Guerre Russie-Ukraine: des ressortissants africains inquiets de leur sort

Au cinquième jour de l’invasion russe en Ukraine, faisant déjà plusieurs morts, des ressortissants africains cherchent par tous les moyens à fuir le pays, miné par des combats qui encerclent désormais la capitale Kiev.Leur angoisse ne cesse de monter aussi longtemps que dure leur présence sur le sol ukrainien. Plusieurs ressortissants du continent sont pris au piège dans ce pays de l’Europe de l’est après que le président Vladimir Poutine a décidé de lancer ses foudres pour étouffer les velléités de son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, d’inscrire son pays dans la ligne de l’Union Européenne (UE) et celle de l’OTAN, une puissance militaire occidentale créée depuis la Guerre froide.

Après cinq jours d’affrontements, le bilan provisoire de l’ONU répertorie 102 civils tués et 304 blessés alors que plus de 500 000 réfugiés ont déjà fui les combats, se retrouvant pour la plupart en Pologne, pays frontalier de l’Ukraine.

Des personnes de nationalités africaines figurent parmi ces réfugiés même si elles ont laissé derrière elles des compatriotes. La question de leur évacuation se pose donc avec acuité, mais peu de gouvernements africains ont évoqué le sujet en public pour le moment.

En Afrique du Sud, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Thandi Modise, indique qu’il n’y a pas de projet d’évacuation mis en place car aucune demande officielle n’aurait été formulée pour évacuer d’Ukraine ou de Russie, rapporte le journal The Citizen. Or vendredi, le département des Relations internationales et de la Coopération a tout de même « appelé les Sud-Africains bloqués en Ukraine à tenter de partir vers les pays voisins ». Ils seraient quelque 250 sur place, selon les chiffres officiels.

Des dizaines de milliers de ressortissants

Avec ses « 10.000 ressortissants », le Maroc représente la « deuxième communauté estudiantine » en Ukraine. Selon Jeune Afrique, les services consulaires du Royaume chérifien ont mis en place trois numéros de téléphone à destination des ressortissants ayant besoin d’assistance, « sans toutefois prévoir d’opération d’évacuation spécifique ».

Si de nombreux étudiants ont manifesté leur volonté de rentrer dans leur pays face à l’éventualité d’une attaque russe, l’ambassade du Maroc à Kiev leur avait rétorqué que leur rapatriement était tributaire de la réouverture des frontières marocaines, effective depuis le 7 février.  Malgré la mise en place des vols spéciaux par le Royal Air Maroc, dès le 15 février, pour pallier l’absence de vols commerciaux directs entre le Maroc et l’Ukraine, « la fermeture de l’espace aérien ukrainien compromet aujourd’hui ces opérations », note le journal.

En revanche, dans le quotidien L’Observateur, le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Moïse Sarr, « a magnifié la mutualisation des moyens du groupe des Ambassadeurs africains présidés par le Maroc qui se relaient sur le terrain pour aider indistinctement +tous les ressortissants africains, quelle que soit la nationalité+, à accéder en Pologne ».

L’Observateur renseigne que le Sénégal compte une « centaine » de ressortissants sénégalais en Ukraine. Pour le moment, une « quinzaine » sur une « trentaine » de Sénégalais ont réussi à traverser la frontière avec la Pologne, informe le journal sénégalais.

Mais à défaut de pouvoir regagner ce pays frontalier, les ressortissants africains en Ukraine peuvent espérer que les négociations russo-ukrainiennes, qui ont démarré ce lundi 28 février en Biélorussie, aboutissent à un cessez-le-feu immédiat, comme le réclame Volodymyr Zelensky.

La guerre Russie-Ukraine et la sécurité au Mali à la Une en Afrique

Les conséquences économiques de l’invasion russe en Ukraine sur l’Afrique, l’amélioration de la situation sécuritaire au Mali et le dénouement de la crise scolaire au Sénégal sont les principaux sujets traités par les médias africains consultés lundi à APA.« La guerre Russie-Ukraine bientôt dans les assiettes des Africains ? », s’interroge Wakatsera. « A sa cinquième journée, l’invasion bruyante sur fond de bombardements que la Russie est en train d’imposer à l’Ukraine, ne présage rien de bon, ni pour les Russes, encore moins pour les Ukrainiens dont les populations, celles qui n’ont pas pris les armes pour se défendre et défendre l’intégrité physique du territoire national, ne sortent des abris que pour essayer de foncer vers la frontière polonaise. 

Entre tentatives de négociations, dialogue que les deux protagonistes pourraient engager en Biélorussie voisine, dans une position, encore moins un environnement, des plus confortables pour l’Ukrainien Volodymr Zelensky. Mais entre deux maux, ne dit-on pas qu’il faut choisir le moindre ? », souligne le journal burkinabè.

Le Pays note de son côté que « cette guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine, pourrait être lourde de conséquences pour les Africains », au plan économique surtout. « Surtout si cette guerre devait s’étendre dans la durée. C’est dire si l’Afrique aurait tort de ne pas se sentir concernée par cette guerre qui se déroule à mille lieues de chez elle », a souligné le quotidien burkinabè.

Sur cette guerre Ukraine-Russie, Jeune Afrique renseigne que « l’Algérie (est) prête à fournir plus de gaz à l’Europe ». « Sonatrach, le géant public algérien des hydrocarbures, est prêt à fournir davantage de gaz à l’Union européenne, en cas de baisse des exportations russes avec la crise ukrainienne, en l’acheminant notamment via le gazoduc Transmed reliant l’Algérie à l’Italie », explique le journal français spécialisé sur le continent.

« L’Algérie se dit prête à fournir plus de gaz à l’UE +en cas de difficultés+ liées à la guerre en Ukraine », indique pour sa part Le Monde Afrique, rappelant que plusieurs pays européens dépendent fortement de la Russie pour leurs importations de gaz.

Sur le Mali, le quotidien local Le Pays fait état de la libération de 18 otages maliens, se demandant dès lors si « le temps ne donne-t-il pas raison aux accusateurs de la France ». Le journal note qu’il « a fallu attendre la +rupture+ diplomatique et militaire avec Paris pour assister à la montée en puissance de l’armée malienne. Jour pour jour, les militaires obtiennent des résultats incommensurables ».

« Nous sommes en capacité de détruire les forces du mal », a déclaré dans Maliweb le Colonel Mamadou Massaoulé Samaké, commandant de l’opération Maliko-théâtre centre qui couvre les Régions de Ségou, Mopti et Tombouctou.

Sur la rencontre entre la Cedeao et les autorités maliennes, le médiateur Goodluck Jonathan se réjouit « des discussions enrichissantes », laissant penser alors à un dégel entre leurs relations particulièrement tendues depuis plus d’un mois en raison du désaccord sur la durée de la transition.

Au Sénégal, la presse titre sur le possible dénouement de la crise scolaire après de nouvelles propositions de revalorisation salariale soumises par l’Etat et acceptées par plusieurs groupes de syndicats d’enseignants. « Fini la récréation », titre EnQuête alors que Sud Quotidien parle de « dégel à géométrie variable ».

L’Observateur donne « les secrets des accords » entre Etat et enseignants à propos de leur rémunération. Le Soleil précise pour sa part que « l’enveloppe passe de 69 à 98,8 milliards de FCFA », ajoutant qu’une partie des mesures financières « prennent effet à partir du 1er mai 2022 ».

Vox Populi constate de son côté une « reprise des cours dans l’élémentaire » alors que le Cusems et le Saems, des syndicats du moyen et secondaire, « consultent leurs bases aujourd’hui ». Cela fait dire à L’AS que le pays est « à l’écoute du Cusems et du Saems ».

Sénégal : Mboumba ne veut pas rater le train du progrès

Cette commune du Nord du pays, située à plus de 600 kilomètres de Dakar, appelle à la matérialisation des promesses d’investissement pour se développer.Plus d’actions et moins de discours ! C’est en ces termes que les habitants de Mboumba ont exprimé leurs doléances aux partenaires techniques et financiers en séjour dans leur localité à l’occasion du Festival à Sahel ouvert (Faso). Tour à tour, agriculteurs, éleveurs et pêcheurs ont exprimé leur ras-le-bol contre les réflexions qui ne débouchent pas sur des réalisations.

