Sénégal : le Gamou reprend ses droits à Tivaouane

Après deux ans de suspension, la cité religieuse de Tivaouane (à environ 80 kilomètres de Dakar) renoue avec sa tradition de célébrer l’anniversaire de la naissance du prophète de l’Islam, communément appelé Gamou au Sénégal.Ce samedi 8 octobre 2022, la communauté musulmane (les soufis essentiellement) commémore la naissance de son prophète. Au Sénégal, Tivaouane se distingue particulièrement dans cette pratique. Instauré en 1902, sous la férule du marabout pionnier El Hadj Malick Sy (1855-1922), le Mawlid ou Maoulid (naissance, en arabe) rassemble des centaines de milliers de fidèles dans la cité religieuse.

Mais en 2020 et 2021, le Gamou n’avait pas eu lieu pour contrer la propagation du nouveau coronavirus. Ainsi en avait décidé Serigne Babacar Sy Mansour, l’actuel Khalife général de la confrérie soufie des Tidianes. Deux ans après, tout laisse croire que Tivaouane sera prise d’assaut.

À Dakar, la capitale sénégalaise distante d’environ 80 kilomètres, des bus sont stationnés un peu partout pour convoyer les fidèles. Cette année, ils sont très nombreux à vouloir partir.

C’est le cas notamment d’Aly Sow qui a très mal vécu l’interruption de l’évènement phare de la Tijâniyya au pays de la téranga (hospitalité, en wolof). « C’était compliqué pour moi. Depuis tout petit, j’avais l’habitude d’y aller. Les retrouvailles me manquaient énormément », explique ce cuisinier de profession.

« Un sentiment de manque » également ressenti par Yacine Ndoye, habitante de la commune Yoff pour qui « ce retour (du Gamou) est une très bonne nouvelle ». Même son de cloche du côté d’Aly Sow dont le souhait est que le rendez-vous de cette année soit juste « exceptionnel parce que ça nous avait trop manqué ».

Pour un croyant, il y a des évènements qui permettent de raffermir la foi. Chez les Tidianes, le Gamou en est un. « L’arrêt a été très dur spirituellement », reconnaît Baye Ousseynou Diop. C’est pourquoi « nous sommes dans l’obligation de préparer cette édition comme nous ne l’avons jamais fait auparavant. Rester deux ans sans célébrer le Gamou à Tivaouane a été une épreuve. Cette année, nous avons hâte d’y être. Nous nous sommes bien préparés et nous savons que ce Gamou sera une grande réussite sur tous les plans », soutient le trentenaire.

Face à un tel engouement, plusieurs mesures ont été prises pour parer à toute éventualité. Des secouristes de la Croix-Rouge sénégalaise ont été déployés dès le début de la « Burda » (récital de cantiques à la gloire du prophète), en prélude au Gamou. En outre, il a été procédé à la mise en place de postes médicaux afin d’éviter d’encombrer l’Hôpital Mame Abdoul Aziz Sy de Tivaouane.

Le Gamou constitue également un moment de très grande consommation. Des agents du Service national de l’hygiène sont donc chargés de surveiller les grandes cuisines et de contrôler les denrées alimentaires dans la cité religieuse où s’est rendu, jeudi 6 octobre, le président Macky Sall avec une très forte délégation. Les forces de défense et de sécurité y sont déjà pour assurer la sécurité des personnes et des biens.

Ethiopie : Macky « salue » l’engagement des parties au conflit de renouer le dialogue

Des pourparlers doivent débuter ce week-end en Afrique du Sud entre le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).Après près de deux ans d’une sanglante guerre entre le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), les deux belligérants vont entamer, ce week-end, des négociations dans la ville sud-africaine de Johannesburg. L’objectif est de trouver les voies et moyens de mettre fin à ce conflit qui a fait des milliers de morts et poussé des millions de personnes à prendre la route de l’exil.

Sur son compte Twitter, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine s’est réjoui du choix fait par les adversaires de privilégier le dialogue à la place des armes.

« Je salue et soutiens l’engagement des parties au conflit en Ethiopie de renouer le dialogue pour la paix sous l’égide d’un Panel d’éminentes personnalités africaines. C’est une excellente nouvelle ! », a-t-il écrit.    

L’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, dirigera les pourparlers de paix en tant qu’Envoyé spécial de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique. Il sera assisté de l’ancien président kényan, Uhuru Kenyatta, et de Phumzile Mlambo-Ngcuka, ancienne vice-présidente de l’Afrique du Sud.

La guerre du Tigré, du nom de cette région située dans le Nord de l’Ethiopie, a débuté en novembre 2020. A l’époque, le Premier ministre Abiy Ahmed y avait envoyé l’armée fédérale pour déloger les dirigeants du gouvernement régional, qui contestaient son autorité et qu’il accusait d’avoir attaqué des bases militaires sur place.

Une trêve avait été observée ces cinq derniers mois. Mais depuis le 24 août dernier, les affrontements ont repris. Ces négociations sont donc sensées mener à la cessation des hostilités pour envisager un retour définitif de la paix.

Militaires ivoiriens détenus au Mali: «Le dossier avance positivement» (diplomate)

Près de 90 jours après leur arrestation au Mali, une partie des militaires ivoiriens reste encore en détention, malgré les médiations entreprises pour les libérer.Où en est l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ? Mardi 27 septembre, conformément à la recommandation de son sommet tenu trois jours plus tôt à New-York, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a envoyé une mission de haut niveau composée des présidents Adama Barrow de la Gambie et Nana Akufo Addo du Ghana pour négocier leur libération auprès du Colonel Assimi Goita. Après leur rencontre avec le président de la transition malienne, les deux émissaires de l’institution sous-régionale se sont contentés de dire que « les échanges étaient fraternels ».

Interpellé sur le même sujet jeudi 6 octobre en marge d’un déjeuner à l’intention de la presse en prélude au Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité prévu les 24 et 25 octobre, au Sénégal, Abdel Fatau Musah, Commissaires aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao a eu le même discours. « Ils ont eu des échanges fraternels mais comme je ne suis pas au courant des résultats, je préfère me taire », a répondu le diplomate ghanéen.

Cependant, Abdel Fatau Musah a assuré, sourire aux lèvres, que « le dossier avance positivement ». Il n’en dira pas plus. C’est à l’image de la sensibilité d’une affaire qui a installé un malaise dans la sous-région ouest-africaine.

Pourtant, la médiation togolaise souhaitée par Bamako était sur la bonne voie et avait obtenu la libération des trois femmes du groupe des 49 soldats arrêtés depuis le 10 juillet à l’aéroport de Bamako et accusés de « mercenariat » par la junte au pouvoir depuis mai 2021.

Mais la tension est remontée d’un cran après que le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, recevant Geoffrey Onyeama, ministre nigérian des Affaires étrangères, a exigé une contrepartie aux autorités ivoiriennes pour libérer les 46 soldats restants. La réaction d’Abidjan ne se fera pas attendre. A l’occasion d’une réunion du Conseil national de sécurité présidée par Alassane Ouattara, la Cote d’Ivoire a condamné ce qu’elle qualifie de « prise d’otage » et décidé de saisir la Cédéao.

C’est dans cet esprit que le sommet de New-York a été convoqué par Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de l’instance suprême de l’institution sous-régionale. Le chef de l’Etat bissau-guinéen a, dans un entretien avec RFI, assuré que « tout est possible », faisant allusion à l’éventualité de sanctions contre le Mali si les militaires ivoiriens n’étaient pas libérés. « A la place des autorités maliennes, je les aurais relâchés », a-t-il plaidé.

Mais pour Bamako, la Cédéao n’a pas autorité pour trancher dans une affaire opposant deux pays. Une « ingérence » dont ne devrait pas se priver l’organisation sous-régionale. Selon la cheffe de la diplomatie sénégalaise, Aissata Tall Sall, le sommet ordinaire de décembre sera consacré au Mali, à la Guinée et au Burkina Faso.

Mawlid 2023 : les Sénégalais affluent à Tivaouane et Médina Baye

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur l’actualité politique autour du Gamou ou naissance du prophète de l’islam, un événement célébrée ce samedi dans plusieurs foyers religieux du pays.Le Mawlid ou fête de la nativité du prophète de l’islam sera célébrée samedi 8 octobre à Tivaouane, la ville d’El Hadji Malick Sy, l’un des précurseurs de la confrérie soufie Tidiane au Sénégal et dont le centenaire de la disparition vient d’être célébrée cette année. Pour cet événement, plusieurs fidèles convergent vers la cité religieuse distante de près de 100 km de Dakar. Selon Le Soleil, la police y a « déployé 2500 hommes et des drones ».

Le quotidien national signale que le président Macky Sall a effectué sa visite jeudi dans la ville sainte, faisant part des « ambitions » qu’il a pour Tivaouane. L’une d’elles est de transformer la ville en « un rayonnement islamique moderne ».

L’Observateur plonge dans « les petits secrets de la visite de Macky » et retrace « le film de son audience avec le khalife » général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour. Le journal fait en même temps « le point sur les travaux de la grande mosquée et l’appel du chef de projet ».

