Côte d’Ivoire: levée du blocus autour de la résidence de Affi N’Guessan

Le blocus imposé à la résidence du président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, à Abidjan, suite à la création par l’opposition d’un Conseil national de transition, organe visant à se substituer aux institutions en place, a été levé lundi.Le blocus de la résidence de M. Affi N’Guessan, chef du FPI (opposition), le parti fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, a été levé dans l’après-midi, aux environs de 14 heures (GMT, heure locale), selon une source proche du parti.

M. Affi, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a refusé de participer au scrutin, de même que l’ancien président Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible, tout en appelant à une désobéissance civile.

Ces deux personnalités politiques qui ont appelé au boycott du scrutin, ont suite aux résultats provisoires annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI), déclaré avec les autres leaders de l’opposition, ne pas reconnaître cette élection présidentielle, la qualifiant de « mascarade ». 

De ce fait, les leaders de l’opposition ont créé le 3 novembre 2020 un Conseil national de transition, présidé par M. Henri Konan Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition civile. Mais, leur élan a été interrompu par des arrestations.

Des blocus ont été ensuite imposés par les forces de l’ordre aux résidences de plusieurs leaders de l’opposition y compris M. Bédié, avant d’être levés progressivement. En outre, des responsables de l’opposition ont été interpellés et incarcérés dont M. Affi.  

Le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), a été arrêté dans la nuit du 6 novembre et « détenu au secret » selon ses avocats. Il lui est reproché plus d’une trentaine de chefs d’accusation dont l’atteinte à l’autorité de l’Etat.  

Côte d’Ivoire: un avis de recherche lancé pour retrouver le présumé meurtrier d’un gendarme

La gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire a lancé un avis de recherche pour retrouver le présumé meurtrier de l’adjudant Sanogo Seydou, un gendarme en service à l’escadron de protection des hautes personnalités (EPHP) qui porté disparu depuis fin octobre dernier lors d’une attaque contre le cortège de Moussa Sanogo, le ministre ivoirien du budget et du portefeuille de l’État .« La gendarmerie nationale lance un avis de recherche à l’encontre du sieur Bale Antoine, président des jeunes de Bonzi, village situé sur l’axe Yamoussoukro-Bouaflé. L’individu sus-cité est activement recherché dans le cadre de l’enquête relative à la disparition de l’adjudant Sanogo Seydou…», a annoncé lundi, la gendarmerie nationale dans une note d’information. 

L’adjudant Sanogo Seydou, a été abattu par des individus sur l’axe Yamoussoukro-Bouaflé suite à une attaque perpétrée contre le cortège du ministre Moussa Sanogo le 31 octobre dernier. 

Cette attaque contre le cortège du ministre Sanogo est intervenue dans un contexte sociopolitique tendu en Côte d’Ivoire. L’opposition ivoirienne qui a rejeté la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a lancé un appel à la désobéissance civile qui s’est soldé par de nombreuses violences dans le pays faisant officiellement 85 morts et 484 blessés.

Sahara : Sécurité et calme règnent à El Guerguarate

Aux petites heures de ce samedi matin, nous avons pris la route nationale menant au poste-frontière de El Guerguarate, lorsque nous nous sommes approchés du point de passage de la police mauritanienne, des restaurants et petits commerces se sont alignés, et des centaines de camions marocains bloqués, un calme prévaut dans cette région.La police et les gendarmes nous attendaient, tout le monde est soumis à des procédures strictes, y compris les journalistes munies d’autorisation. En dépit de ces procédures d’usage, les agents de sécurité mauritaniens ne portaient pas de signes d’anxiété, et il était clair que le calme règne sans partage.

De loin un désert aride apparaît, dans lequel les soldats de l’armée mauritanienne déploient leurs tentes grises, et leurs véhicules militaires avec un dispositif militaire composé d’artilleries lourdes. Les soldats sont motivés et en pleine alerte. En dépit du calme, l’atmosphère de guerre plane sur la région, après que les canons se sont tus pendant trente ans.

Dans le poste-frontière, des membres des forces de sécurité mauritaniennes respiraient dans le hall d’un petit supermarché, sirotaient des tasses de thé et bavardaient, c’est une pause éclair après une longue nuit précédée d’une journée tendue.

Mohameden, propriétaire d’une boutique, se souvient des détails de l’intervention marocaine vendredi et de la fin du sit-in de certains membres du polisario. Il a déclaré avoir entendu des coups de feu aux petites heures du matin, après quoi il a vu de la fumée monter dans le ciel, et imaginé que la guerre qu’il avait vécue dans les années soixante-dix du siècle dernier était revenue dans la région.

Mohameden s’exprime en essayant de faire part de ses craintes d’un retour à la guerre dans la région, avant d’être interrompu par un agent de sécurité venu lui demander comment effectuer une recharge de téléphone auprès d’une des sociétés de télécommunication marocaines. Il veut rassurer sa famille après le flux de fake news qui s’abat sur les réseaux sociaux.

Dans cet endroit, les opérateurs marocains de télécommunications qui fournissent un service Internet 4G sont très demandés, mais Mohameden a fait savoir que les cartes de recharge sont devenues rares en raison de la fermeture du poste frontière.

La sécurité mauritanienne ferme la porte menant à la zone tampon d’El Guerguarate et surveille ce qui se passe à l’intérieur de la zone tampon, où l’armée marocaine déploie ses unités, et les patrouilles de la mission des Nations Unies (MINURSO) se déplacent.

Quant aux patrouilles de l’armée mauritanienne, elles se déplacent le long de la frontière. Ces patrouilles n’atteignent pas le point de passage, mais elles s’en approchent, tandis qu’un membre des forces de sécurité mauritaniennes au point de passage a souligné que l’armée s’est redéployée dans la zone il y a plusieurs jours. Il se déplaçant selon les circonstances.

Regardant via ses jumelles ce qui se passe à l’intérieur de la zone tampon, ce soldat mauritanien a assuré que le calme est maître de la situation puisque hier, aucune balle n’a été tirée, avant d’ajouter : « L’armée marocaine est dans la zone tampon. Il y a des patrouilles mobiles et d’autres stationnaires ».

Les informations sont rares sur ce qui se passe à l’intérieur de la zone tampon. La porte mauritanienne est fermée jusqu’à nouvel ordre, peut-être jusqu’à la fin du processus de sécurisation du passage par les Marocains.

Cependant, certaines informations indiquent que les militaires marocains ont commencé à construire un mur de sable pour sécuriser le passage des attaques du polisario.

Il ne semble pas que la sécurisation du passage frontalier se fera dans les brefs délais. Selon les informations qui circulent, le mouvement de déplacement entre le Maroc et la Mauritanie ne reviendra pas à la normale dans les prochains jours.

A la porte mauritanienne se trouve Youssef, un chauffeur marocain bloqué depuis la mi-octobre, espérant que les choses finiront vite et que les choses reviendront à la normale, pour qu’il retrouve sa famille au Maroc.

Les chauffeurs marocains utilisent leurs camions comme résidence et comptent sur les médias et les réseaux sociaux pour être au fait de ce qui se déroule dans une zone située à seulement des centaines de mètres d’eux.

Mali : un cadre de la mouvance jihadiste neutralisé

Les forces armées françaises ont mis hors d’état de nuire Bah ag Moussa, l’un des principaux adjoints d’Iyad ag Ghali, le leader du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim).Cible atteinte ! Dans un communiqué, Florence Parly, la ministre française des Armées, renseigne que « cette opération de haut niveau a engagé d’importants moyens de renseignement ainsi qu’un  dispositif d’interception composé d’hélicoptères et de troupes au sol ».

La neutralisation à Ménaka (nord-est) de Bah ag Moussa, « le 10 novembre en fin de journée », porte « un nouveau coup dur » aux mouvances affiliées à Al-Qaïda. Car cette figure du jihadisme dans le Sahel était, précise-t-elle, « le chef militaire du Rassemblement pour la victoire de l’Islam et des musulmans (Rvim) ».

