La leçon de morale de Sékou Koundouno aux magistrats guinéens

Les Guinéens qui suivent l’actualité judiciaire ont appris, il y a quelques jours, que la Présidente du Tribunal de Première Instance de Dixinn, Madame Traoré Hadja M’ballou Keita, a été suspendue pour faute lourde par le ministre de la Justice de alpha Condé . Une décision similaire concerne d’autres magistrats. Par arrêté ministériel, leurs remplaçants ont déjà été désignés et ont pris fonction.

Pour mémoire, la Présidente du Tribunal de Première Instance de Dixinn figure parmi les magistrats que le FNDC avait désignés comme les bras judiciaires du 3ème mandat. En même temps qu’un certain nombre de magistrats qui ont fait preuve d’un zèle insoupçonnable dans le musèlement par voie judiciaire des militants anti 3ème mandat.

Il faut s’empresser d’ajouter qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une mesure conservatoire. Ce qui veut qu’il ne s’agit pas d’une sanction disciplinaire. Le ministre de la justice de Alpha Condé a l’obligation de saisir le Conseil supérieur de la magistrature, seul habilité à prononcer une telle sanction en cas de faute avérée des magistrats concernés. S’il ne saisit pas cet organe disciplinaire dans le délai d’un mois, la suspension tombe d’office.

Cette affaire est une leçon pour les magistrats. l’État n’a pas d’amis au sein de l’appareil judiciaire. Il n’a que des hommes et femmes dont il sert pour régler ses problèmes et défendre ses intérêts. Tant que le pouvoir a besoin d’un magistrat, il l’utilise. Mais le jour où il n’aura plus besoin de lui, il le jette en l’humiliant même quelquefois.

Mais si le magistrat est conscient d’avoir fidèlement rempli sa mission et exercé sa fonction dans le respect de la loi et de sa déontologie, il ne regrette absolument rien.

Dès lors, il vaut mieux défendre son honneur et sa dignité de magistrat que de défendre à tout prix un poste. L’expérience a montré qu’un magistrat a beau défendre son poste, quelqu’un d’autre occupera un jour ce poste et la justice continuera à fonctionner sans lui. Le seul capital qu’il aura, c’est l’image que ses compatriotes retiendront de lui en sa qualité de magistrat. Un magistrat peut être accroché à son poste, mais le jour qu’il mourra, c’est un autre magistrat qui le remplacera.

Alors, défendons notre honneur et notre dignité en toutes circonstances, Dieu pourvoira au reste.

SEKOU KOUNDOUNO responsable des stratégies et planification du FNDC

Des détenus politiques bénéficient d’une semi-liberté : Tibou Kamara fait les éloges de Alpha Condé

Pour une fois, il a totalement raison. C’est Alpha Condé qui arrête, qui emprisonne, qui juge, qui condamne et qui libère selon ses humeurs. Il est bien qu’un hommage lui soit rendu par les thuriféraires.

Le code pénal, c’est sa volonté; le code de procédure pénale, c’est sa volonté. Il est le procureur, le juge d’instruction, le tribunal, le juge d’application des peines.

Quelle humiliation pour la justice de mon pays !
Ceux qui doutaient encore que la justice guinéenne est aux ordres sont servis. Que faut-il de plus pour prouver que dans ce pays la justice n’est qu’une fiction ? C’est à croire qu’en Guinée, il n’y a pas un seul magistrat qui ose dire non. C’est à croire que dans ce pays, il n’existe pas une association de magistrats.

Le peuple de Guinée mérite-t-elle une telle justice ? Même les jeunes magistrats qui ont la possibilité de faire carrière dans le secteur privé, en cas de problème, ont courbé l’échine. Et dire que c’est l’avenir de la justice guinéenne. Tibou Kamara a bel et bien raison de prendre le micro pour créer “soliyo”, “yanmarouwo”.

Sekou Koundouno

Responsable des stratégies et planification du FNDC
Membre du Balai Citoyen/ Membre Afrikki.

Alpha Condé et Tibou Kamara, deux faces d’une même pièce (Par Sékou Koundouno)

Au lendemain du kidnapping et du placement en garde à vue de M. kéamou Bogola Haba, le porte-parole du dictateur Alpha Condé a déclaré dans la presse que ce dernier se serait livré à des ‘’déclarations appelant à la désobéissance et à l’insurrection’’ et qu’il est donc normal que la justice l’interroge sur ces déclarations.

Tibou Kamara vient encore une fois démontrer qu’il ne recule devant rien pour arriver à ses fins. En effet, quand il accuse un citoyen ou un acteur politique guinéen d’avoir tenu des propos incitant à la désobéissance et à l’insurrection, il se moque comme il en l’habitude de l’intelligence de tous les guinéens.

Qu’est-ce qu’il n’a pas dit contre Alpha Condé et son régime ? Mais l’on comprend bien l’attitude et les agissements de celui que tout le monde appelle le valet de tous les chefs. Après avoir déclaré, entre autres, que la réconciliation avec Dieu passe par la rupture avec Alpha Condé et appelé clairement à une insurrection contre lui, il est condamné tous les jours à donner des gages de fidélité et de loyauté envers le même Alpha Condé.

