L’UFR change de camp et appelle à un dialogue national

La Cour Constitutionnelle s’est prononcée sur les résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 sur la base de la nouvelle constitution en prenant un arrêt qui permet au Président Alpha Condé de rester à la tête du pays.

Cette élection a focalisé l’attention des citoyens que nous sommes sur les nombreux antagonismes sociopolitiques qui rongent la Nation.

Si les guinéens n’y prennent garde, ces antagonismes dont ils peuvent se passer, risquent de marquer durablement l’avenir du pays.

Il est important de rappeler que l’Union des Forces Républicaines (UFR), dans le cadre du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), s’était opposée dès avril 2019 au projet d’une nouvelle constitution dont le seul but était d’octroyer un troisième mandat au Président Alpha CONDE.

Notre parti a joué les premiers rôles dans cette lutte en s’inscrivant du côté de ceux qui prônent l’Alternance démocratique à la tête du pays.

Pour l’UFR, la même logique a prévalu en 2001 lorsque nous nous étions opposés au troisième mandat que voulait s’octroyer feu Président Général Lansana Conté dans quasiment le même contexte. C’est ainsi que l’UFR et d’autres partis de l’opposition dont le RPG avaient successivement boycotté le référendum constitutionnel de 2001, les élections législatives de 2002 et l’élection présidentielle de 2003.

Aujourd’hui, la décision de la Cour Constitutionnelle est un fait acté.

À partir de ce moment, que faut-il faire ? La réponse à cette question ne peut en aucun cas consister :

  • À mettre à l’écart de la gestion du pays une bonne partie des guinéens proches de l’opposition. Que ces citoyens soient dans le pays ou ailleurs dans le monde ;
  • À faire des promesses dont la réalisation sera déconnectée des réalités administratives et socio-économiques du pays ;
  • À occulter les conséquences du scrutin du 18 octobre, ignorer les retombées difficiles pour l’indispensable cohésion nationale dont la Guinée ne peut se passer ;

Tenant compte du fonctionnement actuel de nos institutions, il revient au Président de la République de prendre l’initiative d’une large consultation en vue d’une meilleure gestion du pays.

La réponse de sagesse et de responsabilité, ici, comme ailleurs, impose de recourir aux vertus du dialogue national.

L’UFR, de par sa vocation de parti transversal, s’inscrit fondamentalement dans le cadre d’une entente cordiale entre les filles et les fils du pays.

L’UFR a toujours œuvré à ce que chaque parti reconnaisse l’autre, en tant qu’entité avec laquelle il faut vivre et travailler pour le seul objectif qui n’est autre que le bien-être de nos compatriotes.

Notre parti est convaincu que la Guinée unie autour de l’essentiel est capable de trouver des solutions qui lui permettront de vivre en paix et se développer de façon harmonieuse et durable.

L’UFR se veut être le catalyseur des actions favorisant ce vivre-ensemble qui permettra la prospérité pour chacun et pour tous.

Autrement, personne ne trouvera son compte dans le chaos qui résultera des antagonismes actuels : ni opposition, ni partisan du pouvoir, ni partenaires du pays.

Notre chère Guinée, ne peut produire des résultats que dans la paix et la justice, en ayant une vision éclairée de son avenir et en se dotant d’institutions fortes et démocratiques dont, entre autres, un Exécutif qui agit au quotidien et simultanément dans tous les secteurs névralgiques de la vie du pays.

Pour cela, il faut :

  • Un État réformé comme le dit avec insistance l’UFR depuis deux (2) décennies ;
  • Un État qui aura la lourde obligation de garantir les libertés des citoyens, de les protéger contre les injustices et les agressions de toute nature ;
  • Un État capable d’assurer la prospérité de la société tout en veillant en toute responsabilité sur la gestion des ressources collectives.

Travailler pour la Guinée, c’est travailler pour les quatre Régions Naturelles dans leur diversité. Toutes les filles et tous les fils du pays doivent se sentir concernés, au début comme à la fin.

L’UFR a la ferme conviction que la Guinée est une et indivisible et que sa diversité linguistique et géographique, doit être considérée comme un avantage et non un handicap.