Bah ag Moussa, « chargé de la formation des nouvelles recrues » des jihadistes au Mali, est considéré par la France comme le « responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales ».

De ce fait, c’est « un succès majeur » dans la lutte contre le terrorisme que la France et ses partenaires mènent dans cette partie de l’Afrique. Partant de là, Florence Parly adresse des félicitations aux « militaires français engagés dans cette opération, ainsi que tous ceux qui y ont contribué en matière de renseignement ».

Poursuivant, la ministre française des Armées réaffirme la détermination de son pays à frapper en plein cœur « ceux qui, au nom de leur idéologie mortifère, s’en prennent aux populations civiles et souhaitent déstabiliser les Etats de la région ».

Dans la zone dite des trois frontières, l’action militaire de la France a permis de diminuer « les capacités (de nuisance) de l’Etat islamique au Grand Sahara », se réjouit Paris. Une dynamique qui devrait se renforcer avec la « montée en puissance » des forces armées sahéliennes. En outre, la France compte sur le soutien de ses alliés internationaux, notamment européens, pour gagner la guerre contre les jihadistes.

Sahara : Le polisario fui la zone d’El Guerguerate et incendie ses tentes installées illégalement  

Après l’intervention des Forces Armées Royales marocaines (FAR) pour mettre en place un cordon de sécurité au niveau du poste frontalier d’El Guerguerate au Sahara, le polisario, en pleine débandade, a fui la zone et incendié derrière lui les tentes qu’il avait illégalement installées.Cette opération non offensive a évité tout contact avec des personnes civiles, comme l’a précisé le communiqué de l’Etat-Major des FAR.

Depuis le 20 octobre dernier, le « polisario » mène une action de blocage de la circulation civile et commerciale dans la zone tampon de Guerguerate, un acte illégal en flagrante violation des résolutions du Conseil de Sécurité et des appels du Secrétaire général à préserver la liberté de circulation civile et commerciale à Guerguerate.

Le Maroc fait montre de la plus grande retenue et du plus grand attachement à la légalité internationale, une attitude saluée par la Communauté international, à travers le Conseil de Sécurité de l’ONU.

Cette action de déstabilisation est menée par un groupe de 100 civils étroitement encadrés par des éléments militaires lourdement armés, y compris de véhicules dotés de porte-mitrailleuses et de moyens antiaériens, et s’est accompagnée de multiples provocations à l’égard des Forces armées royales, notamment au niveau du point de passage de la MINURSO situé à Mhairiz le 19 octobre 2020, ainsi que d’actes de destruction de la route reliant le poste-frontalier marocain de Guerguerate au poste-frontière mauritanien PK-55, au vu et au su de la Communauté internationale.

L’implication dans le bloc, de femmes et d’enfants démontre l’étendue de l’endoctrinement des populations civiles dans les camps de Tindouf contre le Maroc, un Etat souverain. Par ailleurs, le déploiement d’armements lourds et onéreux vient démentir le discours de victimisation de l’Algérie et du polisario » au sujet de la situation humanitaire des camps de Tindouf et confirmer ce que le Maroc a toujours expliqué le détournement à grande échelle d’aides humanitaires pour entretenir non seulement le niveau de vie luxueux des dirigeants du « polisario », mais aussi financer l’armement de ce groupe séparatiste dans une région sahélosaharienne hautement instable.

La mise en place de caches d’armes déguisées sous forme de tentes, au nombre de 22, et la présence d’éléments armés du « polisario » dans la zone tampon ne laissent aucun doute quant aux intentions réelles derrière ce blocage. L’ensemble de ces actions illégales est manifestement destiné à déstab.er la paix et la sécurité de la région.

Les multiples tentatives de médiation de la MINURSO ont non seulement échoué, mais ont également donné lieu à des actes gravissimes de menace et d’intimidation à l’endroit du personnel de la Mission.

Le blocage dans la zone tampon de Guerguerate est un acte de défiance flagrant à l’endroit des résolutions du Conseil de Sécurité, instance suprême des Nations Unies chargée du maintien de la paix et de sécurité internationale, qui a exprimé sa préoccupation quant à la présence du « polisario » dans la zone tampon, a exigé qu’il s’abstienne de tout acte susceptible de déstabiliser la situation ou de compromettre la reprise du processus politique, et qu’il se retire immédiatement de la zone tampon.

Il s’agit également d’un acte de mépris ouvert envers le Secrétaire général de l’ONU, qui a lancé trois appels pour la préservation de la liberté de circulation civile et commerciale à Guerguerate, dont le dernier en date fût réitéré le 21 octobre 2020.

Sahara : Les forces armées marocaines sécurisent le flux des biens et des personnes à travers l’axe routier traversant Guergarate

Les forces armées marocaines ont mis en place un cordon de sécurité pour assurer le flux des biens et des personnes à travers l’axe routier traversant la zone tampon de Guergarate.« Suite au blocage par une soixantaine de personnes encadrées par des miliciens armés du polisario, de l’axe routier traversant la zone tampon de Guerguarate reliant le Royaume du Maroc et la République Islamique de Mauritanie, et l’interdiction du droit de passage, les Forces Armées Royales procèdent à la mise en place d’un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers cet axe », indique un communiqué de l’état-major des Forces armées royales (FAR).

« Cette opération non offensive et sans aucune intention belliqueuse se déroule selon des règles d’engagement claires, prescrivant d’éviter tout contact avec des personnes civiles et de ne recourir à l’usage des armes qu’en cas de légitime défense », indique le communiqué.

Peu avant un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères a indiqué que face aux provocations graves et inacceptables auxquelles se sont adonnées les milices du « polisario » dans la zone tampon de Guergarate au Sahara marocain, « le Maroc a décidé d’agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale ».

Maroc : la marine royale avorte une opération de trafic de près de 2 tonnes de résine de cannabis en Méditerranée

Un navire-garde-côtes de la marine royale marocaine en patrouille en Méditerranée a mis en échec, mercredi, une opération de trafic de stupéfiant en interceptant une embarcation chargée de drogue au large de Jebha (nord), indique une source militaire.Cette opération s’est soldée par l’arrestation de deux Marocains et la saisie de 54 ballots de résine de cannabis d’un poids total d’environ deux tonnes, selon la même source.

La cargaison, le matériel saisi et les trafiquants ont été acheminés vers le port de Marina-Smir en Méditerranée et remis à la gendarmerie royale pour les procédures judiciaires d’usage, ajoute-t-on.

En terre ou en mer, les saisies de drogue se sont multipliées au Maroc, ces derniers mois, dans un contexte marqué par l’état d’urgence sanitaire décrété dans le pays depuis le 20 mars dernier et prolongé jusqu’au 10 décembre prochain.

Mardi, les services sécuritaires de la ville d’Assilah, au nord du Royaume, ont saisi plus de deux tonnes de résine de cannabis et arrêté un individu pour son lien présumé avec un réseau criminel actif dans le trafic de drogue et de psychotropes.

En 2019, environ 179 tonnes de résine de cannabis ont été saisies au Maroc, selon un bilan officiel.

Côte d’Ivoire: levée du blocus imposé à la résidence de Bédié à Abidjan

Le blocus imposé à la résidence de l’ancien chef de l’Etat ivoirien, Henri Konan Bédié, à Abidjan, à la suite de la création du Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions, a été levé mercredi, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Les forces de l’ordre, déployées devant la résidence de M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), depuis le 3 novembre 2020, se sont retirées peu après 12h30 (GMT, heure locale), selon une source sécuritaire interrogée par APA sur place.   

L’opposition qui a boycotté le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a appelé ses partisans à la désobéissance civile et à empêcher le vote. Suite à ce mot d’ordre, plusieurs violences ont été perpétrées dans le pays, occasionnant des morts.

MM. Bédié et Affi Nguessan, chef du Front populaire ivoirien (FPI), tous deux candidats, ont refusé de participer à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. 