Tous les actes qu’il pose et tous les discours qu’il tient doivent prouver à son maître qu’il est désormais totalement et définitivement à son service. Quitte à piétiner ou à s’asseoir sur les principes qu’il prétendait défendre autrefois.

Alpha Condé et Tibou Kamara sont d’ailleurs les deux faces d’une même pièce. Ce sont deux personnages qui, pour des intérêts personnels, sont prêts à renoncer à tout ce qu’ils étaient censés défendre. Ne dit-on pas que qui se ressemblent, s’assemblent ? Ce sont deux personnages sans convictions, sans principes.

Le cas de Tibou Kamara est d’ailleurs celui de nombreux autres personnages. Après avoir longtemps critiqué le despote Alpha Condé et suite à leur ‘’récupération’’ par ce dernier, ils sont dans l’obligation de se livrer à toutes sortes d’excès tant dans leurs actes que dans leurs propos pour plaire au ‘’Maître’’.

Ils savent en effet qu’Alpha Condé n’a pas totalement confiance en eux et les surveille de manière très stricte. Ils se croient donc obligés de tout faire pour gagner sa confiance. Pour cela, aucune bassesse n’est de trop…

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC
Membre du Balai Citoyen
Membre d’AFRIKKI

Tibou Kamara, le mensonge produit des fleurs mais ne donne pas de fruits

Dans un Etat de droit, le droit de manifester est inscrit en lettres en d’or parmi les libertés et droits fondamentaux de l’homme et son exercice fait partie du quotidien des citoyens.

Mais depuis qu’un certain Alpha Condé a été porté à la tête de la Guinée, ce droit est devenu le sujet d’une controverse savamment entretenue par les ennemis et les fossoyeurs de la démocratie et de l’État de droit.

Des mercenaires de la plume et du microphone se livrent à une malsaine campagne décrédibilisation des manifestants qu’ils assimilent à des criminels. Ils ne ratent aucune occasion de tirer à boulets rouges sur les manifestations.

Le droit de manifester, faut-il le rappeler, est consacré par tous les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme. Même le torchon du 22 mars 2020 que le dictateur tente d’imposer non sans peine au peuple de Guinée prévoit hypocritement ce droit. Hypocritement, parce qu’il ne sert à rien de consacrer un droit ou une liberté que l’on est prêt à violer tous les jours. Le droit de manifester constitue, dans tous les pays, le moyen le plus sûr de faire entendre raison à un gouvernement sourd et aveugle.

En Guinée, les manifestations de rue pendant ces dix dernières années ont débuté lorsque le dictateur, une fois à la tête du pays, s’est refusé d’organiser des élections législatives sous le prétexte que le fichier électoral, sur la base duquel il a été pourtant élu, était corrompu.

En fait, il voulait avoir une assemblée nationale à sa solde comme le groupuscule qui siège actuellement au Palais du peuple et qui lui sert de caisse de résonance. Sans les puissantes mobilisations et les gigantesques manifestations de l’opposition, il n’aurait jamais organisé des élections législatives. Et il a fallu trois années de convulsions sociopolitiques et des centaines de morts et de blessés dans les rangs de manifestants désarmés pour que se tiennent des législatives. De même, pour recomposer la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui était totalement acquise à sa cause et pour obtenir des élections communales, il a fallu encore des manifestations, des morts et des blessés.

Alpha Condé, en tant qu’anarchiste gauchisant, ne connaît que le rapport de force et le langage de la rue. Et comme il est peureux à l’image de tous les dictateurs et que les manifestations des militants pro- démocratie troublent constamment son sommeil, il passe par tous les moyens pour tuer les manifestants.

Des hommes en uniforme entretenus à coups de milliards et voulant préserver à tout prix leurs avantages financiers et matériels (carburant, riz et autres denrées alimentaires) sont prêts à tout. En cas de manifestations, ils tuent, blessent, violent, volent et détruisent tout sur leur passage dans les quartiers réputés favorables à l’opposition. Aujourd’hui, la stratégie des partisans du despote Alpha Condé consiste à jeter le discrédit sur les rapports des organisations de défense des droits de l’homme.

Mais en Guinée, personne n’a besoin d’être membre de telles organisations pour savoir qui tue pendant les manifestations. Pour vendre la thèse selon laquelle ce sont les manifestants qui s’entre-tuent, le jeune Boubacar Diallo dit Grenade a été arrêté et photographié avec une arme qu’on lui a fait porter dans les locaux de la Brigade de Recherche de Matam. Mais le montage était si grossier que même un aliéné mental pouvait le mettre à nu. En fin de compte, c’est le même Boubacar Diallo dit Grenade qui a été gracié après avoir été condamné à dix années de réclusion et détenu pendant cinq ans.

En réalité, ce sont les forces dites de l’ordre et éléments infiltrés du pouvoir qui tuent dans le seul but de ternir l’image des militants pro-démocratie. Il n’y a pas un seul Guinéen qui ne connait pas cette vérité sauf s’il est de mauvaise foi. Les militants pro-démocratie ont plusieurs fois fait la preuve qu’ils sont capables d’organiser des manifestations sans violences. Les grandioses manifestations du FNDC en sont la preuve la plus illustrative. C’est quand le pouvoir de Alpha Condé a peur de tomber par la force des manifestations et que, pris de panique, il envoie ses tueurs à gage opérer.

