Violences post-électorales : un détenu meurt en prison

Interpellé lors des violences post-électorales , Elhadj Ibrahima Sow, 68 ans, a perdu la vie lundi alors qu’il était en détention à la Maison centrale de Conakry. Selon ces proches, il est mort suite à des tortures subies en prison.

Père de 9 enfants, le défunt a été arrêté par des agents des forces de l’ordre, devant son domicile au quartier Hafia Minière, le 24 octobre dernier lors des manifestations post-électorales ayant opposé des militants de l’opposition à ceux de la mouvance. Déféré à l’ECO 3, puis à la maison centrale de Conakry, M. Ibrahima Sow a rendu l’âme le lundi 16 novembre à l’hôpital Ignace Deen.

Selon le chargé de Communication du ministère de la Justice, Sékou Kéita, « Ibrahima Sow est arrivé le 27 octobre avec un mandat de dépôt à la maison centrale. « Mais ce jour, comme il faisait tard, le test Covid n’a pas pu être fait. Le lendemain, il a été testé positif au Covid-19. Il a ainsi été admis au Centre de traitement épidémiologique de la maison centrale jusqu’au 13 novembre. Comme il est guéri, Ibrahima Sow a été mis dans une cellule comme tout prisonnier. Le dimanche dernier, après le constat du médecin de la maison centrale, il a constaté qu’il faisait de troubles. On a compris qu’il était diabétique. Avec sa fille qui lui avait apporté à manger, il a été envoyé à Ignace Deen où il rendu l’âme suite au diabète. Le certificat médical en fait foi ».

Notons que, de nombreux citoyens arrêtés en marge des violences post-électorales en Guinée et mis en prison attendent leur procès.

Poursuite judiciaire des opposants : Abdoul Kabélè se prononce

Abdoul Kabélè Camara un des candidats malheureux de la présidentielle du 18 octobre dernier, qui ne reconnaît toujours pas la victoire du président Alpha Condé a réagi le jeudi 12 novembre lors de la conférence de presse organisée par l’UFDG et l’ANAD.

Dans sa prise de parole l’ancien ministre délégué de la défense nationale a dénoncé la chasse aux sorcières organisée contre certains responsables de l’UFDG et d’autres opposants au 3ème mandat d’Alpha Condé.

Pour le président du parti RGD, c’est inadmissible voir inacceptable que des citoyens guinéens soient arrêtés pour leurs opinions.

« J’apporte tout mon soutien à mon frère Cellou Dalein et je veux dire que le pays ne doit pas évoluer de cette manière. Qu’allons-nous laisser aux générations futures quand on sait que dans le cas d’espèce, nous sommes face à une dictature. Les gens sont arrêtés de façon arbitraire sinon même quand un juge d’instruction est saisi, on envoie juste une convocation et on demande au citoyen de se présenter. Mais sans aucune procédure légale, on va prendre quelqu’un dans sa famille, on le kidnappe, ce sont des actes regrettables », a réagi Me Kabélè.

Poursuivant, le président du RGD a rappelé toute l’importance de faire prévaloir la paix dans notre pays.

« Qui a mieux à gagner si la paix règne dans le pays, c’est Alpha Condé; alors il doit œuvrer pour éviter les frustrations sinon si le peuple est désabusé, il va se lever pour se défendre et faire stopper l’injustice », a poursuivi l’ancien ministre délégué à la défense nationale.

Violences post-électorales : l’UFDG et l’ANAD exigent la libération des opposants

Dans une déclaration rendue publique le 12 novembre au domicile de Cellou Dalein Diallo, l’Union des forces démocratiques de Guinée et l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) ont condamné la vague d’arrestations dans leurs rangs et exigent leur libération et l’arrêt des poursuites engagées.

Ci-dessous la déclaration

Les violences déclenchées par Alpha Condé pour faire passer son coup d’État électoral continuent de faire des victimes, notamment dans les rangs de l’UFDG.

Après avoir séquestré à son domicile le candidat de l’UFDG et de l’ANAD à l’élection présidentielle, fermé manu militari ses bureaux et le siège de son Parti et fait tuer par balles 48 personnes lors des manifestations post-électorales, le tyran a décidé de décapiter l’UFDG en se livrant à une véritable chasse aux sorcières contre ses dirigeants.

C’est ainsi que suite au communiqué du Procureur de Dixinn en date du 10 novembre 2020, Chérif Bah, Vice-président de l’UFDG, a été kidnappé et conduit à la DPJ où il est toujours détenu. Sont également dans le collimateur de Alpha Condé qui a déjà actionné sa justice pour les kidnapper: Ousmane Gaoual Diallo, Coordinateur de la Cellule de communication du Parti, Cellou Baldé, Responsable des Fédérations UFDG de l’intérieur, Abdoulaye Bah, membre du BEN, ainsi qu’Etienne Soropogui de l’ANAD et Sékou Kondouno du FNDC.

Ils sont tous accusés par ce procureur de «proférer des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre public». On ne peut qu’être indignés quand sait que les 48 victimes de la violence policière qui s’est abattue sur les partisans du véritable vainqueur du examen du 18 octobre ont suscité aucune réaction de la part de notre justice à deux vitesses, tout comme les 99 victimes de la répression des manifestations du FNDC contre le troisième mandat.

Décidément, Alpha Condé n’arrive pas à digérer le cuisant échec que lui ont infligé, dans les urnes, l’UFDG et l’ANAD lors du scrutin présidentiel du 18 octobre et a rencontré un point d’honneur à anéantir le véritable vainqueur de examen CE. C’est dans le cadre de cette volonté de venger sa défaite et de museler toute opposition à son régime qu’il faut inscrire cette vague de persécutions, d’arrestations et de détentions arbitraires de militants et cadres de l’UFDG et de l’ANAD.

Nous condamnons énergiquement cette instrumentalisation de la justice par Alpha Condé à des fins de règlement de comptes politiques et exigeons la libération sans délai des détenus et l’arrêt des poursuites contre les cadres et militants de l’UFDG, de l’ANAD et du FNDC .
Faute de quoi, l’UFDG et l’ANAD ne tarderont pas à prendre toutes les dispositions pour défendre les droits et libertés de leurs partisans.

En tout état de cause, ces violences inouïes et ces harcèlements judiciaires déclenchés par Alpha Condé contre l’UFDG et l’ANAD ne comptent que galvaniser la volonté de leurs partisans à défendre, quoi qu’il arrive, leur victoire acquise dans les urnes.