Le Conseil national de transition, présidé par Henri Konan Bédié, avait à charge de mettre en place un gouvernement de transition. Pour casser l’élan de cette entreprise, un blocus a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition.

La levée de ce blocus intervient après que M. Bédié a accepté de dialoguer avec M. Alassane Ouattara,  qui après sa réélection pour un autre mandat, a demandé à rencontrer le président du Pdci pour un échange franc et sincère. 

Trois morts et 26 blessés lors d’un affrontement entre les populations à M’Batto, dans le Centre-Est ivoirien

Trois personnes ont été tuées et 26 autres blessées, mardi, lors d’un affrontement entre les populations à M’Batto, une ville du Centre-Est ivoirien, située à 230 Km d’Abidjan, dans le cadre de la crise liée à la présidentielle du 31 octobre 2020, selon une source proche de la gendarmerie nationale.Ce bilan a été dressé à APA par cette source à 18h30, heure locale et Gmt, précisant qu’un ratissage des forces de sécurité est en cours dans la ville où le calme est revenu. D’autres sources non officielles dressent un bilan plus lourd.

Le Commandant supérieur de la gendarmerie, le général Alexandre Apalo Touré est arrivé en fin d’après-midi à M’Batto où il entamé des consultations en compagnie du préfet.

Ces heurts s’inscrivent dans l’élan de l’appel à la désobéissance civile lancée par les leaders de l’opposition, lors du scrutin présidentiel. Du coup, deux camps en faction se sont dressés, d’un côté des partisans du pouvoir et d’un autre, ceux de l’opposition.

La localité de M’Batto est un fief de l’opposition. Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, est le président du Moronou, une région où des destructions du matériel électoral ont été enregistrées le jour du vote, le 31 octobre 2020.

Après l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, lundi, les partisans de l’opposition ont érigé des barricades, obstruant la circulation, toute chose qui a dégénéré en affrontements entre les populations. L’opposition rejette d’ailleurs cette élection présidentielle.

A M’Batto, des manifestants se réclamant de l’opposition ont le jour du vote, bravé les forces de l’ordre et détruit le matériel électoral. Et ce, suite au mot d’ordre de l’opposition appelant au boycott actif du scrutin qui a été émaillé de violences. 

Le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, réélu pour un autre mandat, a déclaré lundi soir dans un message à la nation, qu’il tendait la main à l’ancien président Henri Konan Bédié, le doyen d’âge de l’opposition, pour un dialogue franc, en vue d’un retour à la confiance entre les dirigeants politiques.

Des échanges de tirs à un corridor à Anyama, au nord-ouest d’Abidjan, lors du transfèrement d’Affi

Des échanges de tirs sont survenus dans la nuit de vendredi à samedi au corridor d’Anyama, au nord-Ouest d’Abidjan où le CCDO, une unité spéciale de la sécurité nationale, a fait face à une résistance lors du transfèrement de Affi Nguessan, suite à son interpellation dans le département d’Adzopé (à 100 Km au Nord-Est d’Abidjan), rapporte à APA une source locale.Un contingent du Centre de coordination des opérations décisionnelles (CCDO) qui a réussi à interpeller M. Affi Nguessan, a fait face lors de son transfèrement à Abidjan, à une résistance au corridor d’Anyama, selon un riverain.

« Il y a eu des tirs dans la nuit au corridor. Le matin, quand je suis venu me renseigner, on m’a dit que c’était entre les forces de l’ordre elles-mêmes quand elles ramenaient le président du FPI, M. Pascal Affi N’guessan » explique-t-il. Ce corridor donne entrée à la commune d’Anyama, une cité située au nord-Ouest d’Abidjan.

M. Affi, recherché par les autorités judiciaires pour son rôle dans la création du Conseil national de transition (CNT), un organe parallèle qui devrait se substituer aux institutions de l’Etat après la présidentielle du 31 octobre 2020, contestée par l’opposition, a été interpellé avec deux proches.

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi Nguessan,  candidat à cette présidentielle qu’il a boycottée, et ses compagnons ont été conduits à la Direction de la surveillance du territoire (DST), selon des sources concordantes.

Une rencontre entre Bédié et des chefs traditionnels à Abidjan avortée

Des chefs traditionnels qui devraient échanger avec Henri Konan Bédié samedi à sa résidence à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, n’ont pu avoir accès à son domicile, où des policiers rapportent n’avoir « pas reçu instruction » pour cette visite.La résidence de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié est depuis le 3 novembre 2020 encerclée par un contingent de forces de l’ordre. « Nous n’avons pas reçu instruction » pour autoriser cette rencontre, a dit un policier sur place.  

Selon un officier de police dont les éléments faisaient la patrouille dans le périmètre de la résidence de M. Bédié, une quinzaine de chefs traditionnels qui faisait mouvement vers le domicile de l’ancien président, a été instruite que cette rencontre n’était pas possible. 

Cette rencontre « n’a pas été coordonnée », a-t-il laissé entendre. Seulement le personnel de maison est admis à la résidence de M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI), désigné président du Conseil national de transition (CNT). 

Au lendemain de la création du Conseil national de transition par l’opposition qui déclare ne pas reconnaître le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, un blocus a été imposé aux résidences de certaines leaders de l’opposition.   

Des leaders de l’opposition ont été arrêtés pour leur rôle dans la création du CNT, entre autres, le secrétaire exécutif en chef du Pdci, Kakou Guikahué, et le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, candidat à l’élection du 31 octobre 2020.

 MM Bédié et Affi ont boycotté ce scrutin présidentiel remporté par le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) Alassane Ouattara à plus de 94% des voix, selon les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI). 

Interpellation de Pascal Affi N’guessan à une centaine de km d’Abidjan

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) Pascal Affi N’guessan a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi dans un village du département d’Adzopé, à une centaine de km au Nord-Est d’Abidjan, a appris APA de sources concordantes.Selon ces sources, M. Affi a été interpelé dans le village d’Abié (Adzopé) par les forces de l’ordre alors qu’il tentait de se rendre à Bongouanou (Centre-Est), la capitale de la région du Moronou dont il est par ailleurs, le président du Conseil régional.

Le président du FPI était accompagné de deux autres personnes dont son chargé de mission, précisent les mêmes sources, ajoutant qu’ils ont été tous les trois conduits à la Direction de la surveillance du territoire (DST).

Vendredi après-midi, le procureur de la République près du Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Richard Christophe Adou a annoncé que M. Affi  et le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Albert Toikeusse Mabri étaient «activement recherchés».

Ces deux opposants membres du Conseil national transition (CNT), un organe dit de transition créé par l’opposition ivoirienne sont recherchés dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice ivoirienne pour complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national.

« A l’analyse, tous les actes perpétrés et commandités par les promoteurs de cet organe (CNT) avaient pour finalité d’attenter à l’autorité de l’État afin de parvenir au renversement des institutions de la République… Plusieurs personnes qui ont participé à cette conjuration et qui sont parvenues à prendre la fuite sont activement recherchées. Il s’agit de Pascal Affi N’Guessan et Abdallah Albert Toikeusse Mabri», avait expliqué M. Adou.

Selon le procureur qui dit avoir saisi depuis le 30 octobre dernier, le doyen des juges d’instruction en vue d’ouvrir une information judiciaire pour attentat et complot contre l’autorité de l’État, cette enquête permettra d’interpeller toutes les personnes ayant participé « à quelque degré que ce soit à cette entreprise criminelle ».

Auparavant, il a souligné que dans le cadre de la même enquête, plusieurs personnes dont Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ont été interpelées le 03 novembre 2020 au domicile de l’ex-président Henri Konan Bédié.

Lundi dernier, la plateforme de l’opposition ivoirienne qui a dit ne pas reconnaître l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a annoncé la création du Conseil national de transition (CNT), un organe de transition présidé par Henri Konan Bédié, le président du PDCI qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour, le gouvernement ivoirien qui a qualifié la création du CNT « d’acte de sédition », a saisi le procureur de la République pour lancer des poursuites judiciaires contre les promoteurs de cet organe dit de transition.

