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Vaccin antipaludique : un nouveau financement pour l’Afrique

Ce soutien international de près de 160 millions $ pour la période allant de 2022 à 2025 permettra d'améliorer l'accès…

Ce soutien international de près de 160 millions $ pour la pĂ©riode allant de 2022 Ă  2025 permettra d’amĂ©liorer l’accès au vaccin pour les enfants.L’Organisation mondiale de la SantĂ© (OMS) accueille avec satisfaction l’initiative lancĂ©e par Gavi, l’Alliance du vaccin, qui offre aux pays une occasion historique de demander un financement afin d’introduire ou d’amplifier le dĂ©ploiement du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S). Ce soutien international dotĂ© d’une enveloppe de près de 160 millions de dollars amĂ©ricains vise Ă  amĂ©liorer l’accès au vaccin pour les enfants exposĂ©s Ă  un risque Ă©levĂ© de maladie et de dĂ©cès dus au paludisme, en commençant par le Ghana, le Kenya et le Malawi. Après ces trois pays africains qui ont lancĂ© la phase pilote de l’introduction du vaccin en 2019, l’initiative sera Ă©tendue Ă  d’autres pays Ă©ligibles oĂą la maladie est endĂ©mique.

Le paludisme reste une cause majeure de maladie et de dĂ©cès chez les enfants en Afrique subsaharienne, selon l’OMS. En 2020, près d’un demi-million d’enfants Africains sont dĂ©cĂ©dĂ©s du paludisme, soit un enfant chaque minute.

Depuis sa toute première introduction en 2019, les communautĂ©s africaines ont bien acceptĂ© le premier vaccin antipaludique après un temps relativement court. La demande reste Ă©levĂ©e malgrĂ© le contexte marquĂ© par la pandĂ©mie de Covid-19, ce qui s’illustre par le succès en matière de vaccination et une couverture allant de 73 % Ă  plus de 90 % pour la première dose selon le pays. Ă€ ce jour, environ 1,3 million d’enfants ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de ce vaccin dans les trois pays pilotes d’Afrique.

« La nouvelle opportunitĂ© de financement de Gavi nous rapproche un peu plus de la possibilitĂ© d’administrer Ă  des millions d’enfants supplĂ©mentaires en Afrique le vaccin antipaludĂ©en RTS,S qui sauve des vies », a dĂ©clarĂ© la Dre Matshidiso Moeti, Directrice rĂ©gionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajoutĂ© : « Pendant la pandĂ©mie, alors que les services de santĂ© de routine Ă©taient confrontĂ©s Ă  d’innombrables dĂ©fis, les parents et les soignants ont amenĂ© leurs enfants dans les cliniques et aux centres de santĂ© afin qu’ils soient vaccinĂ©s contre le paludisme. Ils savent très bien que des vies sont perdues chaque jour Ă  cause du paludisme et dĂ©sirent protĂ©ger leurs enfants contre cette maladie mortelle ».

Suite Ă  la recommandation formulĂ©e par l’OMS en octobre 2021 concernant l’utilisation Ă  grande Ă©chelle du vaccin antipaludique RTS,S chez les enfants vivant dans des rĂ©gions oĂą la transmission du paludisme Ă  Plasmodium falciparum est de niveau modĂ©rĂ© Ă  Ă©levĂ©, un certain nombre de pays endĂ©miques au paludisme ont exprimĂ© leur intĂ©rĂŞt pour l’adoption du vaccin et devraient solliciter le soutien de Gavi en vue de son introduction.

Le vaccin RTS,S agit de façon spĂ©cifique contre le Plasmodium falciparum, qui est le parasite palustre le plus mortel et le plus rĂ©pandu sur le continent africain. LĂ  oĂą le vaccin a Ă©tĂ© introduit, on a pu observer une baisse considĂ©rable du nombre d’enfants hospitalisĂ©s pour cause de paludisme grave, de mĂŞme qu’une baisse du nombre de dĂ©cès d’enfants dans la tranche d’âge visĂ©e par le vaccin.

Gavi, l’Alliance du vaccin, a indiquĂ© que la première date limite de septembre 2022 pour la soumission des demandes, est rĂ©servĂ©e aux pays qui utilisent actuellement le vaccin et pour lesquels la continuitĂ© du programme de vaccination est une prioritĂ©. Une deuxième phase de soumission des demandes ouverte Ă  d’autres pays Ă©ligibles oĂą le paludisme est endĂ©mique, sera clĂ´turĂ©e en janvier 2023. Les pays peuvent soumettre des manifestations d’intĂ©rĂŞt pendant la première phase de financement pour ĂŞtre inclus dans ce cycle.

« Le paludisme a dĂ©vastĂ© des communautĂ©s en Afrique pendant trop longtemps. Nous savons qu’au dĂ©part, l’offre ne rĂ©pondra pas Ă  la demande, mais nous sommes tout de mĂŞme impatients de travailler avec les pays et nos partenaires pour intĂ©grer ce nouvel outil Ă  nos efforts de lutte contre le paludisme et Ă  assurer sa mise Ă  Ă©chelle, ce qui pourrait sauver la vie de milliers d’enfants partout sur le continent », a expliquĂ© Thabani Maphosa, Directeur gĂ©nĂ©ral en charge des programmes pays chez Gavi.