Alors que Macky Sall se trouvait à Tivaouane, les leaders de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (unis pour un même espoir) étaient pour leur part à Médina Baye (centre), autre importante cité religieuse du pays et point de convergence de milliers de disciples tidianes pour le Mawlid. Selon L’Observateur, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie ont tenu un « discours radical », prenant à témoin le khalife général Cheikh Mahi Niasse sur l’éventuel déclenchement de la machine judiciaire contre certains d’entre eux. « Quiconque touche à l’un d’entre nous aura affaire à tous les membres de notre coalition », alertent-ils.

Sur les perspectives économiques du Sénégal pour 2023 et 2024, Le Soleil note que le Fonds monétaire international (FMI) « table sur 10% de croissance moyenne » malgré « les chocs ».

Le Quotidien qualifie le FMI de « Frein Monétaire International » puisque l’institution de Bretton Woods est « contre les subventions à l’énergie et les dérogations au Code des marchés », une position qui « ralentit l’Etat » du Sénégal.

Le journal rappelle que le président Macky Sall a pris le 12 août dernier un décret modifiant et complétant le décret numéro 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics. Désormais, ledit « décret soustrait les activités des sociétés publiques du secteur de l’énergie et du champ du code des marchés ». Mais « cela ne semble pas béni par le FMI ».

Sur Walf Quotidien, l’ancien Premier ministre « Abdoul Mbaye dévalue le budget de Macky » arrêté mercredi dernier, en conseil des ministres, à 6400 milliards FCFA pour l’exercice de l’année de 2023 avant son adoption parlementaire dans le cadre du vote de la loi de finances. Toutefois, un tel chiffre « repose sur une tricherie », déplore cet opposant du chef de l’Etat avant d’attirer l’attention de ses concitoyens que « le budget 2023 est annoncé social avant la présidentielle de 2024 ».

Sénégal: report du sommet extraordinaire de la Cédéao sur le Burkina Faso

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a annulé son sommet prévu à Dakar les 13 et 14 octobre.Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) devaient se rencontrer les 13 et 14 octobre dans le cadre d’un sommet extraordinaire sur la sécurité mais également pour discuter de la situation au Burkina Faso. Finalement, la réunion a été reportée. « Il n’y aura pas de sommet », a confirmé jeudi 6 octobre l’ambassadeur ghanéen, Abdel Fatau Musah, commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de la Cédéao, en marge d’un déjeuner de presse en prélude à la 8e édition du Sommet international sur la paix et la Sécurité qui se tient les 24 et 25 octobre à Dakar, au Sénégal.

Les explications de ce report seront données par la ministre sénégalaise des Affaires étrangères Aissata Tall Sall. « Il y avait un sommet extraordinaire de la Cédéao sur la situation au Burkina à la suite du second coup d’Etat. Entre-temps, nous avons tous suivi la déclaration du capitaine Traoré (Ibrahim) qui accepte de mettre en œuvre l’agenda de la Cédéao. Alors, à partir de ce moment, on se serait réuni pourquoi faire ? », explique la cheffe de la Diplomatie sénégalaise, précisant qu’« il n’était pas opportun pour les chefs d’Etat de se réunir à Dakar pour discuter d’une question déjà réglée ».

Mahamadou Issoufou s’est dit satisfait des échanges qu’il a eus mardi 4 octobre avec le capitaine Traoré, auteur d’un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo cinq jours plus tôt. 

Contraint à la démission, l’ancien président de la transition a posé sept conditions dont le respect des engagements pris avec la Cédéao, à savoir une transition de 24 mois.

Aissata Tall Sall assure que l’organisation sous-régionale se réunira en session ordinaire en décembre pour évaluer « les progrès qui ont été faits par le Burkina, mais examinera aussi la situation au Mali et en Guinée ».

Sénégal : Pathé inaugure son premier complexe cinématographique

L’espace culturel, construit dans un quartier cossu de Dakar, est le plus grand de Pathé, le géant français du cinéma, en Afrique de l’Ouest.Après la Tunisie, Pathé, deuxième plus ancienne société de cinéma encore en activité dans le monde, pose ses valises à Dakar. L’entreprise française a ouvert, ce jeudi 6 octobre, son premier complexe cinématographique dans la capitale sénégalaise. Bâti sur une superficie de 8000m², ce cinéma de 7 salles de 126 à 396 places, avec un écran de 21 mètres pour la plus grande, est doté d’une projection intégralement en laser.

« Multiplexe ultramoderne à la pointe de la technologie, il ambitionne de devenir un acteur majeur de la scène culturelle sénégalaise. Avec une projection 100 % laser, un son Dolby dans toutes les salles, des concepts inédits et un confort exceptionnel, il proposera aux habitants de Dakar un haut niveau de service », lit-on dans un document remis à la presse.

Selon Moustapha Samb, directeur du complexe Pathé Dakar, « les spectateurs seront dans les mêmes conditions techniques que la personne qui sera à New York ». S’agissant de la programmation, « nous montrerons les films que les Sénégalais aiment regarder », a assuré M. Samb qui se dit « fier » de ce projet qui « va beaucoup apporter à l’industrie cinématographique locale ».

Pathé Dakar offrira aux spectateurs un large choix de films de tous les genres et pour tous les goûts avec des œuvres cinématographiques sénégalaises, africaines, les plus gros blockbusters, des rendez-vous thématiques, des animations et des spectacles avec Pathé Live.

En plus d’une large gamme de confiseries ainsi que de la traditionnelle fabrique à popcorn, un bar à jus locaux et une offre de pâtisseries aux saveurs du Sénégal contribueront à faire du nouveau cinéma Pathé Dakar un véritable lieu de loisirs et de détente avec une touche locale.

« Nous voulons que ce cinéma soit un endroit où les Sénégalais se sentent chez eux. C’est une ambition que nous portons d’avoir un lieu de vie où les gens passent des moments merveilleux en commun », a déclaré Frédéric Godfroid, Directeur des opérations Afrique de l’enseigne tricolore.

Le Sénégal a une longue tradition cinématographique. Ses cinéastes figurent parmi les meilleurs au monde. Pour M. Godfroid, le pays de la Teranga représentait donc « une destination évidente au regard de l’offre actuelle de salles mais aussi au regard de l’histoire de la relation que les Sénégalais ont avec le cinéma ».

Au-delà de la diffusion de films, Pathé Dakar ambitionne de retransmettre, en différé ou en live, certains spectacles qui se dérouleront ailleurs dans le monde.

Après Dakar, Abidjan et Casablanca, capitales économiques de la Côte d’Ivoire et du Maroc, seront les prochaines villes qui accueilleront des cinémas Pathé.

Sénégal : les élèves à l’école en attendant le vote du budget 2023

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la rentrée des classes et la projection du budget de 2023 dont une bonne partie sera affectée aux questions sociales.

C’est parti pour une nouvelle année scolaire au Sénégal. La rentrée des classes est effective depuis ce jeudi 6 octobre. Pour cette année, le président « Macky Sall veut le respect du quantum horaire », note Le Soleil. Face à ce défi, « Macky peaufine son plan » pour un « déroulement normal de l’année scolaire 2022 – 2023 », indique Sud Quotidien.

En plus du quantum horaire qu’il appelle à respecter, le chef de l’Etat tient à veiller « à la qualité du système éducatif ». Il faut « travailler à atteindre 30% des élèves dans la formation professionnelle » et « évaluer les programmes scolaires en mettant l’accent sur l’instruction civique », insiste le président Sall qui recommande de « lever tous les écueils pour éviter les perturbations potentielles ».

Walf Quotidien montre un autre visage de cette ouverture des classes, soulignant que « l’école sénégalaise (est) dans tous ses états ». Le journal signale que plusieurs établissements sont inondés dans la capitale Dakar, à Ziguinchor (sud) et Matam (nord) et dénombre « plus de 6000 abris provisoires ». Alors que les enseignants et les parents d’élèves mettent en garde les autorités, Cheikh Mbow, acteur éminent de la société civile dans le secteur de l’éducation au Sénégal, estime qu’il « nous faut un ministère pour les questions complexes ».

Après avoir évoqué les questions de l’éducation nationale, le conseil des ministres a adopté mercredi le projet de loi de finances pour l’année 2023. Il s’agit d’un « budget à 6400 milliards FCFA », d’après Walf Quotidien. A ce propos, Bés Bi souligne que les hydrocarbures sont la « locomotive de la croissance » au Sénégal dans la perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz l’année prochaine.

L’Observateur confirme le montant de 6400 milliards avant de plonger dans « les secrets +du budget solutions+ de Macky Sall ». Le journal précise que 45 % de ce budget seront « affectés au social » pour soulager les ménages, conformément à la promesse du chef de l’Etat de lutter contre la vie chère.

Changement climatique : le Sénégal prépare activement la Cop 27

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la semaine de la mobilité durable et du climat, prélude de la 27e édition de la Conférence des parties (Cop) qui se tient en novembre en Egypte.Le Sénégal prépare activement la Cop 27, la conférence internationale sur les changements climatiques organisée par l’Organisation des Nations unies (Onu). L’édition de cette année se tient à Charm el-Cheikh, en Egypte, en novembre prochain. En prélude à cet événement, Dakar s’est transformé en « laboratoire d’idées » dans le cadre de la semaine de la mobilité durable et du climat, signale Le Soleil.

Le quotidien national rapporte que « plus de 1500 participants, acteurs de la mobilité du climat, prennent part à cet événement dont les conclusions serviront d’éléments de plaidoyer lors de la Conférence des parties à Charm el-Cheikh ». A l’ouverture des travaux, le Premier ministre Amadou Ba a rappelé « l’urgence pour les grandes métropoles de rester mobilisées sur les enjeux environnementaux ».