Côte d’Ivoire: un « blocus » imposé aux résidences de Bédié, Affi et Mabri (avocats opposition)

Un « blocus » a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition ivoirienne que sont notamment l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, Affi Nguessan, Mabri Toikeusse, selon un communiqué conjoint des avocats de M. Bédié et de l’opposition.Selon ce communiqué, les avocats de M. Bédié et des leaders de l’opposition dénoncent un « blocus imposé aux résidences de Henri Konan Bédié, de l’ancien Premier ministre Pascal Affi NGuessan et des anciens ministres Assoa Adou et Abdallah Toikeusse Mabri ». 

Le domicile de l’ancien ministre Hubert Oulaye connait également cette scène, selon ces avocats qui notent que ces actes « ne rentrent dans aucun cadre législatif et règlementaire applicable en Côte d’Ivoire, de sorte qu’il doit être qualifié de séquestration ». 

Le Collectif des avocats de Henri Konan Bédié et des leaders de l’opposition politique ivoirienne dénonce de ce fait une « tentative illégale d’arrestation de Henri Konan Bédié, ancien président de la République ». 

Le texte relate que ces évènements ont débuté le lundi 02 novembre 2020, lorsque « des personnes lourdement armées, circulant à bord de véhicules des forces de défense et de sécurité ont attaqué nuitamment les résidences de M. Bédié ». 

Cette même nuit, la résidence de M. Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre et messieurs Assoa Adou et Abdallah Toikeusse Mabri, tous deux, anciens ministres et anciens députés, ont connu cette scène, souligne le collectif des avocats. 

Le lendemain, 03 novembre 2020, en début d’après-midi, un important détachement de la police nationale appuyé par un détachement du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) a « pris d’assaut la résidence de M. Bédié qu’ils ont tenté d’interpeller », poursuit le communiqué.  

« Face au refus de M. Bédié d’accepter d’être arrêté, les éléments de la police ont interpellé plusieurs cadres de l’opposition qui étaient à ses côtés », dont M. Maurice Kakou Guikahué, député à l’Assemblée nationale, ancien ministre et secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), indiquent les avocats.  

M. Ezaley George Philippe, vice-président du Pdci, N’Dri Kouadio Pierre Narcisse, directeur de Cabinet de Bédié, Mme Aminata N’Diaye, secrétaire exécutive du Pdci, ont été également interpellés de même que des membres de la famille de M. Bédié. 

« Toutes ces personnalités ont été conduites vers une destination jusque-là inconnue », mentionne le collectif des avicats de l’opposition, qui juge « l’interpellation illégale de M. Kakou Guikahué sans la levée préalable de son immunité parlementaire et la mise en œuvre de la procédure spéciale liée à sa qualité d’ancien ministre. 

A côté de ces personnalités, deux avocats inscrits au barreau de Côte d’Ivoire ont été interpellés à la Résidence de M. Bedié, avant d’être remis en liberté ce mercredi, « après l’intervention du bâtonnier de l’Ordre des avocats et d’autres personnalités ». 

« A cette heure, la résidence de M. Bédié est toujours encerclée par les forces de l’ordre qui empêchent toute entrée ou sortie de ladite résidence faisant ainsi des résidents des personnes séquestrées », ont indiqué les avocats en fin de soirée de mercredi. 

« En sa qualité d’ancien président de la République, M. Henri Konan Bédié ne peut être privé de sa liberté que par une procédure spéciale prévue et règlementée par la loi 2005-201 du 16 juin 2005 portant statut d’ancien président de la République, d’ancien chef d’Institution et d’ancien membre du gouvernement », font observer les avocats. 

Les avocats appellent le procureur général près la Cour d’Appel d’Abidjan et le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, en sa qualité de directeur de la police judiciaire, à « mettre un terme, sans délai, à ces actes illégaux d’officiers de police judiciaire placés sous leur autorité », conclut le communiqué

L’Ethiopie en guerre contre les rebelles du Tigré

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a ordonné aux Forces de défense nationale éthiopiennes de lancer mercredi une offensive militaire contre la région nord du pays, après que le parti au pouvoir dans la région a attaqué un camp militaire des troupes fédérales.Dans un message vidéo enregistré, le Premier ministre a déclaré : « Les Forces de défense nationale éthiopiennes, sous la direction d’un poste de commandement, ont reçu l’ordre de mener à bien leur mission pour sauver le pays et la région d’une spirale d’instabilité ».

« Malgré les efforts du gouvernement fédéral pour éviter une confrontation militaire, le Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF) a franchi la ligne rouge en attaquant ce matin la base des Forces de défense nationale éthiopienne située dans la région du Tigré », a-t-il déclaré.

Selon le Premier ministre, le TPLF a également lancé des attaques à Mekele et dans d’autres endroits de la région, ainsi que dans la zone de Dalshah bordant la région d’Amhara.

Abiy a déclaré qu’il a ordonné une réponse militaire aux multiples attaques et appelé le peuple éthiopien à faire preuve de vigilance et à se défendre contre d’éventuelles attaques dans d’autres parties du pays.

« Nos forces de défense ont reçu l’ordre de mener à bien leur mission de sauvetage du pays. Le dernier point de la ligne rouge a été franchi. La force est utilisée comme dernier recours pour sauver le peuple et le pays », a-t-il ajouté.

Le TPLF a également tenté de voler l’artillerie et le matériel militaire du poste de commandement du Nord qui est stationné dans la région du Tigré depuis plus de deux décennies dans les services et la protection de la population du Tigré contre toute menace.

« L’attaque contre le Commandement du Nord a été fondée sur le fait que le TPLF considère les Forces de défense nationale éthiopiennes comme une armée étrangère plutôt que comme une armée qui protège le peuple du Tigré depuis plus de vingt ans. En conséquence, TPLF a choisi de faire la guerre à Dalshah », a poursuivi le Pm éthiopien.

Il a appelé le peuple éthiopien à rester calme, à être vigilant face à un éventuel harcèlement et à se tenir aux côtés des Forces de défense nationale.

Ce mercredi, le Conseil des ministres de l’Ethiopie a décrété un état d’urgence de six mois dans l’Etat régional du Tigré (nord).

Le Maroc condamne vigoureusement les attentats de Vienne

Le Maroc a condamné « dans les termes les plus vifs » les terribles attentats qui ont frappé lundi la ville de Vienne, a souligné mardi le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.« Je voudrais avant tout exprimer toute la tristesse que nous avons ressentie hier à la suite des terribles attentats qui ont frappé le cœur de l’Europe centrale, à Vienne », a indiqué le ministre, qui intervenait par vidéo-conférence lors de la Conférence annuelle méditerranéenne de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) tenue à Vienne.

« Nous condamnons dans les termes les plus vifs ces actes méprisables. Nous sommes aux côtés des Autrichiens dans ces moments de douleur alors que nous nous opposons à la violence, à la haine et au rejet de l’altérité », a-t-il poursuivi.

Abordant le partenariat méditerranéen de l’OSCE, le ministre a affirmé que la tenue annuelle de cette conférence est une démonstration de sa vitalité, estimant que « notre relation, qui remonte au processus d’Helsinki, n’a jamais perdu de sa pertinence ».

Cette relation est désormais plus pertinente car aussi bien les membres de l’OSCE que les partenaires méditerranéens continuent de lutter contre la pandémie de Covid-19 et ses conséquences dévastatrices, a-t-il expliqué.

Il a en outre insisté que le Maroc – le pays le plus proche de l’Europe – a toujours été attaché à la Méditerranée, notant que le partenariat avec l’OSCE fait certainement partie de cet engagement. « Le Maroc s’efforce d’établir un partenariat fort, durable et diversifié », a-t-il dit.