Vive l’Union des forces républicaines (UFR) !
Vive la République
Vive la Guinée
Le Bureau exécutif national
Conakry, le 30 décembre 2020

Espoir d’un dialogue politique inclusif

Le dialogue entre les acteurs politiques guinéens a été rompu depuis presqu’une année. La crise née de l’organisation du double scrutin référendaire et législatif, le 22 mars dernier ravive les tensions entre les deux (2) camps.
Depuis la reprise des manifestations politiques déclenchées par le Front National pour la Défense de la Constitution regroupant les partis politiques de l’Opposition et les Organisations de la société civile, le 14 octobre 2019, le dialogue se trouve au point mort. L’opposition absente des dernières élections législatives et référendaires, campe sur sa position et exige des conditions pour retourner à la table des négociations.
Ce sont entre autres l’annulation des élections du 22 mars dernier et la non candidature du président sortant, le Pr Alpha Condé à l’élection présidentielle de 2020. Aussi l’opposition républicaine dit-elle ne pas reconnaître la nouvelle constitution et le nouveau parlement guinéen. Elle récuse également la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), en charge de conduire le processus électoral.
La mouvance présidentielle, quant-à-elle balaie d’un revers de mains ces revendications et défend mordicus que la révision de la constitution a été menée conformément à l’article 51 de la constitution du 07 mai 2010.
Les dernières manifestations politiques ont causé la mort des dizaines de guinéens et la destruction des biens publics et privés. Des symboles de l’Etat ont été pillés ou vandalisés, des responsables locaux de l’administration, chassés et le matériel électoral détruit ou incendié dans plusieurs localités de la Moyenne Guinée, de la Basse Guinée et de la Guinée Forestière. Des affrontements à caractère ethnique ou communautaire se sont soldés par des pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables.
Cependant, le président de la République a pris récemment un acte qui pourrait favoriser la reprise des contacts entre les acteurs politiques. Cet acte officiel instruit le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation à procéder à l’installation des conseils de quartiers et de districts. Une des revendications de l’UFDG, de l’UFR et d’autres formations politiques de l’opposition.
Cette décision du Chef de l’Etat répond à la satisfaction d’un des points clés des derniers accords politiques qui avaient permis d’organiser les élections locales et communautaires du 4 février 2018. La mise en œuvre de cet accord politique est un signe d’espoir pour un retour au dialogue politique entre les acteurs politiques du pays.
Les appels à un dialogue inclusif entre les acteurs guinéens se sont multipliés ces derniers temps. La CEDEAO, l’Union Africaine, et l’ONU, ont tour à tour invité les guinéens à résoudre leurs différends par le dialogue et la concertation, en vue, disent-elles, de consolider les acquis démocratiques et créer les conditions nécessaires pour l’organisation d’une élection présidentielle apaisée et consensuelle.
C’est dans cette perspective, que le président Alpha Condé a invité toutes les forces politiques du pays à un dialogue en vue de s’accorder sur les modalités de la tenue d’une élection présidentielle inclusive.
Il revient désormais au premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana, responsable du dialogue politique et social du pays à concilier les positions divergentes et renouer le fil de dialogue au bénéfice de la paix, de la stabilité et du développement de la Guinée.
Le dialogue et le consensus entre les forces politiques ne datent pas d’aujourd’hui en Guinée. Pour rappel, en 2009, les actuels protagonistes se sont réunis au sein d’un même mouvement dénommé ‘’Forces vives de la Nation’’ pour faire front commun contre le maintien au pouvoir du chef du CNDD, le Capitaine Moussa Dadis Camara. Un accord obtenu à Ouagadougou avait permis la mise en place d’une CNT et d’un gouvernement d’Union nationale. Le même consensus a permis d’organiser les élections législatives de 2013, et les élections communales et communautaires de 2018. Vivement la reprise des travaux du comité de dialogue politique inter-guinéen.
Une dépêche à l’initiative de Search For Commun Ground en collaboration avec le National Démocratic Institute (NDI) sur financement de l’USAID.

Législatives 2020: Elles n’auront pas lieu le 16 Février ( Sg UFR)

Alors que la question de la nouvelle constitution, annoncé par Alpha Condé hier soir, alimente les débats, le secrétaire général de la jeunesse de l’Union des Forces Républicaines (UFR) assure que les élections législatives prévues le 16 février 2020 n’auront pas lieu.

En effet, Badra Koné dénonce diverses irrégularités qui ont semé la révision du fichier électoral. Selon lui, l’administration montre, chaque jours son incapacité a gérer le pays.

« Je n’ai jamais vu une administration aussi déréglée que celle d’Alpha Condé. Ils sont en train de montrer tous les jours qu’ils sont incapables de gérer un pays. On ne peut passer par cette technique et tromper le peuple », dénonce le 3e adjoint au maire de Matam , en faisant allusion aux anomalies enregistrées lors de l’enrôlement des électeurs.