Pour le Sénégal, la lutte contre les changements climatiques reste un défi de même que la lutte contre le terrorisme. En effet, Bés Bi note que la « stratégie de lutte contre le terrorisme » est « le choix cornélien de Macky » Sall puisque cette dernière est « entre les mains de la police et la gendarmerie ».

« Mais avec l’arrivée de Saïfoulaye Sow à la tête du Cadre d’intervention et de coordination interministérielle des opérations de lutte anti-terroriste (Cico), l’idée de confier la stratégie à l’armée fait son chemin », indique le journal, précisant toutefois que le chef de l’Etat « se veut encore prudent ».

En politique, Sud Quotidien note que l’opposition a adopté la posture « d’arbitre en puissance » dans le bras de fer entre l’ex-Premier ministre Aminata Touré et la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) à l’Assemblée nationale.

Le camp « anti-Macky est en mode veille », d’après le journal qui souligne que le règlement intérieur de l’Assemblée « milite pour Aminata Touré ». Tête de liste de la coalition BBY aux dernières élections législatives, Mme Touré, devenue députée, est en rupture de ban avec ses camarades de la mouvance présidentielle après que son rêve de présider la quatorzième législature a été brisé sur l’autel d’un perchoir dirigé désormais par Amadou Mame Diop. Pour sa part, Le Quotidien note que « l’affaire Benno-Mimi Touré » est un « dossier 100 débats ».

Naufrage du Joola : vingt ans après, le Sénégal n’oublie pas ses morts

Le 26 septembre 2002, le bateau Le Joola a coulé au large de la Gambie, emportant avec lui 1863 personnes officiellement et plus de 2000 selon les associations de victimes.Depuis le début du 20e siècle, jamais un accident de la marine civile et marchande n’avait causé autant de décès. Le naufrage du Joola a été plus catastrophique que celui du Titanic (1550 morts) au Canada en 1912. Le 26 septembre 2002, une journée noire gravée dans la mémoire collective des Sénégalais.

Assis sur un banc, devant le portail d’un immeuble en construction à Mermoz, une commune cossue de Dakar, Mohamed Goudiaby replonge dans le passé. « J’ai appris la nouvelle à travers la radio Walfadjiri. Juste avant l’annonce de la tragédie, un générique que l’on entend seulement dans certains cas a été lancé. Je me suis dit que quelque chose s’est passée. Le choc était énorme, la douleur indescriptible. J’étais vraiment abattu. J’ai perdu quatre membres de ma famille dans le naufrage du Joola. C’est ma mère qui m’a appelé pour me confirmer leur présence dans le bateau », raconte celui qui avait 17 ans au moment des faits.

Mohamed, vêtu d’une tenue de travail de couleurs vives, est originaire de Tendouck, un arrondissement du département de Bignona, dans la région de Ziguinchor (Sud). Le bateau Le Joola, de fabrication allemande, est entré en service en 1995 pour relier cette partie du Sénégal, difficile d’accès par la route, à la capitale Dakar. « Plusieurs de nos voisins à Tendouck ont été endeuillés. C’est facile à raconter maintenant. Mais à l’époque, c’était très compliqué émotionnellement. J’ai voyagé seulement une fois à bord du Joola. C’était au moins sept ans avant que l’irréparable ne se produise. J’ai souvent préféré voyager par la route », précise le trentenaire dans une élocution calibrée.

Un peu plus loin, Bouba Traoré se tient debout sur le trottoir de la route de Ouakam. Aujourd’hui âgé de 48 ans, cet homme trapu se souvient du drame : « Je travaillais à Hann Marinas. Vers les coups de 9 heures, notre patron est venu nous annoncer la mauvaise nouvelle. C’était très douloureux.
Je connais une dame qui n’est pas montée sur le bateau le jour du naufrage parce que le navire était déjà rempli à ras bord ».

Le ferry, long de 76,5 mètres et large de 12,5 mètres, a été conçu pour transporter au maximum 580 personnes. Le jour de son chavirement, le registre de bord indique que 809 billets ont été vendus. À cela s’ajoutent notamment ceux qui ne payent pas : les enfants de moins de 5 ans ainsi que les militaires et leurs familles. La gestion du navire étant confiée à l’armée. Conséquence, le bateau dont la dernière visite technique remontait à 1991 accueille ce jour-là au moins 1928 individus de 12 nationalités. C’est trois fois plus sa jauge maximale. Le Joola se renverse autour de 23 heures dans une mer agitée par un violent orage. Les secours n’arrivent que dix-huit heures plus tard.

Peu de rescapés

Dans ces circonstances, seuls 64 passagers survivent à la catastrophe et 608 corps sont repêchés. « C’est trop dur, mais c’était la volonté divine. Leur sort était de mourir ensemble en mer », philosophe le vigile Amadou Diacko né en 1961. Marie Charlotte Désirée Ngo Mbé, 31 ans, est l’une des 1863 victimes officielles. Cette religieuse camerounaise « était venue au Sénégal pour la première fois de sa vie. Elle a été ordonnée ici. Elle avait choisi comme marraine ma mère. Celle-ci était très impliquée dans la vie de la Cathédrale Saint-Antoine de Padoue de Ziguinchor. Elles se sont connues là-bas. Marie Charlotte était devenue une grande sœur pour nous », explique Ludovic Badiane.

Malgré son jeune âge à l’époque, ce Mancagne (ethnie présente dans le Sud du Sénégal) reste marqué. « Quand je me suis réveillé le jour du drame, j’ai vu ma maman pleurer à chaudes larmes. Je ne l’avais jamais vue comme ça auparavant. Elle savait que Charlotte était dans le bateau. Quelques jours avant ce voyage fatal, la religieuse est passée chez nous pour dire au revoir. Elle devait se rendre au Cameroun pour prendre ses affaires avant de revenir au Sénégal afin d’y vivre sa foi », rembobine M. Badiane.

Deux décennies après son naufrage, Le Joola n’a pas été renfloué. Les ossements d’un millier de victimes gisent toujours dans l’océan, rendant impossible le deuil de certaines familles éplorées. Au Sénégal, la justice a classé l’affaire sans suite en 2003. Issa Diarra, le commandant de bord mort avec ses passagers, a été désigné comme l’unique responsable de l’accident. En France, un non-lieu a été déclaré en 2018.

Un mémorial-musée prend forme à Ziguinchor pour lutter contre l’oubli. Au-delà du recueillement, le Sénégal a plus besoin de faire face à ses tares. « Nous nous devons de faire notre introspection et d’admettre que les vices qui sont à la base de cette catastrophe trouvent leurs fondements dans nos habitudes de légèreté, de manque de sérieux, de responsabilité, parfois de cupidité », assénait dans une allocution télévisée, le 2 octobre 2002, Abdoulaye Wade, le président d’alors.

A-t-on vraiment appris de nos erreurs du passé ? Rien n’est moins sûr aujourd’hui. « Il faut qu’on revienne à la raison et que les gens soient plus disciplinés. Tous les citoyens sont responsables de leurs actes, mais les autorités doivent aussi donner le bon exemple et veiller au maintien de l’ordre dans la société. Dans ce pays, on doit respecter les mesures de sécurité. Je ne pense pas que le Sénégal ait véritablement tiré les enseignements du naufrage du Joola. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer ce qui se passe au quotidien dans les transports en commun », analyse froidement Mohamed Goudiaby.

Sénégal : l’énergie renouvelable, un facteur de compétitivité des entreprises

Le recours aux énergies propres devrait permettre d’optimiser la consommation d’électricité et réduire en même temps les coûts de production.Dans un contexte de renchérissement des coûts mondiaux de l’énergie, orienter l’effort d’innovation industrielle et l’offre de biens et services vers des technologies économes en consommation est une nécessité. Une hausse des prix de l’électricité plus marquée au Sénégal pénaliserait davantage la compétitivité de l’industrie.

Conscient de cela, le Bureau de Mise à Niveau des entreprises (BMN) a initié une série de formations pour sensibiliser les acteurs financiers et les promoteurs industriels à promouvoir des projets de développement moins gourmands en ressources énergétiques.

« Notre objectif est d’aider nos entreprises à mettre en place des systèmes de production qui valorisent les énergies renouvelables et qui, à terme, vont leur permettre d’être plus compétitives », a expliqué la directrice du BMN, Mme Fatou Dyana Ba. Elle présidait la cérémonie d’ouverture d’un séminaire de formation dont le thème est : « Green Banking Africa : Financement des Énergies Vertes et du Climat ».

Plusieurs objectifs sont visés pour cette rencontre prévue du 4 au 6 octobre.  Il s’agit notamment de sensibiliser les acteurs bancaires, les consultants, les entreprises et les porteurs de projet sur les fondamentaux, mécanismes et opportunités du développement durable ; outiller les institutions financières sur le financement des projets d’usage productif des énergies renouvelables (EnR), le financement de l’efficacité énergétique (EE) et du climat.

Sénégal : les parents d’élèves à l’épreuve de la vie chère

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la préparation de la rentrée scolaire dans un contexte national de vie chère pour les parents d’élèves.A deux jours de la rentrée des classes au Sénégal, Sud Quotidien remarque que le concept wolof « Ubbi Tey Jàng Tey », qui veut que les élèves commencent à étudier dès la rentrée des classes, est « encore (mis) à l’épreuve ».