 S’agissant de l’espace méditerranéen, il a affirmé qu’il s’agit d’ « une terre d’opportunités, mais aussi de défis », relevant que cet espace est soumis à des tendances antagonistes qui favorisent des dynamiques à la fois vertueuses et complexes.

« Des dynamiques vertueuses, car notre région a évolué positivement. Les histoires de réussite sont nombreuses. Les pays méditerranéens ont réussi à maintenir leur stabilité politique; ils ont maintenu leur vitalité économique et les élites méditerranéennes ont gagné plus de dynamisme », a-t-il expliqué.

L’Egypte proroge l’état d’urgence pour trois mois supplémentaires

Par Mohamed Fayed — L’Égypte a prolongé pour trois mois supplémentaires l’état d’urgence dans tout le pays, a annoncé dimanche le premier ministre égyptien, Moustafa Kemal Madbouli.« Au vu des circonstances que traverse actuellement l’Égypte au niveau interne et régional, le Conseil des ministres a décidé d’approuver la déclaration de l’état d’urgence dans tout le pays, pour une période de trois mois, à partir du lundi 26 octobre 2020 », a-t-il dit dans son intervention devant le parlement égyptien.

Il a souligné que le gouvernement renouvelle son engagement de ne pas utiliser les mesures exceptionnelles, sauf dans la mesure où cela garantit un équilibre entre la protection des libertés publiques et les exigences de la sécurité nationale.

Depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013, les autorités égyptiennes affrontent plusieurs groupes extrémistes violents, en particulier dans la péninsule du Sinaï (nord-est), où l’EI sévit depuis plusieurs années.

L’armée et la police égyptiennes ont lancé en février 2018 une vaste opération « antiterroriste » dans la région, mais aussi dans certaines parties du désert occidental, entre la vallée du Nil et la frontière avec la Libye.

L’opération « Barissement de l’Éléphant » engagée pour la sécurisation de la présidentielle ivoirienne

Le ministre ivoirien de la Sécurité et de la protection civile, le général Vagondo Diomandé, a assuré vendredi, à la veille de l’élection présidentielle que toutes les mesures ont été prises pour la sécurisation du scrutin via l’opération « Barrissement de l’Éléphant », forte de 35 000 soldats.M. Vagondo Diomandé qui a eu une séance de travail avec l’Etat-major des armées à  Abidjan,  a indiqué être venu pour s’assurer que toutes les dispositions ont été prises dans le cadre de la sécurisation de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.  

« Je me rends compte avec beaucoup de bonheur que toutes les dispositions (…)  ont été effectivement prises afin de permettre à chaque citoyen d’aller voter dans la paix », a dit le ministre de la Sécurité. 

Il a fait savoir que l’armée a acheminé le matériel électoral et contribué à sa sécurisation ainsi que tout le personnel commis à la tâche, avant d’ajouter que « ce qui reste à faire, c’est la gestion de la journée du samedi 31 octobre 2020, jour de l’élection ». 

Poursuivant, il a relevé qu’ils ont « observé quelques incidents par ci par là, et des incidents isolés mais qui sont commandités », interpellant les uns et les autres que « chacun a le devoir de respecter les avis des autres ». 

« Personne ne doit entraver les libertés individuelles », c’est pour cela « toutes les dispositions ont été prises pour que ceux qui s’adonnent à ce genre de pratiques puissent répondre de leurs actes », a-t-il prévenu.  

Selon le ministre de la Sécurité et de la protection civile, « il viendra l’heure du décompte de l’élection », c’est pourquoi « il faut savoir garder la mesure ». Car, tous ceux qui posent des actes de violences s’exposent à des poursuites judiciaires. 

Il a lancé un appel pour que cette élection se passe dans de bonnes conditions, tout en déclarant « nous sommes à mesure de sécuriser cette élection présidentielle jusqu’à la fin du processus ».  

L’opposition ivoirienne a appelé ses militants à la « désobéissance civile » et au « boycott actif » de l’élection présidentielle, un mot d’ordre qui a déjà entraîné des dizaines de morts à travers le pays. 

Le Maroc dénonce l’attaque perpétrée à Nice

Le Maroc dénonce l’attaque perpétrée, ce jour, à Nice (France), et exprime sa solidarité et sa compassion aux victimes et à leurs familles.Le Royaume appelle à dépasser le contexte délétère et le climat tendu autour de la religion, et invite les différentes parties à faire preuve de modération, de sagesse et de respect de l’altérité.

Une attaque au couteau a eu lieu jeudi à 9h dans et aux alentours de la basilique Notre-Dame de l’Assomption, à Nice. Trois personnes sont mortes, un homme et deux femmes.

La première femme a été égorgée à l’intérieur de la basilique Notre-Dame de l’Assomption. Le deuxième, un homme, a été blessé mortellement à coups de couteau. La troisième a été tuée dans un bar devant la basilique, où elle s’était réfugiée.

Un commissaire de police et un bandit tués lors d’échanges de tirs dans un bar à Abidjan

Un policier ivoirien et un bandit ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi lors d’échanges de tirs, entre trois malfrats armés de pistolets automatiques et ce policier, dans un bar à Angré, un quartier de Cocody, commune huppée dans l’Est d’Abidjan.L’incident est survenu dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 octobre 2020 à 00 heure, suite à l’irruption de trois bandits armés de pistolets automatiques dans un bar sis à Angré, non loin de la Caisse nationale de la prévoyance sociale (CNPS), précise un communiqué de la police. 

« Après avoir tenu en respect les personnes présentes en ces lieux, il s’en est suivi des échanges de coups de feu entre les bandits et le Commissaire de police de 1ère classe Akoun Charles Étienne Louis », indique le communiqué. 

Le Commissaire de police Charles Étienne Louis Akoun, en service à la Direction de la police criminelle, « présent sur les lieux au moment des faits », a dans sa riposte, « réussi à abattre un des malfrats mais a succombé à ses blessures au cours de son transfert au Chu d’Angré ». 

Une arme appartenant aux bandits a été saisie, poursuit le communiqué de la police nationale qui présente ses condoléances les plus attristées à la famille biologique du défunt et à l’ensemble des personnels de la police ivoirienne.

La police nationale rassure que toutes les dispositions sont prises pour rechercher et interpeller les autres quidams en fuite, conclut le communiqué.

Une fake news sur un couvre-feu national sème la panique au sein de la population ivoirienne

Une fake news (fausse information) annonçant un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national ivoirien à partir de lundi soir à 20h00, heure locale et Gmt, et relayée sur les réseaux sociaux, a semé la panique au sein de la population, dans un contexte électoral tendu.Selon cette fake news qui a circulé sur  les réseaux sociaux, «pour des raisons inconnues, ce lundi 26 octobre 2020 rafle général sur le territoire national ivoirien à partir de 20h (…) Restez chez vous ». Contactées par APA, les forces de l’ordre ont formellement démenti cette information.

« La persistance de cette fausse information a fait que je suis très vite rentré à la maison aux environs de 20h30. Mais, une fois dans mon quartier, je constate que la vie est normale. Il n’y a aucun policier ou gendarme dans les rues. C’est en ce moment que j’ai réalisé que c’était faux ce couvre-feu annoncé sur les réseaux sociaux » a expliqué à APA, Samuel Kouakou, un habitant de Koumassi, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne, qui ne regagne d’ordinaire son domicile qu’après 22h00.

Toutefois, le couvre-feu instauré à Dabou, ville située à 50 km à l’ouest d’Abidjan où de violents affrontements intercommunautaires ont fait 16 morts et 67 blessés la semaine dernière, a été reconduit par un arrêté préfectoral jusqu’au 30 octobre prochain.

A moins de quatre jours du premier tour de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain, l’opposition ivoirienne maintient son mot d’ordre de désobéissance civile pour récuser la candidature du président sortant Alassane Ouattara qu’elle juge illégale au regard de la nouvelle constitution ivoirienne.  

Le parti présidentiel, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) estime de son côté qu’il s’agit du premier mandat de M. Ouattara dans la troisième République.