Par ailleurs, ils ont exhorté les promoteurs de projets de développement à inclure davantage les populations dans l’élaboration de leurs stratégies. Car, arguent-ils, aucune initiative ne peut prospérer sans l’implication des cibles.

Ces idées ont été émises lors du premier panel du Faso autour du thème « Une gouvernance foncière inclusive responsable et apaisée ainsi qu’une gestion de l’eau durable : les conditions nécessaires pour des investissements responsables et la création d’emplois dans la vallée du fleuve ».

Face aux divers préoccupations des populations, le Coordonnateur des projets industriels du Plan Sénégal Emergent (PSE), Abdoulaye Ly, a conseillé aux autorités locales d’analyser et d’exploiter à fond les opportunités d’investissement qu’offre la zone qui, à elle seule, « dispose de près de 240.000 hectares » de terres arables.

Pour y arriver, il a souligné la nécessité pour les élus de la zone de relever « le défi de l’intercommunalité, la mobilisation des ressources et (l’utilisation) des compétences de la diaspora ». M. Ly a également exhorté l’équipe municipale à explorer le marketing territorial pour plus d’attractivité et à définir des réserves foncières pour abriter d’éventuelles activités industrielles.

La douzième édition du Festival à Sahel ouvert a pour thème général : « Eau et sécurité ». Parrain de l’événement, le chanteur et compositeur sénégalais, Baba Maal, a invité les pays ayant des différends sur la gestion du liquide précieux à s’inspirer de la gouvernance de l’eau autour du fleuve Sénégal. A l’en croire, pêcheurs, éleveurs, agriculteurs vivent en « parfaite harmonie ».

Les conclusions issues des diverses activités du Faso seront présentées au prochain Forum mondial de l’eau prévu dans la capitale sénégalaise du 21 au 26 mars 2022.

Sénégal : décès d’El Hadj Malick Sy «Souris»

L’ancien président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) est mort ce vendredi à Dakar.L’une des plus éminentes personnalités du sport sénégalais vient de tirer sa révérence. El Hadj Malick Sy dit « Souris », vainqueur des Jeux de l’Amitié en 1963 avec l’équipe nationale de foot, est le premier buteur du mythique stade Demba Diop de Dakar.

Après avoir raccroché les crampons, il a été un dirigeant éclairé à la tête de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF). Il y a vingt ans, sous sa présidence, les Lions ont joué pour la première fois de leur histoire une finale de Coupe d’Afrique des nations et se sont qualifiés pour la Coupe du monde.

Dans cette sélection, quart de finaliste du Mondial asiatique, il y avait entre autres Tony Sylva, Moussa Ndiaye, Salif Diao, Amdy Moustapha Faye et Souleymane Camara formés à Aldo Gentina, un centre de formation mis sur pied par El Hadj Malick Sy « Souris » et lié à l’AS Monaco (France).

Me Augustin Senghor, qui dirige actuellement l’instance faîtière du foot sénégalais, a salué la mémoire d’un homme aux « valeurs multidimensionnelles » qui a écrit « les plus belles pages » de ce sport dans son pays.

En effet, le défunt fut « un sportif de renommée et un dirigeant hors pair », a rappelé Macky Sall. Le président de la République a souligné qu’El Hadj Malick Sy « Souris », ancien ministre, a rendu « avec patriotisme et fierté un grand service au football sénégalais ».

L’invasion russe en Ukraine vue par les médias africains

Les quotidiens et sites d’informations africains parcourus vendredi par APA s’intéressent pour la plupart à l’invasion de l’Ukraine par la Russie depuis hier.« Conflit Russie-Ukraine : en Afrique, on a peur de la 3e guerre mondiale », indique Wakatsera. Le quotidien burkinabè explique que « l’invasion de l’Ukraine par la Russie est devenue réalité, depuis ce mercredi à l’aube, après l’échec de la diplomatie qui visiblement, n’a pas réussi à freiner les ardeurs de Vladimir Poutine qui dit protéger son pays en empêchant l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), cette alliance militaire occidentale, de vouloir s’installer au seuil de sa porte par l’intégration de l’Ukraine dans ses rangs. Mais ce n’était qu’un alibi parfait trouvé par l’homme au regard froid et au sourire rare pour ne pas dire inexistant, pour envahir ce pays qui, lors de la révolution de Maïdan, qui a eu lieu entre le 18 et le 23 février 2014 et a fait au moins 80 morts, mais a surtout conduit à la destitution du président ukrainien pro-russe, Victor Ianoukovytch ».

Le Pays s’interroge sur les « répercussions sur l’Afrique » de l’opération militaire russe en Ukraine. « Si l’on ajoute à cela la famine qui s’annonce avec fracas dans de nombreux pays africains en raison, entre autres, de la mauvaise pluviométrie liée aux changements climatiques par endroits, sans oublier les effets pervers de la crise sécuritaire au Sahel, par exemple, qui ont tenu de nombreux paysans éloignés de leurs champs respectifs, le prix à payer de cette guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine,  pourrait être lourd de conséquences pour les Africains. Surtout si cette guerre devait s’étendre dans la durée. C’est dire si l’Afrique aurait tort de ne pas se sentir concernée par cette guerre qui se déroule à mille lieues de chez elle », explique le quotidien burkinabè.

Jeune Afrique souligne « comment les États s’organisent face à l’offensive russe en Ukraine », notant que « les ressortissants des pays du Maghreb vivant en Ukraine se retrouvent pris au piège d’un conflit qui ne les concernent pas ».

L’Observateur rapporte qu’une « centaine de Sénégalais (sont) au cœur de la guerre » en Ukraine. Le quotidien sénégalais se fait l’écho de « la grande peur de nos compatriotes » alors qu’une cellule de crise est « installée en Pologne pour gérer la situation ».

Sur la visite du médiateur de la Cedeao au Mali, Maliweb indique que l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan a été reçu par le Président de la Transition Assimi Goïta. « Ma visite ici s’inscrit dans le besoin d’affiner les discussions qui sont en cours, en vue de rapprocher les positions», a confié Goodluck Jonathan, à sa sortie d’audience.

Au Sénégal, Le Quotidien rapporte que « Macky sert un nouveau plat » après avoir pris des mesures de baisse des prix du riz, du sucre et de l’huile.

« Macky Sall soulage les ménages », titre de son côté le quotidien national Le Soleil, précisant que le président de la République a baissé les prix des denrées. Avec cette baisse annoncée hier en Conseil des ministres, « Macky redonne encore le sourire au peuple », souligne Tribune.

Cédéao : la Cour de justice plaide pour l’harmonisation des systèmes judiciaires

Edward Amoako Asante, le président de la juridiction régionale, souhaite davantage que le droit communautaire corresponde aux lois en vigueur dans les États membres.Achever l’intégration juridique au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), c’est l’objectif d’Edward Amoako Asante. Le président de la Cour de justice de la Cédéao a déclaré qu’ « il est de la plus haute importance que les États membres transposent dans leur législation nationale le Traité révisé de la Cédéao de 1993
ainsi que les protocoles et les actes additionnels de la communauté ».

Il s’exprimait hier mercredi à Kwara, dans le Nord du Nigeria, lors d’un forum destiné aux juges, magistrats et fonctionnaires de la Justice. Cette activité s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation de la Cour de justice de la Cédéao.

Dans son propos, Edward Amoako Asante a souligné la nécessité « d’approfondir les relations entre les juges de la Cour de justice de la Cédéao et les tribunaux nationaux des États membres ».

Pour lui, c’est « crucial » dans le processus d’intégration. Le président de la Cour de justice de la Cédéao n’a pas manqué de rappeler que sa juridiction n’est pas en concurrence avec les tribunaux nationaux. Au contraire, a affirmé le juge, leurs rôles sont « complémentaires ».

Invasion de l’Ukraine : l’UA appelle à la désescalade

Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA) et Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’organisation panafricaine, estiment qu’il faut se « préserver des conséquences d’un conflit planétaire ».Parfum de guerre froide. Ce jeudi, une offensive de grande envergure contre l’Ukraine a été lancée par la Russie. Son président, Vladimir Poutine, justifie ses représailles par la volonté de Kiev à intégrer l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) symbolisée par les États-Unis.