« Les élèves s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école, ce jeudi 6 octobre 2022. Entre un déficit d’enseignants et de table-bancs, des écoles inondées, d’autres sans eau ni toilettes, les défis à relever pour cette rentrée scolaire sont nombreux. Qui plus est, en raison de la hausse des prix, la rentrée scolaire de cette année est aussi un sacré casse-tête pour les parents d’élèves », note le journal.

En prélude à la rentrée des élèves, Le Soleil se fait l’écho de la « bonne présence dans les écoles » des enseignants depuis lundi 3 octobre. Le quotidien national estime que « le chef de l’Etat leur rend hommage » avant d’indiquer qu’une « commande de 300.000 tables-bancs est annoncée pour résorber le gap » dans les classes.

Sur la baisse des prix des denrées promise par le chef de l’Etat, Walf Quotidien signale que « ce n’est pas encore le bout du tunnel ». « Macky Sall a du pain sur la planche avec sa volonté de tenir ses promesses de réduction des prix des denrées. Des spécialistes doutent en effet de la capacité de l’Etat à proposer des mesures structurelles pouvant faire baisser les prix » au Sénégal, rapporte le journal.

La conjoncture difficile dans ce pays se traduit également par la « rareté et la cherté du poisson », d’après Le Soleil qui trouve que « les acteurs n’ont plus la pêche ». En effet, « les acteurs de la pêche artisanale, qui imputent la rareté du poisson à la concurrence industrielle et aux phénomènes climatiques, réclament une +surveillance rigoureuse de nos côtes+ et plus de sécurité en haute mer », souligne le journal.

En politique, Walf Quotidien note que « le plan de liquidation » de l’opposant Ousmane Sonko est « mis en branle ». Le journal estime que « la volonté du président Macky Sall de remettre en selle Karim Wade et Khalifa Sall à travers une amnistie pour la présidentielle de 2024 (…) pourrait être une manière bien habile de mieux isoler Sonko du fauteuil présidentiel. Mais sans lui-même ».

Sud Quotidien émet des réserves sur la probabilité d’une amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall au regard de « l’équation à mille inconnues des milliards d’amende » à laquelle sont astreints l’ex-puissant ministre du régime libéral et l’ancien maire de Dakar après leur condamnation par la justice pour malversations. Cependant, « l’amnistie n’efface pas les condamnations civiles », estime Serigne Thiam, enseignant en sciences juridiques et politiques à l’Université Cheikh Anta Diop.

Sénégal : vers la réactivation du dossier Ousmane Sonko-Adji Sarr ?

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la réactivation imminente du dossier judicaire d’Ousmane Sonko et l’équation du mouvement des enseignants dans certaines zones reculées du pays.A deux jours de la rentrée scolaire au Sénégal, Le Soleil fait focus sur la situation de l’école dans les zones reculées du pays avec « l’équation du départ massif des enseignants ». En effet, le journal note que les régions de Vélingara (sud), Kédougou (est) et Matam (nord) « sont chaque année sur la sellette quand on évoque le mouvement national des enseignants. Elles enregistrent le plus grand nombre de départs d’enseignants pour diverses raisons. C’est le cas encore cette année ».

Toutefois, « si le phénomène continue de hanter le sommeil des parents d’élèves, il ne peut en aucune manière justifier le faible taux de réussite souvent noté dans ces zones par rapport à la moyenne nationale », précise le ministère de l’Education nationale.

Dans le domaine politico-judiciaire, EnQuête note que « la machine va s’emballer » pour l’opposant Ousmane Sonko dans l’affaire de viols dont l’accuse la jeune masseuse Adji Sarr. « L’audition du leader de Pastef est imminente », indique le journal, notant que « les forces de défense et de sécurité sont en alerte maximale » en prévision d’éventuels troubles.

En mars 2021, l’arrestation du maire de Ziguinchor alors qu’il partait répondre à une convocation au tribunal avait déclenché des émeutes nationales. Au moins, quatorze personnes y avaient laissé la vie et un gendarme chargé de l’enquête préliminaire dans l’affaire du viol radié.

Ousmane Sonko, arrivé troisième à la dernière présidentielle avec 15% des suffrages, soupçonne un plan de liquidation politique orchestré par le clan du chef de l’Etat. Depuis lors, la défense et la partie civile réclament un procès pour vider cette affaire. En prélude à la convocation de Sonko cette fois, EnQuête note qu’un « plan d’opération sera présenté prochainement à la plus haute autorité du pays ».

Sud Quotidien revient sur les relations tendues entre l’ex-Premier ministre Aminata Touré dite « Mimi » et Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir). La coalition présidentielle est toujours dans la « dynamique d’exclusion de Mimi Touré de l’Assemblée nationale ». En effet, « il y a des comportements qui sont assimilables à la démission », note Oumar Youm, président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar.

« Réduit en minorité » à l’Assemblée après le départ de Mme Touré vers les non-inscrits, « Benno maintient l’épée de Damoclès » sur sa tête de liste aux dernières élections législatives. Mimi Touré n’a pas pardonné en effet au chef de l’Etat et à ses camarades son espoir brisé de diriger l’Assemblée nationale, explique Walf Quotidien.

Foot : le tirage au sort du Chan 2022 effectué

Les groupes du Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football ont été constitués ce samedi à l’Opéra d’Alger, en Algérie, pays hôte du tournoi.Le suspense est levé sur la composition des différentes poules du Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football. Les dix-huit pays qualifiés à la 7e édition de la compétition réservée aux joueurs évoluant sur le continent noir sont désormais édifiés sur leur sort au premier tour.

Début septembre, les éliminatoires ont livré leur verdict. Pour la première fois depuis sa création, le Chan regroupe autant de nations. Elles se retrouveront du 13 janvier au 4 février 2023 en Algérie.

La République démocratique du Congo (2009, 2016), la Tunisie (2011), la Libye (2014) et le Maroc (2018, 2020) ont inscrit leur nom au palmarès du Chan.

Les cinq poules du Chan 2022 :

Groupe A : Algérie (pays hôte), Libye, Éthiopie et Mozambique.

Groupe B : RD Congo, Ouganda, Côte d’Ivoire et Sénégal.

Groupe C : Maroc (double tenant du titre), Soudan, Madagascar et Ghana.

Groupe D : Mali, Angola et Mauritanie.

Groupe E : Cameroun, Congo et Niger.

Au Sénégal, les enjeux d’une amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent principalement de l’historique des lois d’amnistie dans le pays, leurs objectifs et les enjeux liés à une possible réhabilitation des opposants Karim Wade et Khalifa Sall.À en croire Le Quotidien, qui a fait un retour dans le passé, les lois d’amnistie au Sénégal sont des « lois d’amnésie ». Selon ce journal, les présidents Léopold Sédar Senghor (1960 – 1980), Abdoulaye Wade (2000 – 2012) et Macky Sall (de 2012 à maintenant) en ont fait « un moyen de résoudre des problèmes politiques ».

L’actuel chef de l’État a demandé mercredi à son gouvernement « d’examiner les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote » à l’image de Karim Wade, ancien puissant ministre du régime libéral, et Khalifa Sall, deux fois maire de Dakar. Ils ont tous les deux été condamnés pour malversations et perdu leurs droits civiques.

Toutefois, EnQuête souligne que l’éventuelle amnistie des deux opposants recouvre des enjeux de « rancœur et (de) realpolitik ». Alors que les libéraux sont divisés sur une possible loi d’amnistie, Khalifa Sall, lui, a toujours clamé son indifférence, estime le journal. « Karim n’est pas un coupable. Environ 14 décisions ont été rendues en sa faveur », rappelle Nafissatou Diallo, responsable au Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition).

Mais avec le projet d’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, « Macky brouille le troisième mandat », s’exclame Sud Quotidien. Pour sa part, WalfQuotidien se demande alors si Macky Sall reste « le maître du jeu », notant que « l’isolement » d’Ousmane Sonko et de l’ex-Premier ministre Aminata Touré est « en marche » en direction de l’élection présidentielle de 2024.

A une semaine de la rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation nationale, Cheikh Oumar Hann, « fixe les priorités » pour « une école pour tous, viable, stable, pacifiée et de qualité », rapporte Vox Populi.

De son côté, L’Observateur indique que les parents d’élèves sont mis « à rude épreuve » pour la rentrée des classes 2022. En effet, le panier scolaire (stylos, cahiers, livres, …) « a augmenté de 50 % » et les frais de scolarisation vont « jusqu’à 400.000 FCFA ».

Sénégal: une organisation patronale réclame le patriotisme économique

Ces promoteurs économiques invitent l’Etat à, entre autres, alléger les critères d’accès à la commande publique pour les entrepreneurs locaux.Après le cri du cœur lancé le 9 septembre dernier par le Conseil national du patronat (CNP) sur la situation difficile que traversent beaucoup d’entreprises sénégalaises, c’est au tour d’une autre association patronale de tirer la sonnette d’alarme. Réunis au sein du Collectif des acteurs pour le patriotisme économique au Sénégal (Capes), lancé mercredi 28 septembre, ces chefs d’entreprises décrivent une « situation de vulnérabilité aiguë » de leurs sociétés respectives et appellent l’Etat à agir.