PAS DE RECUL!
Conakry, le 12 novembre 2020
L’UFDG et l’ANAD

Recherché par la justice : Sékou Koundouno répond au procureur de Dixinn

Face à la presse mardi, le procureur de la République près du Tribunal de première instance de Dixinn a annoncé que la justice recherche activement Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui et Sékou Koundouno.

Selon Sidy Souleymane Ndiaye, ils sont soupçonnées d’avoir proféré « des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre publics ».

Cité par le chef du parquet de Dixinn, Sékou Koundouno, responsable des stratégies du FNDC réagit

« Ce n’est pas Sékou Koundouno qui est recherché par monsieur le procureur de la république Sidy Souleymane N’diaye, car, Sékou Koundouno, responsable des stratégies et planification du FNDC et administrateur Général du Balai Citoyen, a un domicile connu de tous, un lieu de service et jouit des droits civiques et sociaux », indique-t-il en guise de réponse au magistrat.

« Si on me reproche d’une quelconque infraction, qu’on me dépose une convocation en bonne et due forme aux lieux indiqués…Je ne suis ni un criminel, ni un délinquant », précise-t-il.

Il affirme « que le procureur devait s’atteler à trouver les assassins, commanditaires,  coauteurs, auteurs et complices des assassinats des militants et sympathisants du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) et de l’opposition par les forces de l’ordre sous le commandement de la hiérarchie de la police,  gendarmerie et de l’armée ».

Au lieu de traquer les opposants au 3e mandat, Sékou Koundouno indique au procureur de la République de « rendre les différents résultats d’autopsie aux parents des militants de la démocratie lâchement assassinés pendant cette lutte anti troisième mandat de monsieur Alpha Condé ».

Il se dit déterminé une fois de plus à user de « tous les moyens légaux en la matière afin de faire respecter l’ordre constitutionnel bafoué par le régime de monsieur Alpha Condé ».

Le GOHA réagit face aux menaces des maires de Matoto et N’zérékoré

Dans une déclaration rendue publique le dimanche, le Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA) a réagi face aux menaces proférées contre les commerçants qui ont fermé les boutiques et magasins contre les attaques, par les maires de la commune de Matoto et de N’Zérékoré.

Dans sa déclaration, d’un ton ferme, le GOHA soutient que ces maires n’ont aucune autorité sur les commerçants car ceux-ci évoluent avec leurs propres moyens.

«C’est avec une grande surprise que le groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA) a appris les menaces proférés contre les commerçants qui ont fermé leurs boutiques et magasins par le maire de Matoto et celui de la commune urbaine de N’zérékoré. Nous disons à ces deux personnes qui se font appeler maires, qu’ils se trompent d’époque. Nous ne céderons à aucune intimidation, à aucune menace d’un maire, d’un préfet ou d’un gouverneur. S’ils pensent que c’est eux qui ont donné les moyens aux opérateurs économiques pour faire leurs activités, ils n’ont qu’à faire sortir de leurs boutiques et magasins pour donner à d’autres. S’ils se hasardent à toucher à un seul commerçant, notre réplique sera à la hauteur de l’attaque. Ces commerçants travaillent avec leurs propres moyens », indique le président du GOHA dans le communiqué.

Chérif Abdallah invite les commerçants à ne pas céder aux menaces et aux intimidations. Si un commerçant est touché, en réponse, il sollicite que les autres commerçants s’abstiennent de payer l’impôt. Désormais la réplique sera coup pour coup.

«Qu’aucun opérateur économique n’ait peur. Ne cédons pas aux menaces et intimidations. Ce n’est pas aujourd’hui qu’ils ont commencé à dire qu’ils vont protéger les commerçants. C’est devenu une chanson pour eux. Ce ne sont que des menteurs. Depuis qu’Alpha Condé est arrivé au pouvoir, nous enregistrons de pillages et d’incendies de commerces, mais aussi d’assassinat ciblé. Cela démontre la haine qu’ont Alpha condé et son clan contre les commerçants. Si on touche à un seul cheveux d’un commerçant qui a fermé sa place ou on touche sa boutique, que tous les commerçants refusent de payer les taxes dans tout le pays. Désormais sur répliquera coup pour coup », dit il.

La seule condition qui permettra  aux commerçants de rouvrir est la sécurité des commerçants et leurs biens, a souligné le président du GOHA.

Il faut signaler que pendant la campagne électorale pour la présidentielle du 18 octobre dernier, plusieurs boutiques et magasins ont été vandalisés à travers le pays et les pertes sont énormes.

Violences post-électorales : Ousmane Gaoual Diallo accuse la CENI d’être responsable des cas de morts

Au cours d’une conférence de presse animée par l’Alliance nationale pour une alternance démocratique (ANAD), le responsable de la communication de l’UFDG  a accusé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’être responsables des cas de morts enregistrés dans les violences post-électorales. 

A qui veut l’entendre, Ousmane Gaoual Diallo dit que « les magistrats qui ont présidé les Commissions administratives de centralisation des votes (CACV) sont les premiers responsables des assassinats des enfants à l’occasion des manifestations. Parce que ce sont eux qui falsifient la vérité ».

Le deuxième responsable, selon lui, « c’est la CENI. Il faudrait que les magistrats guinéens, déployés dans les 38 circonscriptions du pays, et le président de la CENI considèrent qu’ils sont à l’origine des assassinats des jeunes guinéens qui sortent exprimer leur mécontentement par rapport aux résultats qu’ils donnent. C’est sont eux les exécutants. Ce sont eux qui tuent les enfants dans les quartiers ».

L’ancien député uninominal de Gaoual indique que « la situation de notre pays exige de la Cour constitutionnelle et de chaque guinéen d’aller rechercher la vérité parce que la Guinée est au bord du précipice. Personne n’acceptera une vérité différente de celle exprimée par les guinéens dans les urnes ».

« S’il y a des drames demain dans ce pays, quelle que soit la situation dramatique qui touchera notre pays, M. Cissé de la CENI et les magistrats dont les noms et prénoms sont connus porteront l’entière responsabilité des dérives dans notre pays », prévient-il d’un ton ferme.

Violences post-électorales : la première dame lance un message

La Première dame de la République Hadja Djénè Kaba Condé a adressé un message à l’endroit des responsables politiques alors que la Guinée fait face à l’incertitude, dans l’attente des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

« En ma qualité de 1ère dame, mère de famille, je mets chacune des composantes de notre société devant sa responsabilité pour éviter le pire pendant qu’il est encore temps. Je demande aux leaders politiques de mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation« , a-t-elle lancé.

La première dame livre aussi un message aux jeunes auxquels, elle demande de « renoncer à la violence ».