Encore une fois, manifester est un droit, tuer un manifestant est un crime. Les militants pro-démocratie n’ont d’autre moyen de lutte face aux violations de leurs droits et l’assassinat de l’État de droit, que les manifestations. Alpha Condé avait quant à lui encouragé le recours aux armes et à la rébellion. Le Général Lansana Conté avait toutes les raisons de le faire condamner à vie.

Mais, si Alpha Condé tue impunément des Guinéens, c’est parce que la justice s’est toujours montrée comme étant sa complice. Il n’y a jamais eu aucune enquête pour identifier les auteurs des assassinats. C’est pourquoi, ceux qui espèrent qu’il y aura un procès sur les évènements du 28 septembre doivent se détromper. Alpha Condé n’osera jamais organiser un tel procès parce qu’il sait que ce sont les mêmes hommes qui constituent les piliers de son régime.

Sans l’armée, la gendarmerie, la police et la justice, le despote peut tomber du jour au lendemain. C’est pourquoi, ces corps dont choyés et chouchoutés. Ils peuvent se permettre tous les abus, le despote ne dira rien pourvu qu’ils servent de pilier à son régime. Même les hommes en uniforme impliqués dans le trafic de drogue seront protégés tant qu’ils servent de bouclier à son régime.

Mais une chose reste claire : le train de la démocratie est en marche ; aucun dictateur ne pourra. Alpha Condé peut tuer les Guinéens autant qu’il peut mais il partira et rendra compte.

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC
Membre du Balai Citoyen
Membre AFRIKKI

Sékou Koundouno : ‘’Alpha Condé est véritablement un homme cynique’’

Si le Général-Président Lansana Conté avait profité de la tentative de franchissement illégal du territoire national en 1998 par Alpha Condé pour le faire liquider physiquement, la Guinée, l’Afrique et le monde entier auraient pleuré la mort d’un grand démocrate, d’un combattant de la liberté. On aurait institué une ‘’journée Alpha Condé’’.

Si le Général-Président Lansana Conté avait fait mourir en prison Alpha Condé, comme celui-ci a fait mourir à la Maison Centrale de Conakry Roger Bamba, de nombreux Guinéens se seraient plaints de ce que le pays a été privé d’un de ses meilleurs fils, tant il a incarné les valeurs démocratiques auxquelles croyaient beaucoup d’entre eux. Avec le recul, on s’aperçoit aujourd’hui que l’on s’est battu pour l’arrivée au pouvoir d’un homme d’un cynisme qui n’a d’égal que sa boulimie du pouvoir.

Alpha Condé est véritablement un homme cynique. Après avoir fait tuer de nombreux citoyens guinéens et emprisonner des centaines d’entre eux, il prend du plaisir à jouer avec le moral de ces derniers en leur imposant un choix peu honorable. Les détenus doivent implorer son pardon par des lettres que ses courtisans prendront le soin de publier par la suite dans la presse ou ils continuent à croupir en prison. À travers cette stratégie, le dictateur poursuit plusieurs objectifs. Primo, le détenu qui lui demande pardon reconnait implicitement sa ‘’faute’’ suivant l’adage ‘’qui s’excuse, s’accuse’’ et s’humilie en même temps aux yeux de l’opinion publique en ravalant ses propos antérieurs. Secundo, Alpha Condé retourne le détenu libéré contre son entité d’origine. Tertio, il apparaît lui-même aux yeux des plus naïfs comme un humaniste.

Mais au fond, il se trahit lui-même en donnant raison à ceux qui ont toujours affirmé que toutes les décisions rendues par les magistrats acquis au troisième mandat n’étaient qu’une mascarade dont l’unique but est de faire taire toute forme de contestation.

Alpha Condé veut garder le pouvoir longtemps, aussi longtemps qu’il restera en vie. Pour cela, il doit éliminer tous ceux qui pourraient se mettre en travers de sa route. Eliminer ses adversaires ne signifie pas simplement les faire tuer ou embastiller. Il s’agit aussi de les manipuler pour les amener à tirer une croix sur leur engagement politique ou citoyen à défaut de les faire adhérer à son parti.

Par ailleurs, il envoie un message à des détenus tels que Oumar Sylla dit Foniké Mènguè, Etienne Soropogui et d’autres détenus qui n’entendent pas marchander leur liberté. Il cherche à les briser moralement en leur faisant savoir de manière à peine voilée qu’ils ne sont pas prêts de sortir de prison tant qu’ils ne s’aplatiront pas devant lui pour lui demander pardon comme l’ont fait d’autres mais c’est très mal connaître l’engagement et la détermination des leaders de la coordination nationale du FNDC de surcroît Foniké Menguè.

En tout état de cause, le combat pour la démocratie et la liberté est un combat sans fin et exige un certain nombre de sacrifices.

Courage à tous les otages du satrape Alpha Condé.