Pour ce scrutin, quatre candidats ont été retenus, le 14 septembre 2020, par le Conseil constitutionnel sur 44 postulants. Il s’agit de M. Alassane Ouattara du RHDP, de l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB, du président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) Pascal Affi N’guessan et du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Henri Konan Bédié.

Côte d’Ivoire : 16 morts et 67 blessés dans les affrontements de Dabou (Gouvernement)

Les affrontements intercommunautaires de Dabou, ville située à une cinquantaine de km à l’ouest d’Abidjan ont fait 16 morts et 67 blessés, a annoncé samedi soir, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le général Vagondo Diomandé.Selon le ministre Diomandé qui s’exprimait au journal télévisé de 20h00 de la première chaîne de télévision de la  Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public), 52 individus ont été interpellés ainsi que 12 fusils de calibre 12 et 70 machettes saisis.

Il a par ailleurs, annoncé que trois maisons d’habitation, une ferme avicole et dix véhicules de transport en commun ont été incendiés lors de ces incidents qui se sont déroulés de lundi à mercredi alors que la campagne électorale bat son plein en vue de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.

Le 20 septembre 2020, des responsables de partis et groupements politiques de l’opposition ont lancé un appel à la désobéissance civile qui se traduit par des actes constitutifs d’infractions pénales, a poursuivi le ministre de la sécurité et de la protection civile, soulignant que « de nombreuses violences ont été constatées dans certaines villes de notre pays ».

« Ainsi, du lundi 19 au mercredi 21 octobre 2020, la circonscription de Dabou a été le théâtre d’incidents d’une extrême gravité. Ces faits se sont caractérisés par les atteintes à la vie, à l’intégrité physique des personnes ainsi que de leurs biens, à l’entrave à la liberté de circulation, aux pillages et incendies »  a déploré le général Vagondo Diomandé.

Face à cette situation, a-t-il ajouté, « un important dispositif des forces de l’ordre a été déployé ainsi que l’instauration d’un couvre-feu dans le département de Dabou » où «plusieurs biens ont été emportés dans les villages de Agneby et de Kpass.»

Les premières investigations ont révélé que ces actes ont été suscités, avec la présence d’individus non-résidents dans la localité qui ont indistinctement porté atteinte à l’intégrité physique et aux biens des membres des deux communautés en ayant pour sombre dessein de créer un conflit intercommunautaire, a expliqué le ministre.

Selon lui, « les investigations se poursuivent en vue de rechercher et interpeller aussi bien ceux qui commettent personnellement ces actes, que ceux qui incitent à les commettre en donnant des instructions ou en suscitant leur réalisation par des promesses de moyens financiers ».

« Tous ces acteurs subiront la rigueur de la loi » a-t-il prévenu, rassurant « les populations que toutes les mesures nécessaires sont prises en vue de la protection des biens, des personnes et des institutions de la République ».

Présidentielle: la gendarmerie ivoirienne appelle « au calme et à la retenue » suite à un conflit intercommunautaire à Dabou

Le commandant supérieur de la gendarmerie ivoirienne, le général de division Alexandre Apalo Touré, a appelé mercredi soir les populations de Dabou (à l’Ouest d’Abidjan) au « calme et à la retenue » à la suite d’un conflit intercommunautaire lié à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 en Côte d’Ivoire, dans un communiqué.Le général de division Alexandre Apalo, commandant supérieur de la gendarmerie nationale, s’est rendu à Dabou, ville située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest d’Abidjan, « pour appeler toutes les parties à la retenue et au calme » suite aux différentes échauffourées qui ont prévalues, du mardi 20 au mercredi 21 octobre 2020, dans la localité.

Au cours de sa présence à Dabou dans la soirée du mercredi 21 octobre 2020, de 17h à 21h  (GMT, heure locale), le commandant supérieur de la gendarmerie nationale a eu notamment différents échanges avec les communautés Malinké et les autochtones Adjoukrou.

Après avoir écouté les différentes parties, l’officier supérieur a invité ces différentes communautés « au calme et à la retenue » et les a exhortés à réinstaurer le climat de paix et du parfait vivre ensemble connu dans le Leboutou en particulier.

Il les a en outre invité à faire preuve de « sagesse et de maturité » afin d’éviter tout conflit dont les conséquences sont désastreuses pour toute la nation, tout en leur demandant de ne pas « se fier aux rumeurs distillées intentionnellement sur les réseaux sociaux pour inciter les différentes communautés à se méfier désormais l’une de l’autre ».

 Le commandant supérieur de la gendarmerie dès son arrivée a « réussi à ramener les différents belligérants à la table du dialogue pour des échanges productifs, notamment à Dabou et à Debrimou », poursuit le texte.

Des heurts sont signalés dans plusieurs localités du pays suite à l’appel à la désobéissance civile de l’opposition,  qui demande à ses partisans d' »empêcher » l’opération du processus électoral, pour amener le gouvernement à discuter sur des points de désaccord avant le scrutin. 

Rabat et Paris déterminés à renforcer leur coopération en matière sécuritaire

Le Maroc et la France sont déterminés à renforcer davantage leur coopération sécuritaire, notamment à travers l’échange de renseignements et d’expertises et la consolidation du cadre juridique régissant leur coopération dans ce domaine, a indiqué, vendredi, un communiqué du ministère marocain de l’intérieur.Dans ce communiqué, le ministère relève qu’au cours d’une rencontre, vendredi à Rabat, entre le ministre marocain, de l’intérieur, Abdelouafi Laftit, et son homologue français, Gérald Darmanin, les deux responsables, qui se sont félicités de l’excellence des relations bilatérales, ont passé en revue les volets afférents à la coopération entre les ministères de l’Intérieur des deux pays, notamment ceux ayant trait à la lutte contre la migration irrégulière, le trafic des stupéfiants et le terrorisme.

Exprimant leur satisfaction par rapport aux efforts déployés, les deux ministres ont affiché leur détermination à renforcer davantage la coopération sécuritaire, notamment à travers l’échange de renseignements et d’expertises et la consolidation du cadre juridique régissant leur coopération dans ce domaine, ajoute la même source.

À l’issue de cette rencontre, les deux ministres ont exprimé leur volonté de travailler étroitement en vue de renforcer la coopération sécuritaire entre le Maroc et la France, tant au niveau bilatéral qu’aux niveaux régional et multilatéral, conclut le communiqué.

Le ministre français de l’intérieur s’est par la suite entretenu avec le ministre des marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Gérald Darmanin effectue une visite officielle dans le Royaume dans le cadre du partenariat liant le Maroc et la France.

Côte d’Ivoire: plaidoyer pour l’intégration du genre dans la lutte contre la prolifération des armes légères

Des ONG et des partenaires au développement en Côte d’Ivoire plaident pour l’intégration du genre dans la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres dans les communautés frontalières.Dans cet élan, la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des Armes légères et de petits calibres (ComNat-ALPC), a organisé du 7 au 10 octobre 2020 à Grand-Bassam (40 Km au Sud-est d’Abidjan), un atelier sur cette problématique, en partenariat avec le PNUD.  

Cet atelier, tenu avec les organisations de la société civile, des ONG sur le genre et les femmes leaders issues des communautés cibles, a permis de réfléchir sur des voies pour mieux intégrer les femmes dans la gestion des questions de sécurité au niveau des frontières. 

Intervenant à cet atelier, Arsène Assandé, représentant du représentant résident adjoint au Programme du PNUD à Abidjan, a salué cet atelier axé sur le genre et les dangers liés à la prolifération des ALPC dans les communautés frontalières.

Cette vision, dira-t-il, s’inscrit dans dans la logique des appuis du PNUD à la ComNat-Alpc et mérite qu’on y prête un intérêt particulier dans le contexte actuel de la Côte d’Ivoire, où a lieu le 31 octobre 2020 l’élection du président de la République.

