tête des crises les plus négligées au monde (rapport)

La République démocratique du Congo (RDC) occupe la première place des pays qui ont enregistré le plus de réfugiés au monde, selon un nouveau rapport.Le document du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC, sigle anglais) explique son classement par l’ampleur des besoins, le manque cruel de financement et le désintérêt médiatique et diplomatique de la crise en RDC.

« La RD Congo est l’une des pires crises humanitaires du 21ème siècle. La combinaison létale de la violence galopante, du niveau record de la faim et de la négligence totale a déclenché une méga-crise qui appelle une méga-réponse. Mais au lieu de cela, des millions de familles au bord du gouffre sont comme oubliées par le reste du monde et sont privées de toute aide », a déclaré le secrétaire général du NRC, Jan Egeland, qui a lancé le rapport ce jeudi depuis Goma, dans l’est de la RDC.

Les multiples conflits dans les provinces de l’est du pays se sont intensifiés, forçant 6.000 personnes à fuir leur foyer chaque jour l’année dernière, ce qui en fait la crise avec le plus grand nombre de nouveaux déplacements dus aux conflits dans le monde.

Selon le NRC, le week-end dernier, près de 4.500 maisons ont été détruites par l’éruption d’un volcan à l’extérieur de Goma, suscitant un intérêt médiatique de courte durée. 

« Les Congolais sont frappés chaque jour par une crise de dimension volcanique due à la violence et au conflit. Malheureusement, lorsqu’il n’y a pas d’éruption volcanique, les milliers de personnes qui fuient leurs maisons chaque jour passent inaperçues », a déploré M. Egeland.

« Ils (Congolais) ne font pas les gros titres, ils reçoivent rarement la visite de donateurs de haut niveau et ne sont jamais considérés comme une priorité par la diplomatie internationale », a-t-il ajouté.

Dans le classement du NRC, la RD Congo est suivie par le Cameroun, le Burundi, le Venezuela, le Honduras, le Nigéria, le Burkina Faso, l’Éthiopie, la République centrafricaine et le Mali.

« La pandémie de Covid-19 a fait sombrer des millions de personnes qui luttaient déjà pour leur survie dans les crises négligées. Le peu de revenus qu’ils avaient a souvent disparu, les besoins explosent et les financements continuent de se tarir », a averti Jan Egeland.

Il a souligné que pour la première fois au cours de ce siècle, les appels humanitaires mondiaux destinés à soutenir les opérations d’aide ont été financés à moins de 50 % l’année dernière. Dans certaines des crises négligées, seul un tiers des besoins a été reçu, même pour les opérations de secours vitales. Cette année, l’appel à l’aide pour la RD du Congo n’est financé qu’à hauteur de 12 % à la mi-mai.

Ethiopie : une parlementaire poursuivie dans l’affaire TPLF

L’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Keria Ibrahim, est poursuivie pour avoir refusé de déférer à une convocation en tant que témoin contre des dirigeants emprisonnés du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).En mars dernier, la Haute Cour fédérale a libéré sous caution, Keria Ibrahim, ancienne membre de l’Exécutif du TPLF.

Keria, qui s’est rendue aux Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) après la prise de Mekele, la capitale du Tigré en novembre 2020, aurait dévoilé des informations militaires clés que les ENDF avaient utilisées pour appréhender et exterminer plusieurs dirigeants du TPLF.

L’ancienne présidente du Parlement éthiopien aurait accepté de témoigner contre les dirigeants du TPLF devant le tribunal, à condition qu’elle soit libérée et placée sous la protection du gouvernement.

Lors d’une audience au tribunal en février dernier, la police a affirmé avoir pu mobiliser dix personnes pour témoigner contre Keria sur ses rôles présumés dans des crimes liés à la direction du TPLF.

Elle aurait consulté les dirigeants du TPLF et donné des ordres pour la mise en œuvre de crimes pendant le conflit au Tigré.

