Labé : lancement de la 4ème édition de la foire artisanale

C’est parti pour la 4ème édition de la foire artisanale de Guinée à Labé. Le lancement officiel a eu lieu ce jeudi 06 décembre 2018 à l’aéroport de Labé site qui abrite l’évènement.

La cérémonie a réuni l’ensemble des acteurs du secteur artisanal ainsi que les autorités locales. Le ministre de l’artisanat s’est fait représenter par le gouverneur de région Sadou Keita. Au moins 50.000 visiteurs sont attendus à la foire artisanale de Guinée à Labé. Cette manifestation artisanale lancée ce 6 décembre  2018 se poursuivra jusqu’au 5 janvier 2019. Les  organisateurs ont exprimé un sentiment de satisfaction même si à côté ils déplorent le manque de soutien de l’Etat. « C’est la satisfaction de tous ceux sont venus (…). Pour nous organisateurs, c’est un pari que nous voulons gagner et on va le gagner forcement parce qu’on donne cette belle occasion aux artisans et l’ensemble des populations de se retrouver et de pouvoir grandir avec. Mais j’avoue que nous n’avons bénéficié d’aucun appui financièrement avec l’Etat. Il faut oser le dire, mais le plus important pour nous c’est cet accompagnement moral et technique, ça nous permet au moins d’aboutir à une organisation réussie, les financements viendront au fur et à mesure. Nous avons construit 26 pavillons et stands, tout a été occupé par nos artisans », a expliqué Oumar Barry, patron de Rev’Media organisatrice de la foire artisanale.

Plusieurs activités culturelles sont prévues en marge de cette foire. Pour la soirée d’ouverture l’artiste pastorale Lama Sidibé a fait une prestation au grand bonheur des visiteurs. Mohamed Diango, Seny Malomou, Deeg j forces 3  sont attendus dans les prochains jours. L’objectif c’est de faire la fête pendant tout le mois de décembre avec le monde artisanal. Pour Kalidou Dieng, président de la fédération préfectorale des artisans de Labé, le  premier avantage de la foire n’est pas forcément les ventes mais l’échange des contacts, l’ouverture d’opportunité.  « Tout le monde artisanal a répondu à notre appel pour donner éclat particulier à ce secteur pourvoyeur d’emplois et générateur de revenu à travers la création, toutes les préfectures de la guinée sont venues.  Les cordonniers, les tailleurs couturiers, les teinturières, des menuisiers (…) le musée du Fouta d’autres groupements sont aussi attendus. Ceux qui font  les inventions aussi sont là. Il y a eu des jeunes talentueux qui ont créé des radios artisanales, des avions, des constructeurs et autres, tout le monde est là. C’est le rendez-vous de l’artisanat guinéen, toutes les régions de la Guinée sont venues exposer l’artisanat. Les pays voisins aussi sont attendus ».

Un sculpteur et peintre venu de la forêt a exprimé ses attentes. Mais déjà, il exprime sa satisfaction pour avoir vendu un tableau via l’internet.  « Un jeune est venu prendre des images sur le net, du coup quelqu’un qui est à Conakry a appelé pour dire qu’il veut le tableau, nous avons conclu le marché, le tableau est parti. Nous espérons gagner cette fois plus que les trois autres éditions précédentes. Les gens viennent acheter petit à petit, certains aussi prennent des rendez-vous ». Venu participer au nom du GOHA, Cherif Abdallah se veut rassurant  quant à l’avenir des artisans qui adhèrent au GOHA : «  la meilleure exposition c’est ce que nous produisons, c’est mieux que les produits importés. Au lieu de faire la promotion de la Chine ou d’ailleurs, faisons la promotion de nous-même, c’est le seule moyen de permettre à nos créateurs de gagner et vivre de leur œuvre. Le simple mouvement dans la ville de Labé contribue à l’écoulement de tout ce qui est à vendre»,  a lancé le président du GOHA. Il faut noter que toutes les autorités locales et quelques-unes venus de Conakry ont assisté à l’ouverture de la foire. Mme Zenab Camara, chef de cabinet au ministère de l’enseignement supérieur a été désignée maman de l’évènement.

Le service militaire obligatoire pour les étudiants guinéens en 2018

C’est une annonce faite par Zénab Camara, chef de cabinet  du ministère de l’Enseignement supérieur lors d’un déjeuner de presse le 20 décembre

 

Les étudiants guinéens sont désormais appelés à faire un service militaire et à en obtenir un certificat avant de prétendre à un quelconque diplôme universitaire. C’est une annonce faite par Zénab Camara, chef de cabinet  du ministère de l’Enseignement supérieur lors d’un déjeuner de presse mercredi.

Certificat de services civique et militaire, c’est le nom du parchemin qui justifiera la participation de l’étudiant guinéen au service militaire et qui lui assure en cas de validation de son année scolaire, son diplôme universitaire.

Désormais avant leurs diplômes de sortie, tous les étudiants guinéens devraient avoir effectué leur service militaire de 9 à 12 mois. Cette nouvelle mesure entrera en vigueur dès l’année 2018. Pour les autorités il s’agit de préparer les futures fonctionnaires à l’intégration en sociétés et à leur donner un minimum d’expérience professionnelle.

« Pour nous, la finalité, c’est l’intégration dans le monde du travail, parce que c’est la transition entre le monde étudiant et le monde du travail. Quand vous allez dans les entreprises, on vous demande si vous avez l’expérience. Mais quand vous avez fait le service militaire, ils savent ce que vous avez appris, ce que vous avez fait sur le terrain », a argumenté le ministre de l’enseignement supérieur Abdoulaye Yéro Baldé.

Un cocktail bien concocté

Cette initiative qui entrera donc en vigueur à partir de l’année prochaine, a déjà été étudiée et le contenu de la formation bien été établi par les autorités du pays. D’une phase théorique qui sera consacrée à la pédagogie, à une autre plus pratique et plus rude : la formation militaire de 45 jours et enfin suivra la phase opérationnelle : l’insertion socioprofessionnelle des étudiants en effectuant des actions communautaires pendant six mois.

Selon le ministre, lors des actions communautaires, aucun étudiant ne sera déployé dans sa région d’origine. Ceci, selon lui, afin de permettre à chacun de s’intégrer dans la communauté qui n’est pas la sienne. « Celui de la région forestière ne va pas faire son service en Forêt. Il ira peut-être au Fouta ou en Haute Guinée. Celui de la Basse Côte, ira peut-être en Forêt et vice-versa. C’est pour que les gens apprennent mieux à se connaitre », a-t-il expliqué.