Il affirme que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est en train de préparer une mascarade électorale.

‘’Mais ça ne marchera pas. Je suis convaincu que les élections législatives n’auront pas lieu le 16 février. Parce que tout est mal fait. Ils ne sont même pas capables d’organiser une élection en bonne et due forme, c’est triste pour notre pays’’, martèle-t-il

 

« On ne trahira jamais notre lutte »Cellou Dalein 

Les travaux du comité de suivi des accords politiques ont repris. L’opposition est représentée autour de la table des négociations par l’Ufdg et l’Ufr. Après ces assises, Cellou Dalein Diallo a tenu a rassuré ses partisans de ce que les objectifs du parti restent les mêmes.

L’ancien Premier ministre déclare que l’opposition voudrait s’assurer que les conditions de transparence sont réunies pour la tenue d’élections législatives.

‘’Il n’y aura pas d’élections législatives sans Ufdg. Si on peut améliorer le processus, nous sommes allés autour de la table des négociations pour dire voilà comment les choses se passent’’, indique-t-il.

Selon Cellou Dalein Diallo, ‘’nous n’avons pas décidé de boycotter ou d’empêcher les élections. Nous allons essayer d’améliorer le processus pour que tout le monde puisse se recenser et qu’on assainisse le fichier conformément aux recommandations de la mission d’audit. On est allés là-bas pour parler de ça, pas pour parler de [nouvelle] constitution’’.

Il promet de faire un compte rendu fidèle à ses partisans des décisions qui seront prises à l’issue des travaux du comité de suivi. ‘’Quels que soient les résultats, vous dire voilà ce qui s’est passé et quelle est la décision que nous prenons. On ne trahira jamais notre lutte’’, rassure la figure de l’opposition.

Sidya Touré appelle les Guinéens à une manifestation inédite

Confirmant sa participation à la marche organisée ce jour par le Front national pour la défense de la constitution (Fndc), le président de l’Union des forces républicaines (Ufr) a invité les populations à prendre part massivement à la manifestation. 

L’heure est venue de démontrer que la Constitution est sacrée. C’est l’avis de Sidya Touré.

« Il faut qu’on fasse une grande mobilisation pour démontrer que nous sommes opposés au projet de changement constitutionnel et à un troisième mandat pour Alpha Condé. C’est le moment de montrer à ce gouvernement que le projet ne va pas marcher et que la constitution est sacrée », indique le président de l’Ufr.

La marche de ce jour est également une occasion, selon lui de montrer qu’une manifestation peut-être pacifique.  « Nous voulons démontrer qu’en Guinée, si la police n’agresse pas les manifestants, il ne se passera rien. Nous voulons prouver qu’il y a beaucoup de guinéens qui s’opposent à l’idée d’un troisième mandat », a ajouté l’ancien haut représentant du chef de l’Etat.

Le rendez-vous est donc pris pour ce jour:  « Je serai à la manifestation. Il y a un climat d’insécurité dans ce pays, mais cela ne m’empêchera pas de sortir et d’aller prononcer mon discours. Je demande à la population de sortir massivement pour dire non à un troisième mandat en Guinée », assure Sidya Touré.

 

3ième mandat : Damaro vole dans les plumes de Sidya, Cellou et Cie

Le parti présidentiel vient de réagir suite au lancement ce mercredi 3 avril 20019 du front pour la défense de la Constitution ((FNDC).

Par la voix du président du groupe parlementaire RPG arc-en-ciel, le parti au Pouvoir avertit que personne n’a le monopole de décider du sort de la Constitution. Ce mercredi 03 avril 2019, une coalition mixte qui réunit les principaux partis politiques d’opposition (UFDG, UFR, PEDN, UDG, BL, PADES) et des organisations de la société civile a été lancée pour défendre la Constitution. Pour Amadou Damaro Camara, le pouvoir en place n’a pas de leçon de démocratie à recevoir de personnes qui ont participé à la modification de la Constitution sous le régime de Lansana Conté. « Le ridicule ne tue pas en Guinée. J’ai l’impression que nos politiciens se moquent de l’intelligence du peuple de Guinée. Autant ils ont la mémoire courte, autant ils pensent que le peuple de Guinée a aussi la mémoire courte. La dernière modification de la Constitution pour proroger un mandat, avait été initiée peu avant son départ de la primature par Sidya Touré qui a lancé la célèbre phrase ton pied mon pied. Toute cette campagne a aussi été financée par Mamadou Sylla qui ne s’en cache pas d’ailleurs. Kabélè a participé à la rédaction de la Constitution qui a fait sauter le verrou des deux mandats. Cellou Dalein a été au nom du PUP au Foutah pour faire accepter cette constitution. Il n’a même pas été question de référendum, ça été fait à l’Assemblée où ils avaient plus des 2/3. Que ces messieurs nous donnent des leçons de démocratie aujourd’hui, ça fait sourire. Ils ne sont pas du tout bien placés pour nous donner des leçons de démocratie dans ce domaine », réagit l’élu du parti de la majorité.