Tout au long de cet atelier, les participants ont échangé et partagé des expériences sur la problématique des ALPC, notamment les défis et enjeux,  ainsi que la politique nationale du genre et la nécessité d’une sécurité inclusive qui prenne en compte le genre.

Ils ont en outre abordé les notions de leadership féminin,  les atouts et les obstacles liés au genre ainsi que des outils essentiels de l’intégration du genre dans le processus de lutte contre les ALPC en Côte d’Ivoire.

Depuis plusieurs années, le PNUD accompagne le gouvernement ivoirien sur les questions du genre. Et ce, en vue de lever tous les obstacles à l’émergence d’un leadership féminin dans tous les secteurs d’activités pour un développement humain plus harmonieux.

Maroc : Démantèlement de quatre cellules terroristes depuis le début de l’année

Depuis le début de cette année 2020, les services sécuritaires marocains ont démantelé quatre cellules terroristes s’activant dans différentes villes marocaines, prouvant que le Royaume est la cible de menaces terroristes, selon un décompte réalisé par APA.C’est dire que le Maroc a pu faire face aux différentes menaces en développant sa stratégie de veille contre les réseaux terroristes au niveau national et international et renforcer sa vigilance pour lutter contre le terrorisme et assurer la sécurité et la stabilité du Royaume.

Dans les détails, les services sécuritaires ont démantelé le 2 mars 2020 une cellule terroriste s’activant dans la ville de Sidi Slimane (116 km au nord de Rabat) et composée de quatre éléments partisans du groupe dit « Etat islamique ». Le 7 juillet dernier, une cellule terroriste composée de quatre membres s’activant à Nador (nord-est) et ses environs a été démantelée.

Le 10 septembre dernier, les services sécuritaires marocains ont démantelé une autre cellule terroriste liée à l’organisation dite « Etat islamique » et avorté ses plans imminents et complexes ayant des liens dans plusieurs villes marocaines.

Ces opérations de sécurité, exécutées simultanément dans les villes de Tanger, Tiflet, Témara et Skhirat, ont abouti à l’arrestation de cinq extrémistes.

Et le 5 octobre courant, une cellule terroriste affiliée à l’organisation « Daech » active dans la ville de Tanger (nord) et composée de quatre individus, a été aussi démantelée.

En 2019, les services sécuritaires ont démantelé 12 cellules terroristes s’activant dans différentes villes marocaines.

Établissement au Maroc d’un Bureau Programme pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique de l’UNOCT

Le Maroc et les Nations Unies ont signé, mardi en visioconférence, un accord de siège pour l’établissement au Maroc du Bureau Programme pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique de l’UNOCT, (United nations Office of Counter-Terrorism).Signé par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le Secrétaire général adjoint de l’ONU à la lutte contre le terrorisme, Vladimir Voronkov, ce centre reflète l’ambition de conjuguer les efforts afin de faire face aux défis liés à la menace terroriste grandissante en Afrique ces dernières années.

Ce bureau, le premier du genre en Afrique, vise à « renforcer la capacité des États membres par l’élaboration de programmes nationaux de formation à la lutte contre le terrorisme », a indiqué M. Bourita, qui intervenait en marge de la cérémonie de signature.

 Le Maroc, a-t-dit, s’engage à oeuvrer de concert avec cette nouvelle structure afin de créer un portefeuille dynamique de formation de pointe qui évolue et s’adapte à la mission « en perpétuel changement et de plus en plus difficile de prévention, de détection et de poursuite des activités terroristes ».

Pour réussir ce pari, il a recommandé des actions en parfaite adéquation avec les besoins des États africains, complémentaires aux différentes initiatives lancées par ces États, développées avec la contribution des États africains et partagées entre les partenaires dans une approche coopérative et solidaire.

La création de ce centre, fruit d’un travail acharné de plus de neuf mois, intervient alors que l’Afrique est victime d’une recrudescence « alarmante » des actes terroristes au cours de 2020, a observé M. Bourita.

Ces actes ont crû de 31% depuis 2011, en s’établissant à 4100 attaques au premier semestre de l’année en cours, alors que le nombre de décès dus au terrorisme a bondi de 26% en une année (12.507 contre 9.944 aux premiers six mois de 2019).

Au Sahel, théâtre du plus considérable regain de violence, les actes de Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM) et de Daech se sont multipliés par sept depuis la mi-2017, a indiqué M. le Ministre.

 Dans le Lac Tchad, le nombre des victimes des attaques terroristes de Boko Haram et de Daech a presque doublé depuis juin 2017, passant de 506 à 964 personnes, a fait savoir M. Bourita.

 Ces chiffres, a conclu le ministre, soulignent que l’Afrique a besoin plus que jamais d’une action « immédiate et déterminée » pour stabiliser le continent, consolider sa sécurité, et lui permettre de se concentrer sur le développement durable.

De son côté, le secrétaire général adjoint du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme, Vladimir Voronkov, s’est dit « fier » de signer cet accord avec le Maroc, chef de file mondial dans la lutte contre le terrorisme et membre du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF).

Cet accord constitue une « étape importante » dans les efforts de l’ONU pour combattre le terrorisme, a-t-il souligné, ajoutant que le Maroc dispose d’une expérience avérée dans ce domaine qui sera partagée avec les pays africains.

Le Maroc est une « référence » en matière de paix et de stabilité en Afrique (ministre marocain des AE)

Le Maroc se positionne « incontestablement » comme un pourvoyeur de stabilité régionale et une référence dans le domaine de la paix en Afrique, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. »Grâce à la vision royale, le Maroc se positionne incontestablement comme un pourvoyeur de stabilité régionale et une référence dans le domaine de la paix et de la stabilité au niveau du continent”, a-t-il souligné dans une déclaration à la presse en marge de la signature d’un Accord de siège pour l’établissement dans le Royaume du Bureau Programme pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique de l’UNOCT (United Nations Office of Counter-Terrorism).

Au sujet de cette structure onusienne, le ministre a relevé que ce “centre de référence”, l’unique établi en Afrique par l’ONU, s’assigne pour objectif la formation et la « diffusion » des pratiques en matière de lutte contre le terrorisme.

Dans ce sens, il  a indiqué que la signature de cet accord et l’ouverture prochaine de cette structure au Maroc renferment une signification importante. Il s’agit, selon lui, d’une reconnaissance de l’approche globale et multidimensionnelle mise en place par le Royaume en matière de lutte antiterroriste, laquelle approche se démarque par une “dimension préventive menée par professionnalisme par les forces de l’ordre marocaines », une approche qui concerne aussi bien le champ religieux que les domaines sociaux et économiques.

« Cette approche est devenue connue et reconnue aux niveaux régional et international et l’ouverture de ce bureau par les Nations Unies au Maroc consacre la reconnaissance de cette approche », s’est-il félicité.

La deuxième signification est relative à la politique africaine du Maroc, a-t-il poursuivi, notant que dans le cadre de cette approche triangulaire, le Royaume est un partenaire des organisations internationales mais également des pays africains pour développer des modèles de formation, de bonnes pratiques au niveau du continent, et ce afin de faire face au fléau du terrorisme.

Il s’agit d’une signification importante, a fait savoir M. Bourita, dans la mesure où cette signature vient à un moment où le Maroc et l’ONU constatent la recrudescence de la menace terroriste au niveau du continent africain comme en témoignent le nombre d’attentats terroristes (entre 650 et 700 en 2012 contre 4000 actuellement), le nombre de victimes qui a augmenté de plus de 3 fois au cours des dernières années, outre la prolifération des groupes terroristes dans toutes les sous-régions du continent.

L’accord de siège pour l’établissement au Maroc du Bureau Programme pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique de l’UNOCT a été signé, en vidéoconférence, par M. Bourita et le Secrétaire général adjoint de l’ONU à la lutte contre le terrorisme, Vladimir Voronkov.

Ce centre reflète l’ambition de conjuguer les efforts afin de faire face aux défis liés à la menace terroriste grandissante en Afrique ces dernières années.