En Guinée, les violences postélectorales ont fait 21 morts selon le Gouvernement, bien beaucoup plus selon l’opposition. Alors que les craintes d’une nouvelle escalade de violences sont présentes, la première appelle la société civile à focaliser et à intensifier ses activités sur le « vivre-ensemble » et aux religieux à prêcher la « paix et l’unité nationale ».

« Ne sommes-nous pas une famille en Guinée ? Lequel d’entre nous n’est pas le fruit d’un métissage proche ou lointain de plusieurs de nos ethnies. La diversité linguistique qui nous caractérise devrait être notre plus grande richesse au lieu d’être source de nos problèmes« , a averti Hadja Djénè Kaba

Violences post-électorales : les avocats du FNDC ont adressé une correspondance au président français

Les avocats du FNDC William Bourdon et Vincent Brengarth, après avoir saisi la Cour pénale internationale (CPI), ont adressé une correspondance au président français Emmanuel Macron pour dénoncer des cas de violations des droits de l’Homme et coup d’Etat constitutionnel en Guinée.

Dans un document de 5 pages, ces deux avocats ont signalé des cas de violations des droits de l’homme par le pouvoir d’Alpha Condé.

« Les craintes de nouvelles violences post-électorales sont redoublées devant la volonté du pouvoir en place de se maintenir devant la contestation populaire contre le troisième mandat et les accusations de graves irrégularités dans le processus électoral au bénéfice de Monsieur Alpha Condé », indiquent-ils dans la correspondance adressée à Macron dont VisionGuinee s’est procuré d’une copie.

« Si nous vous écrivons, c’est pour dénoncer au nom du FNDC les exactions qui ont été commises par le pouvoir en place et pour vous faire part des très profondes inquiétudes de la société civile et de l’opposition devant la possible survenance de nouvelles violences dans un climat qui est proche de la guerre civile », précisent les deux avocats.

Ils appellent au président Macron qu’il a montré sa volonté par le passé « conformément à la tradition de la France de condamner ou en tous les cas de dire votre désapprobation quand des principes fondamentaux et droits humains étaient violés de façon systématique »

C’est pourquoi, soulignent-ils, « nous vous demandons solennellement, au nom du FNDC, de condamner publiquement les crimes commis contre les populations civiles désarmées et surtout l’impunité qui encourage la récurrence de ces crimes et d’œuvrer pour que des enquêtes soient diligentées pour identifier leurs auteurs et les traduire devant les tribunaux ».

Il demande également au président français de « bien vouloir inviter la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies et les partenaires européens de la France à prendre toutes les initiatives requises pour une alternance démocratique réclamée par le peuple de Guinée afin d’éviter le bain de sang qui menace ».

Présidentielle 2020 : Dalein annonce la suspension des manifestations jusqu’au 2 novembre

Face à la presse, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo a annoncé ce vendredi la suspension des manifestations de rue jusqu’au lundi 2 novembre prochain.

« L’ANAD, qui a soutenu ma candidature, a demandé ce matin de suspendre toute manifestation pour protester contre le holdup et exiger la reconnaissance de notre victoire. Elle a demandé de surseoir à toute manifestation jusqu’au mardi prochain », a annoncé Cellou Dalein Diallo, lors d’une conférence animée par le Collectif des onze candidats à la présidentielle.

Le leader de l’UFDG, qui revendique la victoire au scrutin du 18 octobre, affirme « qu’il y a plus de 30 morts, il faut donner le temps à ceux qui ont perdu des proches de les enterrer et faire leur deuil. Il faut également permettre à la population de s’approvisionner en denrées de première nécessité ».

« Lorsqu’il y a des manifestations, par mesure de sécurité, beaucoup de kiosques, supermarchés, magasins et boutiques qui ferment’’, fait-il remarquer, précisant que nous allons diffuser incessamment un communiqué pour demander de surseoir à toute manifestation jusqu’au mardi ».

Toutefois, prévient-il, « après le mardi, nous allons reprendre les manifestations de rue pour exiger la reconnaissance de notre victoire et dénoncer le holdup électoral en cours ».

Cellou Dalein Diallo : Levée du siège devant son domicile

Au terme d’une mission de deux jours à Conakry, des émissaires de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations Unies ont appelé le gouvernement à lever le dispositif sécuritaire déployés aux alentours de la résidence du leader de l’UFDG.

Les autorités ont accepté de mettre fin à la séquestration de Cellou Dalein Diallo, vainqueur autoproclamé de la présidentielle du 18 octobre.

« Le siège devant le domicile du Président Cellou Dalein Diallo vient d’être levé », a révélé Alpha Boubacar Bah, conseiller chargé des relations extérieures du président de l’UFDG, sur sa page facebook, précisant que « tous les agents, pickups et autres engins qui fermaient les accès ont été enlevés à 12h00″.

Le leader de l’UFDG a confirmé la levée du siège devant son domicile, pour autant, Cellou Dalein est plus que déterminé à préserver sa « victoire ». « Tout le dispositif, agents, pickups et autres engins lourds qui fermaient les accès à mon domicile à Dixinn a été retiré à 12h00 ce mercredi. Par contre, les bâtiments abritant mes bureaux à Hamdallaye CBG et le siège du parti à la Minière sont toujours gardés par des agents en uniforme interdisant tout accès. Cet allègement partiel ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel : la lutte pour la défense de notre victoire », dit-il.

Rappelons que ,l’Union européenne a quant à elle souligné que « tous les acteurs impliqués dans ce processus doivent pouvoir jouir pleinement de leur liberté de mouvement et d’expression ».

 

 

Cellou Dalein Diallo : « Je n’attends pas grand-chose de ces émissaires de la CEDEAO, de l’UA et des NU »

Cellou Dalein Diallo a accepté de recevoir à son domicile la mission conjointe de la CEDEAO, de l’Union Africaine(UA) et des Nations Unies (NU), alors qu’il tenait à ce que la rencontre ait lieu au Quartier général de l’UFDG, elle s’est finalement tenue, hier  à son domicile de Dixinn, encerclé depuis près d’une semaine par des agents des forces de sécurité.

Cellou Dalein Diallo a laissé entendre qu’il ne fonde pas son espoir sur cette mission. « Je n’attends pas grand-chose de ces émissaires de la CEDEAO, de l’UA et des NU qui, en réalité, se sont toujours rangés du côté de Alpha Condé », indique-t-il sur son compte officiel Facebook.