Dans une déclaration conjointe, le Sénégalais Macky Sall, nouveau président exercice de l’Union Africaine (UA) et le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, « expriment leur extrême préoccupation face à la très grave et dangereuse situation créée en Ukraine ».

Poursuivant, ils invitent « la Russie et tout autre acteur régional ou international au respect impératif du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l’Ukraine ».

Enfin, les deux parties sont exhortées à « l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu et à l’ouverture sans délai de négociations politiques sous l’égide des Nations Unies ».

De retour au Sénégal, l’Africa Mercy accueille son 1er patient

Un millier d’interventions chirurgicales sont programmées à bord de l’Africa Mercy Ships dans les prochains mois à Dakar.À quai dans le port autonome de Dakar depuis le 1er février 2022, l’hôpital flottant l’Africa Mercy Ships a repris sa mission d’origine, qui consiste à réaliser des opérations chirurgicales gratuites et à dispenser des formations médicales sur le continent, après une parenthèse de 22 mois en raison de la pandémie de Covid-19. La première admission de patients s’est déroulée à peine deux semaines après le retour du navire sur le continent. Les interventions chirurgicales seront poursuivies jusqu’en novembre de cette année.

Originaire du sud du Sénégal, Sokhna, la première patiente, avait obtenu un rendez-vous lors d’une précédente visite sur le terrain et figurait parmi les nombreuses personnes à attendre avec impatience le retour du navire.  « Je me sens tout simplement en paix et joyeuse », déclare-t-elle.

Au cours des derniers mois de 2021, l’équipe chargée de la sélection des patients du Mercy Ships avait traversé le Sénégal en collaboration avec les médecins en chef des quatorze régions afin de rendre visite aux patients déjà programmés et de rencontrer les nouveaux patients en vue d’organiser leurs prochains rendez-vous sur le navire.

Durant les dix prochains mois, près d’un millier d’interventions chirurgicales sont programmées à bord de l’Africa Mercy à Dakar. En outre, près de 750 prestataires de soins de santé bénéficieront d’une formation médicale couvrant diverses spécialisations.

Mercy Ships a recours à des navires-hôpitaux pour fournir des services de soins de santé gratuits, renforcer les capacités et favoriser le développement durable aux personnes ayant un accès limité aux soins dans les pays en développement.

Depuis plus de 30 ans, Mercy Ships concentre ses efforts en Afrique. Mercy Ships a notamment axé ses actions sur l’Afrique occidentale et subsaharienne, où 93% de la population n’a pas accès à des soins chirurgicaux sûrs. Les chirurgiens de Mercy Ships pratiquent des opérations telles que la réparation de fentes labiales et palatines, l’ablation de cataractes, des opérations orthopédiques, des reconstructions faciales, le traitement des brûlures, la réparation de fistules pédiatriques, générales et obstétriques, qui sont considérés comme des interventions qui changent la vie.

Mercy Ships coopère également avec des pays d’Afrique occidentale et centrale en vue de renforcer les systèmes de santé par le biais de l’amélioration des compétences, de la fourniture d’équipements, de la formation et de l’amélioration des infrastructures de santé.

Au Sénégal, Mercy Ships collabore avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale pour assurer la formation du personnel médical.

Un cadre de concertation pour redynamiser la Poste sénégalaise

Cette instance va apporter des solutions aux différentes faiblesses auxquelles la Poste est confrontée pour son développement.Au Sénégal, de nombreuses contraintes freinent encore le développement optimal du secteur postal. Parmi ces obstacles figurent l’inexistence d’un système d’adressage national unique, la faiblesse des investissements publics et privés, un cadre juridique non adapté à l’évolution rapide du secteur, la faiblesse de l’interopérabilité, la concurrence déloyale et la faiblesse de la disponibilité des données du secteur.

Le cadre de concertation des acteurs du secteur, installé ce jeudi, devrait apporter des solutions à ces préoccupations. « La mise en place de cette plateforme d’échange constitue une étape importante dans la stratégie de modernisation et de redynamisation du secteur et a donc toute sa place dans notre architecture organisationnelle », a déclaré le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara.

Dans cette même optique, il a fait savoir que le projet de loi portant code des Postes a été introduit dans le circuit d’adoption après sa validation par toutes les parties prenantes. De même, il s’est réjoui de la mise en place d’un système d’information postal et la mise en œuvre de l’adressage numérique national.

L’élaboration du Plan stratégique de développement du secteur postal avec l’accompagnement des experts du Bureau Organisation et Méthodes (BOM) est également programmée dans le Plan de Travail Annuel (PTA) 2022 de son département, a indiqué le ministre.

« La modernisation du secteur postal sénégalais est un impératif au regard de son potentiel socio-économique pour les populations, les acteurs et l’Etat », a souligné le président de la Commission en charge de l’Economie numérique à l’Assemblée nationale, le député Samba Demba Ndiaye.

A l’en croire, la Poste est un levier essentiel pour l’accroissement et la compétitivité de tous les secteurs de l’économie, mais aussi une source de création d’emplois à travers l’offre de biens et de services.

« A l’heure du développement de l’économie numérique, le secteur postal est appelé à jouer un rôle indispensable dans divers secteurs porteurs à travers notamment un service financier digital innovant et répondant aux besoins des consommateurs », a-t-il plaidé.

La visite de la «dernière chance» de Goodluck Jonathan au Mali à la Une en Afrique

La visite du médiateur de la Cedeao au Mali, l’inquiétude sur la détention de l’ex-président Kaboré au Burkina Faso, la crise scolaire et la longue attente de la nomination d’un nouveau gouvernement au Sénégal sont les principaux sujets relevés jeudi par APA dans les médias du continent.Le quotidien malien Le Pays qualifie la visite du médiateur de la Cedeao, Goodluck Jonathan, au Mali de « round décisif ». L’ancien président nigérian « sera de nouveau à Bamako ce jeudi 24 février 2022. Après une période de suspension qui a donné lieu à l’adoption de fortes sanctions économiques contre le Mali, lors d’un double sommet extraordinaire de la Cedeao et de l’Uemoa, cette nouvelle mission entre dans le cadre de la poursuite des démarches pour la reprise du dialogue pour une crise au Mali ».

Wakatsera se demande de son côté ce « que peuvent encore se dire Assimi Goïta et Goodluck Jonathan ». « A moins d’un retournement de situation qui vaudra son pesant d’or dans cette situation fermée où le dialogue de sourds est roi alors que tous les protagonistes se disent ouverts au…dialogue, il ne faudra rien attendre de nouveau sous le soleil de Bamako. La CEDEAO, par la voix de son médiateur attitré, toujours disponible, mais peu ou prou écouté par ses interlocuteurs maliens, se fera, certainement, le devoir de rappeler à ceux-ci, qu’ayant fait irruption sur la scène politique par effraction, ils devront respecter le tarif appliqué aux putschistes dans le cas de figure: délai de transition et sanctions », souligne le quotidien burkinabè.

Le Monde Afrique pointe « le raidissement de la junte militaire » au Mali. « Si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous », titre le journal français, rapportant des « arrestations, condamnations et lynchages sur les réseaux sociaux (qui) inquiètent opposants politiques, journalistes et universitaires ».

Pendant ce temps, Le Pays rapporte une « offensive » des Forces armées maliennes sur le terrain. « L’état-major invite la population à se démarquer des terroristes », indique le journal, ajoutant que les soldats maliens ont « entrepris une opération d’envergure » jusque dans « les derniers retranchements » des djihadistes.

Pour renforcer la sécurité, le quotidien sénégalais Sud Quotidien note pour sa part que « 850 militaires sénégalais rejoignent la Minusma », la force onusienne au Mali.

Par ailleurs, Maliweb renseigne que le Premier ministre malien est présent à Dubaï pour « vendre la destination Mali ». « A la tête d’une forte délégation, Dr Choguel Kokalla Maïga est arrivé hier dans la capitale des émirats arabes unis. Il prendra part à la Journée du Mali à l’exposition universelle Dubaï 2020 et nouera des contacts dans le cadre de la diversification de nos partenaires », a souligné le site d’informations malien.