Mali : destitution du président et du PM par la junte

Au Mali, la junte dirigée par Assimi Goita, a repris tous les pouvoirs après avoir destitué le président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane.L’homme fort de Bamako, le colonel-major Assimi Goita affirme avoir placé le Président et le Premier ministre « hors de leurs prérogatives ». « Le gouvernement de Moctar Ouane s’est montré incapable de consituer un interlocuteur fiable, susceptible de mobiliser la confiance des partenaires sociaux » souligne la junte dans un communiqué. 

A côté de cette situation, les militaires reprochent aux deux dirigeants d’avoir enfreint la charte de la transition.

En effet, dans la Charte de la transition, il est indiqué à son article 7 que le « Vice-président de la transition est chargé des questions de défense et de sécurité ».

Le président de la transition et le Premier ministre ont été arrêtés lundi par des officiers armés après la publication du nouveau gouvernement. 

La nouvelle équipe a laissé sur le carreau deux grandes figures militaires de la junte: les colonels Sadio Camara et Modibo Koné, respectivement ministre de la Défense et des Anciens combattants et ministre de la Sécurité et de la protection civile dans l’ancien gouvernement.

Côte d’Ivoire: un civil tué à Gonaté dans une altercation avec des gendarmes

Un civil a été tué dans la nuit de lundi à mardi à Gonaté suite à une altercation impliquant des jeunes et des encadreurs d’élèves sous-officiers gendarmes en marche pour Daloa, dans le centre-ouest du pays.

Selon une source sécuritaire, l’incident est intervenu à Gonaté où des élèves sous-officiers de l’école de gendarmerie d’Abidjan en partance de Bonon pour Daloa dans le cadre d’une marche punitive, ont fait escale.

 A cette escale, deux encadreurs de cette marche se sont soustraits du dispositif pour des besoins personnels.  Suite à une altercation avec certains jeunes, l’un des gendarmes a  fait usage de son arme de type AK, atteignant mortellement, Fofana Abdoulaye, âgé de 30 ans et de nationalité ivoirienne.

Les deux militaires ont été mis à la disposition de la brigade de recherche pour enquête.

Mali : l’UA exige la libération des dirigeants arrêtés

Félix Tshisekedi Tshilombo, président de la République démocratique du Congo (RDC) et président en exercice de l’Union africaine, a exigé mardi la libération immédiate et inconditionnelle des dirigeants de la transition arrêtés par les militaires au Mali.Dans un communiqué de la présidence congolaise, l’Union africaine a appris avec « consternation » l’arrestation du président de la transition Bah N’daw et de son Premier ministre, Moctar Ouane, par des militaires

« Le président en exercice de l’UA exige la libération immédiate et inconditionnelle des personnalités arrêtées et condamne fermement toute action visant à déstabiliser le Mali. Il appelle également tous les acteurs de la transition politique malienne à la retenue ainsi qu’au respect de la Constitution » indique le document.

Les deux dirigeants ont passé la nuit entre les mains des militaires au camp militaire de Kati malgré des médiations nocturnes entreprises par des religieux.

Bah N’daw et Moctar Ouane ont été cueillis à leurs domiciles par des officiers armés quelques heures après la publication du nouveau gouvernement. En effet, à la faveur du nouveau remaniement, les deux colonels, membres influents de la junte qui a renversé le 18 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta, se sont retrouvés sur la touche. Il s’agit de Modibo Koné, ministre de la Sécurité et de la protection civile et du très influent Sadio Camara, qui gérait le ministère de la Défense.

Un acte fort du président de transition et de son Premier ministre qui ont voulu respecter le délai de la transition de 18 mois imposé par la communauté internationale pour rendre le pouvoir aux civils.

En avril, les autorités de transition avaient annoncé l’organisation d’un référendum portant sur une révision constitutionnelle, le 31 octobre et la tenue de la présidentielle et des législatives entre février-mars 2022 pour permettre le retour à l’ordre constitutionnel.

Dans le concert des condamnations, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat dénonce « un acte d’une gravité extrême » dans un tweet, indiquant que son organe observe de près l’évolution de la situation au Mali.

