Côte d’Ivoire: Simone Gbagbo dit ses vérités concernant l’élection présidentielle prochaine

La deuxième vice présidente du FPI, Simone Gbagbo a accordé une interview à la chaîne de télévision France 24, le mercredi 30 septembre pour commenter l’actualité politique ivoirienne.

L’épouse de l’ancien président Gbagbo, estime que la candidature à un troisième mandat du président sortant, Alassane Ouattara , est anticonstitutionnelle et qu’il doit la retirer. Elle affirme soutenir les appels à la « désobéissance civile » lancés par l’opposition, ajoutant que les conditions pour une élection transparente ne sont pas réunies.

Simone Gbagbo a clairement indiqué que l’élection présidentielle prochaine ne pourra se tenir qu’après la satisfaction de certaines conditions qu’elle juge essentielles, « Aujourd’hui, nous sommes acculés, nous sommes coincés, et nous disons qu’il n’y aura pas d’élection tant que les conditions actuelles n’auraient pas été changées, tant que les reformes n’auraient pas été prises », a-t-elle déclaré, avant d’énumérer les reformes en question:

« Nous voulons une CEI nouvelle. Nous voulons un conseil constitutionnel nouveau, parce que celui-ci s’est complètement discrédité… Nous voulons que la candidature de Monsieur Ouattara soit retirée de la liste des candidats. Nous voulons que la liste électorale soit auditée, qu’elle soit corrigée. Nous voulons qu’il y ait des débats sur le découpage électoral et que le découpage soit un découpage consensuel. Nous voulons que les prisonniers politiques, qui depuis 2011 sont retenus dans les prisons en Côte d’Ivoire ou à l’étranger, soient libérés. Il y a les prisonniers militaires, il y a les prisonniers civils. Que tous ces prisonniers soient libérés. Nous voulons que les Ivoiriens, en 2011, qui ont été obligés, pour leur propre survie, de fuir le pays et d’aller s’exiler dans les pays voisins, en France, en Europe, aux États-Unis et partout. Que les exilés puissent revenir. Que les gens qui ont été déportés à l’étranger, comme c’est le cas pour Monsieur Gbagbo et monsieur Blé Goudé, qu’ils puissent également rentrer dans leur pays. Nous voulons tout cela ». S’est elle exprimée en ajoutant « Si le pouvoir n’accepte pas, il n’y aura pas d’élection ».

Par ailleurs, l’ex-première dame précise que toutes ces conditions sont unanimement partagées par toute l’opposition.

Cependant, soulignons que Simone Gbagbo dit vouloir jeter toutes ses forces dans la bataille électorale actuelle, mais implicitement, elle n’exclut pas de se présenter un jour à la présidence.