Au Burkina Faso, Le Monde Afrique signale que le parti du président renversé demande sa libération « sans délai ». Roch Marc Christian Kaboré est « maintenu en résidence surveillée, avec des conditions de détention de plus en plus durcies », souligne le journal, une situation qui « inquiète » ses militants.

Au Sénégal, L’Observateur titre sur la crise scolaire caractérisée par la grève endémique des syndicats d’enseignants depuis plusieurs semaines. Le journal pense aux « équations de la reprise », avec des « questions sur le rattrapage des 300 heures perdues ».

Sur un autre sujet, Le Quotidien évoque « les cas bloquants » de la nomination qui tarde encore du nouveau Premier ministre sénégalais.

Tribune s’intéresse aussi aux « hésitations sur le choix du Premier ministre ». Le journal sénégalais explique « comment les résultats des Locales ont tout changé » puisque « des perdants figuraient sur la shortlist du président » Macky Sall.

Le Cres «à l’origine de la directive de la Cedeao» sur le tabac (officiel)

Le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) a joué un rôle majeur dans la taxation du tabagisme par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), a révélé mercredi 23 février un officiel sénégalais.La directive de l’organisation sous-régionale, adoptée en décembre 2017, fixe un « un taux minimum de taxe ad valorem de 50% et une taxe spécifique de deux centimes de dollar américain par tige ».

Selon Abdoulaye Gningue, agent au ministère sénégalais des Finances et du Budget, « le Cres a été à l’origine » de la création de cette directive. Rendant hommage au directeur exécutif de ce consortium, Abdoulaye Diagne, il note que ce dernier s’est beaucoup investi pour matérialiser cette orientation en dépit des « obstacles ».

M. Gningue représentait son ministre de tutelle, Abdoulaye Daouda Diallo, à la cérémonie de clôture d’un atelier de deux jours organisé à Saly, à 80 km de Dakar, par le Cres pour lever les contraintes de la mise en œuvre des directives sur la fiscalité du tabac en Afrique de l’Ouest.

Plusieurs acteurs, notamment les représentants des régies financières sénégalaises, la société civile nationale et internationale, ont assisté à cette réunion didactique. L’objectif du Cres était de créer une synergie d’action pour appuyer l’application des directives de la Cedeao et de l’Uemoa.

Aujourd’hui, a relevé M. Gningue, « le grand combat qu’il faut mener est de faire en sorte que les deux directives soient en adéquation ». Il signale que l’effort doit être fait au niveau de l’Uemoa pour une migration de sa directive, a-t-il précisé. Il déplore le fait que certains pays aient un niveau de taxation du tabagisme « inférieur à 50 % » même s’il promet de s’impliquer, en sa qualité d’expert de l’union monétaire, pour une harmonisation des législations des pays de la région sur cette question.

« Convergences de vues »

La représentante de la Cedeao a, elle, « réitéré » les engagements de son organisation pour aider le Cres dans son combat contre le tabagisme. Ses conséquences macabres sont estimées chaque année à quelque huit millions de décès dans le monde, dont 500.000 en Afrique et 700.000 non-fumeurs, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« Si les Etats appliquaient la directive de la Cedeao, cela aurait un impact très positif. Cela augmenterait les prix de la cigarette de plus de 50% en moyenne et les recettes fiscales de près de 400% », a estimé pour sa part la Canadienne Rhiannon Mccluskey, chargée de communication du Centre international pour la fiscalité et le développement (ICTD).

Dans les discussions, un intervenant a plaidé en faveur d’une aide substantielle pour le Cres dans le but de travailler à corriger certaines considérations sur le tabagisme. Pour lui, de nombreuses personnes « pensent que la consommation du tabac est liée à la pauvreté », étant donné que l’Afrique compte « 700 millions de fumeurs ».

Par ailleurs, le directeur du Cres, Abdoulaye Diagne, s’est félicité de la tenue de cet atelier où les objectifs visés ont été « largement atteints ». Il s’agissait pour lui de « recueillir des avis, des analyses et des propositions ». A la fin, il a noté « beaucoup d’idées » et surtout des « convergences de vues ».

Stade du Sénégal : l’entretien, l’autre défi à relever

Le président Macky Sall a invité le monde du sport à prendre soin de l’infrastructure inaugurée ce mardi.« Ce stade est le vôtre ! Maintenant qu’il est en service, il nous reste à gagner le pari de l’entretien ».C’est en ces termes que le chef de l’État sénégalais s’est adressé à ses concitoyens pour les exhorter à ne pas dégrader ce joyau.

Car au-delà de l’aspect sportif, ce stade a une vocation socio-culturelle avec le musée Pape Bouba. Il abritera notamment le Ballon d’or de la superstar Sadio Mané gagné en 2019.

Tout en se félicitant du délai record de la construction, le président Sall a invité le secteur privé à accompagner l’État dans la réalisation des infrastructures sportives pour soutenir la jeunesse sénégalaise.

Revenant sur les raisons de l’attribution du nom du stade à son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, l’actuel président a dit vouloir honorer le « parcours multidimensionnel » de celui-ci pour qu’il serve de pont entre les aînés et la jeune génération.

Foot : inauguration du stade du Sénégal

Deux ans après la pose de la première pierre, cette infrastructure de dernière génération a été mise en service ce mardi 22 février 2022.Ça y est. Le Sénégal, récemment vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations 2021, dispose enfin d’un stade correspondant à son statut de pays de foot.
L’enceinte, portant le nom du président Abdoulaye Wade, le prédécesseur de Macky Sall, l’actuel chef de l’État, est bâtie dans la nouvelle ville de Diamniadio, à la périphérie de Dakar.

Les travaux ont été effectués en 17 mois, soit 7 mois avant le délai de livraison initial.

D’une capacité de 50.000 places, le stade du Sénégal, quasi autonome en électricité, est notamment doté d’un musée, de deux terrains annexes et d’une piste d’athlétisme.

L’idée de construire ce bijou architectural pour l’équipe nationale a germé dans la tête de Macky Sall lors de la rencontre de la Coupe du monde 2018 qui a opposé le Sénégal à la Pologne.

Le nouvel antre des Lions, l’un des plus beaux stades au monde selon Gianni Infantino, le président de la Fédération internationale de football association (Fifa), a coûté 156 milliards F CFA financés par l’Etat du Sénégal.

La cérémonie d’inauguration a été précédée de prestations d’artistes comme Viviane, Titi, Bass Thioung ou encore Sidy Diop. Tous ont fait chanter et danser les spectateurs venus des quatre coins du Sénégal.

La Cedeao lance un Comité régional de facilitation des échanges

L’organe va coordonner les comités nationaux en charge de la libre circulation des biens et des personnes.L’Afrique de l’Ouest fait un pas de plus vers l’intégration économique. En effet, la capitale togolaise, Lomé, abrite depuis le 21 février dernier la première réunion du Comité régional de facilitation des échanges (CRFE) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). L’activité qui dure trois jours, marque également le lancement officiel de ce nouvel organe communautaire.

Sorte d’institution faîtière des comités nationaux en charge de la libre circulation des biens et des personnes et composée de représentants des ministères du Commerce, des administrations des douanes et du secteur privé, le CRFE doit servir de plateforme de coopération et de coordination, pour une mise en œuvre harmonisée des réformes résultant des divers engagements.

Selon le ministre togolais du Commerce, Kodjo Adedze, la mise en place du CRFE marque « une étape décisive dans le renforcement de l’intégration commerciale dans l’espace Cedeao » car, « après 47 ans de vie de l’organisation commune, des obstacles, même du moyen âge, subsistent encore aux frontières et éloignent de l’objectif ».

« Il est donc impérieux que ces tracasseries inutiles d’un autre âge soient prises au sérieux et bannies », a-t-il indiqué à l’ouverture des travaux.

Plusieurs personnalités à l’inauguration du Stade du Sénégal

Le Stade du Sénégal portera le nom de l’ex-président, Me Abdoulaye Wade.Une pléiade de personnalités sont invitées, ce mardi après-midi à Diamniadio (30 km de Dakar), à l’inauguration du Stade du Sénégal. L’infrastructure construite par la société turque Summa sera baptisée Stade Me Abdoulaye Wade, du nom de l’ex-président sénégalais de 2000 à 2012.

Ce stade, d’un coût de 155 milliards f cfa, est bâti sur une surface de 88.000 m2. Sa capacité d’accueil est de 50.000 places.