Il souligne toutefois qu’il est « important de saisir toutes les opportunités pour communiquer les informations qui mettent en évidence notre victoire à l’élection présidentielle du 18 octobre et pour attirer l’attention sur la répression sanglante qui est en train de s’abattre sur les Guinéens ».

il assure que c’est pour « ces motifs que j’ai accepté de les rencontrer ».

Se disant convaincu que « notre victoire ne peut être défendue que par nous-mêmes », il appelle à la poursuite des manifestations de rue jusqu’à obtenir gain de cause. « Continuons notre mobilisation dans les rues et sur les places publiques pour exiger le respect de la vérité des urnes », lance-t-il à l’endroit de ses partisans.

Communiqué N° 147 : Le FNDC appelle à la désobéissance civile

Le FNDC opte pour la désobéissance civile et en appelle au peuple de Guinée, longtemps opprimé, à refuser de s’acquitter de son devoir vis-à-vis des structures politiques et économiques du régime illégitime et illégal, cela jusqu’au départ d’Alpha CONDE.

Communiqué de presse N°147 :

Journée de manifestation !

Le FNDC félicite et encourage la détermination du peuple de Guinée à poursuivre le combat citoyen pour exiger le départ de M. Alpha CONDE, dans un contexte de privation des libertés individuelles et collectives, notamment l’interdiction de l’exercice du droit de manifester par le dictateur et son clan en bande organisée.

En effet, le FNDC condamne vigoureusement l’utilisation des armes de guerre par une partie de l’armée guinéenne, inféodée au dictateur Alpha Condé, pour empêcher, entre autres, les manifestants de rallier les voies publiques.

Au demeurant, la décision du dictateur Alpha CONDE et son clan en bande organisée, d’utiliser l’armée pour assiéger les manifestants et semer la terreur au sein de la population civile en vue de se maintenir au pouvoir, exige du FNDC à reconsidérer sa stratégie pour faire face à cette situation d’une ampleur exceptionnelle.

Aux grands esprits, les grandes pensées. Saint Augustin disait sagement : « A UNE LOI INJUSTE NUL N’EST TENU D’OBEIR ».

C’est pourquoi, nous sommes convaincus que la conjoncture offre 2 possibilités au peuple de Guinée de résister face à la dérive et à l’oppression. La première est naturellement la violence et la seconde, la désobéissance civile. Le FNDC opte pour la désobéissance civile et en appelle au peuple de Guinée, longtemps opprimé, à refuser de s’acquitter de son devoir vis-à-vis des structures politiques et économiques du régime illégitime et illégal, cela jusqu’au départ d’Alpha CONDE.

La population est invitée à étouffer, sans délai, les sources de recettes du gouvernement qui ne servent qu’à entretenir l’armée d’Alpha Condé, dont l’aura et les valeurs républicaines s’étiolent. Pour faire observer le mot d’ordre, des précisions seront communiquées dans les prochains jours.

Le FNDC rassure encore que rien n’arrêtera ce noble combat engagé contre le clan de mafieux qui dirige notre pays et qui dilapide nos ressources, en maintenant les populations dans la misère, dont la finalité est de compromettre dangereusement l’espoir d’une alternance démocratique tant rêvée des Guinéens.Le FNDC invite le Peuple de Guinée à rester mobilisé pour la poursuite du combat jusqu’au départ du dictateur Alpha Condé.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 26 octobre 2020.

Violences post-électorales : L’ONU appelle à un « dialogue constructif » entre Alpha Condé et Cellou Dalein

Le samedi 24 octobre, la Commission électorale nationale indépendante (CENI)a proclamé Alpha Condé vainqueur de l’élection présidentielle du 18 octobre avec 59,49%. Une victoire que conteste le candidat Cellou Dalein Diallo qui s’est autoproclamé vainqueur du scrutin.

Depuis New York, le Secrétaire général des Nations Unies dit avoir « pris note » de la proclamation des résultats provisoires par la CENI.   Dans une déclaration publiée par son porte-parole,  Antonio Guterres a réitéré son appel à tous les acteurs pour qu’ils « règlent tout contentieux électorale en empruntant les mécanismes juridiques établis et à s’abstenir de toute violence ».

Le chef de l’ONU a demandé à Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo de « persuader leurs sympathisants de mettre immédiatement fin à la violence et d’entamer un dialogue constructif pour trouver une solution pacifique à la crise post-électorale ».

Il a exhorté également les leaders d’opinions et la presse à « mettre un terme à tous discours incendiaires et appels à la dissension d’inspiration ethniciste », avant de condamner les violences survenues au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre.

Il a réaffirmé la disponibilité des Nations Unies à accompagner un processus de dialogue visant à un règlement rapide et pacifique de la crise post-électorale en Guinée.

Violences post-électorales : 3 nouveaux cas de morts à Conakry et à l’intérieur (communiqué)

Conakry, le 24 octobre 2020 – Cette journée du samedi 24 Octobre 2020 a été dominée par la proclamation des résultats provisoires globaux de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 par la CENI. Des manifestations de contestation ont été enregistrées dans les périphéries de Conakry, mais aussi dans certaines préfectures de l’intérieur provoquant trois (03) cas de morts et de blessés.

A Conakry, dans les communes de Ratoma, Matoto, des manifestants ont érigé des barricades de pneus brulés, des bois, des troncs d’arbre et des briques sur la chaussée. Neuf (09) personnes ont été interpellées.

Dans les quartiers de Bailobaya, Fofomèrè et Kaporo Rails, les domiciles d’au moins douze familles soupçonnées d’être proches de la mouvance présidentielle ont été incendiés. Les services de sécurité se sont employés à évacués les familles sinistrées.

A N’Zérékoré dans la commune urbaine, un affrontement a eu lieu entre militants de l’UFDG et ceux de la mouvance. Plusieurs magasins et boutiques vandalisés, une moto calcinée.

A Dalaba, dans la sous-préfecture de Ditinn, Sanly Saïdou, représentant du RPG Arc-en-ciel a été pourchassé puis tué dans une mosquée par une foule de militants de l’opposition, après avoir tiré sur trois personnes pour se défendre, deux d’entre elles ont succombés à leurs blessures.

Dans plusieurs localités de l’intérieur du pays et certains quartiers de Conakry sous tension les autorités administratives assistés par des notabilités de bonne volonté ont entamé des actions de sensibilisation entre des militants désireux d’en découdre.

Au nom du Gouvernement, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile présente ses condoléances aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement.

Violences post-électorales : Communiqué du commandant de la gendarmerie nationale, Ibrahima Baldé

De fausses nouvelles circulent sur les réseaux sociaux et font état d’incendie du domicile privé du Général de Corps d’Armée Ibrahima BALDE: haut commandant de la Gendarmerie nationale, Directeur de la Justice Militaire, Commandant de l’Unité de Sécurisation Spéciale de Sécurisation des Elections. Nous tenons à rassurer la population, que ces rumeurs sont fausses et ne visent qu’à créer la psychose au sein de la population.