Cette nouvelle structure qui se veut « un partenaire » de l’Etat du Sénégal veut discuter avec ce dernier des problèmes que traversent les opérateurs économiques et lui faciliter leur formalisation. « Combien d’entreprises sénégalaises sont en règle avec l’administration fiscale ? Combien sont en règle avec l’inspection du travail et les autres institutions ? », s’interroge Aboubacar Kounta, un des initiateurs de ce collectif.

A l’en croire, si ces entreprises peinent à honorer leurs devoirs envers ces institutions « c’est parce qu’elles sont dans des difficultés car n’accédant pas à la commande publique ». C’est pourquoi, les membres du Capes invitent les autorités étatiques à revoir les critères d’accès aux marchés publics pour permettre aux entrepreneurs locaux de soumissionner.

Au-delà de ces responsabilités attribuées aux gouvernants, le Capes affirme avoir fait une introspection pour voir qu’elle est leur part de responsabilité dans cette situation qui prévaut. « Nous avons noté un manque de solidarité entre les entreprises sénégalaises. Rares sont celles qui vont ensemble en groupement pour avoir des critères de qualification corrects. C’est pourquoi nous avons pensé à mettre en place un fonds de solidarité dédié aux sociétés locales », informe M. Kounta.

Parmi les chantiers du Collectif des acteurs pour le patriotisme économique au Sénégal, figure aussi la création d’une banque locale devant permettre de répondre aux besoins financiers de l’Etat.

Pour réaliser ses missions de pilier de la promotion de l’entreprise et d’assumer ses fonctions de cadre de propositions pour la gouvernance économique nationale, le Capes dit s’ouvrir à tous les acteurs économiques et s’exige des normes de lisibilité et de transparence à travers notamment la mise en place du Comité national d’orientation, de surveillance et de stratégies (CNOSS) et l’attribution de la qualité de membre associé à tous les organismes.

Sénégal : le téléphone mobile au service d’une pêche durable

L’objectif global est d’utiliser cet outil pour améliorer la gestion durable des ressources halieutiques et la résilience des communautés.Les pêcheurs, mareyeurs et transformateurs de produits halieutiques au Sénégal manquent d’informations concernant le sous-secteur de la pêche. Pour inverser la tendance, le projet « Feed The Future » (Initiative alimentaire pour l’avenir) communément appelé « Dekkal Geej » (en langue wolof) met en contribution les téléphones mobiles.

« Le travail consiste à utiliser le téléphone mobile pour informer, sensibiliser mais également former à distance les acteurs du métier de la pêche », a expliqué Assane Thiam, chargé de l’engagement et du changement de comportements dudit projet, financé sur cinq (2019-2024) par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID, sigle anglais).

S’exprimant en marge d’une conférence-bilan sur l’utilisation des téléphones mobiles dans la pêche durable, à travers l’outil dénommé « Ligne verte », M. Thiam a affirmé que le premier travail portait sur un sondage pour demander aux acteurs les types d’informations dont ils avaient besoin, alors que le second concernait la mise en place d’un numéro téléphonique gratuit utilisé actuellement par 1400 acteurs de la pêche.

« Avec ce numéro, nous avons trois rubriques, à savoir la ligne verte qui développe des thèmes d’actualités concernant les problèmes de l’heure (Covid-19, changement climatique, éducation financière, pétrole et gaz offshore…). La 2e rubrique permet aux acteurs de partager des actualités sur la pêche artisanale et d’échanger les expériences réussies. Quant à la 3e rubrique, elle porte sur la formation à distance grâce au téléphone mobile dans les langues nationales et/ou le français sur des thèmes comme le plaidoyer et l’éducation financière », a-t-il poursuivi.

Pour Alassane Sarr, directeur de l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (IUPA) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, « dans un contexte marqué par une baisse importante de la production halieutique due principalement à la surpêche, conjuguée aux effets des changements climatiques, nous devons être beaucoup plus résilients ».

« (…) la surexploitation des ressources halieutiques met en péril la sécurité alimentaire. Consciente de ces enjeux, l’USAID a mis en place le projet Dekkal Geej, avec pour objectif global d’améliorer la gestion durable des pêches en vue d’une résilience des communautés de pêcheurs », a souligné M. Sarr.

Au terme de sa phase d’exécution, le projet Dekkal Geej veut créer un système de gestion des pêches durable, équitable et inclusif au Sénégal. Ce qui se traduira par la conservation de la diversité biologique, la régénération des stocks prioritaires, le renforcement de la résilience des communautés et de la sécurité alimentaire, et une contribution accrue au PIB et au niveau de vie des populations.

Bamako se démarque des sanctions de la Cédéao contre Conakry

Soutenu lorsqu’il a été sanctionné par la Cédéao, le Mali tient l’occasion de retourner l’ascenseur à la Guinée.Les « sanctions graduelles diplomatiques, économiques et financières » décidées contre la Guinée par la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ne sont pas du goût des autorités de transition du Mali.

Jeudi 22 septembre, l’instance de décision de l’organisation sous-régionale a ordonné aux pays membres de rappeler leurs ambassadeurs accrédités à Conakry pour consultation à l’issue d’un sommet extraordinaire tenu en marge de la 77e Assemblée des Nations unies, à New-York.

Les dirigeants ouest-africains ont aussi décidé de suspendre « toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions de la Cédéao, notamment la BIDC (Banque d’investissement et de développement de la Cedeao) ».

Bamako se désolidarise de « sanctions inhumaines », « illégitimes et illégales », estimant qu’elles « impactent négativement la vie des populations ».

Dans un esprit de solidarité, la junte malienne n’écarte pas la possibilité de prendre des mesures pour « assister la République de Guinée, afin d’annihiler les conséquences de ces sanctions inutiles contre le peuple et les autorités de la Guinée », soulignant que « l’objectif de la Cédéao est d’améliorer les conditions de vie des populations et non d’adopter des sanctions contre-productives les affectant ».

Retour de l’ascenseur

L’institution sous-régionale punit la Guinée pour les insuffisances notées dans l’élaboration d’un chronogramme de transition acceptable par les nouvelles autorités issues du coup d’Etat du 5 septembre 2021 contre le président Alpha Condé. Conakry a fixé la durée de la transition à 36 mois alors que pour la Cédéao, 24 mois suffisent à organiser le transfert du pouvoir aux civils.

Les mêmes reproches ont valu au Mali un embargo de six mois, décidé le 9 janvier à l’occasion du 4e sommet extraordinaire de la Cédéao à Accra (Ghana).

À l’époque, la Guinée avait affiché son désaccord. Par la voix du Colonel Sadiba Coulibaly, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) qui incarne le pouvoir à Conakry avait réaffirmé que « les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la République de Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères, conformément à sa vision panafricaniste ».

Sénégal : le projet « Small Business Act » apprécié par la Banque Mondiale

Dans le cadre des réformes préalables à un financement de la Banque Mondiale sous forme d’appui budgétaire à l’État du Sénégal, un atelier de préparation s’est récemment tenu avec les différentes parties prenantes pour échanger sur le contenu et la faisabilité technique des réformes avant leur soumission aux autorités.L’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a présenté, à cette occasion, les actions réalisées et envisagées conformément aux engagements de l’État du Sénégal vis-à-vis de la Banque Mondiale. Ces actions sont prises en charge dans le cadre d’un projet dénommé « Small Business Act » et mis en place par Saër Niang, le Directeur Général de l’ARMP.

Ce projet vise à faire de la commande publique un cadre d’amélioration des conditions économiques et sociales des femmes et un levier d’employabilité et de promotion des jeunes. Il comporte trois volets à savoir la formation, l’appui technique et l’adoption de mesures législatives et réglementaires favorables aux femmes et aux jeunes.

L’État du Sénégal, dans sa volonté d’améliorer les conditions socioéconomiques des femmes et des jeunes, a pris certaines mesures fortes dont la loi sur l’économie sociale et solidaire. C’est dans ce cadre global qu’il faut inscrire ce projet tendant à promouvoir l’accès de cette frange de la population aux marchés publics et aux contrats de partenariat public privé.

Sur le volet formation, en 2021, l’ARMP a formé 888 femmes dans le domaine des marchés publics. Elles sont désormais outillées à préparer, soumissionner et gagner des marchés. S’agissant des jeunes, le Directeur Général de l’ARMP prévoit un programme global de formation de 1000 diplômés pour leur donner la qualité d’assistant en passation de marchés publics et 1000 GIE, PME et entrepreneurs jeunes.

Les jeunes assistants en passation des marchés publics formés à l’Institut de Régulation des Marchés publics (Irmap) sont mis à la disposition du secteur privé et des autorités contractantes pour les assister dans la gestion des marchés publics.

Pour faciliter l’insertion des jeunes assistants dans le secteur privé, l’ARMP a signé une convention de partenariat avec la Direction de l’emploi. Cette dernière s’est engagée à accompagner le secteur privé dans la prise en charge de la rémunération des assistants en passation de marchés publics. Des correspondances sont adressées aux différentes organisations patronales pour inviter les entreprises privées à recruter parmi ces jeunes formés par l’Irmap.