« Les chefs d’Etat de l’UA ont condamné avec énergie cet acte qui ne peut en aucun cas être toléré au regard des dispositions pertinentes et demandent aux militaires de retourner en casernes » dénonce-t-il dans son message. Moussa Faki Mahamat d’ajouter que l’Union africaine demande la libération immédiate et sans conditions des Autorités gardées dans les casernes et invite les parties maliennes à privilégier l’esprit de dialogue.

Mali: pourquoi ce bruit de bottes à Bamako

Quelques heures après l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement, le chef de l’Etat et le premier ministre de transition ont été conduits au camp miliaire de Kati par des officiers armés dans ce qui s’apparente à un coup de force.L’hypothèse est évoquée depuis quelques jours au Mali, notamment Bamako, la capitale. Hier, lundi 24 mai, elle semblait avoir pris corps ou presque. Les putschistes qui avaient déposé le président Ibrahim Boubacar Keita dit IBK en août dernier, puis installé un gouvernement de transition censé organiser le retour à un ordre constitutionnel normal, ont décidé de reprendre les choses en main. 

À l’origine de ce qui ressemble à un nouveau coup de force miliaire, l’annonce par le premier ministre de transition, Moctar Ouane, de la liste d’un nouveau gouvernement chargé de succéder à un premier cabinet remercié il y a une dizaine de jours. 

Validé dans la matinée par chef de l’Etat de la transition, le colonel à retraite Bah N’daw, nommé en septembre dernier par la junte qui a renversé le président IBK, la nouvelle équipe gouvernementale exclut deux grandes figures militaires: les colonels Sadio Camara et Modibo Koné, respectivement ministre de la Défense  et des Anciens combattants et ministre de la Sécurité et de la protection civile.

Ils ont été remplacés dans la nouvelle équipe par le Général de Brigade Souleymane Doucouré et le Général de Division Mamadou Lamine Ballo.

L’ancienne junte du  Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), menée par le vice-président de la transition, le Colonel-major Assimi Goita, n’a pas apprécié l’éviction de ces deux influents officiers et a procédé à l’arrestation du président de la transition et du Premier ministre. 

Selon plusieurs sources crédibles maliennes et étrangères, les anciens putschistes ont conduit les deux hommes au camp militaire de Kati, près de Bamako et épicentre traditionnel des coups d’état au Mali. 

Après avoir exigé le renvoi immédiat du Premier ministre, les militaires auraient finalement proposé une solution de compromis: le maintien de Moctar Ouane à la tête du gouvernement contre la dissolution du nouveau cabinet et le retour à leurs postes des deux colonels remerciés. 

Une délégation de la Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) à laquelle le Mali est affiliée, serait attendue mardi 25 mai pour tenter une médiation entre le chef de l’Etat et les anciens putschistes. 

Dans les rues de Bamako où cette nouvelle crise au sommet de l’Etat est très commentée, la vie ne semble pas avoir été troublée. Mais les ambassades étrangères ont demandé à leurs ressortissants d’observer la plus grande vigilance et de rester chez eux. 

UA : Dramani Mahama n’est plus médiateur pour la Somalie

L’ancien président ghanéen, John Dramani Mahama s’est retiré de ses fonctions de médiateur en chef dans la crise politique en Somalie face à l’absence de soutien du gouvernement fédéral somalien.Mahama avait accepté le 7 mai dernier, d’être l’Envoyé spécial de l’UA pour contribuer aux efforts de médiation pour mettre fin à la crise politique en Somalie qui a été le mois dernier, la source de plusieurs tensions à Mogadiscio, la capitale.

Cependant, l’ancien président du Ghana, âgé de 62 ans, a publié jeudi un communiqué déplorant le fait qu’il n’ait pas réussi à obtenir le « soutien sans faille » du gouvernement fédéral somalien et se retire donc de son rôle de médiateur.