Toutes les mesures sont prises pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens partout où cela est nécessaire.

Par ailleurs, selon plusieurs sources, des individus mal intentionnés ont distribués des obligés militaires et des bérets de couleurs rouges ainsi que les t-shirt de l’USSEL.

Ils ont l’intention de commettre des abus sur la population et de les mettre à l’actif du gouvernement et des forces de défense et de sécurité.

Nous appelons la population à la vigilance et informateur aussitôt.

Le numéro vert 122 de l’USSEL reste actif pour signaler toutes les situations pouvant mettre la sécurité des personnes et de leurs biens.

Le Commandant de l’USSEL

Général de Corps d’Armée Ibrahima BALDE

Violences post-électorales : les avocats du FNDC se disent étonnés du silence de la communauté internationale

Dans un communiqué daté du 22 octobre, l’association bourdon et associés, avocats du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), regrette le fait que ces violences ne sont que « le prolongement » d’autres violences qui viseraient à  « museler et à intimider l’opposition ». En effet, La Guinée, qui a connue une campagne électorale mouvementée, enregistre des violences depuis le lendemain du scrutin du 18 octobre avec de nombreux cas de morts et de destructions de biens privés.

Les avocats se disent également étonnés du  « silence coupable » de la communauté internationale, mais surtout de la France, face à ces événements.

COMMUNIQUE DES AVOCATS DU FNDC

Les soussignés dénoncent, au nom du FNDC, les violences post-électorales d’une extrême gravité qui sont survenues après l’élection présidentielle guinéenne le dimanche 18 octobre 2020. Ces violences ont entraîné la mort de plusieurs personnes membres de l’opposition, dans un climat de tension très lourd alimenté par le pouvoir en place.

Ce nouvel épisode sanglant s’inscrit malheureusement dans le prolongement de précédentes violences également commises dans un contexte électoral et qui n’ont eu pour autre but que de museler et d’intimider l’opposition.

Ce sont ces violences qui ont été dénoncées par les soussignés dans le cadre d’un signalement effectué auprès de la Procureure de la CPI puis dans le cadre d’informations complémentaires à la juridiction pénale internationale.

Les soussignés marquent leur étonnement et leur incompréhension face au silence coupable de la communauté internationale mais également de la France. Il est impératif qu’une réaction ait lieu à l’échelle internationale, Alpha Condé cherchant par tous les moyens à se maintenir au pouvoir y compris par la force. Tous les indicateurs montrent en effet que la situation pourrait basculer dans un gigantesque bain de sang.

Ils attirent également à nouveau l’attention de la CPI sur les exactions actuellement commises et que préfiguraient les déclarations d’Alpha Condé, notamment en ethnicisant le débat et en cherchant à créer de la division là où il devrait rassembler.

Les soussignés restent dans l’attente d’une ouverture d’enquête par la CPI qu’ils espèrent intervenir prochainement.

Les soussignés réitèrent qu’ils mobiliseront l’ensemble des voies juridiques afin que les responsables de ces nouvelles exactions soient traduits en justice.

Enfin, de sources concordantes, les soussignés ont appris qu’une grande vague de mobilisations devrait prochainement débuter. Ils maintiendront la plus grande vigilance quant au déroulement de ces événements.

Paris, le 22 octobre 2020

William Bourdon                                                                                          Vincent Brengarth

Violences post-électorales : Bouréma Condé a réquisitionné l’armée pour le maintien de l’ordre

Dans un communiqué du gouvernement lu à la télévision nationale le jeudi 22 octobre, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Bouréma Condé en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés, a réquisitionné l’armée nationale guinéenne pour le maintien de l’ordre dans le pays. cette décision du gouvernement fait suite à la montée des violences postélectorales qui ont fait plusieurs morts et des blessés à Conakry et à l’intérieur du pays

« Depuis quelques jours, la ville de Conakry et de nombreuses préfectures du pays vivent des scènes de violences inouïes plongeant des citoyens et familles entières dans la totale désolation. Cela va des pertes de vies humaines aux privations de libertés multiples en passant par des destructions massives de biens publics et privés », indique le général Bouréma Condé.

Il accuse les manifestants d’avoir fait « usage de fusils de calibre 12 contre des citoyens », avant de préciser que « le décompte des cas de morts est difficilement soutenable ».

Comme si cela ne suffisait pas, il reproche aux protestataires d’avoir « imposé un confinement aux paisibles citoyens en les empêchant de vaquer librement à leurs occupations ».

Tout en déplorant les morts, le ministre de l’Administration territoire affirme que le bilan fait état de destructions de biens publics et privés. « Ses maisons et leurs contenus incendiés, les propriétaires chassés », dénonce-t-il, ajoutant que des « axes routiers sont barricadés et le rançonnement est imposé comme laissez-passer ».

Il annonce que « le gouvernement ne saura laisser cette situation s’enraciner ». C’est pourquoi, il rappelle qu’une « sagesse africaine nous enseigne que lorsqu’un bouc se fait déplacer par des cordes au cou et aux pattes, prenez-le plutôt pour un bœuf.

En clair, le gouvernement a décidé de sortir les gros moyens pour faire face aux manifestants. « Des mesures républicaines déjà mises en œuvre sont renforcées à la mesure des dimensions prises par les troubles qui, de loin, se sont démarqués des troubles anciennement enregistrés dans notre pays », indique le général Condé.

Violences post-électorales : Cellou Dalein appelle les forces de l’ordre à faire preuve retenue

Depuis son domicile, le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo a exprimé son regret suite aux tueries au cours de la manifestation du mercredi 21 octobre 2020 à Conakry.

Cette manifestation qui a provoqué la mort de plusieurs personnes à Conakry et à l’intérieur, fait suite aux résultats provisoires partiels publiés le mardi 20 octobre par la CENI. Pourtant, ces manifestants ne font que réclamer « leurs droits », à en croire le leader de l’UFDG.

«J’appelle les forces de défense et de sécurité à faire preuve de retenue. Qu’ils se rappellent que leurs missions est de protéger les Guinéens quelques soient leurs appartenances politiques.
Qu’ils sachent qu’exploiter des ordres illégaux n’est pas républicain, qu’ils arrêtent de tuer et se mettent du côté du droit en protégeant leurs compatriotes qui sont entrain d’exercer un droit constitutionnel», a-t-il laissé entendre.