En ce qui concerne la réglementation, des mesures favorables à l’accès des femmes et des jeunes à la commande publique sont déjà prises en compte dans le décret 2020 n°14-43 du 27 octobre 2021 portant application de la loi sur les contrats de partenariat public privé. L’article 24 dudit décret précise que pour bénéficier d’un régime préférentiel et pour participer aux procédures de contrats de partenariat public privé en deçà de 5 milliards F CFA, 50 % du personnel d’exécution et d’encadrement doivent impérativement être de nationalité sénégalaise ou communautaire.

Par rapport à la promotion des femmes dans la commande publique, il est prévu à l’article 29 du décret une marge de préférence de 2 % applicable aux entreprises dont l’actionnariat majoritaire est détenu par des femmes. Dans ce même cadre et conformément aux engagements de l’État du Sénégal vis-à-vis de la Banque Mondiale, il est envisagé de réserver 8 % au moins des marchés aux entreprises dirigées par les femmes. Les autorités contractantes devront indiquées dans leur rapport annuel le nombre de marchés attribués aux entreprises dirigées par des femmes.

Macky Sall ouvre la voie à une amnistie de Khalifa Sall et Karim Wade

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les orientations du président Macky Sall pour l’amnistie de certains de ses principaux opposants qui ont perdu leurs droits de vote.Macky Sall « rebat les cartes » pour l’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, deux opposants condamnés pour malversations, souligne L’AS. En effet, le chef de l’Etat a demandé à son gouvernement, hier en Conseil des ministres, « d’examiner les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote » à l’image de Karim Wade et Khalifa Sall.

Le premier, puissant ministre sous le régime de son père, l’ex-président Abdoulaye Wade (2000 – 2012), a été déclaré coupable de détournements de deniers publics avant d’être condamné à payer plus de cent milliards de FCFA d’amende. Il vit depuis 2016 en exil au Qatar alors qu’il est le successeur désigné de son père à la tête du Parti démocratique sénégalais (PDS).

Pour sa part, le second a été élu deux fois de suite maire de Dakar avant sa révocation en 2018 à la suite de sa condamnation par la justice qui l’a reconnu coupable dans l’affaire dite de « la caisse d’avance ». Depuis lors, les deux hommes politiques ont perdu leurs droits civiques et ne pouvaient participer à aucune élection comme électeur ou candidat.

D’après EnQuête, le retour annoncé de Karim Wade et Khalifa Sall est une stratégie de « diviser pour mieux régner » de Macky Sall qui termine d’ici quinze mois son deuxième mandat même si d’aucuns estiment qu’il souhaite se représenter pour une troisième candidature controversée.

L’Observateur voit dans la « réhabilitation des deux +K+ » un « coup de poker » de Macky Sall après la forte percée de l’opposition aux élections municipales et législatives de janvier et juillet 2022. Le journal analyse les « conséquences politiques » d’une décision qui peut aussi être un « piège » pour les bénéficiaires, car pouvant sonner « la division de l’opposition » dans la « bataille de succession » pour la présidentielle de 2024.

Le Quotidien semble renforcer cette thèse en notant que « Macky lance la guerre de trois », entre Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko. Du coup, l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (unis pour un même espoir) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), ficelée à la veille des dernières législatives, est « morcelée entre trois leaderships ». Par conséquent, « le président (Macky Sall) met fin à son face-à-face avec Sonko ».

Même si Sud Quotidien soupçonne un « jeu de dupes » dans ce nouveau projet de Macky Sall, Le Soleil précise que « les orientations du chef de l’Etat » n’étaient pas limitées hier, en Conseil des ministres, sur la question de l’amnistie d’hommes politiques. Il a réitéré ses engagements contre la vie chère, demandant notamment une « application effective des décisions et mesures arrêtées avant fin octobre 2022 ».

Dans la même veine, il a exhorté les ministres à « clarifier, au quotidien, l’action de l’Etat devant les populations ou à travers les médias et réseaux sociaux ». Le président sénégalais a informé aussi son gouvernement de la « reprise des tournées économiques et Conseils des ministres décentralisés » à l’intérieur du pays.

Sénégal : la croissance sera affectée par l’inflation (BM)

La croissance de l’économie sénégalaise devrait s’établir à 4,8 % cette année contre 6,3 % en 2021 selon un nouveau rapport de la Banque Mondiale (BM).L’économie sénégalaise continue de faire les frais de la Covid-19 et des conséquences de la guerre en Ukraine. Dans son nouveau rapport consacré à la situation économique du pays, la Banque mondiale informe que les tensions géopolitiques et les pressions inflationnistes ont affecté les moteurs de la croissance et le pouvoir d’achat des ménages en 2022.

Selon ce document, la croissance réelle du PIB qui s’est significativement accélérée en 2021 pour atteindre 6,1 % (3,3 % pour le PIB par habitant) s’établira à 4,8 % (2,1 % pour le PIB par habitant).

« La politique budgétaire devrait rester expansionniste en 2022 afin de poursuivre et étendre les mesures de soutien aux ménages et à l’économie, en rendant le Sénégal plus vulnérable aux risques budgétaires », a averti Alexandre Henry, économiste-pays à la Banque mondiale et l’un des auteurs du rapport.

A en croire M. Henry, les pressions extérieures persisteront en raison de la hausse des prix, notamment ceux des produits pétroliers, ainsi que des importations en capital liées au développement du secteur des hydrocarbures.

Le thème du millésime 2022 du rapport sur la situation économique porte sur l’entreprenariat, et plus particulièrement sur la manière de renforcer l’écosystème entrepreneurial pour soutenir la reprise économique, en optimisant la contribution du secteur privé à la croissance.

Le chapitre passe en revue l’impact de la Covid-19 sur l’écosystème entrepreneurial du Sénégal et se penche sur la façon de renforcer les liens géographiques, sectoriels et verticaux entre les entrepreneurs afin de maximiser leur contribution à la croissance économique à moyen terme.

Pour ce faire, les experts de la BM invitent les autorités à une meilleure compréhension des écosystèmes entrepreneuriaux. Cela permet, d’après eux, de mieux orienter l’allocation de ressources publiques pour les soutenir.

Soldats ivoiriens arrêtés au Mali : la mission de la dernière chance ?

Des chefs d’Etat ouest-africains sont attendus à Bamako ce jeudi pour plaider la cause des militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet par les autorités de la transition malienne.C’est une mission qui suscite beaucoup d’espoir. Lors de son sommet extraordinaire convoqué le 22 septembre, la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait décidé d’envoyer « incessamment » des émissaires à Bamako pour plaider la cause des 46 soldats détenus par les autorités maliennes.

Cette mission de « haut niveau » constituée des présidents du Togo, du Ghana et de la Gambie (qui remplace le chef de l’Etat du Sénégal, empêché) sera à Bamako jeudi 29 septembre, selon une note du ministère malien des Affaires étrangères parvenue à APA. Faure Gnassingbé, Nana Akufo-Addo et Adama Barrow seront reçus par le Colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne. A cette occasion, il est attendu qu’ils réitèrent la position de la Cédéao sur ce contentieux entre la Côte d’Ivoire et le Mali.

L’organisation sous-régionale avait lors de ce sommet tenu en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies à New-York, « condamné l’incarcération continue des soldats ivoiriens », « dénoncé le chantage exercé par les autorités maliennes » et « demandé leur libération sans condition ».

L’envoi de cette mission est le fruit de la saisine de la Cédéao par la Côte d’Ivoire qui estime que le maintien en détention de ses soldats par Bamako est une prise d’otage.

En recevant le ministre nigérian des Affaires étrangères vendredi 9 septembre, le Colonel Assimi Goita qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, avant d’évincer le président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane neuf mois plus tard, s’est exprimé en faveur « d’une solution durable ».

« Au même moment où la Cote d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile pour certaines personnalités politiques maliennes faisant l’objet de mandat d’arrêt émis par la justice. Malheureusement, ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali, d’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali », a ajouté le chef de l’Etat malien.

Quelques heures plus tôt, la médiation togolaise avait pourtant obtenu des autorités maliennes la libération des trois femmes soldats du groupe des 49 détenus depuis dimanche 10 juillet pour « complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté de l’Etat, crimes d’association de malfaiteurs, de détention et transport d’armes de guerre et complicité de crime ». Il était convenu avec les différentes parties de poursuivre les discussions pour la libération des 46 soldats qui restent en détention.

La question est de savoir si la mission de médiation de la Cédéao ne donne les résultats escomptés, quelle sera la suite ? Dans un entretien avec RFI et France24, le président en exercice de la Cédéao, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló qui trouve que les autorités maliennes auraient dû relâcher les militaires ivoiriens, n’écartait pas de nouvelles sanctions contre le Mali si les autorités de la transition ne reviennent pas à de meilleurs sentiments. « Tout est possible », avait-il lancé.

Inflation : les Sénégalais pour « une application rigoureuse » des mesures

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur les réactions des populations à propos de la promesse de réduction de la vie chère par le président Macky Sall.Sud Quotidien interroge experts et politiques sur la réduction des prix promise par le chef de l’Etat pour soulager les ménages et recueille « orientations et rejets ». « Macky Sall ne peut pas réduire la hausse des prix à sa plus simple expression », indique l’opposant et économiste Mamadou Lamine Diallo. Son homologue Thierno Thioune recommande « aux autorités de s’attaquer aux causes structurelles » alors que Moustapha Tall, importateur de riz, note que « l’Etat doit rapidement réguler la filière riz ».

