La Suisse alloue plus de 5 milliards f cfa aux petits agriculteurs de l’Afrique de l’Ouest

L’accord de partenariat, paraphé ce lundi entre le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) et la coopération suisse, vise à aider les petits agriculteurs du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest à accéder aux innovations et aux technologies agricoles améliorées.Les innovations technologiques sont de plus en plus utilisées pour une meilleure résilience face aux effets du changement climatique. Et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) ne compte pas rester en marge de ce mouvement. En effet, le centre de recherche vient d’obtenir de ses partenaires suisses un nouveau financement pour doter les producteurs de technologies agricoles améliorées.

« Nous voulons faire de la technologie un levier du développement au niveau communautaire. Il ne s’agit plus d’échanger les technologies entre pays mais, de faire en sorte qu’une technologie disponible dans un pays puisse aller immédiatement au niveau des communautés », a expliqué le directeur exécutif du Coraf, Abdou Tenkouano.

Ce premier appui de la coopération suisse permettra de financer principalement le Plan Stratégique 2018-2027 du Coraf. Il couvre la période 2020-2024 et constitue la première phase d’un engagement de 12 ans entre la représentation diplomatique helvétique et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles. L’enveloppe globale de ce partenariat s’élève à 18 milliards FCFA.

« Concrètement, cette contribution vise la sécurité alimentaire, nutritionnelle et économique de plus de 10 millions de personnes (bénéficiaires directs et indirects) dont 50% de femmes et 60% de jeunes en Afrique de l’Ouest », a fait savoir l’Ambassadrice de la Suisse au Sénégal, Madame Weichelt Krupski Marion.

A en croire cette dernière, cette contribution permettra à environ 2 millions de producteurs dont 50% de femmes et 60% de jeunes d’utiliser plus d’innovations et technologies pour augmenter les rendements dans leurs champs de maïs, mil, riz, manioc, tomates et dans leurs entreprises agricoles.

Poursuivant, elle a indiqué que les innovations seront développées de manière participative afin qu’elles soient adaptées aux besoins des populations. Ces dernières seront aussi informées et formées pour une bonne connaissance et une bonne utilisation de ces innovations.

Cette première phase de partenariat qui s’inscrit dans le cadre du Plan Stratégique du Coraf vise les agriculteurs de cinq pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad, le Mali et le Niger.

Le monde entier rend hommage à Papa Bouba Diop

Les hommages continuent de pleuvoir après le décès, dimanche, à 42 ans de l’ancien international sénégalais Papa Bouba Diop.A l’annonce de son rappel à Dieu, beaucoup de personnes se sont remémorées cette phase du match inaugural de la Coupe du monde 2002 qui le rendra célèbre à jamais. Sur une déboulée du gauche, El hadji Diouf, le meilleur joueur des Lions de l’époque, élimine Franck Leboeuf avant de délivrer une passe décisive, au milieu de la défense française, à son coéquipier de Lens.

Le colosse bute une première fois sur le gardien Barthez avant de parfaire une seconde fois son tir alors qu’il était à terre. C’était à la trentième minute. Dakar et plusieurs villes africaines exultent de joie pendant que le buteur sénégalais, entouré de ses coéquipiers, les visages sereins, s’en va célébrer au poteau de corner où il étale son maillot.

Ce but contre la France « marquera à jamais l’histoire du football sénégalais, africain et mondial aussi ! Il est rentré dans toutes les têtes », a déclaré sur RFI El hadji Diouf, « très touché » par le décès de son « frère » Papa Bouba Diop.

« Je me souviens de l’entraînement à la veille du match contre l’équipe de France. On se disait que le but pouvait venir de lui. Il était adroit dans la surface. Il était très fort », a témoigné le double Ballon d’or sénégalais, aujourd’hui membre du staff technique de l’équipe nationale entraînée par le capitaine de la génération 2002, Aliou Cissé.

Auteur de 63 matchs et 11 buts en sélection, l’ancien joueur de Fulham était selon Diouf « un joueur hors norme, une personne qui partageait, quelqu’un qui avait à cœur de travailler pour son Sénégal natal et son Afrique natale. C’était facile de jouer avec lui, parce qu’il était généreux dans l’effort comme dans la vie de tous les jours ».

« Solide comme un Baobab »

A l’image de Diouf, plusieurs autres anciens Lions ont rendu hommage, dans les réseaux sociaux, à leur coéquipier terrassé par la maladie de Charcot. « Ta mission a été accomplie avec Bravoure, Humilité et Discrétion. Je suis triste et sans parole, je ne verserai pas des larmes, car tu mérites plutôt nos applaudissements », note Salif Diao, qualifiant Bouba Diop d’« emblème de notre Nation ».

Peiné également par la disparition de son « frère », Khalilou Fadiga parle de son « courage » et de sa « force » qui leur rendaient « heureux ».

Au-delà de la « tristesse » de l’annonce de son décès, écrit son cadet de la sélection Demba Bâ, Papa Bouba fut « un modèle pour les jeunes sénégalais de ma génération ».

Il était « un géant » qui a « soulevé nos cœurs en 2002 », mentionne Habib Bèye, son coéquipier de 2002 devenu consultant à Canalplus.

L’ancien international malien, Frederick Oumar Kanouté, n’est pas en reste dans les hommages, se disant « peiné par le décès de son frère, la légende du football sénégalais Papa Bouba Diop ».

Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor, note que c’est « grâce à lui et sa Génération 2002 (que) le monde entier a découvert le Sénégal, terre de Téranga (hospitalité en wolof) et de football ».

Des personnalités de divers domaines ont dit également leur peine, à l’instar du réputé économiste sénégalais Dr El Hadji Abdourahmane Diouf, Rufisquois comme le défunt milieu de terrain : « Tu t’es révélé au monde un vendredi 31 mai 2002. Tu as porté ton pays par ton talent et ton efficacité. Tu as fait connaître le Sénégal dans les coins les plus reculés de la planète. Tu as fais honneur à ta patrie. Ta vie aura été utile Pape Bouba Diop ».

Ainsi pour toute son œuvre, Diomansy Kamara note que son aîné de la sélection « mérite un hommage national ». Le chef de l’Etat Macky Sall n’a encore rien dit à ce sujet mais souligne que « le décès de Pape Bouba Diop est une grande perte pour le Sénégal ». Il rend du coup hommage « à un bon footballeur, respecté de tous pour sa courtoisie et son talent, nous rappelant fièrement l’épopée des Lions en 2002 ».

Sénégal: repli du nombre d’employés dans le secteur moderne

Au deuxième trimestre 2020, le nombre moyen d’employés salariés au Sénégal, recevant une rémunération de leur employeur, dans le secteur moderne hors administration publique est passé à 304 003 contre 341 347 à la même période de 2019, soit une baisse de 10,9%.Cette évolution est en relation avec la diminution des effectifs dans la quasi-totalité des sous-secteurs, notamment ceux de l’hébergement et de la restauration, de la construction, des activités extractives, des activités de fabrication, du transport et entreposage et du commerce, explique l’Agence National de la Statistique et de la Démographie (ANSD).

Plus en détails, l’ANSD précise que le fléchissement de l’effectif dans la construction est imputable à l’achèvement de certains gros chantiers. Tandis que les baisses enregistrées dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration, du transport et de l’entreposage ainsi que du commerce, sont essentiellement liées aux mesures prises par l’Etat pour limiter la propagation de la nouvelle maladie à coronavirus.

Dans cette étude intitulée « Enquête sur l’Emploi, la Rémunération et les Heures de travail (EERH) », l’ANSD révèle par ailleurs que sur le premier semestre 2020, le nombre moyen d’employés salariés dans le secteur moderne hors administration publique s’est contracté de 7,5% par rapport à celui enregistré à la même période de 2019.

De même, souligne l’ANSD, à l’instar du nombre moyen d’employés, la rémunération dans le secteur moderne s’est repliée de 9,4% par rapport au deuxième trimestre 2019. La masse salariale est ainsi ressortie à 306,3 milliards de FCFA au deuxième trimestre 2020 contre 338,0 milliards de FCFA un an plutôt.

Selon les experts de l’Agence National de la Statistique et de la Démographie, cette évolution est consécutive à la baisse de la rémunération dans la quasi-totalité des sous-secteurs suite à la réduction de leurs nombres d’employés.

Sur les deux premiers trimestres de 2020, la rémunération dans le secteur moderne s’est contractée de 5,2% par rapport à celle de la même période de 2019, note l’Agence.

En outre, fait remarquer l’ANSD, le nombre moyen d’heures travaillées par semaine s’est établi à 40,9 heures au deuxième trimestre 2020 contre 41,1 heures au même trimestre de l’année précédente, soit une diminution de 1,4%.

Cette situation est imputable principalement à la réduction des heures moyennes hebdomadaires travaillées dans le secteur du commerce, de la construction, du transport et l’entreposage, de l’hébergement et la restauration, de l’information et de la communication ainsi que dans les activités spécialisées scientifiques et techniques. Cependant, dans le secteur de la santé, il est noté un redressement de 29,8% des heures hebdomadaires moyennes travaillées.

Sur les six premiers mois de 2020, le nombre moyen d’heures travaillées par semaine a aussi régressé (-0,8%) relativement à celui de la période correspondante de 2019, conclut l’étude.

La presse sénégalaise salue la mémoire de Pape Bouba Diop

Les quotidiens sénégalais, parvenus à APA ce lundi, ont tous salué la mémoire de Pape Bouba Diop, décédé, dimanche à Paris.« Pape Bouba Diop à jamais le premier ! » titre Stades dans sa Une. Le quotidien sportif revient sur la riche carrière de l’international aux 63 sélections et 11 buts. Stades rappelle aussi qu’il a été « le premier sénégalais à figurer dans le top 30 du ballon d’or mondial avec (El Hadji) Diouf ».

« Le héros de Séoul n’est plus » indique Record. « Adieu Pape Bouba » lance le journal qui informe le Lion a été emporté par « la maladie de Charcot », une maladie « neuro-dégénérative qui atteint progressivement les neurones et entraine une faiblesse musculaire puis une paralysie».

Décès de Pape Bouba Diop, le « bourreau des Bleus » s’est éteint informe Le Quotidien qui s’arrête sur l’hommage de la Fifa au premier buteur de Mondial 2002 contre la France en match d’ouverture. « Un jour héros du Mondial, toujours héros du Mondial » salue l’Institution mondiale dans un Tweet. Le journal rapporte aussi la « grande tristesse » qui a habité Demba Bâ qui cite le défunt comme « un modèle pour les jeunes sénégalais de (sa) génération ».

L’Observateur évoque les « derniers volontés de Bouba Diop ». « Sur une chaise roulante, il devait être rapatrié au Sénégal cette semaine » informe le journal qui revient sur « les démarches de El Hadji Diouf et l’avion médicalisé de Macky Sall. L’Observateur ajoute que « sa famille tient à rapatrier son corps au Sénégal pour faire des funérailles à Rufisque là où sa carrière a démarre (…) »

Le Soleil rend hommage à « l’homme qui a terrassé la France » et rappelle qu’il rejoint au ciel d’autres « acteurs indirects » des Lions de 2002 comme Bruno Metsu, Jules Bocandé, Mansour Wade, et le Dr Fallou Cissé. Toujours dans le quotidien national, Matar Bâ, ministre des Sports salue la mémoire du disparu qu’il définit comme « un exemple à offrir à la jeune génération ».