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC

Alpha Condé demeurera toujours un ennemi de la démocratie et de l’Etat de droit (par Sékou Koundouno)

Par un décret lu à la Télévision nationale ce vendredi 18 juin, le despote Alpha Condé a libéré deux de ses otages à savoir Boubacar Diallo alias Grenade et Mamady Condé alias Madic 100 Frontière.

S’il faut se réjouir de la fin du calvaire de ces deux compatriotes, l’on ne doit cependant pas perdre de vue qu’ils ont été victimes d’une grave injustice, d’une part, et que, d’autre part, Alpha Condé veut se servir de cette situation pour se donner l’image d’un homme de paix.

En réalité, les choses sont d’une simplicité déconcertante. Il fait arrêter des citoyens opposés à son régime par des procureurs à sa solde, les fait condamner par des juges aux ordres et les fait emprisonner. Par la suite, des hommes de l’ombre entrent en action. Ils font croire aux détenus qu’ils sont abandonnés par les organisations dont ils sont membres et que seul le dictateur Alpha Condé pourrait leur rendre leur liberté à condition bien entendu qu’ils reconnaissent les faits qui leur sont reprochés et se confondent en excuses. Certains détenus désespérés, ne croyant plus en la justice de leur pays, finissent par tomber dans le piège en oubliant que c’est Alpha Condé lui-même qui est la cause de leur malheur et personne d’autre.

Ainsi, le démon devient un ange aux yeux de bon nombre de Guinéens. Surtout que les partisans du pouvoir ne manqueront pas de surfer sur cet ‘’acte de pardon‘’ du dictateur pour magnifier son ‘’humanisme’’, sa ‘’bonté’’, son ‘’esprit de paix’’. Ce dernier va espérer ainsi redorer son image ternie par le caractère criminel et dictatorial de son régime. C’est la même méthode qu’il a utilisée dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Koula. Mais une chose reste claire : Alpha Condé demeurera toujours un ennemi de la démocratie et de l’État de droit.

Son seul souci est de faire disparaître totalement toute forme d’opposition.  Ce qui se présente comme un acte d’humanisme n’est en réalité qu’une mise en scène savamment orchestrée à en juger par la quasi-concomitance de la publication du décret graciant Grenade et Madic 100 Frontière et la publication d’une tribune de son griot Tibou Kamara. La mise en scène est trop grossière et ne peut tromper personne.

Aujourd’hui, Alpha Condé se livre tout simplement à un chantage envers les détenus : ‘’Vous demandez pardon, je vous gracie. Sinon vous restez en prison ou en exil‘’. Mais il oublie une chose toute simple : ce qui marche avec certains, ne marchera pas avec tout le monde‘’. Face à lui, il y a des millions de Guinéens déterminés à se battre jusqu’à la victoire finale.

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC

Sékou Koundouno en colère contre des magistrats : ‘’ils seront eux-mêmes jugés tôt ou tard’’

Une cour présidée par Seydou Keita dans un procès contre un membre du FNDC aussi déterminé que Oumar Sylla dit Foniké Menguè ne pouvait rendre qu’une décision inique.

Seydou Keita n’est pas un magistrat, c’est un militant politique. C’est son militantisme qui lui vaut sa fonction de premier président de la Cour d’appel de Conakry. Il fait partie des magistrats qui représentent le visage le plus hideux de la justice guinéenne. Il a activement contribué à un autre scandale judiciaire : la condamnation sans preuves du jeune Boubacar Diallo dit Grenade. Il ne fallait donc pas s’attendre que Oumar Sylla dit Foniké Menguè s’en sorte.

L’avocat général, un certain Mohamed Kaba, avait requis injustement deux ans d’emprisonnement contre lui. Mais pour aller plus loin dans l’injustice, la Cour de Seydou Keita a prononcé une condamnation de trois ans. Mais ce que les Seydou Keita, Djenabou Donghol Diallo, Sidy Souleymane Ndiaye, Mamady Diawara, MBallou Keita, Souleymane Bah et autres magistrats militants oublient, c’est qu’ils seront eux-mêmes jugés tôt ou tard. En attendant, ils peuvent continuer à souiller leur robe de magistrat et piétiner leur serment.

Oumar Sylla dit Foniké Mènguè n’a commis aucune infraction. Il est tout simple victime de sa farouche opposition au troisième mandat inconstitutionnel d’Alpha Condé.

Les magistrats qui l’accompagnent dans cette entreprise satanique de confiscation de la démocratie et des libertés individuelles sont tous connus. La seule préoccupation de ces magistrats, c’est d’être maintenus à leurs postes. Même s’il faut pour cette raison rendre des décisions injustes pour faire plaisir à dictateur nonagénaire. Ils doivent comprendre cependant que la Guinée ne continuera pas à être ce qu’elle est aujourd’hui, c’est-à-dire un pays d’anti-valeurs.

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC

En Guinée, la justice a toujours été du côté des oppresseurs (Par Sékou Koundouno)

Dans l’histoire récente de la Guinée, la Justice a toujours été du côté des oppresseurs. Au lendemain des indépendances, chacun savait à quoi s’en tenir puisque politique et justice se confondaient.

Le principe de la séparation des pouvoirs et l’indépendance des juges étaient quasiment inexistants. À la faveur du changement de régime en 1984, la Guinée a opté pour la démocratie, l’État de droit et les libertés individuelles, la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice.