Sur les mesures présidentielles contre la vie chère, L’AS indique que « les Sénégalais exigent une application rigoureuse ». « Il faut qu’il y ait un suivi, car le gouvernement a pris beaucoup de mesures de ce genre qui n’ont abouti à rien », note Aïssata Sy, une Sénégalaise de 30 ans. « L’Etat doit mettre les bouchées doubles pour gagner le combat contre la cherté des denrées alimentaires. Il doit renforcer les contrôles dans les boutiques, mais surtout sanctionner tous ceux qui ne respectent pas les instructions du chef de l’Etat », préconise Moussa, habitant de la banlieue dakaroise.

Toutefois, L’Observateur note que « les femmes +conjurent+ le mâle » dans cette situation de morosité économique, citant un rapport de l’Agence nationale de la statistique et la démographie (ANSD). En effet, l’apport colossal de l’entreprenariat et du leadership féminins à la création de richesses au Sénégal se chiffre à hauteur de « 2681 milliards FCFA ». Les femmes sont également « leaders dans le secteur tertiaire » même si la construction et les transports leur « résistent encore ».

Cheffe de la diplomatie sénégalaise, Aissata Tall Sall s’illustre aussi dans le domaine de l’économie. Selon Le Soleil, elle a représenté son pays à la troisième réunion de la commission mixte Sénégal-Arabie Saoudite. « Riyad et Dakar prennent le virage économique » par la mise en place d’un Conseil d’affaires sénégalo-saoudien, note le quotidien national. Déjà, le Fonds saoudien a débloqué 42 milliards FCFA pour participer au financement de la construction de l’autoroute Dakar-Tivaouane-Saint-Louis.

Toujours sur l’actualité économique, Le Quotidien se fait l’écho d’une affaire de trafic de devises à Rosso, à la frontière sénégalo-mauritanienne, soulignant que les services douaniers sénégalais ont réalisé le « jackpot » en procédant à la saisie de 1,2 milliard. « Les deux présumés trafiquants convoyaient l’argent vers la Mauritanie », précise le journal.

Sénégal : lancement officiel de la Communauté Lionstech Invest

Lionstech ambitionne de sélectionner les entreprises innovantes sénégalaises à fort potentiel pour soutenir leur accélération et les connecter plus facilement à des investisseurs et des partenaires stratégiques.Les investisseurs locaux et internationaux font de plus en plus confiance aux jeunes entrepreneurs africains. De janvier à mai 2022, les start-ups du continent noir ont réalisé une levée de fonds record pour un total de 2,7 milliards de dollars contre un total d’environ 1,2 milliard de dollars sur la même période en 2021. Cela représente une croissance de plus de 100 % dans le volume de financement enregistré depuis le début de l’année.

Cette manne financière est cependant inégalement répartie. Les jeunes pousses anglophones se taillent ainsi la part du lion au détriment des start-ups francophones. Partant de ce constat, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), en partenariat avec l’Ambassade de France ainsi que d’autres acteurs de l’écosystème numérique, a officiellement lancé la communauté Lionstech Invest.

Celle-ci ambitionne de sélectionner les entreprises innovantes sénégalaises à fort potentiel au sein de l’écosystème pour soutenir leur accélération et les connecter plus facilement à des investisseurs et des partenaires stratégiques.

La communauté Lionstech Invest s’appuiera ainsi sur 4 grands piliers. Le premier est une enveloppe de 2 millions d’euros portée par la DER/FJ et l’Ambassade de France au Sénégal, en plus des opportunités de co-investissement, pour des financements directs aux start-ups/PME innovantes à fort potentiel de croissance et d’impacts.

Le deuxième pilier concerne des programmes d’accélération et des ressources d’experts proposées par les partenaires pour accompagner la montée en puissance de l’écosystème, notamment sur le sujet de l’investissement.

La plateforme digitale Euroquity de Bpifrance et ses services sur mesure est le troisième pilier de ce projet. Elle vise à faciliter les mises en relation entre les start-ups et les écosystèmes en Europe et en Afrique, notamment avec les investisseurs locaux et internationaux.

Le quatrième et dernier pilier consistera à des évènements premium au Sénégal et des délégations Lionstech Invest à l’international pour mettre en visibilité les pépites de l’écosystème, réseauter, s’informer et rester à l’affût des tendances.

Autoroute Dakar-Saint-Louis : appui financier de Riyad

Le Fonds saoudien pour le développement va apporter 63 millions de dollars pour financer la première phase de « La Côtière ».Le Gouvernement du Sénégal va réaliser, le long de la grande côte, une autoroute qui va relier la capitale, Dakar, à la plus grande ville du nord du pays, Saint-Louis. Appelée « La Côtière », cette route qui traversera notamment la cité religieuse de Tivaouane (Ouest) sera le prolongement de la Voie de Dégagement Nord « la VDN » et mesurera près de 200 km.

Pour matérialiser ce projet, le PDG du Fonds saoudien pour le développement, Sultan bin Abdulrahman Al-Marshad, a signé, lundi à Dakar, avec la ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, Oulimata Sarr, un accord de prêt de développement d’une valeur estimée à 63 millions de dollars. Il permettra de financer la première phase du projet de l’autoroute côtière Dakar-Saint-Louis, Dakar-Tivaouane.

Cette première étape vise à établir une autoroute à deux voies, d’une largeur de 25,6 mètres et d’une longueur de 12 km. Elle comprend une voie d’urgence, une aire supplémentaire et un terre-plein. L’accord inclut aussi la préparation du site, les travaux d’excavation, le drainage des eaux pluviales, les intersections aériennes, les fournitures de sécurité, la signalisation et l’éclairage routier, explique le communiqué parvenu mardi à APA.

Grâce à ces réalisations, le projet va contribuer au développement du niveau de sécurité routière et à la satisfaction des besoins des habitants des villes et villages. De même, il va aussi réduire les taux de blessures et de décès résultant d’accidents de la circulation en plus de faciliter le processus des échanges commerciaux et économiques, souligne la note.

« Ce projet contribuera à relier villes et villages ensemble, ce qui est d’une grande importance pour la vie de nombreux bénéficiaires puisque ceci contribue à l’amélioration des conditions sociales et économiques de la population », s’est félicitée Oulimata Sarr.

Elle a également salué l’importance du grand rôle joué par le gouvernement du Royaume d’Arabie Saoudite à travers le Fonds saoudien pour le développement dans le soutien des projets et programmes de développement, et le développement du secteur des transports et des communications au Sénégal.

Depuis 1978, en plus de cet accord, le Fonds a accordé 27 prêts de développement pour contribuer au financement de 25 projets et programmes de développement d’une valeur d’environ 447 millions de dollars.

Lors de cette signature, Ryad a aussi accordé 4 subventions d’une valeur supérieure à 19 millions de dollars aux secteurs des transports et communications, des infrastructures, de la santé, de l’habitat, de l’aménagement urbain, de l’énergie, de l’éducation, et de l’eau et de l’assainissement.

Sénégal : Macky Sall lance le combat contre la vie chère

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les mesures prises hier par le président Macky Sall contre la vie chère.Lors d’un Conseil présidentiel organisé lundi 26 septembre sur la vie chère au palais de la République, Macky Sall a retenu « 17 directives » pour soulager les ménages, indique Le Soleil, notant que « 1000 jeunes volontaires (seront engagés) pour renforcer le contrôle des prix ».

Un numéro vert sera aussi mis à disposition pour informer les usagers sur les prix. Un plan de renforcement de la régulation du loyer sera mis en œuvre d’ici le 20 octobre, d’après Les Echos. De même, le 15 mars est institué Journée de rencontre avec les Associations des consommateurs. Le chef de l’Etat a donné un « délai de trois semaines » au gouvernement pour mettre en application ces directives.

Ce combat contre la vie chère est une « rude but à quinze », note L’Observateur qui détaille les onze mesures d’urgence et les autres mesures structurelles prises, hier au palais, par le chef de l’Etat. Pour Le Témoin, Macky Sall veut « traquer la vie chère » avec ses quinze mesures. C’est un « combat contre la vie chère », la cherté des prix denrées de première nécessité qui ont connu une hausse exponentielle ces derniers mois, remarque Vox Populi.

Les Echos précisent que ces mesures présidentielles visent surtout à « soulager les ménages ». Mais EnQuête note que Macky Sall est « contre le système » puisque les décisions prises hier au palais sont restées « sans effet ». « Les commerçants détaillants protestent, les importateurs accusent le port » autonome de Dakar. Lors de la rencontre d’hier, le journal rapporte également que « des directeurs généraux (ont été) accablés devant le président de la République ».

Mais Macky Sall, au terme de six heures d’interactions avec les acteurs sur la vie chère, a aussi invité « tous les groupes politiques » parlementaires à coopérer, relève Vox Populi. « S’il y a des projets de loi à soumettre au parlement, nous les soumettrons parce qu’il s’agit du pays. Là ce n’est plus de la politique, il s’agit du Sénégal, des consommateurs », fait remarquer le chef de l’Etat.

Walf Quotidien s’intéresse aux soutiens financiers de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, ses amis sur le plan international et l’appui des mouvements féministes dans sa « longue marche vers (l’élection présidentielle) 2024 ».