Sidya Touré a appelé le peuple de Guinée à se mobilise pour le combat alors que Cellou Dalein Diallo appelle l’armée à s’opposer au coup d’Etat Constitutionnel. Seul le peuple souverain suprême peut décider du sort d’une Constitution, réplique le chef de la majorité présidentielle. Amadou Damaro Camara demande aux membres de ce front d’exprimer leur opinion sans faire entrave aux autres. « La création de leur front est un signe de la vitalité démocratique en Guinée. La seule chose que nous demandons, nous allons l’exiger ou l’imposer, c’est que chacun exprime son opinion dans la paix et dans le calme. Ils ne peuvent pas décider du sort d’une Constitution, encore nous de la majorité, nous ne pouvons pas décider du sort d’une Constitution. Il y a un arbitre qui est le peuple de Guinée. Toute constitution ne peut être approuvée que par le peuple, le seul souverain suprême. Donc, qu’ils expriment leur volonté, qu’ils invitent à ne pas voter ou à ne pas l’accepter, mais que ceux qui sont pour, qu’on les laisse exprimer aussi leur opinion. C’est ça la démocratie », tranche le parlementaire.

Sidya Touré n’exclut pas une possible candidature unique de l’opposition

L’opposition guinéenne est visiblement décidée à conjuguer au passé le règne du président Alpha Condé.

Ce vendredi 22 février 2019, une nouvelle coalition dénommée convergence pour l’opposition démocratique (COD), composée de six formations politiques dont l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré a vu le jour. La signature de la charte de l’alliance a eu lieu au siège du Parti de l’espoir pour le développement national (Pedn) de Lansana Kouyaté à Ratoma. Ira-t-elle vers une candidature unique de l’opposition ? Sidya Touré donne un essaie de réponse.

Monsieur Touré, quel est l’objectif de cette nouvelle coalition de l’opposition ? 

Nous avons signé cette alliance pour faire prévaloir la démocratie dans notre pays en restant dans l’opposition. Nous allons travailler avec les engagements des uns et des autres pour essayer de faire avancer ce pays. Je crois que chacun doit respecter ses engagements parce que nous formons un groupe dans ce cadre-là et surtout ce n’est contre personne d’autre compte tenu du fait que nous devons arriver à l’alternance en 2020.

En l’absence de  Cellou Dalein qui sera votre candidat de l’alternance?

On est vraiment très loin de tout ça. Tous ceux qui sont ici, sont en mesure d’être candidat à l’élection présidentielle. Nous voulons éviter ce genre de structures où nous avons un chef de ceci ou un président de cela. Ce sont des partis libres et qui, chaque fois, vont prendre des décisions que vont avancer les uns et les autres. Il n’y a pas de candidat prévu dès maintenant pour ce genre de truc. Peut-être qu’on sera candidat en même temps. En attendant, on n’en est pas là, nous sommes en train d’approfondir les questions sur la démocratie dans notre pays. Peut-être qu’un jour on se retrouvera avec l’opposition républicaine, pourquoi pas ?

À la veille de la présidentielle de 2015, vous aviez défendu l’idée d’une candidature unique. Est-ce que vous voulez anticiper ?

On n’en est pas là. Mais tout peut advenir à condition que nous restions dans le cadre de ce que nous venons de dire, c’est-à-dire l’approfondissement de la démocratie, le respect de la loi et des instructions, le combat contre tout ce qui peut dégrader le climat politique, économique et social. Dans tous les pays, les oppositions son émiettées. Le moment venu, peut-être qu’on ne le sera plus.