Au chapitre politique, Sud Quotidien revient sur les remous au parti de Rewmi (le Pays, parti de la mouvance présidentielle) qui oppose son président Idrissa Seck et son numéro deux Dethié Fall. Ce dernier est « limogé » de son poste de vice-président après « ses critiques contre la politique agricole du président Macky Sall »

Alliance Macky – Idy « Dethié, premier dindon sacrificiel » ajoute Walf Quotidien qui informe ironiquement que Idrissa Seck vient de « créer le délit d’opinion dans sa formation politique ».

Dans le journal EnQuête, « Idy s’explique » sur les raisons de la colère de son désormais ex-numéro 2. « La cause première est (sa)  non sélection (du vice-président du parti Rewmi) pour rejoindre (le gouvernement) » soutient Idrissa Seck devant ses collaborateurs. Un argument démenti par Dethié Fall dans le même journal. Ce dernier précise « qu’il n’a jamais été demandeur ni d’un poste de député ni d’un poste de ministre auprès de qui que ce soit » avant de marteler que « son engagement politique reste exclusivement orienté au service du peuple sénégalais ».

Toujours en politique, Walf Quotidien réserve sa Une à Ousmane Sonko, le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition). Dans un large entretien, l’opposant radical au régime de Macky Sall revient sur le budget 2021, l’émigration clandestine, le train de vie de l’Etat et la fiscalité entre autres sujets.

Sur tout autre registre, Le Quotidien parle du démantèlement « d’un réseau de trafic d’êtres humains » et indique que « (Serigne) Modou Kara (marabout et leader du Parti de la vérité pour le développement PVD) est au centre de la polémique ».

Vox Populi évoque aussi cette affaire et parle « d’horreur dans les daaras de Kara ». Le journal révèle que « dans les lieux, les gendarmes ont trouvé des individus âgés de 17 à 42 ans placés sous haute surveillance et victimes de séquestration, de maltraitance, voire de torture ».

Ce qui pousse L’Observateur a parlé de « la vie de bagnard dans les centres de redressement de Serigne Modou Kara Mbacké ». Le journal informe que les « pensionnaires sont soumis à un régime de rigueur ». Une diète « drastique » qui a fait sombrer dans une « démence latente les plus fragiles ».

Caf : Ahmad Ahmad, une descente aux enfers express

Trois ans seulement après sa surprenante victoire devant le dinosaure Issa Hayatou, le Malgache tombe de son piédestal. Récit d’une chute pour le moins prévisible.Le patron du foot africain était sur le fil du rasoir. Le coup de grâce est porté dans la matinée du 23 novembre par la chambre de jugement de la Commission d’éthique indépendante de la Fédération internationale de football amateur (Fifa). 

La justice interne de l’instance faîtière du foot mondial interdit au président de la Confédération africaine de football (Caf) d’exercer, durant cinq ans, toute activité relative à ce sport. Une peine assortie d’une amende de 200.000 francs suisses, soit 121 milliards F CFA.

Ahmad Ahmad (60 ans) est jugé coupable d’avoir enfreint les articles 15 (devoir de loyauté), 20 (acceptation et distribution de cadeaux et autres avantages) et 25 (abus de pouvoir) de l’édition 2020 du Code d’éthique de la Fifa ainsi que de l’article 28 (détournement de fonds) de sa version 2018.

 « Il n’y a pas une grosse surprise. C’était dans les tuyaux. D’autant plus que les présidents des fédérations sénégalaise et mauritanienne de foot, proches  d’Ahmad, ont annoncé leur candidature à la présidence de la Caf », commente Salif Diallo de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, publique).

L’équipe de communication de l’ancien homme politique malgache soutient que la sentence « n’a pas été rendue de façon juste et impartiale ». C’est la raison pour laquelle, les conseils d’Ahmad ont introduit, dans la foulée, un recours auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas).

Mais pour M. Diallo, journaliste sportif, « il n’y a pas de fumée sans feu ». En tout cas, la déchéance de ce dirigeant, qui promettait il y a peu « de changer (le) mode de gouvernance » de la Caf, est éclair.

Dans son enquête, la Commission d’éthique de la Fifa a notamment affirmé qu’Ahmad a organisé un pèlerinage à la Mecque (Oumra) aux frais de la Caf. Ce voyage, ayant eu lieu durant le Ramadan 2018, aurait nécessité un peu plus de 100 mille dollars (54 milliards F CFA) d’après la presse sportive. La délégation était composée du Malgache, de deux membres de son cabinet et de quinze présidents de fédérations africaines. « Est-ce qu’on doit utiliser l’argent public à des fins privées ? », s’interroge Salif Diallo.

Bien sûr que non ! Mais dans la sphère footballistique, la rumeur d’un complot ourdi par Gianni Infantino, le patron de la Fifa, se répand à la vitesse d’un ballon. « Les juges sont partis des faits. Jusqu’à la preuve du contraire, la Commission d’éthique de la Fifa est indépendante. C’est elle qui avait sanctionné Michel Platini et Sepp Blatter », rappelle ce membre de l’Association Nationale de la Presse Sportive du Sénégal (ANPS).

A l’ère du foot business, les confédérations gèrent des budgets mirobolants grâce notamment à la cession des droits TV pour les compétitions internationales que s’arrachent surtout les chaînes spécialisées. « Dans un passé récent, ceux qui s’occupaient du sport au Sénégal avaient du temps. Car ils ne travaillaient pas. Maintenant, il y a des milliards en jeu. Et cela attire forcément d’autres profils », explique Salif Diallo.

En effet, l’âpreté de la concurrence dans les élections au niveau des instances nationales et internationales est un indicateur de l’attractivité exponentielle de ces postes. « Il y a de plus en plus d’argent. Si l’on ne met pas en place des mécanismes qui permettent de bien gérer ces fonds, il y aura toujours des suspicions », prévient M. Diallo. 

Ahmad Ahmad a été élu président de la Caf lors de l’Assemblée générale tenue le 16 mars 2017 à Addis Abeba (Ethiopie). A la surprise générale, le président de la Fédération Malgache de Football (FMF) avait récolté 34 voix contre 20 pour Issa Hayatou. « A un mois du vote, j’ai discuté avec Hayatou en marge de la Can U20  à Lusaka (Zambie). Il n’était pas inquiet pour sa réélection. Pour lui, il allait gagner largement. La victoire d’Ahmad a été une vraie surprise », se souvient ce journaliste chevronnée. 

Sauf un rebondissement dans cette affaire, une nouvelle page s’ouvre pour le foot continental. M. Ahmad aura quand même mis en œuvre de profondes réformes à la Caf : « Tout n’a pas été négatif sous son magistère », note le journaliste de l’APS.

Caf : les signes avant-coureurs de l’effondrement d’Ahmad

La suspension du président de la Confédération africaine de football (Caf), avant même le terme de son mandat, est la résultante des nombreuses casseroles qu’il trainait.S’il ne semblait craindre rien au départ, Ahmad Ahmad a été rattrapé par les accusations de corruption et de détournement de fonds. Au plan interne et externe, les lanceurs d’alerte ne se cachaient plus en continuant de dénoncer le mode de gouvernance du Malgache. Parmi plusieurs autres observateurs, ils voyaient venir depuis octobre la sentence de la Commission d’éthique indépendante de la Fifa. Prononcée le 23 novembre dernier, elle sonne comme un coup de grâce pour le tombeur du tout-puissant Hayatou.

Beaucoup de dirigeants voyaient en Ahmad l’homme du renouveau qui pouvait redresser l’instance africaine. Le Malgache pouvait se targuer de quelques réformes majeures dans l’organisation des compétitions comme le passage de la Coupe d’Afrique des nations à 24 équipes depuis 2019 et la création d’une Ligue africaine féminine. A son actif aussi, un bilan financier honorable et une bonne gestion des conséquences de la Covid-19.

Mais derrière ce tableau, se cachent des zones d’ombre. Car les quatre ans passés par l’ancien Secrétaire d’Etat aux Sports malgache à la tête de la Caf n’ont pas été un long fleuve tranquille. Sa gestion a souvent été pointée du doigt par certains dirigeants à l’instar de Manuel Nascimento Lopes, le président de la Fédération bissau-guinéenne. « Je n’ai rien contre la personne d’Ahmad mais c’est sa gestion de la Caf qui me pose problème. Il monopolise les choses. Les gens le savent mais ils n’osent pas à en parler. Même quand il commet des erreurs, ces derniers l’applaudissent », s’insurgeait-il.

Quand Pape Diouf alertait…

Avant lui, le défunt président sénégalais de l’Olympique de Marseille (France), Pape Diouf, s’était carrément démarqué d’Ahmad. Dans une tribune publiée au journal Le Monde le 17 janvier 2020, il avait plaidé pour « l’arrivée d’un homme fort à la tête de la Confédération africaine de football ». Il avait qualifié la décision de la Caf de retirer la Can 2019 au Cameroun au profit de l’Égypte de « fumisterie ».

En coulisses, l’organisation procède au licenciement spectaculaire de son Secrétaire Général, Amr Fahmy à deux mois de la Can 2019 au pays des Pharaons. Ce dernier avait adressé une lettre à la Fifa dans laquelle il accuse le patron du football africain « de harcèlement sexuel » et de « corruption ».

En juillet 2019, la BBC en remet une couche, mettant en cause l’ancien homme politique malgache dans une autre affaire financière. Le média britannique révèle que, contrairement à sa promesse faite à son arrivée en 2017 de ne pas percevoir de salaire, le président déchu de la Caf avait bel et bien touché 40.000 dollars mensuels. Ce qui correspond à 480.000 dollars par an sans compter la prime annuelle de 80.000 dollars.

Après deux ans de mandat, Ahmad sollicite la Fifa pour un « audit » de la Caf. Une décision qui crée des remous au sein même du Comité exécutif qui y voit une mise sous tutelle de l’institution mondiale, dont il est pourtant un des vice-présidents.

« Ahmad Ahmad, on a vu ses limites, ses incompétences. Après deux ans de mandat, voilà que, par son incompétence, son ignorance des textes, il amène aujourd’hui la Fifa à mettre son nez dans les affaires de la Caf qui devient néocolonisée », déplorait encore Pape Diouf, décédé en mars dernier de la Covid-19.

Le lâchage de la Fifa

Gianni Infantino, très impliqué dans l’élection d’Ahmad, avait prévenu la Caf dans une lettre au ton assez menaçant en juillet 2019. « Compte tenu des circonstances actuelles, l’administration de la Fifa a déjà recommandé qu’un audit central soit effectué sur tous les fonds avancés de la Fifa alloués à la Caf afin de s’assurer que les fonds ont été, et sont, utilisés correctement et qu’il n’y a pas de preuve de malversation ou de mauvaise gestion ».