Les présidents allemand, Frank-Walter Steinmeier, et turc, Recep Tayyip Erdogan, sont conviés à la cérémonie d’inauguration. Ils seront aux côtés de leurs homologues du Rwanda, Paul Kagamé, gambien Adama Barrow, et libérien, Georges Weah.

Pour le match de gala, d’anciennes stars étrangères du football dont Patrick Mboma, Yaya Touré, Emmanuel Adebayor, Jay-Jay Okotcha, Samuel Etoo, Didier Drogba, Nwankwo Kanu sont annoncées.

Ces derniers vont affronter les anciennes gloires sénégalaises du ballon rond comme El Hadj Diouf, Kalidou Fadiga, Ferdinand Coly, Moussa Ndiaye, Omar Daf, Aliou Cissé, Salif Diao, Henry Camara, Diomansy Kamara et Tony Sylva.

Afrique de l’Ouest : la lutte contre le tabagisme « doit être » une priorité (Cres)

Le directeur exécutif du Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres), Abdoulaye Diagne, a déclaré mardi 22 avril à Saly, à 80 km de Dakar, que la lutte contre la consommation du tabac doit être priorisée par les autorités sanitaires des pays ouest-africains en raison du nombre de décès annuellement enregistrés.Quelque huit millions de personnes dans le monde, dont 500.000 en Afrique et 700.000 non-fumeurs, meurent chaque année à cause des conséquences du tabagisme. C’est alors l’une des « grandes menaces actuelles pour la santé mondiale », a indiqué M. Diagne, notant que ce fléau « est plus mortel que la Covid-19 », la pandémie qui a causé près de six millions de décès depuis 2019. Il appelle dès lors les autorités publiques à prendre les mesures adéquates pour contrôler la consommation du tabac.

« De par son coût en vies humaines, le tabagisme doit être en tête de la lutte contre les fléaux sanitaires en Afrique », a souligné le directeur du Cres, à l’initiative d’un atelier national de deux jours où différents acteurs sénégalais et africains vont « réfléchir sur les contraintes administratives » pour la mise en œuvre des directives sur la fiscalité du tabac en Afrique de l’Ouest.

Par cette réunion didactique, le Cres cherche à créer une synergie d’action pour appuyer l’application des directives des organisations sous-régionales, notamment l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

Cette dernière a notamment adopté en décembre 2017 une nouvelle directive visant à durcir la politique de taxation du tabac. Elle est « fondée sur un ensemble d’arguments théoriques et d’évidences empiriques » fixant « un taux minimum de taxe ad valorem de 50% et une taxe spécifique de deux centimes de dollar américain par tige ».

La taxation, un « levier important »

Par ailleurs, la représentante de l’Uemoa, Assa Kabo Sidikou, a souligné que l’harmonisation des législations est « un objectif principal » de son organisation. Si le fléau touche « en grande partie les jeunes », elle note que les femmes, surtout celles qui sont « enceinte » et leurs « nourrissons », ne sont pas aussi épargnées. Il urge alors de durcir la taxation du tabac, de l’ordre de « 100 à 150% », ce qui « pourrait être une (mesure de) dissuasion » pour les consommateurs, a-t-elle reconnu.

A ce niveau, le représentant du ministère sénégalais des Finances et du Budget a indiqué que son pays a déjà « transposé la directive de l’Uemoa avec une taxation de 65% » là où la recommandation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est de 70% sur les droits d’accises des prix de vente du tabac.

Quoi qu’il en soit, « le tabac entraîne un désastre économique dans les pays » au-delà du désastre sanitaire, a rappelé le représentant du ministère sénégalais de la Santé. Cependant, il a précisé que « l’autre défi » des Etats ouest-africains est de contrecarrer « les produits émergents » du tabac (chicha et autres) qui sont « en train d’envahir nos marchés ». Pour lui, les fabricants « ciblent nos enfants » aujourd’hui où l’âge d’initiation au tabac « est passé de dix à sept ans ».

L’officiel sénégalais a poursuivi son raisonnement en donnant cette image : « Si les maladies transmissibles sont un arbre, le tabac est le tronc ». Dans ce cadre donc, la taxation est l’un des meilleurs leviers pour « baisser la consommation », a-t-il signalé, citant la CCLAT, la Convention cadre sur la lutte antitabac de l’OMS. Par ailleurs, a-t-il préconisé, son activation dans les pays ouest-africains, par la mise en œuvre des directives régionales, devrait permettre de « financer d’autres maladies et d’autres secteurs ».

Sénégal : un atelier sur la taxation du tabac, mardi

Le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) organise du 22 au 23 février à Saly (Ouest) un atelier national de renforcement de capacités et de plaidoyer en faveur d’une application effective des directives sur la fiscalité du tabac en Afrique de l’Ouest.L’objectif principal de cette réunion didactique est de créer une synergie d’action pour appuyer l’application des directives des organisations sous-régionales. Selon le Cres, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a adopté en décembre 2017 une nouvelle directive visant à durcir la politique de taxation du tabac.

Malgré cet effort, la prévalence du tabagisme « augmente régulièrement » sur le continent. De même, la prévention de son augmentation, en particulier chez les jeunes, reste une grande préoccupation des pays en développement dont la majorité a ratifié la convention cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte contre le tabac, ajoute le consortium.

Citant la CCLAT, la Convention cadre sur la lutte antitabac de cette agence onusienne, il ajoute que la taxation des produits du tabac est « le meilleur instrument pour réduire la consommation de tabac, en particulier chez les personnes vulnérables ». Voilà donc toute la logique qui sous-tend la directive de la Cédéao, « fondée sur un ensemble d’arguments théoriques et d’évidences empiriques », et qui « fixe un taux minimum de taxe ad valorem de 50% et une taxe spécifique de deux centimes de dollar américain par tige ».

Toutefois, le constat est que ce texte « tarde à être appliqué » alors que son article 14 prévoit la création d’un comité régional et des comités nationaux de suivi. C’est ainsi que le CRES a initié cet atelier en vue de renforcer le plaidoyer auprès des acteurs étatiques, des représentants des cellules de l’Union économique et monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa), de la Cedeao et de la Société civile ouest-africaine.

Pour la mise en œuvre de ce projet, le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) va travailler, au-delà des structures en charge de l’intégration régionale, avec l’administration fiscale, douanière, sanitaire, du commerce et la Société civile, entre autres.

« Le projet vise à fournir des données probantes pouvant renforcer le plaidoyer auprès des décideurs nationaux et de la région. Cet appui conjoint avec l’ensemble des parties prenantes permettra de consolider les avantages liés à la mise en œuvre des politiques de taxation du tabac notamment, la directive de la Cédéao sur la taxation des produits du tabac, adoptée en décembre 2017 ainsi que celle de l’Uemoa », note-t-il.

« Le Cres souhaite répondre au besoin de renforcement des capacités des Etats membres et de la Commission de la Cédéao en fournissant une assistance technique pour la mise en place d’un comité régional et des comités nationaux. Ces comités seront chargés du suivi de l’application de la nouvelle directive et fourniront un appui aux administrations dans l’application de la directive », ajoute l’organisation.

Par ailleurs, « des changements progressifs de politiques fiscales sont déjà entrepris par certains gouvernements. L’objectif recherché à terme est de mettre en place un système de taxation efficace, de manière à ce que les taxes d’accises représentent au minimum 75% du prix de vente au détail des paquets de cigarettes », note le Cres, rappelant que la consommation des produits du tabac et son impact sur l’occurrence des maladies qui lui sont liées sont des défis majeurs de santé publique.

OMS: six pays d’Afrique vont produire des vaccins à ARNm

L’Organisation Nations unies pour la santé (OMS) a choisi l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Kenya, le Nigeria, le Sénégal et la Tunisie pour recevoir la technologie nécessaire à la production de vaccins à l’acide ribonucléique messager, ARN messager, ou ARNm.L’annonce a été faite lors d’une cérémonie organisée par le Conseil européen, la France, l’Afrique du Sud et l’OMS lors du sommet UA-UE à Bruxelles le 17 et 18 février 2022.