Mais fort malheureusement, la justice n’a jamais su se montrer à la hauteur des attentes des citoyens. L’une des pages les plus sombres ces vingt dernières années sur le plan judiciaire reste incontestablement le procès Alpha Condé que tout monde, y compris l’intéressé, a qualifié de comédie judiciaire ou de parodie de justice. En 2013, les états généraux de la justice ont été organisés au Palais du Peuple à l’initiative du même Alpha Condé, devenu entre-temps président de la République.

Au lendemain de ces états généraux et surtout au regard des recommandations qui avaient été présentées au premier magistrat du pays, on pouvait espérer que la justice ferait sa mue. Mais, plus de sept ans après, la justice continue à être une déception pour bon nombre de citoyens, au point qu’on peut se demander aujourd’hui si elle est réformable. Elle est toujours minée par les mauvaises pratiques qui ont tendance à devenir une gangrène.

Pourtant, les magistrats sont à l’heure actuelle les ‘’agents de l’État’’ les mieux payés. Mais la justice n’arrive toujours pas satisfaire les justiciables. Pire, elle est devenue le deuxième pied de la dictature, l’autre étant les forces de défense et de sécurité. Même Alpha Condé ne semble pas être satisfait de la justice bien que la plupart de décisions de justice contre ses opposants sont destinées à lui faire plaisir.

Les magistrats ne devraient pourtant pas perdre que si Alpha Condé a eu des mots durs à l’endroit de la justice après sa condamnation et quand il est arrivé au pouvoir, un autre ferait la même chose un jour. Des magistrats ont contribué volontairement ou involontairement à tuer le rêve démocratique des Guinéens. Mais ils seront eux-mêmes jugés un jour par le Tribunal de l’Histoire.

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC

Décès du procureur de Mafanco : un décès qui doit interpeller les magistrats (Sékou Koundouno)

Monsieur Lansana Sangaré, Procureur de la société près le Tribunal de Première Instance de Mafanco est décédé avant hier à Tunis dans un hôpital où il était admis pour une opération chirurgicale.

La nouvelle est dans toutes les conversations au sein de ce qu’il est devenu coutume d’appeler la famille judiciaire. Que Dieu dans son infinie miséricorde lui pardonne ses péchés et pardonne tous nos devanciers.

Entre Monsieur Lansana Sangaré et les acteurs politiques et de la société civile qui avaient à faire à son parquet comme Oumar Sylla alias Foniké Mengué responsable des antennes, de l’organisation et de la mobilisation du front national pour la défense de la constitution et tant d’autres, ce n’était pas le parfait amour. C’est le moins qu’on puisse dire.

Mais contrairement à ce que beaucoup pourraient imaginer, il n’est et ne sera pas question de se réjouir de cette mort. Ce n’est nullement conforme à nos traditions religieuses. Et d’ailleurs, on dit souvent que la mort est à la porte de tout le monde. Enrico Macias a dit dans une de ses chansons que ‘’la mort n’est pas une défaite’’.

Ce décès doit cependant interpeller tout le monde et en particulier les magistrats auxquels Dieu a donné le pouvoir de décider du patrimoine, de la liberté voire de la vie de leurs semblables. Ils ne peuvent pas se cacher toujours derrière des ordres pour prendre de mauvaises décisions. Même les magistrats du parquet (le procureur de la République et ses substituts, le procureur général et les avocats) disposent d’une certaine liberté bien qu’ils soient soumis à l’autorité du Garde des Sceaux, donc de l’Exécutif.

À fortiori, les magistrats du siège (les juges) qui sont censés juger en toute indépendance, n’ont aucune excuse pour rendre des décisions injustes contre leurs concitoyens. Ils doivent se rappeler qu’un jour, ils feront face au Juge Suprême. Le zèle, le militantisme aveugle ne doivent en aucun guider leur action. Malheureusement, beaucoup d’entre eux oublient souvent que le jour Jugement Dernier arrivera inéluctablement et que ce jour-là, ils seront seuls face à leur Créateur.

Sékou Koundouno
Responsable des stratégies et planification du FNDC
Membre UPEC-AFRIKKI
Membre Balai Citoyen

Seul Alpha Condé est en deuil, pas le Peuple de Guinée

À la suite du décès du dictateur Idriss Déby, autoproclamé maréchal du Tchad, son homologue dictateur Alpha Condé, se moquant des Guinéens, a cru devoir leur imposer un deuil national d’une journée avant d’aller verser des torrents de larmes sur le corps de son prétendu ami.

Depuis 2010, près de 400 jeunes guinéens ont été tués par la milice de Alpha Condé pour avoir participé à des manifestations contre la mauvaise gouvernance et surtout la confiscation du pouvoir une minorité de profiteurs. Alpha Condé n’a jamais compati à la douleur des familles de ces victimes à plus forte raison décréter une demie journée de deuil. Il n’a jamais eu la moindre volonté de faire la lumière sur ces drames contrairement au Président Macky Sall qui a mis en place une commission d’enquête sur les récents événements survenus dans son pays en lien avec l’affaire Ousmane Sonko.