Six mois plus tard, la déléguée générale pour l’Afrique, Fatma Samoura Ndiaye qui avait pris ses quartiers au Caire (Égypte) pour s’imprégner des dossiers, est priée de retourner à Zurich (Suisse) suite à une décision du Comité exécutif de la Caf de ne pas prolonger l’expérience. Une décision qui ne serait pas du goût d’Infantino, accusé dès lors par des proches d’Ahmad d’avoir torpillé la candidature de celui qu’il a grandement soutenu pour déboulonner l’inamovible Hayatou.

Après s’être tiré d’affaire dans son audition en France en juin 2019, qualifiant de « fausses, malveillantes et diffamatoires » les accusations de « corruption » et « d’abus de confiance » dont il fait l’objet, le président de la Caf n’a pas échappé aux griefs de la Fifa. Cette instance l’accuse d’avoir « enfreint le Code d’éthique » la veille de l’officialisation de sa candidature le 29 octobre.

Ironie du sort, c’est le patron du football africain qui a fait appel à la toute puissante Fifa pour se donner bonne conscience. Certainement, Ahmad n’imaginait pas sa défenestration quelques mois plus tard par l’un de ses organes.

Un feuilleton dont la prolongation se jouera au Tribunal arbitral du sport (Tas). Tout compte fait, cette affaire plonge l’instance africaine dans un tourbillon.

Caf : une mauvaise gouvernance systémique ?

Bien avant la suspension du président Ahmad Ahmad pour notamment détournements de fonds, les accusations de corruption ont longtemps miné la gestion de la Confédération africaine de football (Caf).La bonne gouvernance, un voeu pieux au sein de l’instance faîtière du foot continental ? En tout cas, certaines pratiques ont la vie dure à la Caf. Pourtant, Ahmad Ahmad avait comme challenge de « lutter efficacement contre la corruption » dans le football africain avant que celle-ci ne précipite sa destitution. En juillet 2018, à l’île Maurice, le Malgache déclarait que ce phénomène existe « partout dans le monde et tout le monde essaie de (le) combattre ».

Avant lui, Issa Hayatou qui a dirigé pendant 27 ans l’institution a maintes fois été accusé d’avoir reçu des pots-de-vin en échange d’avantages. Mais la preuve n’avait jamais été établie selon certains observateurs interrogés par APA. Ce n’était que des « allégations », estime Babacar Khalifa Ndiaye, un des doyens du journalisme sportif sénégalais. Durant sa longue carrière, il n’a « pas souvenance de corruption avérée » contre l’ex-dirigeant camerounais.

En revanche, on qualifie souvent Hayatou de personnage « secret et tortueux », s’entourant « d’affidés » qui lui ont assuré des réélections à la pelle. Il était aussi considéré comme un « protégé » de Joseph Sepp Blatter, l’ancien homme fort du foot mondial emporté par la Fifagate en 2015. En ce sens, il fut tout le contraire d’Ahmad que beaucoup considéraient comme très proche de l’actuel président de la Fifa, Gianni Infantino, avant que leurs relations ne deviennent « tendues » ces derniers mois.

« Au nom de la Caf »

En 2010, suite à des révélations de la BBC, Issa Hayatou a reconnu avoir reçu la somme de « 25.000 francs suisses »… mais « au nom de la Caf ». Ce versement avait été effectué par International Sports and Leisure (ISL), une société de marketing qui avait obtenu l’exclusivité des droits pendant plusieurs Coupes du monde, avant sa liquidation en 2001.

« Je ne vois pas en quoi nous sommes concernés par ce que la BBC raconte. C’est quelque chose qui date de 16 ans. Pourquoi la BBC n’avait pas révélé ça depuis 16 ans si elle avait la preuve que c’était de la corruption ? Je n’ai rien à craindre. J’ai le soutien de Joseph Blatter », déclarait-il dans les médias français.

Épargné par la vague d’arrestations dans l’immense affaire de corruption révélée au sein de la Fifa en 2015, l’ancien patron de la Caf avait été rattrapé par la justice égyptienne deux ans plus tard après des accusations d’abus de pouvoir. Issa Hayatou avait été suspecté d’avoir attribué des droits de retransmission de plusieurs compétitions à la société Lagardère Sports. Au final, les deux parties avaient nié l’ouverture d’une quelconque procédure.

Dans l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, il a aussi été accusé de corruption après que la Caf a reçu 1,8 million de dollars en janvier 2010. Il expliquait que les Qataris leur avaient donnés ce montant « pour exposer leur projet (de candidature) lors du Congrès » afin de désigner les pays organisateurs des Coupes du monde 2018 et 2022.

Début de la fin

A l’inverse, le Malgache Ahmad n’a pas connu le même sort face aux accusations et soupçons. En avril 2019, le défunt Secrétaire Général de la Caf, l’Égyptien Amr Fahmy, envoie une lettre à la Fifa dans laquelle il accuse son supérieur de corruption et de harcèlement sexuel à l’encontre de plusieurs salariées. Il sera licencié plus tard. Mais cette dénonciation semble avoir déclenché la procédure de la Commission d’éthique indépendante de la Fifa, menant une enquête sur diverses questions liées à la gouvernance de la Caf couvrant la période 2017-2019.

Sur cette question, Ahmad, placé brièvement en garde à vue à Paris (France) en juin 2019, avait sollicité la supervision de l’instance continentale par la Fifa. C’est ainsi que la Secrétaire Générale, la Sénégalaise Fatma Samoura, a effectué un séjour de six mois au Caire (Égypte) en tant que « déléguée générale pour l’Afrique ». Mais la mission de la numéro 2 de la Fifa n’a pas été renouvelée à son terme en février dernier. Dès lors, plusieurs soupçons n’ont pu être levés.

Lundi 23 novembre dernier, la chambre de jugement a établi qu’Ahmad a « manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de la Caf ». Les griefs portaient notamment sur l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra), ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités. En conséquence de quoi, il a été suspendu cinq ans de toute activité liée au football même s’il a déposé mercredi un recours auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas).

Nouvelle ère ?

En outre, la Caf et plusieurs proches d’Ahmad, comme le Sénégalais Augustin Senghor, se préparaient déjà à cette sentence de la Fifa. Candidat à l’élection du président de la Caf du 12 mars 2021 à Rabat (Maroc), le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) affirmait récemment qu’il était prévu « de prendre le maximum de précautions pour les risques ». Ainsi, « des voix se sont élevées pour dire que j’étais l’homme de la situation pour gagner l’élection et redresser la Caf », poursuivait-il devant une équipe de campagne dans laquelle on reconnait déjà le Media Officer de la Caf, le journaliste sénégalais Aliou Goloko.

Dans un passé récent, le maire de Gorée disait à qui veut l’entendre qu’il ne se présenterait jamais contre Ahmad, candidat à sa propre succession, pour trois raisons : « la loyauté, le souci d’une certaine stabilité et la continuité ». Mais aujourd’hui, « le contexte actuel au sein de l’institution » l’a poussé à prendre cette décision, en plus de « différents facteurs ».

Membre du Comité exécutif de la Caf, Augustin Senghor note des avancées dans la gestion du Malgache bien que tout ne fut pas rose :« Je dois, cependant, à la vérité dire que ces dernières années, malgré toutes les clameurs et rumeurs colportées ici et là sur la gestion de la Caf, des avancées notables ont été réalisées dans beaucoup de domaines par les dirigeants en place. Il me plaît ici de saluer et de rendre hommage au président Ahmad et à mes collègues du Comité exécutif sortant ».

Aujourd’hui, l’intérim à la tête de la Caf est assuré par le vice-président congolais Constant Omari. Non moins président de la Fédération congolaise de football (Fecofa), ce dernier a été placé en garde à vue, en avril 2018, à Kinshasa (RD Congo), en compagnie de trois autres dirigeants sportifs pour de « présumés détournements d’un million de dollars destiné à l’organisation de quatre matchs de football ».

Sénégal : décès de l’ancien international Pape Bouba Diop

L’ancien international des Lions du Sénégal, Pape Bouba Diop (42 ans) est décédé ce dimanche en France des suites d’une longue maladie, a appris APA de sources médiatiques.Pape Bouba Diop, était une figure marquante de la glorieuse épopée de l’équipe nationale du Sénégal des années 2000. Une génération dorée, qui avait atteint la finale de la Can 2002 au Mali avant de se hisser la même année en quart de finale de la Coupe du monde en Corée du Sud et au Japon.

L’ancien milieu de terrain de Lens avait notamment inscrit le but de la victoire (1-0) en match d’ouverture à Séoul face à la France de Zinedine Zidane. Il avait ensuite réussi un doublé contre l’Uruguay lors de la dernière rencontre  des phases de poule.

Meilleur buteur sénégalais en coupe du monde

Durant cette campagne asiatique, le colosse sénégalais s’était illustré en marquant trois buts, faisant de lui, le meilleur buteur sénégalais en phase finale de coupe du monde.

Avec les Lions, l’ancien joueur de Fulham et Portsmouth a connu 63 sélections pour 11 buts entre 2001 et 2008. Il a disputé quatre phases finale de CAN entre 2002 et 2008.

Retraité depuis 2013 après un bref passage à Birmingham City, Pape Bouba Diop vivait en France avec sa famille.

La presse sénégalaise à fond sur l’agriculture

Les journaux sénégalais, parvenus samedi à APA, traitent principalement de questions agricoles avec en toile de fond la commercialisation de l’arachide.L’AS renseigne que le président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Idrissa Seck, « se fait coacher par Aminata Tall », l’une de ses devancières à la tête de cette institution. A en croire ce journal, les deux politiques trouvent leur compte dans ce pacte car l’ancienne maire de Diourbel (centre) « ne s’épanouit guère dans le parti présidentiel ».

Dans Le Quotidien, Déthié Fall, le vice-président de la formation politique Rewmi (Le pays, en langue wolof) créé par le nouvel allié de Macky Sall, a déclaré que « le chômage (surtout des jeunes) doit impérativement être réglé par l’agriculture. Il faut donc que cette vision quitte Diamniadio (périphérie de Dakar) et rejoigne la vallée du fleuve Sénégal (nord) pour que ces terres soient exploitées ».

Déthié Fall, par ailleurs député, s’exprimait hier vendredi à l’Assemblée nationale lors du vote du budget du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural. 

Cité par Vox Populi, ce dernier a fait savoir que « ces dix dernières années, à part celle-ci, la facture des importations céréalières (du Sénégal oscille) entre 200 et 300 milliards (F CFA). Partant de là, M. Fall a incité le gouvernement à miser davantage sur ce secteur pour transformer cette somme en « chiffre d’affaires » pour les jeunes en quête d’emplois.

De son côté, Moussa Baldé, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, a indiqué dans Le Soleil que « la convention » signée entre l’Etat du Sénégal et la Chine pour l’exportation des graines d’arachide a été renouvélée « jusqu’en 2024 ». L’année dernière, cet accord a permis au Sénégal de générer « un chiffre d’affaires de 111 milliards F CFA », a souligné le ministre dans le quotidien national.

Toutefois, annonce L’Observateur, « les députés (lui) ont demandé de prioriser la Suneor (société locale d’huilerie) dans la commercialisation de l’arachide dont la campagne est lancée depuis le 23 novembre ».

