Assemblée Nationale : Siaka Barry démissionne de ces fonctions de député

Le président du Mouvement populaire démocratique de Guinée (MPDG) n’est plus député à l’Assemblée nationale. Siaka Barry a présenté sa lettre de démission lundi au président du parlement Amadou Damaro Camara. L’ex-député a fait cette annonce à travers sa page Facebook.

MA DÉMISSION DE MES FONCTIONS DE DÉPUTÉ :

Chers camarades, comme discuté le samedi dernier en réunion extraordinaire du BPN, et après avoir acquis le feu vert des différents organes du parti, j’ai déposé ce matin ma lettre de démission de toutes les fonctions dévolues à ma personne en tant que Député à l’Assemblée nationale.

Cette décision mûrement réfléchie fait suite à une évaluation personnelle de ma présence à l’hémicycle après 6 mois d’exercice en tant que député de l’opposition. Cette évaluation m’a fait conclure à l’inopportunité de ma présence à l’assemblée nationale pour des raisons de convenance, d’adaptation et de disponibilité personnelle. De ce fait, j’ai écrit ce matin à l’Honorable Président de l’Assemblée nationale et au Président de la Cour Constitutionnelle, ma lettre de démission, en charge pour eux d’informer Son Excellence Mr le Président de la République, conformément à l’article 123 du code électoral révisé et à l’article 7 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale.

Je tiens à préciser que cette décision est strictement personnelle, et qu’elle n’engage nullement pas le parti MPDG qui décidera en temps opportun des mesures à prendre conformément à ses aspirations et aux valeurs démocratiques qu’il défend.

Tout en vous remerciant, vous militants et responsables du MPDG pour votre confiance inébranlable en notre parti et en ma modeste personne, je vous prie de rester mobilisés et vigilants dans notre combat commun pour une Guinée unie, démocratique et prospère.

Je vous remercie !

Siaka Barry met fin aux rumeurs

Donné partant pour conduire le ministère de l’Education nationale sous Alpha Condé, Siaka Barry -ancien ministre de la Culture, des sports et du patrimoine historique- du parti Guinée Débout a démenti l’information.

Chers camarades combattants,
C’est avec beaucoup de surprise et d’étonnement que nous sommes tombés sur une publication d’un célèbre journaliste guinéen (relayée par certains sites et sur les réseaux sociaux) relative à mon éventuelle et imminente nomination dans le gouvernement du Pr Alpha Condé. Selon ces journalistes, le Président Alpha Condé aurait mandaté le Ministre Bouréma Condé pour négocier mon retour au gouvernement au poste de Ministre de l’éducation. Un compromis aurait été trouvé (selon eux) entre Bouréma Condé et moi, dans lequel je m’engagerais à ne fondre notre parti Guinée Debout dans la mouvance et à ne plus critiquer les actions du gouvernement.
Devant de telles élucubrations sans fondement, je tiens à préciser (une fois pour toutes) la position sans équivoque de ma personne et de notre parti face à cette question.
Je ne suis, je n’ai jamais été et je ne serai jamais un TRANSHUMANT POLITIQUE mû par des basses motivations prébendières et carriéristes. Encore une fois, comme je l’ai souligné à vos confrères des GG (Grandes Gueules), si je voulais rester dans le gouvernement, je connais toutes les astuces qui permettent aux uns et aux autres de conserver les postes en Guinée. En me comportant comme je l’ai fait, je savais pleinement les conséquences qui en résultaient et je les ai assumées pleinement et fièrement.
Alors, EN AUCUN CAS, je ne suis intéressé par un quelconque poste ministériel ou par un quelconque retour dans le gouvernement. Vouloir me lire sous le prisme de l’actuelle transhumance politique guinéenne, serait un tort et une grave méprise. Depuis mon départ du gouvernement, je n’ai aucun contact avec le président Alpha Condé ni avec l’un de ses proches. La dernière conversation que j’ai eu avec le Président remonte à Avril 2016 et mon dernier appel téléphonique avec Bouréma Condé date du lendemain de mon limogeage.
Face à ces informations fallacieuses et ces rumeurs tendancieuses, je demande à tous nos militants de garder la foi, la sérénité et la vigilance dans notre combat patriotique. Nous sommes des combattants patriotes, nous ne nous reconnaissons dans aucune des coalitions politiques actuelles (la vieille classe politique ayant déçu tous les espoirs), le seul combat que nous menons est celui de la démocratie et de la prospérité. Pour ce faire, nous ne permettrons aucun TRIPATOUILLAGE de notre Constitution pour des fins d’assouvissement d’une soif personnelle du pouvoir. Aucune intimidation ni aucune forme de corruption ne pourra ébranler cette conviction tenace et ferme.
À tous ceux qui entendent ces ragots sur notre compte, sachez que c’est aussi là un des charmes de la démocratie. Car comme le disait François Mitterrand : « La démocratie c’est aussi le droit institutionnel de dire des bêtises » ! Wassalam !!! Que Dieu protège notre pays de l’opportunisme politique !!! La lucha continua….