Au contraire, il a toujours évoqué ces morts avec dédain à cause de leur appartenance politique, sociale ou ethnique. Mais il semble avoir oublié que les Guinéens ne sont pas dupes. Leur silence ne devrait pas être interprété comme un blanc-seing pour un dictateur. Il est d’ailleurs heureux de constater qu’ils ne se sont pas prêtés à ce jeu. Ils ont vaqué librement à leurs occupations. S’ils ne respectaient pas les obligations liées au mois saint de ramadan, beaucoup auraient sans doute fêté pour montrer au dictateur qu’ils ne sont pas en deuil.

Ce qu’il faut rappeler à Apha Condé, c’est que même Idriss Déby voulait respecter à un moment donné la limitation du nombre de mandats présidentiels selon ses propres aveux. Il a déclaré qu’il n’est allé au-delà de ses deux mandats que parce que la France le lui avait demandé à cause des risques d’instabilité qui pesaient sur le Tchad. Seuls Alpha Condé, Idriss Deby et d’autres dictateurs pensent que la limitation du nombre de mandats est un acte antidémocratique et source d’instabilité. Mais Il faut noter avec force que l’alternance se fera d’une manière ou d’une autre…

SEKOU KOUNDOUNO responsable des stratégies et planification du FNDC/Membre Balai Citoyen /Membre AFRIKKI

Sidy Souleymane N’Diaye ou l’incarnation du mal absolu (Sékou Koundouno)

Dans le procès de M. Amadou Djouldé Diallo, journaliste, poursuivi pour offense au dictateur alpha Condé, le Procureur de Dixinn a dévoilé davantage son caractère d’individu malfaisant. Il a montré à la face du monde que son souci est loin d’être la protection de l’ordre public. Comme l’a déclaré un des avocats de Amadou Djouldé Diallo, il est l’incarnation du mal.

En effet, depuis l’arrestation et la mise en détention provisoire du journaliste, tous les défenseurs de la liberté de la presse, de la liberté d’expression et de la liberté d’opinion ont dénoncé la violation flagrante de la loi relative à la liberté de la presse. En dépit de sa tentative de justification de cette mesure, le Procureur n’a pu convaincre personne, même les plus profanes. Les explications très techniques et très pertinentes des avocats de la défense l’ont totalement ridiculisé. En fin de compte, il a requis une peine de 5.000.000 de francs. Mais chose inédite dans un procès pénal, ce Procureur qui, après s’être opposé avec véhémence à la mise en liberté du journaliste, a demandé au Tribunal de rendre sa décision seulement trois semaines après les débats. Cela n’était jamais arrivé dans un procès. Le juge fixe de manière souveraine la date à laquelle il rend sa décision.

Cette attitude de Sidy Souleymane N’Diaye prouve de manière très nette qu’il n’est heureux que lors qu’il envoie des citoyens en prison. Dans le dossier de Amadou Djouldé Diallo, il doit sans doute regretter que le législateur ne prévoie pas de peine privative de liberté. Sinon, il aurait requis le maximum de cette peine comme il l’a fait dans toutes les affaires concernant des membres du FNDC ou de l’opposition. C’est donc en désespoir de cause qu’il a demandé au juge de rendre sa décision après trois semaines seulement afin que Amadou Djouldé Diallo soit détenu pendant quinze jours encore, puisqu’il ne pourra plus empêcher sa libération.

Ainsi, le Procureur de la République, en voulant à tout prix faire du mal à un justiciable, s’est tout simplement couvert de ridicule aux yeux du monde. Cette attitude se comprend aisément dans la mesure où ce Procureur est obligé de tout faire pour bénéficier de la protection du despote Alpha Condé par son maintien à son poste.

En effet, il est allé tellement loin dans les actes nuisibles contre les militants de la démocratie qu’il ne peut plus faire machine arrière. Il est obligé de faire tous les jours plus mal encore. Sa carrière de magistrat est liée à la prise en otage de Alpha Condé.  Si celui-ci tombe, il tombe avec plus de fracas à son tour.  Beaucoup de magistrats se méfient désormais des dossiers concernant les membres du FNDC ou de l’opposition à cause des pressions qui sont exercées sur eux par le dictateur Alpha Condé. Il n’y a que des magistrats qui ont des tendances suicidaires comme Sidy Souleymane N’Diaye qui continuent encore à s’intéresser à ces dossiers. Mais on attend la fin du film comme on le dit de manière triviale.

Sekou Koundouno responsable des stratégies et planification du FNDC /Membre Balai Citoyen /Membre AFRIKKI

Détenu en prison, Cellou Baldé de l’UFDG ne verra pas la dépouille de son père (Koundouno)

L’honorable Cellou Baldé, illégalement détenu à la Maison Centrale de Conakry n’aura finalement pas la chance de voir et de se recueillir sur la dépouille de son père.

Alpha Condé en a décidé ainsi. Le tristement célèbre Madifing Diané, ennemi juré de l’honorable Cellou Baldé pour son combat au sein du FNDC , aurait informé son patron que la présence de ce dernier à Labé pourrait être à l’origine de troubles à l’ordre public. Ainsi va la Guinée de Alpha Condé.