Sur la question de l’autosuffisance en riz, Moussa Baldé a affirmé dans EnQuêtequ’ « en 2012, le Sénégal produisait 400.000 tonnes. (En 2020), on est à un million de plus. Numériquement, on n’a pas atteint l’autosuffisance mais il faut relativiser ». 

Car même si la denrée est disponible sur le marché, « il y a encore des Sénégalais qui pensent que pour préparer (le riz au poisson), il est préférable d’avoir le riz importé », a regretté le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.

En sports, Sud Quotidien se fait l’écho du « grand chelem » de l’équipe nationale masculine de basketball lors du tournoi de Kigali (Rwanda) qualificatif à l’Afrobasket 2021. En effet, les Lions ont réalisé « un carton plein » avec trois victoires en autant de sorties. 

S’exprimant dans Stades, Boniface Ndong, le sélectionneur national tire un bilan satisfaisant: « L’objectif était de gagner nos trois matchs. (Les joueurs) ont suivi le plan (de jeu) à la lettre. (Cela) veut dire qu’on a des (athlètes) hyperintelligents. Ce sont des jeunes qui (me donnent) beaucoup d’envie et d’ambition pour le futur ».

Logés dans le groupe B de ce tournoi, les Lions ont dominé le Kenya (92-54), le Mozambique (53-60) et l’Angola (66-51). Le Sénégal est en pole position pour assurer sa qualification lors de la fenêtre de février prochain. 

La Covid-19 revient à la Une de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement de la hantise d’une deuxième vague du coronavirus et de ses effets dévastateurs sur l’économie.Le Soleil informe que le président de la République a profité du Forum du numérique, hier jeudi à Diamniadio (périphérie de Dakar), afin de lancer un appel à l’ensemble de la population pour dire que « le virus circule encore » et que la bataille « n’est pas tout à fait gagnée ». Partant de là, Macky Sall a appelé, dans le quotidien national, les citoyens au « respect strict des gestes barrières » parce qu’une deuxième vague serait « insupportable » pour le pays.

Selon Le Quotidien, le chef de l’Etat « redoute une deuxième vague ». Dans ce journal, Macky Sall fait savoir que « nous avons aujourd’hui (jeudi) 33 contaminations alors que nous étions souvent en dessous de 10 (cas). (Cela) veut dire que le virus est (toujours) parmi (nous) ».

A en croire L’Observateur, il y a « une deuxième vague de peur au sommet de l’Etat ». Dans les colonnes de ce journal, l’expert financier Mohamed Dia tire la sonnette d’alarme : « Si on fait face à une deuxième vague, qu’on doit fermer nos frontières et confiner les populations, l’Etat sera impuissant face à ses responsabilités. Il ne pourra plus lever des fonds importants dans l’immédiat pour (les) secourir ».

En tout cas, « le Sénégal (est déjà) dans la psychose d’une seconde vague », note WalfQuotidien. Ce journal rapporte, qu’avec la baisse considérable du nombre de cas quotidiens, les gens avaient repris leurs habitudes « en jetant le masque, en se serrant la main, en s’embrassant et en (s’agglutinant) comme des sardines dans les transports ».

Dans Vox Populi, Macky Sall a fait un plaidoyer pour l’accès universel au vaccin contre le nouveau coronavirus : « Nous discutons avec nos partenaires, principalement du G20, sur la nécessité de partager le vaccin à travers le monde. Toute l’humanité doit avoir accès au vaccin ».

Sur un tout autre sujet, le président sénégalais a déclaré, dans EnQuête, que « nous devons apprivoiser la science, les nouvelles technologies, tout ce qui est intelligence artificielle et l’Internet des objets. Que ce soit le Chinois, l’Américain, l’Européen ou l’Africain, nous partons tous du même starting-block. Pour cette génération, la jeunesse africaine n’a pas besoin de tout parcourir pour rattraper le retard » du continent.

De son côté, Sud Quotidien indique que « Mouhamadou Lamine Kébé (est le) lauréat de l’édition 2020 (du) Grand Prix du président de la République pour l’innovation numérique ». En outre, précise ce journal, « son projet (porte sur) l’e-agriculture utilisant l’Internet des objets, l’intelligence artificielle, des capteurs électroniques et des images satellitaires pour une gestion intelligente de l’eau, un contrôle et un suivi de la santé des plantes ».

Co-fondateur de la start-up Toll-bi (le champ, en langue wolof), Mouhamadou Lamine Kébé, cité par L’AS, a déclaré que « (ce) prix est une grande motivation (pour) faire de l’agriculture sénégalaise une agriculture intelligente, durable et efficace ».

Covid-19 : l’OIF lance un fonds de solidarité pour les femmes

L’Organisation internationale de la francophonie annonce, dans un communiqué reçu ce jeudi à APA, le lancement d’un fonds de solidarité pour les femmes et filles impactées par la Covid-19.Cette initiative baptisée « La Francophonie avec Elles », financera des actions de terrain menées par des acteurs reconnus dans l’espace francophone et notamment en Afrique, dans les Caraïbes et au Liban.

Afin de s’assurer de la mise en place de ces mesures, l’OIF collaborera avec les organisations locales de la société civile qui auront, grâce à leur expérience et à leur savoir-faire de terrain, un rôle clé pour la mise en œuvre d’actions concrètes, pour et avec les femmes de l’espace francophone.

« Quelle que soit son issue, cette pandémie est d’une telle ampleur qu’elle affectera durablement la santé et le développement économique et social des pays de l’espace francophone. Les pays francophones à faible revenu et à revenu moyen inférieur, qui paradoxalement ne sont pas les plus affectés par la crise sanitaire, sont ceux pour lesquels les conséquences économiques seront probablement les plus graves. Les populations les plus touchées sont en premier lieu les filles et les femmes en situation de vulnérabilité », écrit l’OIF dans son communiqué.

Elle ajoute que le risque de voir la précarité des femmes et des filles s’aggraver est d’autant plus fort qu’elles vivent en majorité du secteur informel et ont peu ou pas accès aux services de base tant publics que privés : santé, éducation, formation, citoyenneté, épargne, etc.

« Pourtant, note l’organisation, comme cela a été démontré par de nombreuses études, elles sont un levier majeur d’atténuation des crises, par leur engagement constant auprès de leurs familles et leur contribution à leurs besoins essentiels ».

La faiblesse des moyens nécessite une collaboration entre chercheurs africains (universitaire)

Pour juguler la faiblesse des moyens financiers et techniques qui handicape leurs travaux, les chercheurs africains doivent collaborer, a estimé, jeudi à Dakar, l’universitaire sénégalais, professeur Oumar Kâ.« La recherche, c’est une affaire de groupes et non une affaire d’individus. Cela est d’autant plus vrai en Afrique, où il n’y a pas assez de moyens pour la recherche. Cette faiblesse des moyens fait que la nécessité de collaborer entre chercheurs est encore plus forte », a notamment dit professeur Kâ, enseignant à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).

Il s’entretenait avec des journalistes en marge du deuxième congrès (26-28 novembre) de la Société ouest africaine de physique (SOAPHYS) organisé par la Société de physique du Sénégal (SPS) dont il le président.

Parlant du thème de la rencontre qui porte sur « Collaboration avec la diaspora scientifique ouest-africaine pour une contribution au développement de la recherche en physique », le professeur Oumar Kâ a indiqué que la SOAPHYS veut accentuer  son travail avec la diaspora africaine et dégager des modalités qui vont faciliter cette collaboration.

« Il faut, a-t-il dit, organiser cette collaboration de manière formelle. Car il y a énormément d’Africains qui sont dans les centres de recherche à l’étranger. Mais leurs travaux sont comptabilisés pour leurs pays d’accueil. Cela est dû aux faibles moyens financiers et techniques de leur pays d’origine. En Afrique, la totalité de l’argent consacré à l’enseignement supérieur va à la formation, aux bourses et au social, et non à la recherche. Ce qui pose problème ».

Il a également émis l’idée d’élargir la Société ouest africaine de physique (SOAPHYS) aux pays anglophones, en plus des sept pays francophones déjà membres, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Togo.

« Avec l’adhésion des pays anglophones, nous allons épouser l’idée de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et mailler tout son espace. J’espère que cela se fera lors du 3e congrès de la SOAPHYS prévu en Côte d’Ivoire », a conclu professeur Oumar Kâ.

La politique, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent principalement du débat sur un éventuel troisième mandat du président de la République avec notamment une déclaration ambiguë d’Aliou Sall.Le Quotidien, à travers le calembour « Alioucinant », informe que le petit-frère de Macky Sall « a sollicité des prières (du marabout) Serigne Abdou Aziz Mbacké » pour que le président obtienne « un troisième mandat ». C’était à l’occasion de la cérémonie de baptême du Lycée de Pikine (banlieue dakaroise). Toutefois, rapporte ce journal, le maire de Guédiawaye (l’un des quatre départements de la région de Dakar) a aussitôt tenté de clarifier les choses : « Je n’ai dit qu’un troisième mandat tout court. Je n’ai pas précisé pour qui ».

De son côté, l’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a tout bonnement esquivé la question lors d’un entretien accordé à EnQuête en disant ceci : « Pour en avoir beaucoup parlé, je n’en parle plus ». Pour rappel, l’ex-Garde des Sceaux, à maintes reprises, a affirmé que l’actuel locataire du palais ne peut briguer un troisième mandat au regard de la Constitution en vigueur.

Dans le but de faire la promotion de ses réalisations, renseigne L’AS, « Macky (Sall) désigne 30 guerriers » au sein de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir). Selon ce quotidien, « sept ministres, trois députés et plus de dix Directeurs Généraux (ont été) triés sur le volet pour porter le combat ».

L’Observateur s’interroge sur « le silence » de certains membres de la mouvance présidentielle suite au rapprochement entre le chef de l’Etat et Idrissa Seck, leader du parti Rewmi (Le pays, en wolof) devenu président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). A en croire ce journal, « (ce) ralliement a été des plus inattendus (dans l’APR). (Mais) même si des responsables ne sont pas d’accord avec le choix de Macky Sall, aucune réprobation publique n’a été notée ».

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien fait savoir que « le président de la République (demande aux) ministres concernés par la gestion des inondations (de tirer) des enseignements des conclusions de la Mission d’information de l’Assemblée nationale ».

Dans Le Soleil, qui a repris in extenso le communiqué du Conseil des ministres, Macky Sall a également instruit le ministre de l’Intérieur « de lui faire parvenir l’évaluation exhaustive du Plan Orsec (Plan national d’organisation des secours) déclenché le 5 septembre 2020 ». En outre, le chef de l’Etat « a invité le gouvernement à veiller à l’interdiction systématique des constructions dans les zones non aedificandi », signale le quotidien national.

Constatant la récurrence des incendies dans les marchés, le chef de file de la mouvance présidentielle attend de son gouvernement qu’il lui propose, « dans quinze jours, un rapport national sur la situation des marchés au plan sécuritaire » afin de bâtir  « rapide(ment) de nouveaux marchés aérés, sécurisés et respectant toutes les normes en termes de construction ».