Pour Cellou Dalein Diallo, la Guinée est sur le point de franchir une étape importante de son histoire. Il invite ses militants à continuer le combat jusqu’à la victoire finale. « Demain, je mettrais en œuvre une politique publique de réconciliation, il ne s’agira pas de vengeance mais de vérité, de justice et de pardon. Continuez le combat jusqu’à la victoire parce-que nous devons être dignes du sacrifice de nos camarades tués. »

Notons que, depuis quelques jours, Cellou Dalein Diallo subit un confinement forcé à partir de son domicile privé.  Des policiers et des gendarmes ont encerclé son domicile pour l’empêcher de tout mouvement.

Violences post-électorales : Damantang Camara fait le point de la situation

Le ministre Damantang Albert Camara a fait le point de la situation, le mercredi sur les violences qui secouent la capitale Conakry et des villes de l’intérieur du pays.

Selon le patron du département de la sécurité et de la protection civile, depuis le 19 octobre, suite à l’auto-proclamation des résultats par Cellou Dalein Diallo, « les militants de son parti ont envahi les rues et se sont livrés d’abord à des scènes de liesse, puis à des scènes de violences ».

Il condamne ce qu’il considère comme une « stratégie du chaos orchestrée pour remettre en cause », le scrutin du 18 octobre dernier, avant d’indiquer que sur la route Le Prince à Conakry, de Hamdallaye jusqu’à T8 en passant par Hamdallaye, Bambeto, Cosa, « il y a eu de multiples agressions sur les citoyens, des pneus brulés, des barricades érigées et le plus inquiétant, des tirs au calibre 12 dans des quartiers notamment de Sonfonia, Bailobaya, Cimenterie. Au moins, un PA a été incendié ».

D’après lui, le siège national de la Croix-Rouge à Kobaya a été « attaqué, 7 véhicules ont été caillassés, 2 véhicules ont été brulés, 5 motos brulées et 9 autres emportées ».

A Kissidougou et Coyah, poursuit-il, des incidents ont été enregistrés entre des « militants de l’UFDG et ceux de partis alliés à la mouvance. Il y a eu des tirs au calibre 12. Les forces de l’ordre avaient pu rétablir le calme, mais ce matin, les affrontements ont encore repris ».

A Coyah, souligne le ministre Damantang Camara, des militants se « réclamant de l’UFDG ont attaqué le domicile du chef de quartier de Friguiadi, saccagé le poste de police avant d’être dispersés. Un véhicule de la CMIS de Coyah a essuyé des tirs au calibre 12 ».

Et plus grave, à l’en croire, des « attaques ciblées contre des concessions sont constatées à l’intérieur du pays, dans les quartiers de la haute banlieue de Conakry ainsi que contre les sièges des partis de la mouvance présidentielle et les domiciles des militants de ces partis ».

Des blessés et pertes en vies humaines

A la presse, le ministre de la sécurité et de la protection civile a annoncé que « quatre corps de victimes d’armes à feu ont été déposés dans les morgues de l’hôpital Donka et de Ignace Deen, un mort par arme blanche et deux autres par arme à feu calibre 12 ont été également enregistrés à Kissidougou. A Coyah, un citoyen de la localité a été abattu au calibre 12. Un policier a été lynché à mort à Bambéto et un autre poignardé à la Cimenterie. Ses jours ne sont pas en danger pour le moment. Plusieurs autres ont été blessés, dont certains grièvement ».

Selon Damantang Camatra, ces agents étaient « totalement dépourvus d’armes létales. Ils faisaient partie du dispositif mis en place pour enlever les barricades sur la route Le Prince et maintenir l’ordre ».

Il annonce que le direction centrale de la Police judiciaire s’est saisie de tous les cas de décès, ordonné des autopsies et ouvert des enquêtes. « Tous les corps ont été déposés à la morgue suite à des instructions judiciaires clairement établies », précise-t-il.

Dans les heurts, explique-t-il, de nombreux citoyens ont été blessés et des dégâts matériels importants sont à déplorer. A Pita, notamment à Timbi Madina, les postes de gendarmerie et de police, le siège de la sous-préfecture, le local qui abrite les agents du commissariat central, les sièges de la CEPI et des NFD ont été incendiés. « Il y a également un mort par jets de pierres entre manifestants », affirme Damantang Camara.

A Kissidougou, des blessés ont été enregistrés dont « certains par calibre 12. A Mali, on a tenté d’attaquer le domicile du secrétaire fédéral du RPG. Des tirs au calibre 12 ont blessé Mme M’Mahawa Barry, âgée de 28 ans au niveau du tibia à Conakry ».

Il rassure que « la situation est en train d’être gérée par les forces de sécurité. Mais elle tend à perdurer et est consécutive à des actes irresponsables d’un certain nombre de politiciens ».

Violences post électorales : le QG de l’UFDG attaqué par des gendarmes

Les locaux du quartier général de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ont été  attaqués, le mercredi 21 octobre par des gendarmes. Information donnée par le leader et candidat du parti à la présidentielle, Cellou Dalein Diallo.

« Alors que le dispositif policier qui entoure ma maison a été considérablement renforcé cet après-midi, 10 pick-up des FDS viennent de stationner devant le bâtiment abritant mes bureaux à Hamdallaye. Des agents ont débarqué, défoncé le portail et forcé les portes d’accès aux bureaux.
Aux dernières nouvelles, ils sont en train de tout détruire à l’intérieur du bâtiment. Nul ne peut agir de la sorte si ce n’est sous instruction de Alpha Condé. Heureusement, la page du tyran sera bientôt définitivement tournée », a publié Cellou Dalein Diallo sur sa page Facebook.

le conseiller en charge des relations extérieures de l’UFDG a affirmé sur Facebook que « plusieurs dizaines d’éléments des forces de l’ordre viennent de faire irruption au QG de l’UFDG sis à Hamdallaye CBG. Ils sont en train de tout détruire à l’intérieur des locaux ».

Alpha Boubacar Bah précise que « d’autres parmi eux sont en train d’embarquer les équipements et matériels de valeur. Les véhicules et motos sont caillassés ou emportés. Voilà ce qu’Alpha Condé a fait de notre nation. Mais tout finit par finir et chacun payera d’une manière ou d’une autre ce qu’il aura fait »

 

 

 

Violences post-électorales : le FNDC en colère après la mort de l’un de ces coordinateurs

Selon le front national pour la défense de la constitution, son coordinateur de Sonfonia gare a été tué “par balle” ce mercredi. Le mouvement anti-troisième mandat dit être à l’œuvre pour très bientôt entreprendre des actions dans ce sens.