Il a déclaré que profiter de la coopération de toutes les parties prenantes dans la crise somalienne était impératif pour le succès futur de son rôle de médiateur en chef, mais comme cela n’a pas été possible en raison de problèmes de confiance, il valait mieux pour lui de démissionner.

Malgré les assurances répétées de l’UA, le gouvernement de Mogadiscio a soulevé des questions concernant l’impartialité de Mahama étant donné ses prétendus « liens étroits » avec le Kenya, avec lequel la Somalie a eu des relations plutôt tendues. Des allégations catégoriquement rejetées par le Kenya.

Mogadiscio avait donc rejeté Mahama comme médiateur, affirmant qu’il ne pouvait pas être considéré comme impartial dans la conclusion d’un accord global acceptable pour toutes les parties somaliennes.

La Somalie et son voisin kenyan ont vu leurs relations se détériorer ces derniers mois, Mogadiscio accusant Nairobi de « s’immiscer ouvertement » dans ses affaires intérieures.

Une fake news provoque des violences ayant fait un mort à Abidjan

Plus d’une vingtaine de personnes soupçonnées d’avoir exercé des actes de violence sur des ressortissants de la Cedeao, à Abidjan, et provoqué la mort d’un individu, ont été interpellées, selon un communiqué du procureur de la République, Richard Adou, publié jeudi.

« Au triste bilan provisoire de ces actes de violence, on dénombre un mort, plusieurs blessés graves, des véhicules caillassés et calcinés, des commerces pillés et incendiés ainsi que de nombreux dégâts matériels dans plusieurs communes du District autonome d’Abidjan », indique le communiqué.

Prenant prétexte de la publication sur les réseaux sociaux d’un élément vidéo non daté, montrant des individus torturer d’autres, dits à tort, être des Ivoiriens, des personnes ont molesté des ressortissants d’un pays membre de la Cedeao, dans la matinée du mercredi 19 mai 2021, rapporte le communiqué.

Ces individus, dans leur furie, ont ensuite saccagé et pillé leurs biens, mentionne le communiqué du  procureur de la République qui appelle « ardemment les uns et les autres au calme, à la retenue et à la responsabilité, et à mettre immédiatement fin à ces actes infractionnels et d’une particulière gravité ».

Le procureur a en outre indiqué que « plus d’une vingtaine de personnes ont été interpellées à la suite de ces évènements et que les enquêtes sont en cours pour retrouver les auteurs de ces actes de barbarie ».

L’enquête vise également « tous ceux qui de quelque manière que ce soit ont contribué à leur commission afin de leur faire subir la rigueur de la loi pénale », mentionne le communiqué.

La publication, la diffusion et la reproduction par quelque moyen que ce soit de nouvelles fausses, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers est sanctionnée par la loi pénale, rappelle le procureur de la République, Richard Christophe Adou.

Centrafrique : l’insécurité alimentaire menace des millions de personnes

Plus de deux millions de personnes souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë élevée et croissante en République centrafricaine, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM).La famine s’aggrave en République Centrafricaine (RCA). En effet, plus de 2,2 millions de personnes – la plupart vivant dans des zones rurales – sont confrontées à des niveaux sévères d’insécurité alimentaire aiguë et ont besoin d’un soutien urgent pour éviter la perte de vies et de moyens de subsistance.

Selon les organismes onusiens, un tiers de la population (plus de 1,6 million de personnes) est en situation de crise. Cela signifie qu’ils peuvent sauter complètement des repas ou vendre le peu qu’ils possèdent pour acheter de la nourriture, s’inquiètent le FAO et le PAM. Ces dernières ajoutent par ailleurs que plus d’un dixième de la population, soit plus de 630 000 personnes, sont en situation d’urgence. Cela signifie qu’ils peuvent vendre leur dernier animal ou leur dernière source de revenus, retirer leurs enfants de l’école ou recourir à la mendicité.