Côte d’Ivoire: prorogation de la suspension des manifestations sur la voie publique jusqu’au 14 octobre prochain

Le ministère ivoirien de l’Administration du territoire et de la décentralisation ainsi que celui de la sécurité et de la protection civile ont prorogé, dans un arrêté interministériel , la mesure de suspension des marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique en Côte d’Ivoire jusqu’au 14 octobre prochain, a appris APA vendredi de source officielle.« En vue de prévenir les troubles à l’ordre public, la mesure de suspension des marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique, sur toute l’étendue du territoire national, est prorogée jusqu’au 14 octobre 2020», mentionne l’article 1 de cet arrêté interministériel. 

Les manifestations ou rassemblements de personnes organisés par les partis et groupements politiques ou les associations légalement constituées dans les lieux fixes, ajoute l’article 2,  relèvent du régime de la déclaration préalable, conformément aux dispositions légales en vigueur, et demeurent soumis au droit commun, dans le respect des mesures barrières édictées dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. 

« Les contrevenants à la mesure de suspension prévue à l’article 1 ci-dessus sont passibles de poursuites judiciaires», souligne par ailleurs, le document en son article 3. C’est depuis le 19 août dernier que le gouvernement ivoirien a décidé de suspendre les manifestations sur la voie publique dans le pays autorisant toutefois les rassemblements dans les enceintes closes. 

Cette décision de l’exécutif ivoirien est intervenue au lendemain de plusieurs manifestations politiques dans le pays qui ont occasionné des pertes en vie humaine et de nombreux dégâts matériels. Le climat politique est délétère en Côte d’Ivoire à quelques semaines de l’élection présidentielle qui est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain.

Le Maroc et les Etats Unis d’Amérique signent une feuille de route pour la coopération en matière de défense

Le Maroc et les Etats Unis d’Amérique ont signé, vendredi à Rabat, une feuille de route pour la coopération en matière de défense destinée à renforcer l’engagement dans le partenariat stratégique bilatéral.Cette feuille de route décennale (2020-2030), signée par le ministre délégué marocain chargée de l’administration de la défense, Abdellatif Loudiyi et le secrétaire d’Etat américain à la défense, Mark Mark Esper en présence du ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, vise à affirmer la relation durable entre les deux pays et soutenir les objectifs de sécurité communs.

S’exprimant à cette occasion, le ministre marocain des affaires étrangères a rappelé que les relations entre Rabat et Washington se sont adaptées aux nouvelles menaces sécuritaires à savoir le terrorisme, l’extrémisme violent, la criminalité transnationale, la cybercriminalité et toutes sortes de trafic illicite.

Selon lui, « la lutte contre le terrorisme et les menaces transnationales est un élément tout aussi important pour relever les défis de sécurité communs », ajoutant que le partage des renseignements, la participation à la coalition contre Daech, le rôle du Maroc en tant que chef de file dans le Forum mondial de lutte contre le terrorisme et les opérations de sécurité conjointes, démontrent la force de notre coopération ininterrompue et élargie ».

Le ministre a souligné que les exercices militaires conjoints font partie intégrante du succès des relations bilatérales et ont consolidé la contribution du Maroc en tant qu’allié de la défense des États-Unis principalement en Afrique, citant l’exemple de l’opération « lion africain » le plus grand exercice militaire conjoint américain en Afrique.

Cette feuille de route pour la coopération en matière de défense, a-t-il poursuivi, est pertinente à plusieurs niveaux. Elle intervient dans un contexte marqué par les menaces croissantes et les défis en constante évolution. Elle reflète aussi le leadership audacieux et proactif des deux pays qui cherchent à promouvoir un monde plus sûr, a estimé M. Bourita.

De son côté, le secrétaire d’Etat américain à la Défense a salué la conclusion de cette convention avec un pays « ami de longue date des Etats-Unis ».  Il a rappelé que le Maroc a été le premier pays à reconnaître l’indépendance des Etats-Unis.

« Le Royaume du Maroc est un pays leader en matière militaire. Cet accord trace effectivement une feuille de route pour consolider la coopération bilatérale », a-t-il souligné.

Peu avant dans la journée, le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a été reçu respectivement par le ministre délégué chargé de l’Administration de la défense nationale, Abdellatif  Loudiyi et le Général de Corps d’Armée, inspecteur général des Forces armées royales (FAR) sur hautes instructions royales.

Un communiqué de l’État-major général des FAR précise que les deux responsables ont examiné les différents aspects de la coopération bilatérale dans le domaine de la défense nationale, ainsi que les perspectives de leur développement.

Ils ont exprimé à cette occasion leur satisfaction quant à la solidité, l’excellence, la durabilité et le dynamisme de la coopération bilatérale, reflet des relations privilégiées et du partenariat stratégique qui lient les États-Unis d’Amérique et le Royaume du Maroc.

A ce titre, les deux responsables se sont mis d’accord sur une coopération militaire entre les forces armées des deux pays, axée sur la consolidation des objectifs de sécurité communs, notamment, l’amélioration du degré de préparation militaire, le renforcement des compétences et le développement de l’interopérabilité des forces.

Affaire « désobéissance civile »: s’il y a des « destructions de biens » on apportera « la note » aux auteurs (PM)

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a prévenu samedi que les auteurs de l’appel à la « désobéissance civile » relativement à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, payeront « la note », à l’occasion d’une visite du chef de l’Etat à Bouaflé, dans le centre-ouest du pays. »Si vous lancez un appel et qu’ à la fin de la journée, il y a des destructions de biens privés ou publics, le soir on sera devant votre domicile pour vous apporter la note », a déclaré M. Hamed Bakayoko à Bouaflé, lors d’un meeting de clôture d’une visite d’Etat de Alassane Ouattara dans la Région de la Marahoué.  

Selon le Premier ministre ivoirien, les opposants, via l’appel à la désobéissance civile, « incitent à la violence, à la rébellion (…) et souvent, c’est des biens publics achetés chèrement qui sont détruits ». 

« M. le président, nous n’allons plus accepter », a-t-il lancé, faisant observer que certains leaders de l’opposition « habitent encore, sont logés, blanchis et nourris grâce à l’Etat (et ne vont) pas détruire les biens des autres et dormir tranquillement dans la maison de l’Etat, c’est fini, c’est terminé ».

Le chef du gouvernement qui a fait une entorse au programme pour faire des éloges du chef de l’Etat, a soutenu que « le travail du président Alassane Ouattara, c’est un travail qui est concret », tout en invitant les populations à retenir que vous « le monde entier en parle ». 

« Hier encore, les instances des évaluations des États disaient que la Côte d’Ivoire est devenue le pays le plus attractif, et que l’Ivoirien est devenu l’homme le plus riche au PIB par habitant dans la sous-région; et ce ne sont pas des gens qui peuvent tricher avec ces indicateurs », a-t-il poursuivi.

M. Ouattara effectue dans la région de la Marahoué la dernière visite d’Etat des 31 régions que compte le pays depuis son accession au pouvoir en 2011. Ces visites d’Etat sont l’occasion pour le chef de l’Etat de toucher les réalités des populations et apporter le développement.

Dimanche dernier, les partis de l’opposition ont annoncé une désobéissance civile pour selon eux dire « non » à un « troisième mandat » de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Élu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition estime que la Constitution de 2016 ne permet pas à M. Ouattara de faire un « troisième mandat ». Le Rhdp, parti au pouvoir, soutient qu’ il s’agit du premier mandat de la 3e République. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a retenu le 14 septembre 2020 quatre candidats sur 44 candidatures dont celle de M. Alassane Ouattara. Les juges ont tranché que le pays est sous l’ère de la llle République, ce qui lui permet de se représenter à ces joutes électorales.  

En dépit de la décision du Conseil constitutionnel, l’opposition qualifie sa candidature d' »anticonstitutionnelle ». Samedi, l’opposition a convoqué ses militants à participer à trois meetings à Abidjan pour dire « non à un troisième mandat » de Alassane Ouattara.