Mais elle doit faire face à la « traque » dont elle fait l’objet de la part de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir). Selon Le Quotidien, la coalition présidentielle veut la « déchoir de son mandat » de député « après sa désaffiliation de son groupe parlementaire ».

Sénégal : une nouvelle initiative pour l’accès des PME au crédit

Le Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) et la Banque pour le Commerce et l’Industrie du Sénégal (BCI) ont récemment signé un partenariat visant à accompagner des start-ups.La convention signée, jeudi dernier, entre le BMN et la BCI-Sénégal a pour objet de permettre à des entreprises clientes de BCI et éligibles au Programme de mise à niveau du BMN de bénéficier d’appuis non financiers nécessaires à l’amélioration de leur organisation/gestion et au renforcement de leur compétitivité.

Elle vise également à faciliter aux entreprises ayant bénéficié dudit programme du BMN l’accès aux financements bancaires pour le développement de leurs activités. Ces dernières pourront ainsi bénéficier d’une garantie comprise entre 50% et 70% du montant de leur crédit.

Cette facilité a été rendue possible grâce à une garantie de portefeuille mise à la disposition de la BCI-Sénégal par le Fonds africain de garantie (FAG), filiale de la Banque africaine de développement (Bad).

Af’Sud : Dlamini-Zuma défie Ramaphosa pour le contrôle de l’ANC

La ministre sud-africaine de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles Nkosazana Dlamini-Zuma, a ouvertement défié dimanche le président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Cyril Ramaphosa, à la tête du parti.L’ancienne présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma (73 ans) confirme son intérêt pour diriger l’ANC. L’ANC domine la vie politique sud-africaine, remportant tous les scrutins nationaux et locaux depuis l’abolition de l’apartheid en juin 1991.

Candidate malheureuse en 2017, Nkosazana Dlamini-Zuma, s’est à nouveau lancée dans la course à la direction du parti au pouvoir.

Elle a dénoncé la règle du « step-aside » (se mettre à l’écart) du parti comme étant injuste, affirmant qu’elle était en partie responsable de l’exacerbation des divisions dans les rangs de l’ANC.

Elle a déclaré que cette règle, qui oblige tout haut responsable de l’ANC poursuivi en justice à quitter ses fonctions jusqu’à ce qu’il soit blanchi par la justice, était incompatible avec la constitution du pays. Elle a insisté sur le fait que le parti devait défendre la justice et non « déclarer les gens coupables et leur demander de prouver leur innocence ».

Nkosazana Dlamini-Zuma a été ministre de la Santé dans le gouvernement de Nelson Mandela (1994-1999), puis ministre des Affaires étrangères dans celui de Thabo Mbeki (1999-2009) et ministre de l’Intérieur sous la présidence de Jacob Zuma, son ancien époux (2009-2012).Elle a occupé le poste de Présidente de la Commission de l’Union africaine (Ua) de 2012 à 2016.

Membre du Comité exécutif national du parti, Mme Dlamini-Zuma se considère comme une alternative à la présidence de l’ANC lors de la prochaine assemblée générale élective de décembre prochain. 

Le Sénégal commémore le naufrage de « Le Joola », 20 ans après

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la commémoration de la vingtième année du naufrage du bateau « Le Joola » et le divorce de l’ex-Premier ministre Aminata Touré avec le camp présidentiel.Le Soleil et Les Echos commémorent la vingtième année du naufrage du bateau « Le Joola » et notent que « la douleur est toujours vive ». « Chaque septembre, l’événement me hante. Quand j’entends le mot de septembre, cette tragédie me revient en tête et en boucle, je peux tout oublier sauf ça », avoue Aimé Cathérine Gomis parmi les nombreux orphelins de ce drame qui a causé près de 2000 morts.

Toutefois, « les pupilles de la nation du naufrage ont perçu plus de 958 millions d’allocations depuis 2012 », précise Dr Mamadou Saliou Diallo, directeur de l’Office national des pupilles de la nation.

Pour Bés Bi, Le Joola  qui a causé près de 2000 morts mérite, 20 ans après, « l’introspection » puisque les pratiques à l’origine de ce drame sont encore monnaie courante dans le pays. Le journal illustre cette image par un reportage « dans un bus Tata bondé de passagers ». Déjà après la tragédie, le président Abdoulaye Wade appelait ses compatriotes à un « examen de conscience pour nous remettre en cause ».

En politique, Vox Populi note que l’ancienne Premier ministre Aminata Touré, surnommée Mimi, « rêve de la présidentielle 2024 et démissionne du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) », la coalition présidentielle. Elle estime que le président Macky Sall a rompu leur « accord ferme » qui devait aboutir à sa désignation comme présidente de l’Assemblée nationale.

Amadou Mame Diop a été choisi à sa place pour occuper le perchoir de la quatorzième législature, ce qui a poussé Mimi Touré à la rébellion et la démission du groupe de BBY. Dès lors, elle a fait part hier à la presse de sa décision de devenir « député non-inscrit », fragilisant davantage la faible majorité présidentielle, « pour défendre les intérêts exclusifs du peuple sénégalais et en toute liberté ».

Après sa fronde, elle entre également « en croisade » contre une éventuelle candidature à un troisième mandat de Macky Sall qui, à ses yeux, « est impossible moralement et juridiquement », rapportent EnQuête et Walf Quotidien.

Pour sa part en revanche, elle dit penser « encore plus intensément, très sérieusement » à participer à l’élection présidentielle 2024 même si elle ira « au préalable à la rencontre des Sénégalais pour recueillir leurs avis et leur soutien », note Vox Populi.

Le Sénégal lève 30 milliards sur le marché financier de l’Uemoa

Les soumissions retenues lors de l’emprunt obligataire émis vendredi sur le marché de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) se sont élevées à 39 milliards F CFA.Le nouveau gouvernement du Sénégal bénéficie déjà de la confiance des investisseurs. Pour sa première sortie sur le marché financier régional, les créanciers ont mis à sa disposition un montant de 39 milliards de F CFA sur un objectif initial de 30 milliards, soit un taux de couverture de 129%.

« Toutefois, le Sénégal a choisi de se limiter aux 30 milliards prévus, conformément à sa programmation financière au titre de la gestion 2022 », explique le communiqué du ministère des Finances et du Budget parvenu samedi soir à APA.

Le taux de rendement moyen des obligations émises est de 5,244% et donc « très satisfaisant nonobstant le relèvement du taux directeur de la BCEAO de 0,25% », souligne la note.

Pour le Ministère des Finances et du Budget, ces résultats confortent le statut d’émetteur souverain de référence du Sénégal. « Intervenant après la formation d’un nouveau gouvernement, ils expriment de manière forte la confiance des investisseurs dans la qualité des politiques publiques du Sénégal et dans la vitalité de sa démocratie », se réjouit le département dirigé désormais par Mamadou Moustapha Ba qui a remplacé Abdoulaye Daouda Diallo, désormais, Directeur du cabinet du président Macky Sall.

Afrique: la COP 27 invitée à mettre l’accent sur l’agro-écologie

L’agro-écologie est une solution cruciale pour que les agriculteurs du continent s’adaptent aux changements climatiques et créent de la résilience, estime l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique.L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA, sigle anglais) craint que le continent noir ne soit mis sur la touche par les gouvernements lors de la 27e Conférence des Parties (COP 27) qui se tiendra en Égypte en novembre prochain, et à ce que les petits agriculteurs africains soient privés de financement pour le climat.

Dans un communiqué parvenu vendredi soir à APA, cette coalition regroupant 36 réseaux membres à indiqué qu’ignorer la voix des petits producteurs ne fera que saper davantage la sécurité alimentaire en cette période de famine croissante.

Pour éviter un tel scénario, Dr Million Belay, coordonnateur général de l’AFSA, a invité les décideurs à mieux promouvoir l’agro-écologie. « Ignorer l’agro-écologie, c’est ignorer les agriculteurs africains et mettre de côté les populations les plus vulnérables de la planète, qui sont les premières et les plus touchées par la crise climatique. L’Afrique pourrait se nourrir elle-même plusieurs fois. Mais l’agro-écologie ne peut et ne doit pas être ignorée par les décideurs comme le moyen le plus efficace de renforcer la résilience et de permettre aux petits agriculteurs, aux éleveurs et aux pêcheurs de s’adapter au changement climatique », a-t-il déclaré. 

Bridget Mugambe, coordinatrice des programmes de l’AFSA et responsable du groupe de travail sur le climat et l’agro-écologie, a, de son côté, dénoncé l’insuffisance des moyens mis à la disposition du continent noir pour lutter contre les effets du changement climatique. 

« Pour maintenir nos moyens de subsistance et nourrir nos communautés, nous sommes contraints de nous adapter – pourtant, nous ne recevons que des fonds négligeables de la part de la communauté internationale. Nous appelons cette COP 27 à placer les systèmes alimentaires au centre des plans d’adaptation pour l’Afrique et à orienter le financement climatique vers l’agro-écologie. L’Afrique peut être nourrie par les Africains », a-t-elle soutenu.   

L’AFSA se présente comme la plus grande voix continentale pour la souveraineté alimentaire et l’agro-écologie en Afrique. Ses membres sont des agriculteurs, des communautés autochtones, des pasteurs, des chasseurs et des cueilleurs, des pêcheurs, des réseaux de consommateurs, des réseaux de femmes et de jeunes, des organisations confessionnelles et des organisations de la société civile.