Le Centre mondial de transfert de technologie ARNm a été créé en 2021 pour soutenir les fabricants des pays à revenu faible ou intermédiaire ; il va maintenant aider les six pays africains à produire leurs propres vaccins selon les normes internationales.

Essentiellement mis en place pour répondre à l’urgence Covid-19, le hub a le potentiel d’étendre la capacité de fabrication d’autres produits, notamment des médicaments. « C’est une initiative qui nous permettra de fabriquer nos propres vaccins et cela, pour nous, est très important », a déclaré Cyril Ramaphosa, le président sud-africain.

« Cela signifie le respect mutuel, la reconnaissance mutuelle de ce que nous pouvons tous apporter à la fête, l’investissement dans nos économies, l’investissement dans les infrastructures et, à bien des égards, le fait de renvoyer l’ascenseur au continent », a-t-il ajouté.

L’OMS et ses partenaires vont travailler avec les pays bénéficiaires pour élaborer une feuille de route et mettre en place la formation et le soutien nécessaires pour qu’ils puissent commencer à produire des vaccins dès que possible, a indiqué l’Agence onusienne.

Mali : le CNT entérine une transition de cinq ans

Le Conseil national de transition (CNT), qui fait office d’organe législatif au Mali, a entériné ce lundi 21 février 2022, une transition 5 ans avant la tenue d’élections.C’est une douche froide pour la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Alors que l’organisation sous-régionale se montrait favorable à une transition d’un an Mali pour envisager une levée de l’embargo économique décrété depuis le 9 janvier 2022, le CNT vient d’entériner ce lundi, une période de transition pouvant aller jusqu’à cinq ans avant des élections et un retour des civils à la tête du pays.

Le Conseil national de transition (CNT), dirigé par le colonel Malick Diaw, a approuvé par 120 voix pour, aucune voix contre et aucune abstention une révision en ce sens de la charte de la transition. Désormais cette charte fait office d’acte fondamental durant ce quinquennat précédent un retour des civils à l’horizon 2027.

La révision approuvée ce lundi, dispose que la durée de la transition sera conforme aux recommandations formulées à l’issue de consultations nationales qui ont eu lieu en décembre 2021. Les conclusions des Assises ont donné mandat aux autorités maliennes de conduire une transition de six mois à cinq ans. Les Assises ne mentionnent pas de date exacte pour la tenue des futures élections présidentielles et législatives devenue la pomme de discorde entre le Mali et la Cedeao.

La version originelle de la charte, promulguée par les militaires le 1er octobre 2020 un peu plus d’un mois après leur premier putsch en août 2020 contre Ibrahim Boubacar Keïta, fixe la durée de la transition à 18 mois. Elle prévoyait un couplage de la présidentielle et des législatives le 27 février 2022. Mais face à la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays, les autorités maliennes sont revenues sur cet engagement.

Le Mali est plongé dans une grave crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012.

Cela avait nécessité l’intervention de la France en 2013 dans le cadre de l’opération Serval sur demande du gouvernement de la transition de Dioncounda Traoré pour repousser les jihadistes dans les villes de Gao et de Tombouctou notamment.

Mais, presque dix ans après cette intervention de l’armée française, Serval devenue Barkhane et sous une forme plus élargie aux autres pays de l’Union européenne dans le cadre de Takuba, ont annoncé leur retrait du territoire malien à cause des désaccords avec les dirigeants maliens sur la durée de la transition et l’arrivée de la société privée militaire russe Wagner. Cette décision majeure a été annoncée par la France et ses alliés européens dans un communiqué commun le 17 février 2022 en marge du sommet Union européenne – Union africaine.

Ce retrait, selon Emmanuel Macron, président de la République française « se traduira par la fermeture des emprises de Gossi de Ménaka et de Gao, il sera effectué de manière ordonnée, avec les forces armées maliennes et avec la Mission des Nations unies au Mali et durant cette période, nous maintiendrons nos missions de soutien au profit de la Minusma » a-t-il précisé.

Présence Minusma au Mali: Macky Sall interpelle l’Onu

Le président de l’Union africaine Macky Sall, s’est dit préoccupé par l’avenir de la Minusma, la mission de paix des Nations unies au Mali.Pour lutter contre la menace jihadistes Sahel et plus généralement en Afrique, Macky Sall appelle à la mise en place d’une coalition antiterroriste « globale ». 

Selon le président en exercice de l’UA, les Nations unies doivent assumer leur responsabilité dans cette guerre contre le terrorisme, car il appartient au Conseil de sécurité de l’Onu en premier chef, de lutter contre l’insécurité et de promouvoir la paix partout dans le monde.

Selon Macky Sall, « quand il s’agit de lutter contre le terrorisme ailleurs dans le monde, il a fallu des coalitions antiterroriste
globale » et d’ajouter 
il n’y a pas de raison que quand il s’agit de l’Afrique, on en fasse une affaire des Africains et de quelques pays européens. »

Pour lui, la « Minusma est une force de maintien de la paix. Ce sont des Casques bleus » dit-il, « ils n’ont ni le matériel ni le mandat pour faire la guerre. Qui va les protéger? »  après le départ de Barkhane et Takuba, s’interroge le président sénégalais dans une sortie médiatique à Paris. 

Macky Sall est convaincu qu’il faut une réponse globale à la question car « le problème de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme en Afrique dépasse le cadre du Sahel : c’est toute l’Afrique aujourd’hui qui est atteinte », dit-il.

La mission de la Minusma au Mali prend fin le 30 juin 2022. La France, ancienne puissance coloniale à la charge de rédiger les résolutions du Conseil de sécurité sur le Mali, notamment sur les sanctions et sur l’extension du mandat des Casques bleus.

Mais sa décision concertée  avec l’Union européenne de quitter le Mali, pourrait entraîner dans son sillage, le départ des forces militaires allemandes et anglaises dans le cadre de la Minusma. Ces pays, s’étaient engagés au Mali à cause de la présence de la force militaire française Barkhane.

Déployée au Mali en 2013 après le déclenchement de la guerre, la force onusienne compte 13.000 soldats. Elle a déjà perdu plus de 150 soldats au Mali. 

Le sommet UE-UA soulève de « grands espoirs », selon Faki Mahamat

Le sixième sommet euro-africain suscite de « réelles » attentes au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents, a soutenu jeudi le président de la Commission de l’Union africaine.Le changement s’impose désormais dans les relations entre l’Afrique et l’Europe. S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre qui se tient à Bruxelles, la capitale de l’UE, Moussa Faki Mahamat a fait savoir que « de grands espoirs sont soulevés aujourd’hui par notre sommet. Les attentes qu’il suscite au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents sont réelles ».

Quarante chefs d’Etat et de gouvernements africains et vingt-sept dirigeants européens sont réunis dans la capitale belge pour un sommet de refonte de la relation Afrique-Europe. Les dirigeants se retrouvent deux jours autour de tables rondes thématiques pour élaborer une série de projets concrets dans tous les domaines.

C’est ainsi que le président de la Commission de l’Union Africaine a mis hier sur la table une série de questions à propos de l’avenir des relations des deux continents. « Sera-t-il par ses décisions innovantes et courageuses ce sommet d’un partenariat rénové, revitalisé, nourri d’une âme nouvelle de pragmatisme créateur de projets concrets, structurants et transformateurs dont l’espérance a marqué ses travaux préparatoires ? Saura-t-il refonder les relations Afrique-Europe, dont le solide socle invite instamment à une adaptation à l’évolution mondiale vertigineuse où les exigences de rationalité, de technicité, de transparence, de redevabilité, d’égalité, sont les vrais paramètres de performance et de modernité de la gouvernance ? », s’est interrogé le Tchadien.

D’après M. Mahamat, il se dégage du parcours jusqu’ici accompli par le partenariat UA-UE « une préoccupation sur le comment de la mise en œuvre efficace et efficiente des différentes activités figurant dans les plans d’action. La lisibilité du partenariat ne pouvant être reflétée que dans des résultats tangibles. Ce souci du comment interpelle notre commune réflexion ».

Selon le président de la CUA, « deux paramètres » pourraient être conjointement pris en compte, à savoir, d’une part les mécanismes de financement et d’autre part les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets et programmes.