« Le peuple de la République centrafricaine supporte le poids du conflit depuis une décennie, et l’insécurité alimentaire est en augmentation depuis ces dernières années. Pourtant, jamais auparavant, les perspectives d’insécurité alimentaire n’ont été aussi désastreuses. La Covid-19 maintient les frontières et les marchés fermés ou restreints, ce qui entrave la circulation de la nourriture et fait grimper son prix. Bientôt, la période de soudure va s’installer et les pluies rendront les routes du pays inutilisables. Il est essentiel que nous agissions rapidement », a déclaré la Représentante de la FAO en République centrafricaine Perpetua, Katepa-Kalala.

En République centrafricaine, la période de soudure (mai-août) coïncide avec la principale saison de culture des cultures et des légumes, et est la saison où la nourriture est généralement rare avant la récolte.

« Nous devons briser le cercle vicieux du conflit et de la faim en République centrafricaine. Jamais auparavant nous n’avons vu autant de personnes poussées au bord de la survie – plus d’un demi-million de personnes sont à un pas de la famine. Nous avons un besoin urgent d’agir maintenant pour sauver des vies avant qu’il ne soit trop tard », a soutenu de son côté la directrice adjointe du PAM dans le pays, Aline Rumonge.

L’insécurité alimentaire aiguë a augmenté en raison des effets de la recrudescence de la violence en décembre dernier qui s’est produite en marge des élections présidentielle et législatives, déclenchant des combats actifs. Ceux-ci se sont propagés à travers le pays et ont coupé les principaux couloirs de transport bloquant la capitale et coupant son approvisionnement en denrées de première nécessité.

Cela a été encore exacerbé par la pandémie Covid-19 qui a maintenu les prix des denrées alimentaires à un niveau élevé. Le prix du manioc a par exemple augmenté de 60% entre novembre 2020 et janvier 2021, soulignent les organismes onusiens. Les mouvements de population et le commerce étaient également limités et les familles ont été poussées au bord du gouffre alors qu’elles luttaient pour conserver leur emploi et leurs revenus.

Par ailleurs, le blocage du couloir Bouar-Garoua Boulai près de la frontière camerounaise par des groupes armés à la fin de l’année dernière a perturbé l’approvisionnement en biens vitaux et en services humanitaires pendant plusieurs mois.

Dans leur note parvenue ce jeudi à APA, la FAO et le PAM disent être préoccupés par le fait que l’insécurité continuera de bloquer l’assistance indispensable à ceux qui en ont besoin. Partant de ce constat alarmant, ils ont demandé un accès sans entrave aux populations qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre.

Deux postes douaniers ivoiriens visés par une attaque armée

Deux postes douaniers situés dans l’extrême nord ivoirien ont été visés dans la nuit de mercredi à jeudi par une attaque armée perpétrée par des individus armés non identifiés.

Une source sécuritaire a indiqué à APA, que le poste de douane du village Kamonokaha, situé à environ 10 km de Sikolo sur l’axe Nassian-Ferkéssédougou a essuyé des tirs d’individus armés non identifiés.

«Ils (assaillants) ont incendié le poste avant de prendre la fuite», ajoute la même source, précisant que « les assaillants sont venus de Tiendala, un village ivoirien à environ 15 km de Sikolo ».

Deux motos appartenant aux douaniers ont été emportées par ces individus, selon le bilan de cette « attaque qui n’a fait ni mort, ni blessé ».

Par ailleurs, le poste de douane du village Korowita, situé à 25 km de Kong sur l’axe Dabakala a été également saccagé sans faire de mort, ni blessé.

Les positions des forces armées ivoiriennes font l’objet ces dernières années d’attaques attribuées à de présumés terroristes.

Deux attaques ont été perpétrées fin mars 2021 contre des positions de l’armée ivoirienne à Kafolo (Kong) et à Téhini (Bouna), près de la frontière avec le Burkina Faso, faisant au moins quatre morts.

Une première attaque de la position de l’armée ivoirienne à Kafolo dans l’extrême nord du pays avait fait en juin 2020 une dizaine de morts chez les Forces armées de Côte d’Ivoire.