Ci-dessous le communiqué du FNDC:
Depuis quelques heures, le FNDC suit avec la plus grande attention les derniers développements de la situation chaotique dans laquelle se trouve notre pays.
A cet égard, nous exprimons notre vive inquiétude et travaillons d’arrache pied pour lancer des actions d’envergure visant à empêcher un troisième mandat en République de Guinée.
D’ores et déjà, la coordination nationale du FNDC condamne fermement les dégâts matériels occasionnés et les assassinats de civils qui sont en train d’être perpétrés par les forces de défense et de sécurité au service de M.Alpha Condé. Le FNDC est révolté d’apprendre la mort par balle ce mercredi 21 octobre 2020 de Boubacar Baldé, son coordinateur à Sonfonia Gare.
Nous adressons nos condoléances à sa famille et nous nous inclinons devant la mémoire de tous disparus.
Le FNDC exprime également tout son soutien aux victimes des destructions de biens.
La coordination nationale tiendra informé, dans un bref délai, le peuple de Guinée sur la nature des actions décisives qu’elle compte lancer dans la continuité du combat engagé depuis 2019 contre le troisième mandat.
Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons!
Conakry, le 21 octobre 2020

Violences post-électorales: les Nations -Unies appellent au calme…

Le  ministre de la Justice, Garde des sceaux, a reçu en audience ce jour le Représentant spécial du Secrétaire Général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNUWAS), Mohamed Ibn Chambas en présence de Séraphine Wakana, Coordinatrice du Système des Nations Unies en Guinée.

Cette visite de deux jours de Mohamed Ibn Chambas s’inscrit dans le cadre de l’appui continu des Nations Unies au peuple et au Gouvernement guinéen.

Présent aux côtés de la Guinée depuis 2010, le Représentant Spécial du Secrétaire Général invite tous les acteurs impliqués dans le processus électoral du 04 février à la sérénité et à éviter tout acte de violence afin de permettre à la Commission Électorale Nationale Indépendante de poursuivre le travail dans la sérénité. Poursuivant, Mohamed Ibn Chambas a, tout d’abord, exhorté les leaders des partis politiques et leurs sympathisants à résoudre tout différend lié au processus électoral d’une manière pacifique et à travers les voies légales, avant de profondément regretter les violences post électorales qui ont conduit à des pertes en vies humaines ces derniers jours.

Pour sa part, le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux dira que la présence du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Guinée contribue à asseoir un climat de paix et de sérénité en sa qualité d’intercesseur d’expérience entre les acteurs politique du pays.  Pour Cheick Sako, il faut absolument un climat de paix, de tolérance, de sérénité en cette période postélectorale pour le bonheur des populations.

Contrairement aux spéculations dans la cité qui font état d’une ingérence des magistrats dans le processus de centralisation en annulant les votes, le ministre Cheick Sako précise clairement qu’ils ont fait preuve d’impartialité et de neutralité tout le long. Pour lui, les magistrats n’ont fait qu’écarter quelques votes provisoirement qui seront soumis aux contentieux après la proclamation définitive des résultats pour être tranchés par la voix légale.

Pour finir, le Ministre d’Etat Cheick Sako précise que tout citoyen qui sera auteur de violence postélectorale répondra devant la loi et invite les guinéens au calme et à la sérénité en respectant l’autorité de l’Etat.

 

Dinguiraye: plusieurs personnes arrêtées après les violences post-électorales

Plusieurs personnes ont été  arrêtées suite aux violences survenues à Kalinko au lendemain des élections communales du 4 février, a annoncé la première autorité administrative de Dinguiraye.

Selon lieutenant-colonel Lamarana Diallo,  plus d’une cinquantaine de suspects ont été interpellés à Kalinko, à la suite des enquêtes menées par agents de police.

« Pour le moment, il y a eu 51 personnes arrêtées en flagrant délit et les enquêtes continuent. Beaucoup d’entre eux étaient muni de gourdins, de briquets et même de l’essence. Le procureur de Faranah a été saisi du dossier », déclare le préfet de Dinguiraye dans des propos relayés par visionguinée.

« Le calme est revenu, nous avons sensibilisé les gens. Il y avait eu aussi des échauffourées dans la sous-préfecture de Gagnakali et à Lansanaya, mais la situation été vite maitrisée », rassure l’officier.

Lors d’une sortie médiatique, le ministre de administration du territoire et de la décentralisation, a accusé des « agitateurs politiques », sans les citer nommément, de tirer sur les ficelles dans l’ombre.

Le général Bouréma Conté annonce que les services de sécurité ont mis la main sur des manifestants.  Ces personnes interpellées devront bientôt répondre de leurs actes devant la justice.

 

Violences post-électorales: le directeur des unités d’Intervention et de Sécurité fait le bilan de la journée du mardi

Le mardi 06 février 2018 plusieurs quartiers de la haute banlieue de Conakry étaient en ébullition. Des quartiers comme la Cimenterie, Bambeto, Cosa ou encore Hamdallaye, où plusieurs jeunes ont manifesté pour protester, selon eux, contre la lenteur de la Commission Electole Nationale Indépendante(CENI) dans la proclamation des résultats des Communales du 4 février 2018.

Fidèle à ses habitudes de maintien d’ordre, la Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité s’est rendue sur les lieux pour rétablir l’ordre public et permettre les citoyens de circuler librement et vaquer à leurs occupations. Soudain, elle a été prise à parti  par des jeunes en colère. Le bilan est lourd.

« Il y avait une unité de la CMIS là-bas.  Elle est venue avec ses effectifs et ses moyens pour intervenir à ce niveau, ils ont réussi à débarricader le rond point de la cimenterie. Arrivé au niveau de Bailobaya avant le marché, ils ont été pris en otage par une foule surexcitée. Impuissants face à la fureur des manifestants,  le chauffeur a fait un retour et le véhicule s’est éteint. Dans la panique, les agents se sont sauvés, abandonnant le véhicule. Le véhicule de commandement a été calciné. Sur les 10 personnes qui étaient à bord, sept d’entre-elles ont été tabassées par la population… », raconte Ansoumane Camara Baffoé.

 « Pourquoi brûler le véhicule de la CMIS? C’est un bien de l’Etat acheté avec l’argent des contribuables guinéens. Même les boutiques et magasins qui sont au bord de la route ont été pillés et incendiés. Mon équipe et moi étions obligés d’aller faire appel à la population pour qu’elle puisse venir avec de l’eau pour éteindre les flammes», déplore le directeur des unités d’Intervention.