Enfin, dans le volet judiciaire, WalfQuotidien indique que « quinze magistrats (vont) sceller le sort de (Souleymane) Téliko » le 30 novembre prochain. Ces derniers doivent, en effet, arbitrer le bras de fer opposant la tutelle au président de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) qui s’était exprimé sur l’affaire Khalifa Ababacar Sall, l’ancien maire de la ville de Dakar.

Foot: Ahmad Ahmad annonce un recours contre sa suspension

Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad Ahmad annonce que ses conseils vont déposer un recours devant le Tribunal arbitral du sport (Tas), pour contester sa suspension pour cinq ans par la Fédération internationale de football association (Fifa), rapporte un communiqué de presse parvenu mercredi à APA.« M. Ahmad Ahmad, président de la Caf et vice-président de la Fifa annonce (ce mardi 24 novembre) que ses conseils déposent un appel devant le Tribunal arbitral du sport (Tas) afin de contester fermement la condamnation prononcée par la Chambre de jugement de la Commission d’Ethique de la Fifa. Cet Appel sera par ailleurs assorti d’une demande d’effet suspensif, afin de ne pas aggraver le préjudice subi par le président Ahmad, et lui permettre de mener campagne en vue de sa réélection à la présidence de la Caf », informe le texte signé par l’entourage de M. Ahmad.

Selon la chambre de jugement de la Commission d’éthique de l’instance du foot mondial, le président de la Confédération africaine de football (Caf) a violé le Code d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa). Elle dit également avoir établi, sur la base des informations recueillies par la chambre d’instruction, que le Malgache a manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de l’instance faîtière du football africain.

Par conséquent, la Fifa a prononcé, lundi dernier, à son encontre une interdiction de toute activité relative au football (administrative, sportive et autres) aux niveaux national et international. En outre, il devra s’acquitter d’une amende s’élevant à 185.000 euros, soit plus de 120 millions F Cfa.

L’enquête sur le comportement de M. Ahmad entre 2017 et 2019 a porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la Caf – l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra) – ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités, lit-on sur le site de la Fifa.

« Cette décision n’a pas été rendue de façon juste et impartiale. Au cours des mois d’enquête menée par la Chambre d’enquête de la Commission d’Ethique de la Fifa, dirigée par Mme Maria Claudia Rojas, contre la Confédération africaine de football (Caf) et son président, de nombreux procédés surprenants ont été relevés », poursuit le communiqué.

Il révèle que des fuites d’informations relatives à la procédure en cours (pourtant censée être strictement confidentielle) et systématiquement défavorables au président Ahmad, ont été rendues publiques par voie de presse, empêchant, de fait, la tenue d’un travail d’enquête serein.

« Même l’audition du président Ahmad, auquel a été notamment refusé le droit de présenter une partie de ses témoins, lors d’une audience menée au pas de charge, ne s’est pas tenue selon les standards attendus et habituels. Il résulte de ces irrégularités que les faits ont été présentés de façon largement contestable et contestée par la Chambre d’enquête à la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la Fifa. Cette dernière s’est d’ailleurs empressée de rendre dans l’urgence une décision immédiatement exécutoire, sans communiquer les motifs de sa sentence, en dépit de sa gravité », déplore le texte.

Selon notre source, la raison d’une telle précipitation pourrait être que cette condamnation empêcherait le président Ahmad d’être réélu à la présidence de la Caf lors des élections prévue en mars 2021, en dépit des nombreux soutiens déjà déclarés en sa faveur.

FIFA The Best 2020: Mané et Salah parmi les finalistes

Le Sénégalais Sadio Mané et l’Egyptien Mohamed Salah sont les deux seuls joueurs africains nommés pour le prix « The Best Fifa football 2020 ».Sociétaires des Reds, Mané et Salah ont remporté cette année le titre de champion d’Angleterre qui fuyait le club depuis une trentaine d’années. Avec ses deux précieux Africains, Liverpool avait également remporté la Ligue des champions 2019 même s’il n’a pas réussi à conserver ce titre l’année suivante après l’élimination en 8ème de finale par l’Atletico Madrid.

En revanche, les deux stars du football africain monopolisent le Ballon d’or africain depuis trois ans et confirment leur rang après cette nomination à « The Best Fifa football 2020 » en compagnie de monstres comme Lionel Messi lauréat en 2019 et Cristiano Ronaldo couronné en 2016 et 2017.

L’instance mondiale du football a précisé qu’un panel d’experts du football masculin avait établi une liste basée sur les accomplissements (progrès) de ces joueurs durant la période allant du 8 juillet 2019 au 7 octobre 2020.

En outre, le « vote pour désigner le vainqueur sera effectué par quatre catégories de votants ayant le même poids (fans, journalistes, sélectionneurs et capitaines des équipes nationales) », explique la Fifa.

Le Bayern Munich qui s’est offert un retentissant triplé cette année (championnat, coupe d’Allemagne et Ligue des champions) compte deux représentants dans cette liste de onze finalistes. Il s’agit du milieu espagnol Thiago Alcantara, transféré durant l’été à Liverpool, et du Polonais Robert Lewandowski, 34 buts en Bundesliga et meilleur buteur de la C1 avec 15 buts.

L’attaquant polonais, déjà désigné meilleur joueur UEFA de la Ligue des champions en 2020, est pressenti comme le grand favori pour le sacre prévu le 17 décembre prochain à Zurich.

Le Ballon d’or ne sera pas attribué cette année à cause de la pandémie de la Covid-19. Ainsi, le trophée FIFA The Best 2020 devient un objectif pour les nommés qui rêvent d’inscrire leur nom au palmarès de ce trophée crée en 2016.

Les 11 finalistes du trophée The Best – Joueur de la FIFA 2020

Thiago Alcantara (Bayern/Liverpool), Cristiano Ronaldo (Juventus Turin), Kevin de Bruyne (Manchester City), Robert Lewandowski (Bayern Munich), Sadio Mané (Liverpool), Kylian Mbappé (PSG), Leo Messi (FC Barcelone), Neymar Junior (PSG), Sergio Ramos (Real Madrid), Mohamed Salah (Liverpool), Virgil Van Dijk (Liverpool)

Le gouvernement en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, font la part belle au nouvel exercice de communication du gouvernement.Dans le cadre d’une conférence intitulée « Le Gouvernement face à la presse », Le Soleil informe que « dix ministres et Secrétaires d’Etat ont répondu, sans détours, aux journalistes sur toutes les questions d’actualité : émigration clandestine, gestion de la Covid, maladie des pêcheurs, commercialisation de l’arachide, approvisionnement en eau potable, accords de pêche, récurrence des incendies dans les marchés… ».

Pour le quotidien national, l’objectif du gouvernement est d’ « instaurer un dialogue franc et constructif (avec) le monde des médias sur les questions brûlantes du moment ». Libération abonde dans le même sens en affirmant que « la première édition (de cette) rencontre périodique d’échanges (censée se tenir deux fois dans le mois) répond à l’impératif majeur de rendre compte aux (citoyens) et aux différents partenaires sur les principales actions menées ».

Tout compte fait, WalfQuotidien fait savoir que « les ministres (étaient) à la peine » avec des « fautes de français, (des) vices de forme et (des) cafouillages à la pelle ». De son côté, L’AS soutient que le Grand oral du gouvernement, qui s’est tenu hier mardi au Building administratif de Dakar, a été « un catalogue d’approximations, d’incertitudes voire d’aveux d’impuissance ». Ce quotidien en conclut que ce fut simplement « un show to show ».

Sud Quotidien emploie le même terme. A propos du manque d’eau dans la capitale et dans certaines régions de l’intérieur, Serigne Mbaye Thiam, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, a déclaré dans les colonnes de ce journal que « les impairs dans l’approvisionnement au temps (d’Abdoulaye) Wade ont (causé) le déficit actuel ».

C’est pourquoi EnQuête souligne que « l’Etat panse ses plaies ». En tout cas, rapporte ce journal, le gouvernement a refusé « d’endosser seul la responsabilité des départs massifs pour l’Europe. (Les ministres) soutiennent que plusieurs efforts ont été faits en faveur de l’épanouissement de la jeunesse sénégalaise ».

A en croire Vox Populi, le gouvernement a envoyé « huit ministres » au front pour « un échec et mat ». Car, ajoute-t-il, Antoine Félix Abdoulaye Diome (ministre de l’Intérieur), Abdoulaye Diouf Sarr (ministre de la Santé et de l’Action sociale), Moussa Baldé (ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural), Serigne Mbaye Thiam, Alioune Ndoye (ministre de la Pêche et de l’Economie maritime), Aminata Assome Diatta (ministre du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises), Dame Diop (ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion) et Moïse Sarr (Secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur) ont pris la parole « pour se défendre et dérouler le projet de Macky (Sall) ».

Sur un tout autre sujet, L’Observateur s’interroge sur « le silence inquiétant de (Moustapha) Cissé Lô ». Ce journal renseigne que « son marabout Serigne Moussa Nawel et le Khalife Général des Mourides (l’une des plus grandes confréries du pays) ont réussi à le convaincre d’arrêter ses sorties virulentes, notamment les attaques à répétition contre le pouvoir en place ».

Fatiha Terki, nouvelle représentante du Pam au Sénégal

Le Programme Alimentaire Mondial (Pam) annonce la prise de fonction de Fatiha Terki comme sa nouvelle Directrice et Représentante Résidente au Sénégal, suite à la présentation, hier 23 novembre 2020, de sa lettre de mission à la ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall.« Nommée à ce poste par le Directeur Exécutif du Pam, David Beasley, Mme Terki aura la charge de diriger les opérations d’assistance et de résilience menées au Sénégal par le Pam dans le cadre de son Plan Stratégique de Pays (PSP 2019-2023) », rapporte un communiqué de presse.

Le texte souligne qu’en 2020, dans un contexte particulier de crise sanitaire et économique due à la pandémie du Coronavirus, le Pam a accompagné le Gouvernement du Sénégal pour répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels urgents de plus de 400 000 personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition. Ses programmes et projets ont été adaptés au contexte afin de contribuer efficacement aux stratégies menées par le Gouvernement dans les domaines de l’éducation, la santé, la protection sociale, le développement rural et la résilience.

Ainsi, poursuit notre source, la nouvelle Directrice et Représentante Résidente du Pam compte se mettre à la disposition du Gouvernement afin de contribuer à la réalisation des priorités du Sénégal en matière de développement socio-économique telles que énoncées dans le Plan Sénégal Emergent (PSE 2014-2035)

« Je suis ravie d’être aujourd’hui acceptée par le Gouvernement du Sénégal qui à travers son ministère en charge des Affaires Etrangères a reçu ma lettre d’accréditation ; ce qui rend officielle ma mission dans le pays. C’est pour moi un honneur, mais surtout une grande opportunité de servir le Sénégal en tant qu’ agent humanitaire et de développement afin de jouer ma partition au nom du Programme Alimentaire Mondial pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, notamment les ODD 2 et 17 qui consistent à éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable à travers un partenariat fort d’ici 2030 », réagit Fatiha Terki citée par le communiqué.

Madame Fatiha Terki est Médecin, spécialisée en épidémiologie. Elle regagne le Pam au Sénégal après quatre années de fonction au siège à Rome, où elle a successivement occupé les postes de Directrice adjointe et Directrice par intérim de la Division de la Nutrition.