Moussa Faki Mahamat souligne que les mécanismes classiques ont « clairement affiché leurs limites », invitant les deux Unions à « en inventer de nouveaux plus souples, plus efficaces, plus producteurs de résultats ». Pour lui, ces dernières devront surtout « coopérer plus efficacement dans la lutte contre les flux financiers illicites et rapatrier les fonds issus de tels flux vers l’Afrique ».

Par conséquent, « la bonne pratique d’évaluation périodique et régulière mérite d’être rapidement prise en compte, car elle offre le bénéfice de faciliter les ajustements conjoncturels requis et d’envisager l’avenir avec plus d’assurance et de maîtrise », suggère le Tchadien.

Le retrait de Barkhane et le sommet UE-UA à la Une en Afrique

Le retrait de Barkhane et Takuba du Mali ainsi que le sommet Union Européenne – Union Africaine qui se poursuit aujourd’hui dans la capitale belge sont les sujets qui reviennent principalement dans les médias africains consultés vendredi par APA.Maliweb indique que « la France et ses alliés annoncent un +retrait coordonné+ de leurs troupes » au Mali. L’annonce a été faite jeudi 17 février avant l’ouverture du sommet Union européenne-Union africaine, à Bruxelles, souligne le site malien.

« Le coq gaulois quitte sa basse-cour malienne », note de son côté L’Observateur Paalga, ajoutant que la force Barkhane se redéploye dans les autres pays du Sahel. « Une demi-surprise, cette annonce, tellement la relation entre Paris et Bamako était devenue tendue avec une atmosphère irrespirable dont le pic de pollution a été l’expulsion de l’ambassadeur de France accrédité au Mali le 31 janvier dernier », indique le journal burkinabè.

Le Monde Afrique qualifie cette force antiterroriste française de « défaite d’une utopie politico-militaire ». « Il est des défaites plus douloureuses que d’autres, surtout quand il s’agit d’examiner les causes d’un échec au long cours. L’histoire des neuf ans d’engagement de la France au Mali dans le cadre des opérations +Serval+ à partir de janvier 2013, puis +Barkhane+ à partir d’août 2014, reste encore à écrire », explique le journal français spécialisé sur le continent.

Le président sénégalais Macky Sall, nouveau président de l’Union Africaine ayant pris part à l’annonce de ces décisions sur le Mali, déclare dans l’agence de presse mauritanienne Sahara Media : « Nous comprenons la décision européenne de se retirer du Mali ».

EnQuête souligne que « le Mali (est) face à son destin » suite au retrait des militaires français et européens. « Chassés du Mali, la France et ses alliés comptent se repositionner au Niger et dans le Golfe de Guinée », note le journal sénégalais.

Par ailleurs, L’Essor indique que les Forces armées maliennes continuent leurs missions offensives contre les djihadistes. « Secteur 4 de l’opération Maliko : déluge de feu sur les repaires des terroristes », titre le quotidien malien.

Le site nigérien Mourya s’intéresse au sommet Union Européenne – Union Africaine, ouvert hier à Bruxelles, où se discute « l’avenir du Mali, du Sahel, de l’Afrique et de l’Europe en jeu ». « Le mini-Sommet de Paris tout comme le grand sommet de Bruxelles entre l’Afrique et l’Europe doit être une rencontre de vérité entre les dirigeants de deux continents. En plus des sanctions qui vont inexorablement s’appliquer au Mali, il faudrait bien que les dirigeants trouvent une formule adéquate à opposer aux groupes djihadistes, qui pullulent au Sahel et font des morts et des milliers des déplacés. D’autant que c’est l’avenir de l’Afrique qui se trouve en jeu finalement derrière les conflits et les crises qui se multiplient », analyse Mourya.

Sur ce sommet, le journal sénégalais Walf Quotidien rapporte que « Macky dit ses quatre vérités aux Européens ». Le Soleil indique qu’il s’agit de « huit propositions » formulées par le nouveau président de l’Union Africaine. L’Observateur précise pour sa part que ces propositions de Macky Sall visent « un nouveau partenariat avec l’Afrique ».

La santé doit être « au cœur » du partenariat Afrique-Europe (Macky Sall)

Pour le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), « sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible ».La relance économique tant espérée par les dirigeants a des préalables. Et la plus importante, selon le président Macky Sall, est la sécurité sanitaire. S’exprimant dans une tribune publiée, ce jeudi, premier jour du sixième Sommet Union Européenne (UE)-Union Africaine (UA), qui se tient à Bruxelles (Belgique), il a fait savoir que la santé est l’un secteur crucial que doit prendre en compte le partenariat entre les deux continents.

« Sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible. La crise du Covid-19 le prouve, de même qu’elle a prouvé l’interdépendance entre nos deux continents », a soutenu Macky Sall, rappelant que la santé ne faisait pas partie, en 2017, des quatre domaines stratégiques considérés comme prioritaires à l’occasion du cinquième sommet entre l’UE et l’UA.

Le président en exercice de l’UA relève qu’entre-temps, la pandémie de Covid-19 « a dévasté le monde, nous rappelant une vérité que nous avions tendance à oublier : notre santé, clé de notre bien-être, est aussi le fondement de notre agenda de développement commun ». Il a ainsi invité les uns et les autres à ne pas reproduire « les mêmes erreurs ».

Par ailleurs, le président Macky Sall a rappelé que « de nombreux pays d’Afrique ont vu leur marge budgétaire se réduire et leurs efforts en matière de santé mis à mal ». Cela a durement affecté les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois épidémies qui freinent considérablement le développement de l’Afrique, a-t-il ajouté.

Partant de constat, Macky Sall a souligné la nécessité pour le partenariat UE-UA de reconnaître l’urgence de renforcer les systèmes de santé des pays africains et d’en faire un domaine d’investissement prioritaire. A l’en croire, cela permettra de concrétiser la relance et prémunir les économies des conséquences d’une future pandémie.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, « ce sommet sera aussi celui qui changera, pour de bon, le paradigme de la coopération entre l’UE et l’Afrique, que nous souhaitons voir fondée sur une relation de partenariat entre pairs, sur la base d’objectifs partagés. » Selon lui, « la santé en est un ».

Macky Sall a appelé « l’Union européenne, ses Etats membres et la communauté internationale à renforcer sa collaboration avec le Fonds mondial et l’ensemble des organisations multilatérales de santé afin que nous puissions, ensemble, continuer à sauver des vies et préserver nos perspectives communes de développement équitable et durable ».

Sénégal : une campagne plaide pour l’accès des femmes au foncier

Il est nécessaire de renforcer la volonté politique pour combler l’écart entre le droit foncier des femmes et la réalité sur le terrain, selon des organisations de la Société civile sénégalaise.Un plaidoyer coordonné dans le cadre d’une stratégie unificatrice est la pièce manquante dans le combat pour l’équité et l’égalité en matière d’accès au foncier au Sénégal. Pour inverser la tendance, l’Alliance nationale des femmes et foncier (ANFF) a initié une campagne visant à faciliter l’accès des femmes à la terre.

Dénommée « Stand for Her Land (S4HL) » et déroulée également en Ethiopie et en Ouganda, la campagne se veut « une solution à un modèle cohérent qui entrave la réalisation du droit foncier des femmes ».

« La campagne S4HL travaille par le biais d’un plaidoyer collectif, développé localement et dirigé localement, soutenu par le partage des capacités entre les acteurs aux niveaux mondial, national et local, pour s’assurer que la gouvernance, les réformes et les processus fonciers incluent, bénéficient aux femmes et son dirigés équipement par les femmes », expliquent ses initiateurs dans un document parvenu à APA.

« La Campagne Stand for Her Land (S4HL) permettra de réduire le gap entre le cadre normatif et les actions sur le terrain », a dit Amadou Kanouté, Directeur exécutif de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev) qui coordonne la campagne au Sénégal.

Pour Yaram Fall, présidente du Collège des femmes du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), « la campagne devra prioriser davantage les besoins des femmes rurales car beaucoup de barrières (culturelles…) entravent leur progression ».

De son côté, Berth Robert, Directrice du Centre pour le droit foncier des femmes qui appuie la campagne S4HL, l’initiative permettra d’attirer « l’attention de tout le monde sur la nécessité de comprendre que le respect des droits des femmes est essentiel pour le développement ».

