Violences post-électorales : Bouréma Condé a réquisitionné l’armée pour le maintien de l’ordre

Dans un communiqué du gouvernement lu à la télévision nationale le jeudi 22 octobre, le ministre de l’Administration du Territoire…

Violences post-électorales : Bouréma Condé a réquisitionné l’armée pour le maintien d’ordre

Dans un communiqué du gouvernement lu à la télévision nationale le jeudi 22 octobre, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Bouréma Condé en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés, a réquisitionné l’armée nationale guinéenne pour le maintien de l’ordre dans le pays. cette décision du gouvernement fait suite à la montée des violences postélectorales qui ont fait plusieurs morts et des blessés à Conakry et à l’intérieur du pays

« Depuis quelques jours, la ville de Conakry et de nombreuses préfectures du pays vivent des scènes de violences inouïes plongeant des citoyens et familles entières dans la totale désolation. Cela va des pertes de vies humaines aux privations de libertés multiples en passant par des destructions massives de biens publics et privés », indique le général Bouréma Condé.

Il accuse les manifestants d’avoir fait « usage de fusils de calibre 12 contre des citoyens », avant de préciser que « le décompte des cas de morts est difficilement soutenable ».

Comme si cela ne suffisait pas, il reproche aux protestataires d’avoir « imposé un confinement aux paisibles citoyens en les empêchant de vaquer librement à leurs occupations ».

Tout en déplorant les morts, le ministre de l’Administration territoire affirme que le bilan fait état de destructions de biens publics et privés. « Ses maisons et leurs contenus incendiés, les propriétaires chassés », dénonce-t-il, ajoutant que des « axes routiers sont barricadés et le rançonnement est imposé comme laissez-passer ».

Il annonce que « le gouvernement ne saura laisser cette situation s’enraciner ». C’est pourquoi, il rappelle qu’une « sagesse africaine nous enseigne que lorsqu’un bouc se fait déplacer par des cordes au cou et aux pattes, prenez-le plutôt pour un bœuf.

En clair, le gouvernement a décidé de sortir les gros moyens pour faire face aux manifestants. « Des mesures républicaines déjà mises en œuvre sont renforcées à la mesure des dimensions prises par les troubles qui, de loin, se sont démarqués des troubles anciennement enregistrés dans notre pays », indique le général Condé.