Ses 25 ans d’expériences dans le domaine du développement international l’ont menée dans plusieurs pays à travers le monde, particulièrement en Afrique, au Moyen Orient et en Asie.

Sénégal: report d’un trimestre des opérations de forage à Sangomar

La campagne de forage des puits du champ pétrolier de Sangomar, au large des côtes sénégalaises, débutera au second trimestre 2021, a annoncé, mardi à Dakar, le directeur de Woodside, Géraud Moussarie.L’industrie pétro-gazière a été lourdement affectée par la pandémie du Coronavirus. Et au Sénégal, les projets d’exploitations pétrolières et gazières n’ont pas échappé à cette nouvelle donne. En effet, du fait de la dimension internationale des projets, plusieurs infrastructures devant entrer dans la mise en place des plateformes d’exploitation ont connu des retards de fabrication à cause du confinement.

Ainsi, « nous avons décalé un petit peu le démarrage des opérations de forage. Le commencement de la campagne, qui est assez significative avec 23 puits, initialement prévu pour la fin du premier trimestre 2021, a été décalé de trois mois. Elle commencera le 31 juin 2021 », a déclaré M. Moussarie.

S’exprimant à l’occasion d’une table ronde consacrée aux impacts socio-économiques de la crise de la Covid-19 sur l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal, le Directeur de BP Sénégal a assuré que le retard observé dans la fabrication des infrastructures « n’impactera pas la production ».

« Woodside confirme que le premier baril de la Phase 1 du développement du champ Sangomar reste sur la bonne voie pour une livraison en 2023, conformément aux informations fournies précédemment », lit-on dans un document remis à la presse.

L’entreprise bat ainsi en brèche les informations selon lesquelles des retards de jusqu’à deux ans seront enregistrés sur les premiers projets pétroliers et gaziers en raison de la pandémie de Covid-19.

« Pour l’instant, nous avons réussi à atténuer et à maintenir les impacts de la Covid-19. Il est effectivement évident que depuis que la Covid-19 est apparue, nous avons eu de sérieux problèmes à organiser la mobilité du personnel et l’approvisionnement. (…), mais nous avons réussi, avec l’étroite collaboration de tous les acteurs, à maintenir l’échéance », a indiqué Géraud Moussarie.

Pour ce faire, il a expliqué que « nous avons articulé le confinement à toutes les activités utiles. Nous avons réussi à les préserver en ayant une gestion résiliente des chaînes d’approvisionnement ».

Prenant part à cette rencontre, la directrice des opérations extérieures de Woodside Sénégal, Fatima Sow, a indiqué de son côté que l’installation des caissons sur le champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) aux larges des côtes sénégalo-mauritaniennes est également reporté au premier trimestre 2021.

Là également, c’est la pandémie qui est mise en cause. A en croire Mme Sow, le confinement et l’état d’urgence décrétés un peu partout à travers le monde ont retardé la livraison de ces bâtiments et leur a fait rater la seule période optimale de l’année pour procéder aux installations.

Ces différents imprévus ne devraient cependant pas remettre profondément en cause les projets parce qu’il y a eu du « mouvement et sur le plan industriel que législatif », a souligné Fary Ndao, auteur du livre L’or noir du Sénégal.

Nigeria : fin de la récession prévue au 1er trimestre de 2021 (ministre)

Le Nigeria sera en mesure de sortir de la récession actuelle d’ici le premier trimestre de 2021, a déclaré le ministre nigérian des Finances, du Budget et de la Planification nationale, Mme Zainab Ahmed.Elle s’exprimait lors du 26ème Sommet économique nigérian en cours, organisé par le groupe du sommet économique nigérian et le ministère fédéral des Finances, du Budget et de la Planification nationale lundi à Abuja. Le ministre a déclaré à cette occasion que la récession induite par la Covid-19 suivait le modèle à travers le monde où de nombreux pays sont entrés en récession économique.

« Le Nigeria n’est pas seul dans ce cas, mais je dirai que le pays a surpassé toutes ces économies en termes de record de croissance négative », a confié Mme Ahmed aux médias locaux.

L’économie nigériane est entrée en récession lorsqu’elle a enregistré une croissance négative du produit intérieur brut (PIB) pour les deuxième et troisième trimestres consécutifs de cette année.

Au vu des performances en termes de PIB publiés par le Bureau national des statistiques du Nigeria (NBS) pour les neuf premiers mois de 2020, celles-ci se sont élevés à -2,48% et ont enregistré -6,10% au deuxième trimestre.

C’est la deuxième fois en quatre ans que l’économie nigériane entre en récession. En 2016, elle était entrée en récession, mais avait réussi à en sortir en 2017.

Politique, commerce et diplomatie au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement de la communication gouvernementale, du débat sur le sucre importé, de l’émigration clandestine et du rapprochement d’opposants politiques.« L’Etat déconfine la parole », indique Le Quotidien. En effet, ce journal signale que « depuis la suppression du poste de Premier ministre, aucun membre du gouvernement ne s’est rendu à l’Assemblée (nationale) pour faire face aux députés. (Mais) en attendant, le régime (en place) vient de proposer une nouvelle stratégie de communication ». Il s’agit du concept le « Gouvernement face à la presse » dont l’exécution démarre ce mardi 24 novembre.

C’est « une com’ heurtée » selon EnQuête. A en croire ce quotidien, « la communication est l’un des talons d’Achille du gouvernement qui a déjà essayé plusieurs formules. En lançant (ce) nouveau concept, il essaye de reprendre la main ».

A propos de la polémique autour de l’importation du sucre, Libération annonce que « plusieurs hommes d’affaires (sont) convoqués aux Enquêtes douanières ». En tout cas, le ministère du Commerce, dans un communiqué exploité par ce journal, explique que « de janvier à octobre 2020, un volume global de 173.000 tonnes de sucre cristallisé a été importé : 107.000 tonnes (par) les industriels comme intrants et 66.000 tonnes (par) la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) ».

Tout récemment, les travailleurs de cette société implantée à Richard-Toll (nord) ont organisé une marche pour dénoncer « l’inondation du marché sénégalais de manière illégale par le sucre importé ». Dans Le Soleil, le ministère du Commerce a « battu en brèche » les arguments de la CSS avant de proposer « la tenue des assises sur le sucre dans les prochaines semaines ».

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien renseigne qu’ « un accord de rapatriement des migrants illégaux sénégalais (a été) signé ce week-end entre la ministre espagnole des Affaires  étrangères, Arancha Gonzalez Laya et son homologue sénégalais Aïssata Tall Sall ».   

Dans WalfQuotidien, la députée Ndèye Lucie Cissé soutient que « l’Etat a une responsabilité dans le phénomène de l’émigration irrégulière parce qu’il nous gère tous. Il y a aussi une responsabilité des parents (puisque) ce sont des femmes qui vendent leurs bijoux, qui prennent (l’argent) de leur tontine pour les remettre à leurs enfants afin qu’ils puissent payer le prix du (voyage en mer) ».

En politique, Vox Populi rapporte que Barthélémy Dias, le maire de Mermoz-Sacré Cœur (commune de Dakar) et Me Moussa Diop, l’ancien Directeur Général de Dakar Dem Dikk (société nationale de transport) « ont fait la paix » hier lundi « au domicile » d’Ousmane Sonko, le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition). Poursuivant,  ce journal informe que « Me Diop, qui est désormais dans l’opposition, pourrait se retrouver dans une alliance avec Sonko et Dias ». Ce dernier est toujours l’un des plus proches collaborateurs de Khalifa Ababacar Sall, l’ex-maire de la ville de Dakar.

Pour sa part, L’Observateur s’interroge sur l’organisation des élections locales. D’après ce quotidien, « le report est plus que probable. Mais si les Locales, prévues au plus tard le 28 mars 2021, se tiennent à date échue ou au-delà, la nouvelle (re)configuration politique risque de tout changer ».

Caf : le président intérimaire Constant Omari prolongé

La Confédération africaine de football (Caf) prolonge l’intérim du Congolais suite à la suspension du président Ahmad Ahmad.Premier vice-président de la Caf, Constant Omari assurait déjà l’intérim à la tête de l’instance après qu’Ahmad a été diagnostiqué positif à la Covid-19. Ses médecins lui avaient recommandé un repos de 20 jours. Ce faisant, la mission de M. Omari devait courir jusqu’au 30 novembre 2020.

Toutefois, la Caf vient de prendre une nouvelle décision pour le maintenir au poste. Car la Commission d’éthique indépendante de la Fédération internationale de football association (Fifa) a suspendu Ahmad Ahmad pour cinq ans.

« La Caf et le président de la Caf prennent acte de cette décision qui met Ahmad Ahmad en position de ne plus pouvoir exercer ses responsabilités. En application de ses statuts, la Caf annonce que l’intérim actuel de Constant Selemani Omari comme président de la Caf est de fait prolongé », souligne le communiqué reçu peu après la délibération de la Commission d’éthique indépendante de la Fifa.

Sa chambre de jugement a estimé ce lundi que le président de la Caf, Ahmad, a violé le Code d’éthique de l’instance faîtière du football mondial. Ainsi, le Malgache est interdit « de toute activité liée au football (administrative, sportive et autres) aux niveaux national et international pour une durée de cinq ans ».

En fait, la Caf « s’inquiète des conséquences de cette longue procédure
sur sa réputation ». En outre, le gouvernement du foot africain « maintient le calendrier de l’ensemble de ses activités et programmes ». Ahmad Ahmad, qui n’a pas encore réagi à sa suspension, peut faire appel.  

Le désormais président intérimaire de la Caf, Constant Omari, 62 ans, est par ailleurs le président de la Fédération congolaise de football (Fecofa). Il a occupé plusieurs fonctions au sein de la Caf : membre du Comité exécutif et des Commissions d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can), du Championnat d’Afrique U-20, des compétitions interclubs et de la gestion du système de licence des clubs.

Foot : Ahmad Ahmad suspendu pour 5 ans

Le président de la Confédération africaine de football (Caf) a violé le Code d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa) selon la chambre de jugement de la Commission d’éthique de l’instance du foot mondial.Coup de tonnerre ! Ahmad Ahmad était candidat à sa succession à la tête de la Caf. Cette décision fait suite à une longue audition. La Fifa dit avoir établi, sur la base des informations recueillies par la chambre d’instruction, que le Malgache a manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de l’instance faîtière du football africain.

Par conséquent, la Fifa a prononcé à son encontre une interdiction de toute activité relative au football (administrative, sportive et autres) aux niveaux national et international. En outre, il devra s’acquitter d’une amende s’élevant à 185.000 euros, soit plus de 120 millions F Cfa.

L’enquête sur le comportement de M. Ahmad entre 2017 et 2019 a porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la Caf – l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra) – ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités, lit-on sur le site de la Fifa.

Le dirigeant malgache avait déjà été placé en garde à vue en France pour des soupçons de corruption en juin 2019. A quatre mois de l’élection du président de la Caf, les cartes sont rebattues. L’Ivoirien Jacques Anouma, le Sud-africain Patrice Motsepe, le Mauritanien Ahmed Ould Yahya et le Sénégalais Augustin Senghor ont déjà officialisé leur candidature.