Siaka Barry bloqué à la rentrée de Siguiri

Les militants et sympathisants du Rpg arc-en-ciel se sont opposés catégoriquement à la rentrée de Siaka Barry dans le M’Bouré à Siguiri ; zone qui a vu naître sa maman.

C’est au niveau du pont Bafinda que les échauffourées ont éclaté entre les deux camps. « Siaka Barry ne rentre pas ici à Siguiri, c’est le fief du Rpg Arc-en-ciel. Donc, il n’a qu’à se retourner, il ne verra pas les maisons de Siguiri », scandaient les jeunes militants. Quant à Siaka Barry, il a annoncé à ses militants que le combat ne fait que commencer. « Mon cortège est bloqué depuis 2 heures à la rentrée de Siguiri (Bafinda) suite à de violents affrontements orchestrés par des zélés du pouvoir et par un barrage infranchissable des forces de l’ordre qui s’en prend à nos jeunes militants. Quelques blessés graves sont déjà enregistrés et des véhicules saccagés. J’en appelle à la jeunesse de Siguiri fortement mobilisée aujourd’hui pour mon accueil, de garder le calme et la sérénité, surtout de ne pas céder aux provocations. Le commandant du CMIS se dit lui-même dépassé par la tension et nous recommande le retour. (…) Je rassure tous nos militants que ma délégation et moi sommes sains et saufs, de retour vers Kankan !!! Nul ne peut étouffer une révolution !!! Le combat ne fait que commencer. »

Pour sa propre sécurité, le commandant de la CMIS numéro 15 de Bafinda a conseillé à Siaka Barry de rebrousser chemin car ‘’la tension est vive’’. « Je vous conseille de vous retourner sinon moi je suis dépassé par le mouvement, même pour votre propre sécurité », a-t-il dit. Cette arrivée de Siaka Barry à Siguiri a enregistré de nombreux blessés graves.

Le polémiste « panafricaniste » Kémi Séba refoulé de Guinée

Le militant de la cause noire Kémi Séba, Français d’origine béninoise, a été refoulé vendredi à son arrivée en Guinée où il comptait tenir des conférences, a-t-on appris samedi de source sécuritaire et auprès de ses proches.

« Il nous a été ordonné de ne pas recevoir sur le sol guinéen cet artiste dont j’ignore même le nom. Il paraît qu’il s’appelle Seba ou Keba« , a expliqué à l’AFP un responsable des forces de sécurité.

« Il n’a pas été autorisé à venir ici en Guinée organiser des conférence ou des discours publics qui dérangent », a-t-il ajouté.

Début septembre, Kémi Séba, plusieurs fois condamné en France pour incitation à la haine raciale, avait été expulsé du Sénégal, où il résidait, vers la France pour avoir brûlé publiquement un billet de 5.000 francs CFA (7,6 euros).

« Notre mouvement +Le peuple n’en veut plus+, en collaboration avec +Urgence Panafricaniste+, avait invité Kémi Séba à une rencontre internationale des sociétés civiles panafricaines prévue ici à Conakry », a expliqué à l’AFP l’artiste et défenseur des droits de l’homme guinéen Elie Kamano.

M. Séba souhaitait « dénoncer le clientélisme, le favoritisme, l’acharnement de la Cour pénale internationale (CPI) contre les dirigeants africains, le franc CFA« , a ajouté le responsable du mouvement « Le Peuple n’en veut plus ».

Des dizaines de ses fans s’étaient rassemblés sur le parking de l’aéroport de Conakry pour l’attendre et organiser un cortège jusqu’à son hôtel, a-t-il précisé.

Des voix, dont l’ancien ministre guinéen de la Culture, Siaka Barry, se sont élevées pour condamner le refoulement du franco-béninois mais ont appelé les jeunes Guinéens au calme.