Barrage de Souapiti : une femme perd la vie dans un naufrage

Une femme a perdu la vie alors qu’elle traversait le fleuve konkouré sur lequel est entrain d’être construit le barrage Souapiti. Le naufrage s’est produit le mercredi 07 octobre 2020 entre les villages woundeyah et khoulfa-bounkibè dans la sous-préfecture de Tondon, à Dubréka. Elle a rendu l’âme suite au naufrage d’une pirogue artisanale de fortune.

La victime, du nom de Néné Thierno Ramata Barry, revenait de Conakry où elle était venue s’approvisionner en denrées alimentaires. Leurs villages sont aujourd’hui inondés par le barrage et ils sont obligés de se rendre à Kindia ou à Conakry pour tout approvisionnement.

En effet, pour rallier un autre village, les habitants n’ont aucune autre voie que d’emprunter les pirogues malgré le risque qu’ils encourent.  Les populations complément isolées par faute de moyens mis à leur disposition par l’équipe projet mais également l’absence des infrastructures de franchissement liant les villages voisins, pour survivre elles se déplacent avec des moyens rudimentaires au risque de leur vie. C’est dans ces circonstances que cette pirogue qui embarquait à son bord cinq personnes en provenance du village de woundeyah pour le village de khoulfa-bounkibè deux villages voisins s’est renversée.

Rappelons que , le barrage de Souapiti est le plus grand barrage hydroélectrique en Guinée, d’une capacité de 450 MW. Il doublera la capacité énergétique de la Guinée en produisant une énergie annuelle moyenne de 2 000 GWh/an.  Le barrage doit sortir une bonne partie de la Guinée de l’obscurité mais les riverains n’ont cessé de dénoncer les difficultés causées par sa construction. Le Département Environnement et Développement Durable du projet et Tractobel, l’ingénieur conseil, sont souvent indexés dans des manquements à leurs obligations vis-à-vis des communautés locales.

Kankan: la vindicte populaire fait un mort

Les scènes de vindicte populaire refont surface dans la commune urbaine de Kankan. Deux présumés voleurs de motos, Mory Sagna et Moussa Condé, se sont faits pourchassés par une foule en colère au quartier Hérémakono 2, dans la commune urbaine.

Rattrapé par des jeunes déchaînés, Mory Sagna a été battu à mort dans la journée le dimanche dernier 10 novembre 2019.

Pour lutter contre le phénomène de vol et de criminalité qui prend de l’ampleur dans la cité de Kankan, les citoyens usent parfois de la méthode forte et vont jusqu’à se rendre justice. C’est ainsi qu’au quartier Hérémakono 2, Mory Sagna et Moussa Condé, deux présumés voleurs de moto, ayant échoué à leur tentative, se sont retrouvés entre les mains d’une foule déchaînée.

Un citoyen joint au téléphone par Guineematin.com est revenu sur les faits. « Je quittais chez moi le dimanche matin. Arrivé au niveau de la pompe, j’ai vu deux motards pourchassés par des chauffeurs de taxis motos. Quand j’ai demandé, on m’a dit que ce sont des voleurs. Alors, je me suis joint à eux. C’est comme ça qu’on les a pourchassés en direction de la clinique de Dr Kouyaté. C’est après là-bas qu’on a mis main sur un. J’ai proposé à ce qu’on l’amène chez le chef du quartier. Les jeunes ont décidé de l’amener plutôt au camp. Ils étaient au nombre de deux. J’ai dit à un motard de conduire celui qui a été arrêté dans une cour pour ne pas qu’on le tue. Entre temps, on m’a appelé pour me dire qu’on a arrêté le second vers la station et qu’ils veulent le tuer », a-t-il témoigné.

Le second présumé voleur, Mory Sagna, rattrapé au niveau d’une station service de la place, n’a pas eu assez de chance. Il se fera violemment passé à tabac. « Le second là a été attrapé et frappé par d’autres jeunes au niveau de la station Total. Donc, on l’a retrouvé dans l’agonie. Il n’était pas encore mort. Quand les forces de l’ordre sont venues sur les lieux, ils n’ont pas voulu toucher le corps vu la gravité de son état. Ils ont plutôt décidé de faire appel à une ambulance. C’est comme ça que ça s’est passé», a-t-il expliqué.

Il faut noter que le jeune Mory Sagna a succombé à ses blessures sur le champ avant même que les urgences n’arrivent. Son compagnon d’infortune, Moussa Condé, a été arrêté et conduit au camp Soundjata Keïta.