Le sucre alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement de la polémique autour de l’importation de cette denrée de première nécessité.Sud Quotidien informe qu’il y a un « micmac » dans la délivrance du certificat de Déclaration d’importation de produits alimentaires (Dipa). De ce fait, rapporte ce journal, les travailleurs de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) ont organisé, samedi dernier, une marche de protestation à Richard-Toll (nord). Dans Sud Quotidien, les syndicalistes de cette entreprise soutiennent que « plus de 150.000 tonnes de sucre importées inondent le marché national ».

S’exprimant dans Le Quotidien, ces derniers font savoir que « cette situation risque d’avoir de fâcheuses conséquences sur les activités de production de la CSS qui, à terme, (peut) fermer son usine à cause du stock important de sucre qui dort dans (ses) entrepôts ».

En tout cas, « la polémique enfle », note EnQuête.  Dans les colonnes de ce journal, Cheikhou Name, Coordinateur du collège des délégués de la CSS explique que leur entreprise est censée écouler son sucre importé « au mois d’octobre ».

Mais des commerçants, autorisés à importer ce produit pour résorber le gap de production de la CSS, ont déjà constitué leur stock afin d’approvisionner le marché local. Cela autorise Amary Diouf, porte-parole des travailleurs de la CSS, à soutenir dans WalfQuotidien que leur société « est à un tournant décisif de son existence (du fait) de la mévente totale ». Ce journal souligne également que « le ministère du Commerce est en train de jeter en pâture (d’anciens agents) partis depuis plusieurs mois ».

A propos « de la maladie des pêcheurs », Le Soleil renseigne que « les recherches (sont) orientées vers les filets de pêche ». En effet, le quotidien national annonce que « le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, écarte toute pollution chimique » des zones concernées. En outre, il a affirmé que « les ressources halieutiques ne sont pas contaminées. (Par conséquent), il faut que les populations continuent à manger le poisson ».

Quant aux pêcheurs, mentionne L’AS, ils « vont devoir prendre leur mal en patience avant de connaître l’origine de la maladie qui touche certains d’entre eux ». Pour tirer cette affaire au clair, L’Observateur précise que « dix échantillons prélevés en mer » ont fait l’objet d’analyses. Celles-ci révèlent « la présence de substances chimiques dans quatre échantillons d’eau ». En attendant la conclusion de l’enquête, ajoute ce quotidien, « les pêcheurs seront à la place de la nation (ex-Obélisque), le 4 décembre prochain, pour obliger l’Etat à se pencher sur les problèmes qu’ils rencontrent en mer ».

Enfin, Vox Populi indique que « l’Espagne se radicalise » sur la question de l’émigration clandestine avec la résurgence du phénomène Barça ou Barsax (Barcelone ou la mort). En visite à Dakar, Arancha Gonzalez Laya, la ministre espagnole des Affaires étrangères a déclaré : « Quiconque utilise les moyens illégaux devra rentrer dans son pays. Les portes de l’Espagne seront ouvertes aux Sénégalais qui souhaitent migrer de manière légale et ordonnée ».

La maladie des pêcheurs parmi divers sujets à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA traitent de divers sujets sociétaux particulièrement marqués par « la psychose » créée par la maladie mystérieuse des pêcheurs.« La psychose s’installe », titre EnQuête, notant que la maladie dermatite des pêcheurs a comme conséquence la « mévente du poisson ». Si les acteurs « dénoncent les rumeurs », leur produit « ne trouve plus preneur sur les quais de pêche ».

Mais pour le secrétaire général des pêcheurs de Ouakam (une commune côtière dakaroise), ce sont « ceux qui utilisent les monofilaments qui sont touchés » et que la zone la plus infectée se situe à 52 km de Dakar, vers Sendou.

Le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr lève les équivoques en soulignant qu’il n’y a « aucun élément qui peut nous permettre d’indexer la dangerosité des poissons ». Cela fait dire à Vox Populi que « les autorités +lavent+ les poissons ».

Outre le ministre de la Santé, ses collègues de la Pêche et de l’Environnement tentent de calmer aussi la situation. Alioune Ndoye note que « les poissons ne sont pas sources de contamination » là où Abdou Karim Sall souligne qu’«on suspecte une espèce d’algues marines ». Pendant ce temps, relève le journal, 224 pêcheurs sont infectés à Rufisque, mais le nombre de malades est « en baisse ».

Sur la contrebande autour des importations de sucre, Le Quotidien informe que « la gendarmerie traque les fraudeurs. Au même moment, le directeur des ressources humaines de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), Louis Lamotte, confie à L’AS que « s’il s’agit de verser notre sang, nous le ferons pour défendre la compagnie ».

En fait divers, Libération revient sur le meurtre de l’étudiant Ahyi Joel Célestin Philippe et note que la Sûreté urbaine (SU) « cueille deux nouveaux suspects ». L’un des arrêtés le fut « à plusieurs reprises après des vols et agressions ».

Le journal note en outre que 10 corps sans vie, d’anciens candidats probables à l’émigration dite clandestine, sont « repêchés au Cap-Vert » mardi et jeudi derniers.

Le Soleil publie un dossier sur les albinos qui vivent « le supplice ». Celui-ci se manifeste par l’ostracisme, les mythes et la cherté des soins, relève le quotidien national qui reprend également ce témoignage de l’un d’eux : « Nous brûlons le jour et gémissons la nuit ».

Le Soleil s’interroge par ailleurs sur la profusion de publications : « Au Sénégal, que vaut la littérature ? »

En politique, L’AS et L’Observateur notent qu’Aminata Touré, débarquée de la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese), a « boudé » la réunion du Secrétariat exécutif national du parti présidentiel APR. Ce n’est pas le cas cependant pour Mouhamed Boun Abdallah Dionne, Amadou Bâ, Oumar Youm et Aly Ngouille Ndiaye qui « chantent leur loyauté au président » Macky Sall.

Sur le statut de chef de l’opposition, L’Observateur note que Macky Sall est « face à l’option Sonko » après l’entrisme d’Idrissa Seck qui le met « en situation inconfortable ».

En football, les principaux titres sportifs font focus sur les « trois grands chocs » du week-end en Espagne, en Angleterre et en Italie. Hormis Atletico / Barça et Leicester / Liverpool, Milan ira défier Naples de Kalidou Koulibaly. Le colosse défenseur sénégalais fera alors « face à un Zlatan (Ibrahimovic) de feu », prévient Record.

Sur le début du tournoi U20 de l’UFOA, hier vendredi à Thiès (70 km de Dakar), le Sénégal est neutralisé (1-1) d’entrée de jeu par la Sierra-Léone et doit désormais « remporter le derby contre la Gambie », selon le journal. Pour Stades, les Lions U20 jouent leur « survie » demain dimanche.

Brazzaville hôte du 1er sommet des chefs d’Etat de l’organisation des producteurs de pétrole africains

La capitale congolaise, Brazzaville, abrite en juillet 2021, le 1er Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO).La décision a été prise lors de la 39e session du Conseil des ministres en charge des hydrocarbures des pays membres de l’APPO, qui s’est réuni le 19 novembre 2020 à Niamey (Niger), informe un communiqué reçu à APA.

« (…) après plusieurs reports, le Conseil a décidé d’organiser le 1er Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de l’APPO au cours du mois de Juillet 2021 à Brazzaville, en République du Congo, pays de siège de l’APPO, sous réserve de l’évolution de la situation de la pandémie de la Covid-19 », informe le texte.

Il souligne que cette 39e session s’est déroulée de façon hybride avec des ministres et chefs des délégations présents à Niamey et via vidéoconférence depuis certaines capitales des pays membres pour les autres ministres qui n’ont pas pu effectuer le déplacement.

Le Conseil des ministres a, unanimement, désigné respectivement les ministres de l’Energie de l’Algérie, Abdelmadjid Atar et le ministre des Ressources Pétrolières et Minérales de l’Angola, Diamantino Pedro Azevedo comme président et vice-président de l’APPO pour l’exercice 2021.

Sénégal: pas de baisse des coûts de l’électricité avant 2024 (officiel)

Les conditions tarifaires de l’électricité ne connaîtront pas de baisse avant 2024, a fait savoir, vendredi à Dakar, le président de la Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité (CRSE), Ibrahima Amadou Sarr.Les Sénégalais devront encore se serrer la ceinture pour affronter le coût élevé de l’électricité. En effet, selon M. Sarr, les retombées de la diversification du mix énergétique et la conversion des centrales à fuel de la Société nationale d’électricité (Senelec) en centrales à gaz (pour enclencher la stratégie « gas to power » avec l’exploitation prochaine des ressources gazières) ne devraient tomber qu’en 2024.

Reconnaissant que « le coût de l’électricité reste élevé » au Sénégal, M. Sarr a tout de même fait savoir qu’« à chaque fois que vous avez une facture d’électricité, il faut vous dire que les 30% ont été subventionnés par l’Etat ».

A l’en croire, sur les 3 dernières années, l’Etat du Sénégal, pour maintenir les tarifs en vigueur, a eu à subventionner le consommateur pour 317 milliards f cfa, ce qui fait une subvention annuelle de plus de 100 milliards par an.

S’exprimant lors de l’atelier de révision des conditions tarifaires de la Senelec, Ibrahima Amadou Sarr a déploré le fait qu’au-delà des coûts, il y a la problématique de l’accès qui est souvent oubliée.

« Aujourd’hui, en milieu urbain, le service est à peu près garanti. Mais, il ne faut pas oublier qu’à une centaine de kilomètres de Dakar, d’autres ont des problèmes d’accès à l’électricité », a-t-il dit.

Par ailleurs, le président du CRSE a rappelé que jusqu’en décembre 2018, avec la décision d’harmoniser les tarifs, le prix du KWH était 2 à 3 fois plus cher en milieu rural qu’en milieu urbain. « Une aberration !», s’est-il exclamé.

Depuis cette date, a indiqué M. Sarr, c’est le Fonds spécial de Soutien pour le Secteur de l’Energie (FSE) qui se charge de compenser les concessionnaires d’électrification rurale pour les écarts de revenu y afférant.

Il a ainsi appelé l’administrateur du FSE « à faire davantage » pour la régularité des compensations qui sont versées à ces concessionnaires.

Présidant la cérémonie d’ouverture de l’atelier, la ministre du Pétrole et des Energies, Aissatou Sophie Gladima a souligné que la période tarifaire 2020-2022 « est une période charnière (car) elle marque, en quelque sorte le point de départ vers une nouvelle reconfiguration du secteur ».

La dernière consultation sur les conditions tarifaires de Senelec reste marquée par la hausse des tarifs intervenue en décembre 2019. Une hausse partielle de 10 % qui a suscité de fortes réactions.