Le député poursuivi pour des faits imaginaires ressentira toute sa vie cette double peine, celle d’être illégalement privée de liberté et celle d’avoir perdu son père aux obsèques duquel il n’aura pas pu assister. En réalité, tout cela relève du cynisme de Alpha Condé et de sa volonté de briser moralement les détenus. Mais qu’il se mette à l’esprit qu’il rendra compte de tous ces actes.

SEKOU KOUNDOUNO responsable des stratégies et planification du FNDC

Membre Balai Citoyen

Membre AFRIKKI

La justice guinéenne au service de la politique (Par Sékou Koundouno)

Le pool d’avocats qui défend le journaliste Amadou Djouldé Diallo a adressé le 11 mars 2021 une demande de mise en liberté à Monsieur Ousmane Coumbassa, doyen des juges d’instruction du Tribunal de Première Instance de Dixinn.

Dans leur demande, les avocats ont invoqué l’illégalité de la mise en détention de M. Amadou Djouldé Diallo au regard de la loi sur la liberté de la presse. Il faut reconnaître que selon de nombreuses sources, les avocats ont introduit cette demande de mise en liberté sans trop d’illusions eu égard à la forte dépendance du juge Ousmane Coumbassa vis-à-vis du procureur de la justice, Sidy Souleymane Ndiaye.

Et comme, il fallait s’y attendre, le juge d’instruction a rendu une ordonnance de rejet de la demande des avocats. Mais ce qui est étonnant, ce sont les motifs qui justifient la décision du juge. Il déclare en effet que ‘’les faits imputés contre Amadou Djouldé Diallo sont d’une extrême gravité de nature à heurter la sensibilité du public’’. Il ajoute que ‘’la personnalité de l’inculpé fait craindre le renouvellement des faits actuellement poursuivis’’.

Il est important que l’opinion publique nationale et internationale ait connaissance de cette motivation afin de constater comment certains juges déshonorent leur robe à travers des décisions de justice scandaleuses. Comment un juge peut-il avoir le courage de qualifier les faits reprochés à M.Amadou Djouldé Diallo de ‘’faits d’une extrême gravité’’ ? Des faits d’une gravité tellement extrême qu’ils sont punis….d’une amende de 5.000.000 GNF seulement, pourrait-on dire. Lorsque le juge parle de  » faits d’une extrême gravité « , on penserait à des infractions comme l’assassinat, le meurtre, le viol, l’empoisonnement, l’incendie volontaire. On penserait même à un crime de génocide, à un crime de guerre, à un crime contre l’humanité.

Les propos de M. Amadou Djouldé Diallo sont-ils plus graves que ceux d’un individu qui insulte toute une communauté, qui demande qu’on tue tous les membres de cette communauté installés dans une région et qui s’affiche néanmoins avec Alpha Condé, sa femme et ses ministres ou directeurs? Il est très malheureux que des magistrats se prêtent à un jeu aussi malsain alors qu’ils ont juré d’exercer leur mission en âme et conscience.

Le juge Ousmane Coumbassa écrit dans son ordonnance que la détention de M. Amadou Djouldé Diallo est le seul moyen de préserver l’ordre public. Mais en quoi l’ordre public a-t-il été troublé par les propos de Amadou Djouldé Diallo ? En quoi sa mise en liberté peut-elle troubler l’ordre public ? Ce genre de décisions prouvent à suffisance que dans le contexte actuel, la justice qui devait être une solution est devenu un problème.

Les différentes décisions rendues contre des membres de l’opposition et de la société civile ainsi que dans le cadre du litige lié à la fermeture du siège de l’UFDG pour ne citer que ces cas constituent l’illustration la plus parfaite de l’assujettissement de la justice. Et dans tout cela, le juge Coumbassa ne répond même pas, semble-t-il, aux arguments développés par les avocats de M.Amadou Djouldé Diallo. On est en train de dire aujourd’hui que la justice est elle-même devenue une source d’insécurité pour les citoyens. 

Mais quoi qu’il en soit le combat pour le véritable changement sera mené jusqu’à son terme. Et il sera couronné de victoire. Inchallah

Sékou Koundouno
Responsable des stratégies et planification du FNDC

Sékou Koundouno adresse un message aux journalistes: « Soyez des insoumis »

Face à l’agitation stérile, éhontée sous forme de menaces du gouvernement et du procureur de la République près le tribunal de première instance de Kaloum, chers Hommes de média vous devez tenir bon et restez insoumis devant l’arrogance, l’imposture et la forfaiture d’un système de gouvernance au crépuscule de sa fin de règne.

Vous ne devez céder face à aucune intimidation et harcèlement de quelque nature que ça soit. Vous devez rester une presse au service exclusif du souverain peuple et non aux ordres d’un groupe de Gang dirigé par les locataires illégaux des palais Sèkhoutoureyah et de la colombe qui sont eux-mêmes souillés par cette gangrène qui compromet l’avenir de toute une nation. L’enrichissement insolant et astronomique de ce système est sans commentaire et pas besoin de le démontrer connaissant les salaires et avantages des commis de l’État… En clair c’est du vol à ciel ouvert parrainé par le monarque de Conakry.