Selon le numéro un de la CMIS, sept personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue au Commissariat Centrale de Dubreka. Ils seront par la suite transférés devant un juge pour répondre de leurs actes.

 

 

Mohamed Ibn Chambas appelle tous les acteurs de la Guinée à la sérénité

Le Représentant Spécial du Secrétaire Général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas, suit de très près la tenue des élections communales en Guinée. Il salue le bon déroulement du scrutin du 4 février 2018 en dépit des imperfections notées çà et là.

Le Représentant Spécial du Secrétaire Général appelle tous les acteurs à la sérénité et à éviter tout acte de violence afin de permettre aux institutions en charge du processus électoral de poursuivre leur travail dans la sérénité.

Mohamed Ibn Chambas exhorte les leaders de partis politiques et leurs sympathisants à résoudre tout différend lié au processus électoral d’une manière pacifique et à travers les voies légales.

M. Ibn Chambas regrette les récentes violences qui ont occasionné des pertes en vies humaines.

Mohamed Ibn Chambas présente ses sincères condoléances aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux personnes blessées. Il exprime par ailleurs toute sa compassion et sa solidarité à toute personne victime de destruction de biens.

Le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies réitère que le succès de ces élections est la responsabilité de tous les acteurs concernés qui doivent œuvrer pour renforcer les institutions démocratiques en Guinée.

Marie Madeleine Dioubaté s’exprime sur des violences post-électorales

Le dimanche 4 février, près de 6 millions d’électeurs guinéens ont été appelés aux urnes pour choisir leurs conseillers municipaux dans 342 circonscriptions, ces conseillers municipaux seront eux-mêmes amenés à désigner des chefs de quartiers et de districts.

De façon générale, on n’a pas ressenti l’engouement auquel on pouvait s’attendre avec ces élections de proximité qui étaient attendues depuis 2005 et pour cause.

En effet, outre les problèmes de distribution des cartes d’électeurs par endroits et d’établissement des procurations, une fraude de très grande envergure est à l’horizon sous l’égide de la Céni.

Pourquoi ne pas avoir procédé au dépouillement des bulletins de vote dans chaque bureau ? Pourquoi le dépouillement n’est-il pas effectué par des électeurs volontaires indépendants et non choisis par l’administration territoriale ou toute autre structure étatique. Si nos dirigeants voulaient un scrutin réellement démocratique et transparent, il aurait fallu confier au peuple le dépouillement comme c’est le cas dans tous les pays démocratiques.

Du jamais vu dans un Etat qui se dit démocratique !

Que dire du taux de participation ?  Il est nettement en baisse par rapport aux élections présidentielles de 2010 et 2015. Un grand nombre d’électeurs savaient que leur vote serait détourné et que les personnes élues ne seraient pas celles pour lesquelles ils ont voté.

Il faut craindre maintenant la promulgation des résultats car les électeurs refusent déjà de se voir imposer un candidat qui ne répondrait pas à leurs aspirations et qui ne serait pas prêt à défendre leurs intérêts.

Le pire est à craindre au moment de l’installation des conseils communaux qui désigneront les chefs de quartiers et de districts.

Le peuple guinéen est las d’être dirigé par des élites politiques sans vision à court et à moyen terme qui ne pensent qu’à s’enrichir et qui ne se soucient pas de leurs administrés.

C’est ce type d’élection pseudo-démocratique, qui provoque l’instabilité chronique dans lequel les Guinéens vivent depuis 7 ans, engendre la violence et les conflits socio-politiques. Le gouvernement n’arrive toujours pas à mettre en application les principes de la démocratie et s’il n’y prend pas garde, il risque d’embraser le pays et succomber à la tentation de la dictature.

 

Cinq nourrissons tués à Kalinko lors des violences post-électorales

Cinq nourrissons ont été tués lors des violences post-électorales à Kalinko, dans la préfecture de Dinguiraye, à plus de 500 kilomètres de Conakry entre partisans de l’opposition et du pouvoir a fait cinq nourrissons tués, a annoncé le ministre de l’Administration du Territoire et de la décentralisation Bouréma Condé mardi à la télévision nationale.

Lors des ces affrontements, des cases ont été incendiées et plusieurs autres dégâts matériels importants enregistrés, a fait savoir le ministre.

« Pire que cela, des candidats s’autoproclament vainqueurs des élections, niant les efforts du dialogue politique inter-guinéen, les efforts et les bonnes volontés de certains opposants, les efforts du président de la République », a déploré le ministre.

Selon Bouréma Condé des violences électorales ont également touché Dogomet (Dabola) où des manifestants ont mis à terre la maison de l’ancien ministre, feu Mamadou Bhoye Barry  .

« Et un peu partout à travers le pays, des messages sont envoyés pour inciter à la violence », a dénoncé Condé.

« Chers concitoyens,  je pense que notre pays n’a pas besoin de violence… », a-t-il essayé de calmer les nerfs.

« En matière électorale, en ce que je sache, il y a le volet contentieux électoral. Faut-il encore attendre que les résultats soient connus pour porter plainte. Pourquoi se presse-t-on ?  », a-t-il aussi dit dans son cri de cœur.

 

Violences post-électorales : les vieux démons s’invitent au débat

A moins de 72 heures de la tenue des élections communales, la tension monte d’un cran en Guinée. Dans la matinée du mardi 06 février 2018, un groupe de jeunes a investi l’axe appelé l’autoroute ‘’Le prince’’ dans la haute banlieue de Conakry.

Leur argument :’’ le retard accusé pour la publication des résultats du scrutin communal du 04 février’’.

Sous couvert de l’anonymat, un des manifestants a confié au  journaldeconakry,  que leur présence dans la rue est liée à la publication de certains résultats qui selon eux ne les satisfont pas : « Nous manifestons parce que nous ne savons pas ce qui s’est réellement passé pendant le vote et les résultats sortis des urnes. Nous sommes sortis manifester notre colère contre cette pratique qui nous laisse croire qu’il y a une fraude massive qui est en train d’être organisée par la CENI au profit du pouvoir. … »

Dans la foulée, ces jeunes surchauffés, rassurent : «  On ne s’attaque pas aux biens d’autrui,  mais nous allons empêcher la circulation. C’est la seule et unique solution que nous avons pour nous faire entendre…».

Aux dires de ces manifestants, à l’allure des choses, ils  sont inquiets que  les vieilles habitudes ne reviennent. C’est-à-dire,  la falsification des résultats au profit du parti aura pouvoir. « Publiez les résultats tels qu’ils sont sortis des urnes… », voilà ce que scandent les jeunes manifestants.