Nouvelles querelles entre Sidya Touré et Cellou Dalein

Les partis des deux anciens premiers ministres ne se sont pas entendus sur les modalités de désignation de leurs représentants au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui sera bientôt mise en place

La nouvelle CENI dont la loi vient d’être promulguée est composée de 17 membres qui seront  issus des partis politiques, des organisations de la société civile et de l’administration publique. 14 commissaires viendront des partis politiques  dont 7  de la mouvance présidentielle et 7 de l’opposition. C’est justement là que ça fait débat. Pour prétendre figurer sur cette liste, il fallait répondre à certains critères pour les partis politiques. A savoir : avoir  au moins deux députés au Parlement et avoir pris part aux dernières élections présidentielles.

Du côté de l’opposition, les partis éligibles à la désignation des représentants à la CENI ne sont pas entendus pour déposer une liste commune. La réunion qu’ils (UFR, UFDG) ont tenue lundi dernier pour obtenir un consensus, a capoté apprent-on. L’UFR de Sidya Touré a déposé en « solo » hier mardi 8 janvier  une liste de deux représentants au ministère de l’administration du territoire tandis que l’UFDG et le PEDN ont déposé une liste commune ce mercredi 9 janvier 2019 de six personnes. Le cumul fait huit prétendants alors que c’est sept commissaires qui reviennent à l’opposition dans sa globalité. Le Gouvernement va devoir trancher en respectant la Loi prévient un opposant qui s’est confié à notre rédaction.

« Ça sera décanté parce que nous (l’opposition, ndlr) n’avons que sept. C’était bien clair entre nous que parmi ces sept, l’UFR prenait deux, l’UFDG prenait quatre et un serait dévolu à un autre parti pour compléter le nombre de partis à trois. Ce n’est pas une notion nouvelle. Ça sera obligatoirement tranché (…). On a fait une petite réunion à l’UFDG, nous avons trouvé des chiffres qu’on ne valide même pas. Je tombais même des nues en les voyant. Aliou Condé, Damaro et moi qui avons travaillé sur cette loi, nous savons très bien de quoi il s’agit. Je ne peux pas en dire plus. Notre parti a déposé les noms de ses deux représentants à qui de droit », a tranché Dr Ibrahima Deen Touré.

Dans le camp de Cellou Dalein Diallo, on accuse le parti de Sidya Touré d’avoir violé la Loi. « A l’UFDG nous avions demandé qu’on puisse déterminer sur la base de la Loi le poids de chaque parti après les critères d’admissions. Mais pour déterminer le nombre de commissaires qui revient à chaque parti, la loi est claire. Elle est déterminée au prorata des résultats des dernières élections. Mais l’UFR s’y est opposé en disant qu’ils ont droit à deux représentants, l’UFDG quatre, et un pour les autres  (…). Nous avons appris qu’ils sont allés déposer leur liste composée de deux commissaires au MATD. Ce matin nous aussi, on a déposé une liste de six commissaires. Cinq pour l’UFDG et un pour le PEDN », a confié Mamadou Cellou Baldé, député de l’UFDG.

L’UFR désapprouve l’accord politique inter guinéen

Celui-ci a été signé le 08 août dernier entre l’opposition républicaine et le gouvernement guinéen

Une délégation gouvernementale composée de Tibou Camara ministre de l’industrie et des PME, du Général Bourema Condé ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation et de l’honorable Damaro Camara président du groupe parlementaire RPG arc en ciel, a rencontré l’opposition républicaine ayant à sa tête Cellou Dalein Diallo chef de file de l’opposition mercredi dernier au QG de l’UFDG.

Cette rencontre a abouti à un accord politique qui a permis le règlement du contentieux électoral né au lendemain de l’élection communale du 04 février 2018 et l’annulation de la manifestation prévue hier jeudi par l’opposition.

Après cet accord, l’Union des Forces Républicaines (UFR)  dirigé par Sidya Toure,  réagi. Dans un communiqué, le parti dit regretter cette attitude des politiques guinéens.

« Le bureau exécutif de l’UFR constate avec regret qu’une rencontre informelle s’est tenue ce mercredi 08 août 2018 au siège de l’UFDG entre la mouvance présidentielle et l’opposition républicaine en présence du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, président du comité de suivi. Le bureau exécutif considère que les conclusions qui devraient être faites et conclues par la plénière du comité de suivi ont été engagées et conclues par le RPG arc en ciel et l’UFDG avec la bénédiction et la présence du président du comité de suivi… » note le communiqué.

L’Union des Forces Républicaines dit désapprouver l’accord et dénonce le cadre dans lequel il a été obtenu.