La maladie des pêcheurs et Idrissa Seck à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA traitent principalement des premières hypothèses tentant d’expliquer l’origine de la maladie mystérieuse qui touche les pêcheurs.EnQuête affirme que la maladie mystérieuse chez les communautés de pêcheurs est « critique et inquiétante ». Après Thiaroye et Saint-Louis, 215 nouveaux cas sont détectés à Mbour, Ndayane et Joal, note le journal qui souligne également les hypothèses dermatologiques prises en compte : varicelle, eczéma aigu, syndrome pied-main-bouche…

Si la piste du virus « est écartée », L’Observateur note que la maladie des pêcheurs est à « l’origine toxique », citant les analyses réalisées par l’Institut Pasteur de Dakar. Le journal souligne aussi que « 10 échantillons de tests de toxicité » sont prélevés hier sur des poissons, des algues et de l’eau de mer.

Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, soupçonne lui également dans EnQuête une « origine toxique, mais cela reste à confirmer ». Il écarte cependant dans L’AS « les thèses virale, contagieuse et Covid ».

L’Observateur titre en outre sur « l’enfer continu des étudiants (sénégalais) de Wuhan », douze mois après l’apparition de la Covid-19 en Chine. « Ils sont toujours enfermés dans le campus. Même pour sortir, il leur faut une autorisation », selon certains témoignages recueillis par le quotidien.

Le Soleil rapporte que le projet immobilier Dakar First ou « Pékin Sénégalais » à Diamniadio vient d’être lancé. L’objectif est de bâtir « 67 villas et 5 tours de 30 étages dans 22 mois ».

En politique, Walf Quotidien fait le calcul des budgets alloués aux présidents de l’Assemblée nationale, du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et arrive à la conclusion que les alliés du président Macky Sall sont « chers ». En 2021, relève le journal, Moustapha Niasse, Idrissa Seck et Aminata Mbengue Ndiaye « +coûteront+ 34 milliards ».

L’un d’eux, en l’occurrence Idrissa Seck, s’est expliqué hier jeudi lors de son installation « sans convaincre » sur les motifs de son ralliement à la mouvance présidentielle, d’après L’AS. 

Idy était « en scène », relève pour sa part Sud Quotidien. Mais pour Le Quotidien : « Idy Cese de rêver ». Pour le désormais président du Cese, et non moins président du parti Rewmi, arrivé deuxième à la dernière présidentielle, « l’homme est maître de ses actes, mais son destin relève de la volonté divine ». Il entend « agir au bénéfice des populations, peu importe le coup pour notre image ».

Avec son nouvel allié, il décline une feuille de « route pour 2035 et au-delà ». « Entre Macky et moi, c’est comme +mburu ak soow+ ». Comprenez une idylle politique qui ne vient que de commencer.

Sur l’inventaire qu’il fait de la gestion de son prédécesseur, Aminata Touré, Idrissa Seck précise dans Vox Populi qu’il « ne fouille (…) personne, mais il était impératif de faire un état des lieux sur la situation de l’institution avant (sa) prise de fonction ». 

Cette réaction a suscité une « cinglante réplique de Mimi Touré : +Il n’a pas travaillé depuis longtemps, l’administration a évolué, ce n’est plus comme il y a 17 ans, le système est informatisé ».

En sport, Stades donne les raisons qui font que Sadio Mané « peut porter le Sénégal », précisément son équipe nationale de football. Il est « proche de dépasser Diouf » et se met déjà « sur les traces de Drogba et Eto’o ».

Interrogé par Record, l’attaquant Opa Nguette déclare qu’« on veut gagner tous les matches » malgré la qualification des Lions à la Can Cameroun-2022, à deux journées de la fin des éliminatoires.

En basket, le Sénégalais Amadou Gallo Fall, président de Basketball Africa league (Bal), annonce un changement pour cette compétition de la NBA réservée aux clubs africains : « Organiser la première saison au premier semestre 2021 ».

La Cemac lève 3,8 milliards d’euros pour des projets en énergie et transport

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) annonce, dans un communiqué parvenu ce jeudi à APA, avoir levé 3,8 milliards d’euros de fonds pour financer onze projets d’intégration régionale sur la période 2021 et 2025 dans les six pays membres.« Le montant total des financements annoncés ou mobilisés (à l’issue de la table ronde avec les bailleurs) s’élève à environ 3,8 milliards d’euros, bien au-delà des montants recherchés », a déclaré le Secrétaire permanent du Programme de réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac), Michel-Cyr Djiena Wembou, cité par la note.

A en croire M. Wembou, le financement de huit projets sur les onze « est entièrement bouclé ».

Le coût total des projets s’élève à 4,072 milliards d’euros, dont 596,74 millions d’euros (14,65%) étaient déjà mobilisés avant la table ronde. Le financement recherché était donc de 3,48 milliards d’euros (85,35%), renseigne le document.

Plus d’une dizaine de partenaires multilatéraux et d’investisseurs privés ont manifesté leur intérêt à contribuer au financement de ces projets de façon multiforme.

« Certains bailleurs et partenaires ont indiqué les projets pour lesquels ils étaient intéressés, notamment sur les axes 2 et 3 (…) et ont sollicité des informations complémentaires pour affiner leurs intentions. D’autres bailleurs et partenaires ont manifesté leurs intérêts de financement sous réserve de la réception des études de faisabilité et autres documents, ce qui leur permettrait de préciser les montants et les formes d’intervention », a précisé Michel-Cyr Djiena Wembou.

Le chef de la Division infrastructures/Afrique centrale à la Banque africaine de développement, Joseph Kouassi N’Guessan, a quant à lui assuré que la BAD allait contacter les partenaires pour leur fournir toutes les informations nécessaires « car nous avons contribué au financement de la majorité des études de faisabilité des projets concernés par cette table ronde ».

Par ailleurs, il a indiqué que la BAD, en sa qualité de chef de file pour la mobilisation des ressources, va accompagner la Cemac dans la coordination des engagements pris par les partenaires présents à la table ronde, en vue d’aider à la concrétisation de ces annonces.

La Banque a mobilisé, pour des projets de transport en Afrique centrale, 1,13 milliards d’euros sur la période 2015-2019. Environ 30% de ces financements ont été consacrés au développement et à la rénovation de corridors routiers entre les États de la région, informe le communiqué.

Concours AgriPitch de la BAD : 120 000 $ attribués à de jeunes «agri-preneurs »

Le concours AgriPitch de la Banque africaine de développement (BAD) a attribué 120 000 dollars, soit plus de 66 millions de FCfa à trois jeunes « agri-preneurs » africains, rapporte un communiqué de l’institution financière parvenu ce jeudi à APA.L’entreprise de transformation du manioc au Kenya, Mhogo Foods, Releaf, une nouvelle start-up technologique de transformation des aliments et Foodlocker, une société d’approvisionnement alimentaire pour petits exploitants au Nigéria sont les bénéficiaires de l’édition 2020 d’AgriPitch.

«Par le biais du concours AgriPitch, la Banque s’est engagée à soutenir les jeunes ambitieux, créatifs, férus de technologie et qui ont l’esprit d’entreprise pour créer des petites et moyennes entreprises rentables pour une Afrique prospère et inclusive», a déclaré Edson Mpyisi, Coordonnateur du programme « Enable Youth » de la BAD et responsable de l’événement.

Le programme « Enable Youth » vise à autonomiser les jeunes à chaque étape de la chaîne de valeur de l’agro-industrie en exploitant des compétences, des technologies et des approches de financement nouvelles et innovantes, afin que les jeunes puissent créer de petites et moyennes entreprises viables et rentables.

Tenu virtuellement, AgriPitch a vu la participation de plus de 2 500 candidatures et 605 propositions de 30 pays présélectionnés à 25 finalistes de 12 pays. Les finalistes se sont qualifiés pour un camp d’entraînement de deux semaines sur le développement des affaires, puis les 9 meilleurs concurrents d’AgriPitch ont fait leur présentation finale devant un panel en ligne de juges et d’investisseurs.

Macky Sall crée un nouvel organe pour l’emploi des jeunes

Le président sénégalais a annoncé la mise en place en mi-décembre d’un Conseil national pour l’insertion et l’emploi des jeunes (CNIEJ).Critiqué pour son mutisme sur la vague de départs de jeunes dans l’émigration dite clandestine et son lot croissant de victimes, Macky Sall s’est « enfin » exprimé sur le sujet, selon la formule du quotidien EnQuête, lors du Conseil des ministres du mercredi 18 novembre. La mesure phare qu’il a annoncée est la création du CNIEJ, un « organe consultatif stratégique d’impulsion, qui sera mis en place dans la deuxième quinzaine de décembre 2020 ».

A ce propos, le chef de l’Etat dit avoir donné des instructions aux ministres en charge de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, du Travail et de la Jeunesse de lui soumettre, par le biais du ministre-secrétaire général du gouvernement, un projet relatif à la création de cette structure. Il sera examiné en Conseil des ministres avant la fin du mois de décembre 2020, a indiqué le communiqué.

Abordant la question liée à la recrudescence de l’émigration irrégulière à partir des côtes sénégalaises « et sa médiatisation », le Chef de l’Etat a insisté auprès des ministres concernés et des forces de défense et de sécurité, « sur la nécessité impérative et systématique de renforcer les dispositifs de surveillance et de contrôle de l’espace maritime national, et particulièrement du littoral ». Pour lui, l’accent doit être mis « sur les zones de pêche qui sont les principaux points de départ des migrants clandestins ».

Macky Sall a également demandé à son gouvernement d’accorder une attention plus soutenue à la redynamisation économique et à la situation sociale des populations des zones de pêche. « Ces dernières doivent être davantage sensibilisées et accompagnées, avec diligence et efficacité, par les mécanismes d’encadrement et de financement publics à déployer rapidement et efficacement dans les localités ciblées », a-t-il noté.

Depuis quelques mois, l’émigration irrégulière maritime s’est accrue de façon fulgurante. Chaque semaine presque, de nouvelles pirogues débarquent sur les îles Canaries même si plusieurs migrants laissent leurs vies en mer.

Dans le lot des voyageurs, figurent en grande partie des pêcheurs qui déplorent la rareté du poisson en mer, grevant de ce fait leurs recettes journalières et même hebdomadaires. Certains d’entre eux accusent l’Etat d’avoir privilégié les bateaux de pêche étrangers, notamment occidentaux, qui arrivent à récolter avec leurs puissants filets la quasi-totalité des poissons.

La semaine dernière, l’Union européenne (UE) a renouvelé ses accords de pêche avec le Sénégal. Le protocole permet à 45 navires européens de pêcher au moins 10.000 tonnes de thon et 1750 tonnes de merlu noir par an pour une contrepartie financière de 15 millions d’euros, soit près de 10 milliards FCFA, sur cinq ans. Mais ce renouvellement a créé un tollé auprès de l’opinion vu le contexte marqué par les nombreuses victimes du fameux « Barça wala Barsakh ». Un slogan en wolof voulant dire « atteindre coûte que coûte l’Europe quitte à y laisser sa vie ».

En revanche, le président Sall a rappelé « les nombreuses réalisations » faites par le gouvernement dans le secteur de la pêche avant d’instruire au ministre des Pêches et de l’Economie maritime à « accentuer la sensibilisation des acteurs » du secteur sur les problématiques de sécurité en mer. A ce propos, il lui a demandé de veiller à la reprise satisfaisante du programme de dotation des pêcheurs en gilets de sauvetage.