Unissez vos forces, adossez-vous à la loi et rebellez-vous contre ces cadres véreux et autres magistrats sans scrupule aux ordres de ce clan mafieux et dangereux qui remet en cause notre prospérité et décide de faire taire vaille que vaille toutes les voix dissonantes.

La presse guinéenne est à la croisée des chemins et la situation de notre pays l’interpelle.

Pour reprendre à l’esprit de la dernière plume du doyen Tierno Monènembo écrivain engagé, «Les dictatures, on ne les fuit pas, on les confronte, on leur crache dessus, on les abat». Cette magistrale leçon de l’histoire, vous devez parfaitement l’assimilée à présent. Ne reculez plus jamais devant un groupe de despote. La liberté à un prix et ce prix, soyez prêts à le payer comme déjà fait nombre de nos compatriotes.

Non, ne reculez pas. Non, ne vous méfiez pas. Non, n’adoucissez pas vos propositions et investigations. Continuez vaille que vaille à dire merde à ce régime de merde. Advienne que pourra!

Votre mission première est d’informer, de sensibiliser, de conscientiser et d’alerter les masses populaires sur la gestion de la cité et les lois de la République vous protègent suffisamment des représailles des adeptes de la dictature.

Chers Hommes de média restez fidèles à cette feuille de route… Pas de place à la diversion. Ne comptez pas sur la Haute Autorité de Communication, elle est infectée comme tant d’autres institutions / organes issues d’un coup d’État civil qui a vu des dizaines de nos compatriotes perdre la vie et des dégâts incommensurables pour notre société.

Soyez des insoumis car votre existence en dépend.

Sékou Koundouno

Responsable des stratégies et planification du front national pour la défense de la constitution FNDC

Depuis sa cachette : Sékou Koundouno « les responsables de la milice armée d’Alpha Condé doivent apprendre le cours intitulé « comment arrêter Koundouno »? »

Activement recherché par les forces de sécurité, le responsable des stratégies et planification du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) n’entend pas se rendre à la Direction centrale de la police judicaire.

Après plusieurs jours de silence, Sékou Koundouno a donné signe de vie. il a tenu à remercier tous ceux qui sont préoccupés par sa situation.

« Merci à ceux qui s’inquiètent pour moi. Soyez rassurés que je vais bien et je continue la lutte démocratique du FNDC », rassure l’activiste de la société civile.

Droit dans ses bottes, il affirme que « les responsables de la milice armée d’Alpha Condé dont Aboubacar Fabou Camara, Ansoumane Camara, Albert Damantang Camara, des zélés sans scrupule ont besoin de se former et apprendre le cours intitulé « comment arrêter Koundouno ? »

Il poursuit en soulignant que dans un champ de bataille, « un général ne se livre jamais à l’ennemi. Il mène le combat pour réussir ou pour périr. Ne vous inquiétez pas pour moi. Les leaders du FNDC étaient déjà préparés à mener le combat démocratique dans la clandestinité.  Jusqu’au bout… ».

Notons que,  le FNDC a dans une déclaration, récemment réaffirmer son soutien à son responsable des stratégies. Pour cette coalition anti-troisième mandat, « il est hors de question que notre camarade Sékou Koundouno, visé par les mêmes décisions de harcèlement judiciaire, se rende à une justice qui a choisi de servir un homme qui s’appelle Alpha Condé au détriment du peuple de Guinée ».

Recherché par la justice : Sékou Koundouno répond au procureur de Dixinn

Face à la presse mardi, le procureur de la République près du Tribunal de première instance de Dixinn a annoncé que la justice recherche activement Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui et Sékou Koundouno.

Selon Sidy Souleymane Ndiaye, ils sont soupçonnées d’avoir proféré « des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre publics ».

Cité par le chef du parquet de Dixinn, Sékou Koundouno, responsable des stratégies du FNDC réagit

« Ce n’est pas Sékou Koundouno qui est recherché par monsieur le procureur de la république Sidy Souleymane N’diaye, car, Sékou Koundouno, responsable des stratégies et planification du FNDC et administrateur Général du Balai Citoyen, a un domicile connu de tous, un lieu de service et jouit des droits civiques et sociaux », indique-t-il en guise de réponse au magistrat.

« Si on me reproche d’une quelconque infraction, qu’on me dépose une convocation en bonne et due forme aux lieux indiqués…Je ne suis ni un criminel, ni un délinquant », précise-t-il.

Il affirme « que le procureur devait s’atteler à trouver les assassins, commanditaires,  coauteurs, auteurs et complices des assassinats des militants et sympathisants du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) et de l’opposition par les forces de l’ordre sous le commandement de la hiérarchie de la police,  gendarmerie et de l’armée ».

Au lieu de traquer les opposants au 3e mandat, Sékou Koundouno indique au procureur de la République de « rendre les différents résultats d’autopsie aux parents des militants de la démocratie lâchement assassinés pendant cette lutte anti troisième mandat de monsieur Alpha Condé ».

Il se dit déterminé une fois de plus à user de « tous les moyens légaux en la matière afin de faire respecter l’ordre constitutionnel bafoué par le régime de monsieur Alpha Condé ».