« À ce titre,  l’UFR désapprouve ces accords obtenus dans un cadre inapproprié et en l’absence des autres  membres de la plénière. Cette attitude rappelle aux citoyens la malheureuse entente entre le RPG arc en ciel et l’UFDG lorsqu’il s’est agi du vote du code électoral révisé, devenu inapplicable. » rappelle le communiqué.

Selon le communiqué,  l’UFR rappelle que le respect des lois, des procédures de travail est un acte important à observer pour éviter d’aboutir à des situations de crises perpétuelles dans notre pays.

En tout état de cause, le bureau exécutif de l’UFR demande à ses militants et sympathisants de rester mobilisés et vigilants pour la défense des droits et acquis du parti lors de ces élections communales ainsi que des valeurs républicaines qui sont chères à notre pays.

 

Communales en Guinée: l’UFR en position d’arbitre

En Guinée, alors que la quasi-totalité des résultats pour les élections municipales ont été proclamés, les négociations politiques ont commencé en coulisse. Car si le scrutin communal a permis d’attribuer les sièges aux différentes formations politiques, les conseillers municipaux devront maintenant élire les maires des 342 communes. Même si le RPG arrive en tête dans une majorité de villes, l’UFDG, le principal parti d’opposition, pourrait concurrencer le parti présidentiel dans certaines localités, grâce à des alliances.
Même si officiellement aucune consigne n’a été donnée par les bureaux politiques, les tractations entre partis ou candidats indépendants ont bel et bien démarré. Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), les deux principaux vainqueurs, courtisent l’Union des forces républicaines (UFR), arrivée en troisième position dans différentes localités.

« Nous sommes en phase d’observation et d’écoute » confie un de ses cadres, avant de rappeler que son parti se réclame de l’opposition, même s’il collabore avec la mouvance et le président Alpha Condé.

Alliances

En Basse-Côte, le choix de l’UFR sera décisif car dans plusieurs circonscriptions de cette région, les deux adversaires, UFDG et RPG, sont au coude-à-coude. En Guinée forestière également, grâce à un jeu d’alliance, le parti d’opposition ne désespère pas de dépasser la formation présidentielle.

Il faudra également négocier au cas par cas avec les listes indépendantes. Dans au moins trois communes urbaines, elles ont raflé une majorité de siège. A Kaloum, l’une des cinq communes de la capitale Conakry, la liste en tête, conduite par la fille du premier président guinéen, devra ainsi nouer des alliances pour conforter sa position de leader.

La reforme de l’administration communale au centre des soucis du candidat de l’UFR de Matam

Le candidat de l’Union des Forces Républicaines (UFR) à la Mairie de Matam, Saïdouba Sacko, tête de liste, a fait savoir que la reforme de l’administration communale constitue la priorité de ses priorités, une fois élu maire de la commune, après le scrutin du dimanche, 04 février 2018, rapporte l’AGP.

Le candidat a brandi l’assainissement des marchés, des quartiers et des rues de Matam, comme 2ème priorité de son projet de société.

La sécurité des populations et de leurs biens qui s’inscrit dans la 3ème priorité prévue dans la reforme, est envisagée par le candidat de l’UFR de Matam.

«Si la sécurité est bien cernée, tout ira normalement. Sans la sécurité, on n’aura pas de développement. Sans la sécurité personne ne viendra assister, personne ne se promènera dans la circulation et nul ne parlera du bien d’un parti politique», a soutenu Saïdouba Sacko.

Ayant travaillé à la commune de Matam sous le règne de l’équipe sortante, l’homme, tête de liste de l’UFR de Matam, promet de rehausser la gérance administrative de la commune à travers un organigramme de gestion, mis en place en commun accord avec l’équipe qui viendra avec lui.

«Une fois le choix du peuple est porté sur ma personne, je ne travaillerai pas seul. Il y aura une équipe qui sera à l’écoute de tout le monde, il faut que les conseillers m’aident. Ils  ne seront pas là comme simple figurant (fictifs), mais plutôt pour un travail bien défini. Nous seront soudés, parce que nous avons gagné ensemble».

La santé et l’amélioration des conditions de vie des femmes et de la jeunesse, sont des préoccupations qui relèvent de la 2ème priorité qu’est l’assainissement.

«Avec mon équipe, nous développerons le secteur des Arts et des sports pour la jeunesse, et nous nous battrons pour accorder des crédits aux femmes de Matam, à travers les Mutuelles Financières des Femmes Africaines (MUFFA)», a promis le candidat tête de liste de l’UFR, Saïdouba Sacko.