Présidant officiellement le lancement de la campagne, ce vendredi 17 février à Dakar, Ndèye Safiétou Diop, responsable genre du ministre de l’Elevage et des Productions animales a promis l’accompagnement de l’Etat.

« Je vous assure de la main tendue de l’État du Sénégal pour ce plaidoyer afin que les femmes accèdent à la terre de manière concrète. La cause de la campagne Stand for Her Land est noble et sachez que ce que vous faites, vous le faites aussi pour l’État du Sénégal », a affirmé Mme Diop.

Droits de l’homme : un expert de l’ONU attendu au Soudan

La répression des manifestants se poursuit au Soudan depuis la prise du pouvoir par les militaires en octobre 2021.L’Organisation des Nations unies (ONU) veut évaluer la situation des droits de l’homme au Soudan. Pour ce faire, son expert en charge des droits de l’homme, Adama Dieng, commencera ce dimanche sa première visite officielle dans le pays, un mois après que la première visite a été reportée à la demande des autorités soudanaises.

Au cours de sa visite, qui se déroulera du 20 au 24 février 2022, M. Dieng rencontrera de hauts responsables du gouvernement soudanais, des représentants d’organisations de la société civile, des défenseurs des droits de l’homme, des responsables d’entités des Nations unies et des diplomates.

Le Sénégalais Adama Dieng a été désigné expert des Nations unies sur les droits de l’homme au Soudan par la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme en novembre 2021, conformément à la résolution S-32/1 du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, afin de surveiller la situation des droits de l’homme au Soudan depuis le coup d’État militaire du 25 octobre 2021.

La Banque de l’UE soutient le secteur privé africain

L’institution financière va débloquer 62 millions d’euros pour accompagner les entreprises privées touchées par la crise sanitaire de la Covid-19.L’investissement dans le secteur privé en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, est indispensable pour remédier aux conséquences de la crise sanitaire et enclencher une croissance durable. Les fonds de la Banque européenne d’investissement (BEI) promis en marge du Sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février à Bruxelles) permettront de financer six initiatives d’investissement à fort impact en faveur du secteur privé.

Il s’agit entre autres de l’accélération de l’investissement dans les jeunes pousses du secteur technologique d’Afrique, la garantie de l’accès au financement des populations éloignées et fragiles et le soutien au financement du secteur privé avec les principales banques africaines locales.

Le retrait de Barkhane et de Takuba du Mali à la Une en Afrique

L’officialisation du retrait des forces françaises et européennes du territoire malien est le sujet le plus traité dans les médias africains consultés jeudi par APA.« Lutte contre le terrorisme: la France et ses alliés annoncent leur +retrait coordonné+ du Mali », titre Wakatsera. Le quotidien burkinabè souligne que « la France, ses alliés européens et le Canada ont confirmé, dans une déclaration conjointe, le retrait de Barkhane et la force Takuba du Mali, à la suite de la dégradation des relations des autorités de ce pays avec la France ».

Malijet affirme aussi que « la France et ses partenaires européens se retirent militairement du Mali ». Cette décision fait suite à « la dégradation des relations avec la junte à Bamako ». « Les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies » et les pays ont décidé « le retrait coordonné » du Mali, tout en assurant de leur « volonté de rester engagés dans la région » du Sahel en proie à la contagion djihadiste, ajoute le site malien, citant une déclaration conjointe.

Le Monde Afrique revient sur l’« histoire d’une rupture » entre la France et le Mali à travers la force Barkhane. « C’est une fin sans gloire pour une intervention armée entamée de manière euphorique et qui s’achève, neuf ans plus tard, sur fond de crise entre le Mali et la France, deux pays qui se crurent, le temps des premières victoires, liés par une amitié indéfectible et se retrouvent aujourd’hui dos à dos », souligne le site français.

Le Sénégalais Macky Sall, qui a assisté à la prise de ces décisions à Paris en tant que président en exercice de l’Union Africaine (UA), a noté qu’il « faut désormais centrer la coopération sur l’action et le résultat », parlant des relations Union Européenne et Union Africaine dans Le Soleil.

Sur un autre sujet, L’Observateur se demande si le président sénégalais est « pêcheur ou pécheur politique » suite au récent « débauchage » de l’opposant Bamba Fall dans la coalition présidentielle. Le journal sénégalais rappelle « les mauvaises expériences avec Idrissa Seck, Banda Diop, Moussa Sy ».

Walf Quotidien souligne de son côté que ces débauchages s’expliquent pour Macky Sall par la volonté de mettre « le cap sur les Législatives » prévues en juillet prochain.

« L’anti-terrorisme au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains » (Macky Sall)

Le combat contre les groupes jihadistes au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains », a estimé à Paris le président sénégalais Macky Sall, réagissant à l’annonce du retrait du Mali des forces françaises et européennes.« Nous comprenons cette décision » a déclaré Macky Sall  ce jeudi matin dans une conférence de presse commune avec le président Emmanuel Macron, Nana Akufo-Addo, president en exercise delà Cedeao et Charles Michel, président du Conseil européen. 

Le president sénégalais qui assure la présidence tournante de l’Union africaine, a soutenu que « la lutte contre le terrorisme au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains ».

Macky Sall s’est réjoui par ailleurs de la décision de la France de l’Union européenne d’accompagner les pays du Sahel et du Golfe de Guinée en proie au jihadisme. « Nous sommes heureux que l’engagement ait été renouvelé de rester dans la région et de réarticuler le dispositif », a-t-il dit en ce sens.

Emmanuel Macron a soutenu ce jeudi à Paris lors d’une conférence de presse commune avec l’UE, la Cedeao et l’UA que les forces militaires françaises Barkhane et européennes Takuba vont quitter définitivement le territoire malien lors d’un « retrait coordonné ».

Une décision qui vient entériner les mesures arrêtées mercredi soir lors d’un dîner de travail à l’Élysée réunissant plusieurs dirigeants européens et des pays du G5 Sahel, de la Cedeao et l’UA.

Sahel: la France l’UE annoncent un « retrait coordonné » au Mali

C’est désormais officiel. La France et ses partenaires européens officialisent leur retrait militaire au Mali après neuf ans de lutte anti-jihadistes.Cette décision majeure a été annoncée par la France et ses alliés européens dans un communiqué commun. Une déclaration qui vient entériner les décisions arrêtées mercredi soir lors d’un sommet à l’Élysée réunissant plusieurs dirigeants européens et africains.

La sécurité au Sahel était d’ailleurs au cœur de ce dîner de travail entre le président français Emmanuel Macron, ses partenaires européen et des chefs d’Etat africains. 

Les pays du G5 Sahel comme le Tchad, le Niger et la Mauritanie étaient étaient présents à cette rencontre tout comme le Bénin, récemment touché par des attaques jihadistes, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall qui assure la présidence tournante de l’Union africaine et celui du Ghana Nana Akufo-Addo, qui assure la présidence de la Cedeao. 

Au centre des débats, le retrait définitif de la force militaire Barkhane et européenne Takuba au Mali. Emmanuel Macron a donné sa position sur la question évoquant un retrait des troupes françaises et européennes au Mali.

Le président français avait entamé depuis plusieurs jours une série de consultations avec ses partenaires européens pour adopter une position commune sur la question.

Foot féminin : le Sénégal à un match de la Can 2022

Les Lionnes ont battu, ce mercredi au stade Lat Dior de Thiès (70 kilomètres à l’Est de Dakar), le Mali sur le score d’un but à zéro.Le Sénégal s’est imposé, dans cette manche aller du second tour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations féminine, grâce à une réalisation de Nguénar Ndiaye à la 71e minute. Lancée en profondeur, l’avant-centre a lobé du pied droit la gardienne Fatoumata Karantao sortie à sa rencontre.

Le Mali, dont le jeu est plus fluide, s’est ensuite procuré des occasions nettes pour au moins égaliser. Cependant, les offensives ont mal géré ces actions. Au coup de sifflet final, le coach Mame Moussa Cissé et ses joueuses ont exulté sur la pelouse.

Dix ans après son unique participation à la Can féminine, le Sénégal se donne les moyens d’écrire une nouvelle page d’histoire le 22 février prochain à Bamako lors du match retour. La phase finale est prévue du 2 au 23 juillet 2022 au Maroc.